• Home
  • Works
  • Introduction Guide Collaboration Sponsors / Collaborators Copyrights Contact Imprint
Bibliothek der Kirchenväter
Search
DE EN FR
Works Gregory of Nyssa (335-394) Oratio catechetica magna Discours Catéchétique
XXIV.

1.

Mais il est naturel qu'un esprit attentif à l'enchaînement du discours cherche où se découvre dans les faits mentionnés le pouvoir de la divinité, où se découvre l'incorruptibilité de la puissance divine. Pour rendre ces points encore parfaitement clairs, examinons donc avec soin la suite du mystère, où se montre le mieux le mélange de la puissance avec l'amour de l'humanité.

[2] Tout d'abord, le fait que la nature toute puissante a été capable de descendre jusqu'à la bassesse de la condition humaine est une plus grande preuve de puissance que les miracles d'un caractère imposant et surnaturel. Car l'accomplissement par la puissance divine d'une action grande et sublime est, en quelque sorte, une conséquence logique de sa nature. Et on ne ferait pas entendre un paradoxe en disant que toute la création comprise dans l'univers, et tout ce qui existe en dehors du monde visible, s'est constitué en vertu de la puissance divine, la volonté même de Dieu s'étant transformée en substance selon son désir. Mais l'humiliation de Dieu montre la surabondance de son pouvoir, qui n'est entravé en rien au milieu de ces conditions contraires à sa nature.

[3] La tendance à monter est propre à la nature du feu, et on ne saurait s'étonner d'un phénomène naturel à la flamme. Si au contraire, on voit la flamme s'abaisser à la façon des corps pesants, on trouve surprenant un semblable phénomène. Comment le feu, tout en restant feu, déroge-t-il à sa nature par le mode de son mouvement, dans cette tendance à descendre? Il en est ainsi pour la puissance divine et suprême : ni les immensités des cieux, ni l'éclat des astres, ni l'ordonnance de l'univers et l'économie prolongée du monde ne font voir cette puissance autant que la condescendance qui l'incline vers la faiblesse de notre nature. Nous y voyons comment la grandeur, se trouvant placée dans la bassesse, se laisse apercevoir dans la bassesse sans déchoir de son élévation ; comment la Divinité, s'étant unie à la nature humaine, devient ceci tout en restant cela.

[4] Comme on l'a dit plus haut, il était impossible à la puissance adverse d'entrer en contact avec Dieu s'il se présentait sans mélange, et d'affronter son apparition, si elle avait lieu sans voile ; c'est pourquoi la Divinité, voulant offrir une prise facile à celui qui cherchait à nous échanger contre un objet plus précieux, se cacha sous l'enveloppe de notre nature, afin que l'appât de la chair fit passer avec lui l'hameçon de la Divinité, comme il arrive pour les poissons gourmands, et qu'ainsi, la vie ayant été logée dans la mort, et la lumière étant venue briller dans les ténèbres, on vît disparaître ce qui est conçu comme opposé à la lumière et à la vie. Car il est impossible aux ténèbres de subsister en présence de la lumière, de même qu'il ne peut y avoir de mort quand la vie est en activité.

pattern
  Print   Report an error
  • Show the text
  • Bibliographic Reference
  • Scans for this version
Translations of this Work
Discours Catéchétique
Große Katechese (BKV) Compare
Commentaries for this Work
Einleitung zur „Großen Katechese"

Contents

Faculty of Theology, Patristics and History of the Early Church
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Imprint
Privacy policy