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The Life of Antony
85.
At another time, suffering the same compulsion at the hands of them who had need, and after many entreaties from the commander of the soldiers, he came down, and when he was come he spoke to them shortly of the things which make for salvation, and concerning those who wanted him, and was hastening away. But when the duke, as he is called, entreated him to stay, he replied that he could not linger among them, and persuaded him by a pretty simile, say P. 219 ing, ‘Fishes, if they remain long on dry land, die. And so monks lose their strength if they loiter among you and spend their time with you. Wherefore as fish must hurry to the sea, so must we hasten to the mountain. Lest haply if we delay we forget the things within us.’ And the general having heard this and many other things from him, was amazed and said, ‘Of a truth this man is the servant of God. For, unless he were beloved of God, whence could an ignorant man have such great understanding?’
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La vie de sainte Antoine
Chapitre LXXXV
Ainsi, y étant contraint, et voyant ces affligés, il venait dans la montagne la plus avancée et le travail qu’il souffrait ainsi n’était pas sans fruit, car plusieurs en recevaient du soulagement et sa présence faisait du bien à une infinité de personnes. Les Juges mêmes en tiraient un grand avantage par les conseils qu’il leur donnait, de préférer la justice à toutes choses, de craindre Dieu, et de se souvenir qu’il les jugerait de la même façon qu’ils auront jugé les autres.
Mais rien ne lui était aussi cher que la vie solitaire qu’il menait dans la montagne. Un jour, par une semblable violence, il fut contraint d’en sortir, à la prière de quelques personnes qui avaient besoin de lui. Un colonel le pressa instamment de descendre. Il vint, leur dit quelque chose touchant leur salut et voulut s’en retourner. Ces personnes qui avaient recours à lui le pressaient de rester et le colonel l’en pressait encore plus. Il leur répondit qu’il ne pouvait demeurer davantage avec eux et pour les persuader qu’il avait raison, il utilisa une comparaison fort agréable. Car comme les poissons, leur dit-il, meurent lorsqu’ils sont longtemps sur la terre, de même les solitaires en s’arrêtant avec vous et en y demeurant longtemps, sentent s’affaiblir et s’éteindre leur piété. Et ainsi nous ne devons pas avoir moins d’impatience à retourner dans la montagne, que les poissons à retourner dans la mer, de peur que tardant davantage, nous n’oubliions tout le bien que nous y avons appris. Ce Colonel ayant entendu cela, ainsi que plusieurs autres choses qui le ravirent d’admiration, dit qu’il fallait qu’Antoine soit véritablement serviteur de Dieu. S’il n’était aimé de lui, il serait impossible qu’il se trouve tant d’esprit de sagesse dans un homme qui n’était pas savant.