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Works Basil of Caesarea (330-379) Homiliae in Hexaemeron

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Homélies sur l'Hexaeméron

4.

Mais nous , comment ne différons-nous pas de ces animaux ! Comment cela? Nous remuons ces bornes éternelles qu'avaient placées nos pères (Prov. 22. 28.) : nous joignons maison à maison et champ à champ, afin de dépouiller notre prochain. Les monstres de la mer, fidèles à la manière de vivre qui leur a été prescrite par la nature, occupent , loin des pays habités, une mer où il n'y a aucune île , en face de laquelle ne se trouve aucun continent; une mer qu'on n'a jamais parcourue1, parce que, ni le désir de s'instruire, ni aucune nécessité n'engage les hommes à tenter cette navigation périlleuse. Habitants de cette mer, ces poissons énormes, qui, par leur grosseur, si l'on en croit ceux qui en ont vu , ressemblent à de hautes montagnes, restent dans les limites qui leur sont propres, sans nuire aux îles , ni aux villes maritimes. Ainsi chaque espèce s'arrête dans les parties de la mer qui lui ont été marquées, comme dans des villes, ou dans des bourgs , ou dans des patries anciennes.

Il est des poissons voyageurs2 , qui sont envoyés dans des pays éloignés comme d'après une délibération commune , et qui partent tous, pour ainsi dire, à un seul signal. Lorsque le temps de l'aire leurs petits est arrivé, avertis et excités par une loi commune de la nature, ils sortent à la fois de divers golfes, et s'avancent en hâte vers la mer Septentrionale. Au temps de la marée montante , on voit les poissons se rassembler et se répandre comme un torrent par la Propontide, vers le Pont-Euxin. Qui est-ce qui les fait partir? quel est l'ordre du prince ? quel édit affiché dans une place publique annonce le jour du départ ? quels sont ceux qui conduisent les troupes ? Vous voyez la Providence divine qui exécute tout , et qui entre dans les plus petits détails. Le poisson observe fidèlement la loi du Seigneur; et les hommes ne peuvent obéir à des préceptes salutaires ! Ne méprisez pas les poissons, parce que ce sont des êtres muets et dépourvus d'intelligence ; mais craignez d'être plus déraisonnable que ces animaux, en vous opposant à l'ordre établi par le Créateur. Ecoutez les poissons dont la conduite est comme une voix qui vous crie : C'est pour la conservation de notre espèce que nous faisons ce long voyage. Ils ne sont pas doués de raison; mais ils ont au-dedans d'eux-mêmes une loi forte de la nature qui leur montre ce qu'ils ont à faire. Nous marchons, disent-ils, vers la mer Septentrionale; cette eau est plus douce que toutes les autres , parce que le soleil , qui v séjourne fort peu de temps , n'en pompe pas avec ses rayons toute la partie potable. Les habitons mêmes de la mer aiment les eaux douces. Aussi s'éloignent-ils souvent de la mer et remontent-ils vers les fleuves. C'est-là encore pourquoi ils préfèrent le Pont-Euxin aux autres golfes, comme plus propre à la génération et à la nourriture de leurs petits. Lorsqu'ils ont rempli suffisamment leurs voeux, alors tous ensemble ils retournent dans leur patrie. Quelle en est la cause ? apprenons-la de la bouche de ces êtres muets. La mer Septentrionale, disent-ils, est peu profonde; elle est exposée dans toute son étendue à la violence des vents , ayant peu de rivages, de baies et de rades. Aussi les vents bouleversent-ils facilement jusqu'au fond de ses abîmes, de sorte que le sable qu’ils enlèvent se mêle avec les flots. De plus, elle est froide en hiver étant remplie d'un nombre de grands fleuves. Après donc que les poissons en ont joui pendant l'été dans une certaine mesure , ils regagnent en hiver des mers plus profondes et plus tempérées. Ils reviennent dans des régions exposées au soleil ; et fuyant les vents incommodes du septentrion , ils se réfugient dans des golfes moins agités.


  1. Cela était vrai du temps de saint Basile; mais depuis on a navigué sur cette mer. ↩

  2. Ces poissons voyageurs sont les morues, harengs et autres. ↩

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Homilien über das Hexaemeron (BKV)

4.

Aber wir sind nicht so. Woher kommt das? Weil wir die ewigen Grenzen verrücken, die unsere Väter gesetzt haben. Wir verteilen die Erde, fügen Haus an Haus, Acker an Acker, um dem Nächsten etwas zu nehmen. Die Walfische kennen ihren von der Natur angewiesenen Aufenthalt; sie haben das Meer außerhalb der bewohnten Länder bekommen, das insellose Meer, dem kein Festland gegenüberliegt. Es wird daher nicht befahren; kein Wissenstrieb und kein Bedürfnis rät den Schiffer zu solchem Wagnis. Dies Meer bewohnen die Wale, den höchsten Bergen gleich an Größe, wie die erzählen, die sie gesehen haben; sie bleiben in ihren Grenzen, bedrohen weder Inseln noch Seestädte. So also haust jede Fischart in den ihr zugewiesenen Teilen des Meeres wie in Städten oder Dörfern oder alten Heimatsitzen.

S. 117 Doch gibt es auch wandernde Fischvölker, die gleichsam von einem gemeinsamen Rate in die Fremde gesandt werden und gemeinsam auf ein verabredetes Zeichen hin aufbrechen. Wenn nämlich die bestimmte Laichzeit kommt, wandern sie aus den verschiedenen Meerbusen aus und drängen, dem gemeinsamen Naturgesetze folgend, in das Nordmeer. Zur Zeit der Auswanderung kannst du sehen, wie die Fische in Massen einem Strome gleich durch die Propontis ins Schwarze Meer strömen. Wer ist es, der sie treibt? Wo ist ein königlicher Befehl? Welche öffentliche Bekanntmachung gibt ihnen die bestimmte Zeit an? Wer ist ihr Führer in die Fremde? Du siehst überall die göttliche Anordnung, wie sie selbst die kleinsten Dinge beherrscht. Der Fisch widerspricht dem Gebote Gottes nicht, und wir Menschen wollen uns nicht an die heilsamen Lehren halten. Verachte die Fische nicht, weil sie nicht Sprache noch Vernunft haben! Fürchte dich vielmehr, unvernünftiger als sie zu sein, wenn du der Anordnung Gottes dich nicht fügst! Höre, wie die Fische lautlos, nur mit der Tat sagen: Zur Erhaltung der Gattung werden wir auf diese weite Wanderung geschickt. Sie haben keine eigene Vernunft, haben aber das Naturgesetz, das mächtig in ihnen lebt und ihnen den Weg weist. Laßt uns in das Nordmeer wandern, sagen sie. Denn süßer ist dort das Wasser als in dem übrigen Ozean, weil die Sonne nur kurz darüber verweilt und mit ihren Strahlen ihm nicht alles trinkbare Wasser entzieht. Es freuen sich am Süßwasser auch die Seetiere, weshalb sie häufig in die Flüsse hinausschwimmen und sich weit vom Meere entfernen. Deshalb ist ihnen das Schwarze Meer lieber als die übrigen Meerbusen, weil es geeignet ist zur Erzeugung und Aufzucht ihrer Brut darin1. Haben sie dann ihren Zweck voll erreicht, dann kehren sie wieder alle scharenweise nach Hause zurück. Und was ist der Grund? Hören wir die Stummen! Das Nordmeer, sagen sie, ist seicht und wegen seiner flachen Lage den Stürmen ausgesetzt, hat nur wenige Gestade und Buchten. Daher peitschen es die Winde leicht bis auf S. 118 den Grund auf, so daß sich selbst der Sand in der Tiefe mit den Wellen vermischt. Aber auch kalt ist es zur Winterszeit, weil viele große Flüsse einmünden. Wenn sie also im Sommer darin, so gut es ging, sich ihres Lebens gefreut haben, so eilen sie im Winter wieder zu der Wärme in der Tiefe und an die sonnigen Plätze und ziehen sich scheu vor der grimmigen Kälte des Nordens in die weniger stürmischen Busen (wie in Seehäfen) zurück.


  1. vgl. Arist. hist. Anim. VIII, 13,19 ↩

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