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Werke Armenische Väter Geschichte Armeniens Histoire d'Armenie

Chapitre XCV.

D'un autre côté, nos rois, nos princes et nos ischkhans, qui étaient dans leurs propres souverainetés, se conduisaient de manière à ruiner et à diviser leurs possessions. Les princes et les sbasalres, n'écoutant que leurs passions, voulaient créer un nouveau pouvoir.

Par jalousie, par méchanceté, par animosité, Je frère se conduisait arrogamment envers son frère, le parent envers son parent, et la haine était entre eux. En conséquence leurs troupes se livraient des combats les unes contre les autres ; ils avaient toujours l’épée nue ; ils versaient bien plus souvent le sang des leurs, qu'ils ne répandaient celui des ennemis. Ils brûlaient toutes les villes, les bourgs, les bourgades et les villages ; ils incendiaient même leurs maisons de leurs propres mains. C’est à cause de ces méchancetés et de ces barbaries que les étrangers vinrent fondre sur nous, selon ce que dit Salomon, que la haine enflamme la colère. Ainsi fut accomplie à notre égard la prophétie que l'homme se jetterait sur l'homme, un homme sur son compagnon, l'enfant sur son père et sur le vieillard, les hommes obscurs sur ceux qui s'étaient distingués. La vertu, le courage, la tranquillité et la paix disparurent successivement, et furent remplacés par la destruction et la dévastation ; et, à cause de cela, le prophète s'affligeait avec nous. Au commencement c'était une chose admirable et agréable, et, à la fin, un ordre tout contraire ; au commencement c'était le jardin du salut ; à la fin, la plaine de perdition. En punition de nos crimes, les éléments furent bouleversés pour notre malheur ; chez nous les douces haleines du nord furent remplacées par les influences amères des tempêtes du midi ; l'agréable printemps céda au triste hiver. Nos paysans étaient obligés de faire de leurs mains les plus rudes travaux. Aujourd'hui ils sont tristes et comme prisonniers ; les greniers sont vides et pillés ; tout le monde est couvert de honte ; les bergers sont solitaires, dispersés et en petit nombre dans les pâturages couverts de fleurs. Jadis les plaines étaient remplies de richesses par la fécondité ; actuellement elles le sont de désolation ; les moissons sont détruites par les vents, par la grêle, ou bien par d'effroyables inondations. Autrefois les pluies étaient douces et profitables ; maintenant elles sont terribles, épouvantables ; elles dévastent et détruisent les champs et les moissons. Nulle part on ne trouve des fruits ; les montagnes sont privées de leur joie ; les prairies ne produisent plus rien et sont desséchées ; nous faisons traîner aux bœufs dix charrues, et on nous a laissé une terre aride. Nous semons et nous ne recueillons pas ; nous plantons et nous n'avons pas de fruits ; le figuier ne porte point de figues ; la vigne et l'olivier ne donnent pas leur force (liqueur) ; nous retirons peu de chose et nous abandonnons le reste. Telle fut de nouveau la situation de notre pays : nous fûmes tourmentés par tous les maux ; les étrangers les causèrent ; et frustrés de toute espérance de bien, nous cachâmes notre honte ; la rapacité des ennemis et la stérilité nous accablèrent avec une violence terrible. Un feu vomissant la foudre tomba sur nous, et l'épée impitoyable des combats répandit continuellement au milieu de nous l'odeur de la mort. Cet état de choses dura jusqu'à la septième année, et fut cause que ceux qui restaient se retirèrent sous les tentes de la misère, parce qu'ils étaient privés de tous leurs biens et qu'ils n'avaient aucune espèce de provision ni de nourriture.

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