Edition
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De mortibus persecutorum
50.
[1] Hoc modo deus universos persecutores nominis sui debellavit, ut eorum nec stirps nec radix ulla remaneret. [2] Nam Licinius summa rerum potitus in primis Valeriam, quam Maximinus iratus ne post fugam quidem, cum sibi videret esse pereundum, fuerat ausus occidere, item Candidianum, quem Valeria ex concubina genitum ob sterilitatem adoptaverat, necari iussit. [3] Mulier tamen ut eum vicisse cognovit, mutato habitu comitatui eius se ‹im›miscuit, ut fortunam Candidiani specularetur; ‹qui› quia Nicomediae se obtulerat et in honore haberi videbatur, nihil tale metuens occisus est. [4] Et illa exitu eius audito protinus fugit. Idem Severi filium Severianum iam aetate robustum, qui fugientem Maximinum fuerat ex acie secutus, tamquam post obitum eius de sumenda purpura cogitasset, capitali sententiae subiectum interemit. [5] Qui omnes Licinium iam pridem quasi malum metuentes, cum lenti Licinio, in omnia Maximiani ‹bona› hereditatis iure suo ‹ne› cedere, item Maximino negaverat. [6] Ipsius quoque Maximini filium [suum] maximum agentem iam annos octo et filiam septennem, quae desponsa fuerat Candidiano, extinxit. Sed prius mater eorum in Orontem praecipitata est; ibi saepe illa castas feminas mergi iusserat. [7] Sic omnes impii vero et iusto iudicio dei eadem quae fecerunt, receperunt.
Übersetzung
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De la mort des persécuteurs de l'église
L.
C’est ainsi que Dieu se vengea de ses ennemis dont les enfants même ne furent pas épargnés; car premièrement, Licinius fit mourir Valère, à qui Maximin avait pardonné dans sa colère, et même dans son désespoir. Candidianus,[^18] que Valéria stérile avait adopté, eut une pareille destinée. Cette dame, ayant appris que Candidianus n'était point mort, se déguisa et se mêla parmi sa suite pour voir le succès de ses aventures. Mais comme on vit qu'on lui faisait beaucoup d'honneur à Nicomédie, on s'en défit. Valéria, ayant appris la mort de Candidianus, se sauva. Licinius fit encore condamner à la mort Sévérien, fils de Sévère. On l'accusa d'avoir eu dessein de s'emparer de l'empire. Sévérien était en âge de porter les armes; il s'était trouvé au combat et avait suivi Maximin dans sa fuite. Tous ceux-ci s'attachèrent à la fortune de ce prince parce que Licinius leur était suspect. Valéria seule avait suivi le parti de Licinius, et voulait lui céder tout ce qu'elle avait à prétendre de la succession du vieux Maximin, faveur qu'elle avait refusée à Maximin. Licinius fit encore mourir le fils ainé de Maximien, âgé de huit ans, et sa fille âgée de sept ans. Il est vrai qu'auparavant on précipita leur mère dans l'Oronte, au lieu même où elle avait fait périr plusieurs femmes vertueuses. Ainsi, par un juste jugement de Dieu, tous ces impies furent traités de la même façon qu'ils avaient traité les autres.