Edition
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De mortibus persecutorum
39.
[1] Denique cum libidinibus suis hanc legem dedisset, ut fas putaret quicquid concupisset, ne ab Augusta quidem, quam nuper appellaverat matrem, potuit temperare. [2] Venerat post obitum Maximiani ad eum Valeria, cum se putaret in partibus eius tutius moraturam eo maxime, quod habebat uxorem. [3] Sed animal nefarium protinus inardescit. Adhuc in atris vestibus erat mulier nondum luctus tempore impleto, legatis praemissis in matrimonio postulat eiecturus uxorem. Si impetrasset, respondit illa libere quae sola poterat: [4] primo non posse de nuptiis in illo ferali habitu agere tepidus adhuc cineribus mariti sui, patris eius; deinde illum impie facere, quod sibi fidam coniugem repudiet, idem utique facturus et sibi; postremo nefas esse illius nominis ac loci feminam sine more, sine exemplo maritum alterum experiri. [5] Nuntiatur homini quid esset ausa. Libido in iram furoremque convertitur. Statim mulierem proscribit, bona eius rapit, aufert comites, spadones in tormentis necat, ipsam cum matre in exilium relegat nec in locum certum, sed huc atque illuc praecipitem cum ludibrio exturbat et amicas eious afficto adulterio damnat.
Übersetzung
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De la mort des persécuteurs de l'église
XXXIX.
Enfin, ne connaissant plus d'autre loi que sa volonté, il n'épargna pas même la femme de son prédécesseur et bienfaiteur, qu'il venait d'appeler sa mère. Après la mort de Galérius, Valéria, sa veuve, se retira auprès de Maximin, comme en un lieu de sûreté pour elle, puisque ce prince était marié. Il ne laissa pourtant pas de l'aimer, et quoique la princesse n'eût pas encore quitté le deuil, il lui fit faire des propositions de mariage, résolu de chasser sa femme si Valéria les écoutait favorablement. Elle répondit avec la liberté que sa qualité lui permettait: qu'il n'y avait guère d'apparence de songer au mariage avec ses lugubres habillements, les cendres de son mari, père de Maximin par adoption, n'étant pas encore éteintes. D'ailleurs, ajoutait-elle, il ne pouvait répudier une femme dont la conduite était sans reproche, et dont l'exemple lui donnait lieu d'appréhender un traitement tout pareil. On avertit l'empereur de cette audace. Aussitôt son amour se tourne en furie. Il proscrit cette dame, lui ôte son bien, ses officiers, fait mourir ses esclaves dans les tourments, l'envoie en exil avec sa mère sans lui assigner de lieu certain ; mais il les promène deçà et delà à sa fantaisie. Il suppose de feints adultères à leurs amies, et les condamne à la mort sous ce prétexte.