Edition
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De mortibus persecutorum
20.
[1] Maximianus postquam senibus expulsis quod voluit effecit, se iam solum totius orbis domi num [esse] ferebat, nam Constantium quamvis priorem nominari esset necesse, contemnebat, quod et natura mitis esset et valitudine corporis impeditus. [2] Hunc sperabat brevi obiturum, et si non obisset, vel invitum exuere facile videbatur. Quid enim faceret, si a tribus cogeretur imperium deponere? [3] Habebat ipse Licinium veteris contubernii amicum et a prima militia familiarem, cuius consiliis ad omnia regenda utebatur; sed eum Caesarem facere noluit, ne filium nominaret, ut postea in Constantii locum nuncuparet Augustum atque fratrem, [4] tunc vero ipse principatum teneret ac pro arbitrio suo debacchatus in orbem terrae vicennalia celebraret, ac substituto Caesare filio suo, tunc erat novennis, et ipse deponeret, ita cum imperii summam tenerent Licinius ac Severus et secundum Caesarum nomen Maximinus et Candidianus, inexpugnabili muro circumsaeptus securam et tranquillam degeret senectutem. [5] Huc consilia eius tendebant. Sed deus, quem sibi fecit infestum, cuncta illius cogitata dissolvit.
Übersetzung
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De la mort des persécuteurs de l'église
XX.
Après l'abdication de Dioclétien et du vieux Maximien, Galérius se crut maître de l'univers; car bien que Constance dût être considéré comme tenant le premier rang, il n'en faisait point de cas, à cause de sa douceur et de son peu de santé. Il espérait qu'il mourrait bientôt, ou qu'au pis aller il serait facile de lui ôter l'empire: car comment se maintenir contre trois adversaires si puissants? Au reste, il y avait un ancien commerce d'amitié entre Licinius et Galérius. Ce prince prenait les avis de Licinius en toutes choses; il ne le choisit pourtant pas pour être César, afin de n'être pas obligé de l'appeler son fils; il lui réservait le nom de frère et d’Auguste après qu'il l'aurait mis en la place de Constance. C'était bien alors qu'il se promettait la domination de l'univers, et après l'avoir gouverné à sa fantaisie, de solenniser les Vicennales, de créer César son fils qui n'avait alors que neuf ans, et ensuite de quitter la pourpre à l'exemple de Dioclétien. Ainsi l'empire étant entre les mains de Licinius et de Sévère, Maximien et Candidianus[^10] étant honorés du titre de Césars, il se croyait environné d'une forteresse inexpugnable, et espérait passer sûrement et tranquillement sa vieillesse: voilà ses desseins. Mais Dieu qu'il avait irrité renversa tous ses projets.