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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE IV : APRES TIBÈRE, CAIUS ÉTABLIT AGRIPPA ROI DES JUIFS ET CONDAMNE HÉRODE A L'EXIL PERPÉTUEL
Tibère régna environ vingt-deux ans et mourut ; Gaius lui succéda à l'empire. Il donna aussitôt le diadème du commandement sur les Juifs à Agrippa, l'établit roi des tétrarchies de Philippe et de Lysanias, et peu après, y ajouta celle d'Hérode. Ce dernier (le même qui régnait au temps de la passion du Sauveur) fut. à cause de ses crimes nombreux, puni, ainsi que sa femme Hérodiade, de l'exil perpétuel comme en témoigne Josèphe (voy. l'Appendice).1
[2] Ce fut sous Gaïus que florissait le Juif Philon, l'homme le plus remarquable non seulement des nôtres, mais aussi de ceux qui se rattachent à une doctrine étrangère. Sa famille était parmi les anciennes familles juive» et, parmi ceux qu'illustrait leur situation dans Alexandrie, il n'était inférieur à personne. [3] Chacun sait combien il a pris de peine aux sciences divines et à celles qui sont en honneur dans sa patrie; quant au talent dont il a fait preuve en philosophie et dans les études profanes, il est inutile de le signaler. Il dépas- 135 sait tous ses contemporains dans la connaissance des doctrines de Platon et de Pythagore auxquelles il s'était surtout attaché.
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Tibère mourut le 16 mars 37, après 22 ans, 6 mois, 26 jours de règne (TILLEMONT, Hist, des empereurs, t. I Paris, 1690, p. 141 et 684). Agrippa I reçut aussitôt de 500 Caligula les tétrarchies de Philippe et de Lysanias avec le titre de roi; puis, au commencement de 40, la tétrarchie d'Hérode Antipas I (SCHUERER, Gesch. des jüd. Volkes, t. I, p. 552 et 448). Agrippa n'était pas, à proprement parler, « roi de Judée ». Voy. plus haut, la note sur I, ix, 1. ↩
Edition
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Ἐκκλησιαστικὴ ἱστορία
Δ Ὡς μετὰ Τιβέριον Γάϊος Ἰουδαίων βασιλέα καθίστησιν Ἀγρίππαν, τὸν Ἡρώιδην ἀϊδίωι ζημιώσας φυγῆι.
[2.4.1] Τιβέριος μὲν οὖν ἀμφὶ τὰ δύο καὶ εἴκοσι βασιλεύσας ἔτη τελευτᾶι, μετὰ δὲ τοῦτον Γάϊος τὴν ἡγεμονίαν παραλαβών, αὐτίκα τῆς Ἰουδαίων ἀρχῆς Ἀγρίππαι τὸ διάδημα περιτίθησιν, βασιλέα καταστήσας αὐτὸν τῆς τε Φιλίππου καὶ τῆς Λυσανίου τετραρχίας, πρὸς αἷς μετ' οὐ πολὺν αὐτῶι χρόνον καὶ τὴν Ἡρώιδου τετραρχίαν παραδίδωσιν, ἀϊδίωι φυγῆι τὸν Ἡρώιδην οὗτος δ' ἦν ὁ κατὰ τὸ πάθος τοῦ σωτῆρος σὺν καὶ τῆι γυναικὶ Ἡρωιδιάδι πλείστων ἕνεκα ζημιώσας αἰτιῶν. μάρτυς Ἰώσηπος καὶ τούτων. [2.4.2] Κατὰ δὴ τοῦτον Φίλων ἐγνωρίζετο πλείστοις, ἀνὴρ οὐ μόνον τῶν ἡμετέρων, ἀλλὰ καὶ τῶν ἀπὸ τῆς ἔξωθεν ὁρμωμένων παιδείας ἐπισημότατος. τὸ μὲν οὖν γένος ἀνέκαθεν Ἑβραῖος ἦν, τῶν δ' ἐπ' Ἀλεξανδρείας ἐν τέλει διαφανῶν οὐδενὸς χείρων, [2.4.3] περὶ δὲ τὰ θεῖα καὶ πάτρια μαθήματα ὅσον τε καὶ ὁπηλίκον εἰσενήνεκται πόνον, ἔργωι πᾶσι δῆλος, καὶ περὶ τὰ φιλόσοφα δὲ καὶ ἐλευθέρια τῆς ἔξωθεν παιδείας οἷός τις ἦν, οὐδὲν δεῖ λέγειν, ὅτε μάλιστα τὴν κατὰ Πλάτωνα καὶ Πυθαγόραν ἐζηλωκὼς ἀγωγήν, διενεγκεῖν ἅπαντας τοὺς καθ' ἑαυτὸν ἱστορεῖται.