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Ad Autolycum
6.
Κατανόησον, ὦ ἄνθρωπε, τὰ ἔργα αὐτοῦ, καιρῶν μὲν κατὰ χρόνους ἀλλαγὴν καὶ ἀέρων τροπάς, στοιχείων τὸν εὔτακτον δρόμον, ἡμερῶν τε καὶ νυκτῶν καὶ μηνῶν καὶ ἐνιαυτῶν τὴν εὔτακτον πορείαν, σπερμάτων τε καὶ φυτῶν καὶ καρπῶν τὴν διάφορον καλλονήν, τήν τε πολυποίκιλον γονὴν κτηνῶν τετραπόδων καὶ πετεινῶν καὶ ἑρπετῶν καὶ νηκτῶν, ἐνύδρων τε καὶ ἐναλίων, ἢ τὴν ἐν αὐτοῖς τοῖς ζώοις δεδομένην σύνεσιν πρὸς τὸ γεννᾶν καὶ ἐκτρέφειν, οὐκ εἰς ἰδίαν χρῆσιν, ἀλλὰ εἰς τὸ ἔχειν τὸν ἄνθρωπον, τήν τε πρόνοιαν ἣν ποιεῖται ὁ θεὸς ἑτοιμάζων τροφὴν πάσῃ σαρκί, ἢ τὴν ὑποταγὴν ἣν ὥρικεν ὑποτάσσεσθαι τὰ πάντα τῇ ἀνθρωπότητι, πηγῶν τε γλυκερῶν καὶ ποταμῶν ἀενάων ῥύσιν, δρόσων τε καὶ ὄμβρων καὶ ὑετῶν τὴν κατὰ καιροὺς γινομένην ἐπιχορηγίαν, τὴν οὐρανίων παμποίκιλον κίνησιν, Ἑωσφόρον ἀνατέλλοντα μὲν καὶ προσημαίνοντα ἔρχεσθαι τὸν τέλειον φωστῆρα, <σύνδεσμόν τε Πλείαδος καὶ Ὠρίωνος, Ἀρκτοῦρόν> τε καὶ τὴν λοιπῶν ἄστρων χορείαν γινομένην ἐν τῷ κύκλῳ τοῦ οὐρανοῦ, οἷς <ἡ πολυποίκιλος σοφία τοῦ θεοῦ> πᾶσιν ἴδια <ὀνόματα κέκληκεν>.
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À Autolyque
VI.
Considérez, ô homme, quelles sont ses oeuvres : les vicissitudes périodiques des saisons, les variations de l'atmosphère, la succession admirable des jours, des nuits, des mois et des années ; la prodigieuse variété des semences, des plantes et des fruits ; les diverses espèces d'animaux, qui marchent ou qui rampent sur la terre, qui volent dans l'air, qui nagent dans les eaux ; l'instinct donné à chacun d'eux pour se multiplier, pour nourrir leurs petits, destinés non à leur propre usage, mais à celui de l'homme ; la Providence qui prépare à tous les êtres vivants une nourriture convenable ; l'obéissance qui leur est commandée d'avoir pour l'homme ; le cours perpétuel des fontaines et des fleuves, l'abondance des pluies et des rosées répandues sur la terre, à différentes époques ; les divers mouvements des corps célestes ; le lever de l'astre du matin, qui nous annonce le lever d'un astre plus brillant ; la conjonction de la Pléiade et d'Orion ; la route d'Arcture et des autres corps célestes décrite dans les cieux, par cette sagesse infinie qui a donné à tous ces astres leur véritable nom. Celui-là seul est Dieu, qui l'a tiré la lumière des ténèbres et l'a fait éclore de son sein ; qui a fait l'asile où se réfugie l'auster, les limites de la mer, les trésors de la grêle et de la neige ; qui rassemble les eaux dans les profondeurs de l'abîme, et replonge les ténèbres dans leur noir séjour pour ramener cette lumière si douce, si ravissante, si désirée des mortels ; qui appelle les nuages des extrémités de la terre et allume la foudre au sein des nuages ; qui lance le tonnerre pour effrayer le monde, et qui nous prévient d'abord par l'éclair, de peur qu'une secousse soudaine ne nous fasse à l'instant défaillir ; qui tempère encore la violence de la foudre précipitée du ciel, afin qu'elle n'embrase point la terre : car, si l'éclair et le tonnerre étaient abandonnés à eux-mêmes, ils réduiraient tout en cendres, et ne laisseraient après eux que des ruines.