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Institutions Divines
XXII.
Je n'ai rien à dire des plaisirs du goût et de l'odorat, qui sont les deux sens les plus grossiers, et qui ne se rapportent qu'au corps, si ce n'est qu'il serait honteux à un homme et à un homme de bien d'être l'esclave de sa bouche [et de son ventre, de se couvrir de parfums et de fleurs; ce que nul ne peut faire pour peu qu'il ait d'esprit, et pour peu qu'il lui reste de vertu. Quelqu'un demandera peut-être : pour quelle fin ces choses-là ont été mises au monde, s'il n'est pas permis d'en jouir. J'ai déjà dit que la vertu ne pourrait remporter aucune victoire, si elle n'avait des ennemis à combattre. Les attraits de la volupté sont les armes de celui dont l'unique occupation est d'attaquer la vertu et d'exterminer l'innocence ; il enchante l'âme par ces charmes dont il sait que le poison est mortel. Il nous jette dans la mort par le plaisir, de la même sorte que Dieu nous attire à la vie par le travail. Il nous engage dans le véritable mal par de faux biens, de la même sorte que l'on parvient au véritable bien par de faux maux. Il faut donc éviter ces divertissements comme des filets et comme des pièges, de peur qu'ils ne nous assujettissent à l'empire de la mort,
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The Divine Institutes
Chap. XXII.--Of the Pleasures of Taste and Smell.
But with regard to the pleasures of taste and smell, which two senses relate only to the body, there is nothing to be discussed by us; unless by chance any one requires us to say that it is disgraceful to a wise and good man if he is the slave of his appetite, if he walks along besmeared with unguents and crowned with flowers: and he who does these things is plainly foolish and senseless, and is worthless, and one whom not even a notion of virtue has reached. Perhaps some one will say, Why, then, have these things been made, except that we may enjoy them? However, it has often been said that there would have been no virtue unless it had things which it might overpower. Therefore God made all things to supply a contest between two things. Those enticements of pleasures, then, are the instruments of that whose only business it is to subdue virtue, and to shut out justice from men. With these soothing influences and enjoyments it captivates their souls; for it knows that pleasure is the contriver of death. For as God calls man to life only through virtue and labour, so the other calls us to death by delights and pleasures; and as men arrive at real good through deceitful evils, so they arrive at real evil through deceitful goods. Therefore those enjoyments are to be guarded against, as snares or nets, lest, captivated by the softness of enjoyments, we should be brought under the dominion of death with the body itself, to which we have enslaved ourselves.