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On the Workmanship of God, or the Formation of Man
Chap. XIV.--Of the Unknown Purpose of Some of the Intestines.
It is evident that there are many things in the body, the force and purpose of which no one can perceive but He who made them. Can any one suppose that he is able to relate what is the advantage, and what the effect, of that slight transparent membrane by which the stomach is netted over and covered? What the twofold resemblance of the kidneys? which Varro says are so named because streams of foul moisture arise from these; which is far from being the case, because, rising on either side of the spine, they are united, and are separated from the intestines. What is the use of the spleen? What of the liver? Organs which appear as it were to be made up 1 of disordered blood. What of the very bitter moisture of the gall? What of the heart? unless we shall happen to think that they ought to be believed, who think that the affection of anger is placed in the gall, that of fear in the heart, of joy in the spleen. But they will have it that the office of the liver is, by its embrace and heat, to digest the food in the stomach; some think that the desires of the amorous passions are contained in the liver.
First of all, the acuteness of the human sense is unable to perceive these things, because their offices lie concealed; nor, when laid open, do they show their uses. For, if it were so, perhaps the more gentle animals would either have no gall at all, or less than the wild beasts; the more timid ones would have more heart, the more lustful would have more liver, the more playful more spleen. As, therefore, we perceive that we hear with our ears, that we see with our eyes, that we smell with our nostrils; so assuredly we should perceive that we are angry with the gall, that we desire with the liver, that we rejoice with the spleen. Since, therefore, we do not at all perceive from what part those affections come, it is possible that they may come from another source, and that those organs may have a different effect to that which we suppose. We cannot prove, however, that they who discuss these things speak falsely. But I think that all things which relate to the motions of the mind and soul, are of so obscure and profound a nature, that it is beyond the power of man to see through them clearly. This, however, ought to be sure and undoubted, that so many objects and so many organs have one and the same office--to retain the soul in the body. But what office is particularly assigned to each, who can know, except the Designer, to whom alone His own work is known?
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Concreta esse. [See p. 180, note 1, supra.] ↩
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De l'ouvrage de Dieu, ou de la formation de l'homme
XIV.
Il est certain qu’il y a plusieurs parties dans le corps humain dont il n’y a que celui qui les a faites qui sache la nécessité et l’usage. Y a-t-il quelqu’un assez présomptueux pour prétendre pouvoir expliquer à quoi sert la pellicule déliée et délicate qui couvre les intestins ? Qui peut dire à quoi servent les reins, qui sont deux vases tout à fait semblables? Varron croit que le nom latin qu’ils ont reçu marque qu’ils sont comme les ruisseaux par où coule une humeur sale, ce qui n’est point vrai, parce qu’ils sont attachés au dos et qu’ils sont éloignés des intestins. Qui pourra expliquer quelles sont les fonctions de la rate et du foie qui semblent faits de sang caillé? Qui dira à quoi la nature a destiné l’amertume du fiel? Mais que pouffa-t-on dire du cœur, cette unique source du sang? Ajouterons-nous foi à ceux qui placent la colère dans le fiel, la crainte dans le cœur et la joie dans la rate? Ils veulent aussi que la fonction propre du foie soit de contribuer à la digestion, en embrassant l’estomac et en l’échauffant. Quelques-uns veulent qu’il soit le siège du plaisir. Pour moi, je tiens ces choses-là pour si obscures et les fonctions de ces parties comme si cachées qu’elles ne peuvent être pénétrées par la lumière de notre esprit: car, si ce que ces philosophes disent était véritable, les animaux les plus doux ou n’auraient point de fiel, ou en auraient moins que les animaux les plus cruels et les plus terribles; les plus timides auraient le cœur plus grand; les plus voluptueux auraient plus de foie, et les plus joyeux plus de rate. De plus, comme nous sentons fort bien que nous entendons par les oreilles, que nous voyons par les yeux, que nous flairons par le nez, nous sentirions aussi que nous nous mettrions en colère par le fiel, que nous désirerions par le foie, que nous nous réjouirions par la rate. Mais, puisque nous ne sentons point d’oc naissent ces passions, elles peuvent naître d’ailleurs, et les parties auxquelles ces philosophes les attachent peuvent être destinées à un autre usage. Il n’est pas pour cela fort aisé de convaincre ces philosophes ni de faire voir que ce qu’ils avancent soit faux. Cette difficulté procède de ce que les mouvements de l’âme sont si cachés qu’il n’y a point d’esprit qui en puisse découvrir ni expliquer la nature. Ce qui est pourtant certain et qui ne peut être révoqué en doute, c’est que le devoir commun de toutes ces parties internes est de retenir l’âme dans le corps et d’y conserver la vie; mais leurs fonctions particulières ne sont connues que de celui qui les a faites, et qui ne peut rien ignorer des perfections qu’il a mises dans ses ouvrages.