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Werke Laktanz (250-325) Divinae Institutiones Institutions Divines
LIVRE IV.

XI.

Pendant que les Juifs méprisaient les commandements de Dieu et qu'ils violaient sa loi en se prosternant devant les idoles des étrangers, il choisissait d'excellents hommes dont il animait le zèle et dont il remuait la langue, pour faire qu'ils reprochassent à ce peuple son ingratitude, qu'ils l'exhortassent à l'expier par une sérieuse pénitence, et qu'ils le menaçassent que, s'il n'apaisait promptement sa colère, il changerait son testament, c'est-à-dire qu'il donnerait la succession de la vie immortelle et bienheureuse à une autre nation plus fidèle qu'il assemblerait d'entre les païens. Les Juifs ne se contentèrent pas de mépriser les avertissements des prophètes, ils s'offensèrent de la généreuse liberté avec laquelle ils reprenaient leurs crimes, et inventèrent de nouveaux supplices pour les faire mourir, comme les livres sacrés le témoignent. « Je vous ai envoyé les prophètes mes serviteurs, dit Dieu par la bouche du prophète Jérémie, je vous les ai envoyés avant le jour, et vous ne les avez pas écoulés. Vous bouchiez vos oreilles, lorsque je vous disais : que chacun de vous se convertisse en quittant ses mauvaises voies, et en renonçant à ses inclinations corrompues, et vous habiterez dans cette terre que je vous ai donnée à vous et à vos pères jusqu'à la fin des siècles. Ne courez pas après des dieux étrangers, et ne m'excitez pas, par le culte que vous rendez à l'ouvrage de vos mains, à vous châtier et à vous perdre. » Le prophète Esdras, qui a vécu au temps de Cyrus, qui permit aux Juifs de retourner en leur pays, parle de cette sorte : « Ils se sont éloignés de vous; ils ont rejeté votre loi et tué vos prophètes qui les conjuraient de revenir à vous. »

Elie s'écrie dans le troisième livre des Rois : « Je suis transporté du zèle du Seigneur tout-puissant, parce que les enfants d'Israël vous ont abandonné, qu'ils ont abattu vos autels, et qu'ils ont fait mourir vos prophètes, tellement que je suis demeuré seul, et qu'ils me cherchent encore pour me mettre à mort. » Dieu, ayant réprouvé les Juifs en punition de ces impiétés, et ayant cessé de leur envoyer des prophètes, a fait descendre du ciel son premier-né, son fidèle conseiller, qui a Ira vaille à la création de l'univers, afin qu'il portât la religion aux nations, qu'il fit connaître Dieu à ceux qui ne le connaissaient point, et qu'il leur enseignât la justice que le peuple ingrat et perfide des Juifs avait rejetée. Dieu les avait avertis auparavant qu'il les traiterait avec cette rigueur, et le prophète Malachie l'avait marqué très clairement par ces paroles : » Vous ne m'êtes point agréables, dit le Seigneur, et je ne recevrai point de sacrifice de vos mains ; mon nom sera glorifié parmi les nations depuis l'orient jusqu'à l'occident. » Le prophète David dit encore dans le psaume seizième: « Vous m'établirez comme chef des nations; le peuple que je ne connaissais pas me servira. » Isaïe dit: « Je viens pour recueillir toutes leurs œuvres et toutes leurs pensées, et pour les assembler avec tous les peuples de quelque pays et de quelque langue qu'ils puissent être. Ils comparaîtront tous devant moi et ils verront ma gloire. Dieu ayant donc résolu d'envoyer sur la terre celui qui devait tracer le plan de son temple, ne voulut pas l'envoyer environné de puissance et de gloire, afin que le peuple qui, par son ingratitude, s'était éloigné de son Seigneur et de son Dieu, tombât dans l'erreur, et portât le châtiment qu'il méritait. Les prophètes avaient prédit beaucoup auparavant que cela devait arriver.

Isaïe, qui fut scié et mis à mort par les Juifs, en parle de cette sorte : « Cieux, écoutez, et toi, terre, prête l'oreille, car c'est le Seigneur qui a parlé. J'ai nourri des enfants, et je les ai élevés; et après cela ils m'ont méprisé. Le bœuf connaît celui à qui il est, et l'âne l'étable de son maître ; mais Israël ne m'a point connu, et mon peuple a été sans entendement. »

Jérémie en parle dans le même sens : « La tourterelle, dit-il, sait son temps, l'hirondelle et les passereaux de la campagne observent les saisons ; mais mon peuple n'a point connu le jugement du Seigneur. Comment dites-vous : Nous sommes sages, et la loi du Seigneur est avec nous? C'est en vain que l'on a pris de fausses mesures. Les docteurs de la loi ont été confondus; les sages ont tremblé et ont été trompés, parce qu'ils ont rejeté la parole du Seigneur. » Dieu, ayant donc résolu, comme je l'ai dit, d'envoyer aux hommes le docteur de la vertu, ordonna qu'il eût une naissance temporelle, et qu'il devînt semblable à l'homme à qui il devait servir de compagnon, de chef et de maître. Comme il a néanmoins une bonté et une clémence infinies, il l'envoya à ceux-mêmes qui le haïssaient pour ne leur pas ôter la voie du salut, mais pour leur laisser la liberté de suivre Dieu, et pour leur donner une récompense éternelle, au cas qu'ils le suivissent, comme plusieurs le suivirent en effet, et pour faire en sorte que ceux qui s'éloigneraient de lui n'encourussent que par leur faute un châtiment éternel. Il voulut qu'il naquît parmi eux, et de leur nation, de peur que s'il avait été étranger ils n'eussent trouvé dans leur loi une excuse raisonnable de ne l'avoir point reçu, et afin aussi qu'il n'y eût aucun peuple sur la terre qui ne pût espérer de parvenir à l'immortalité.

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