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Works John Chrysostom (344-407) De sacerdotio libri 1-6

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Treatise concerning the christian priesthood

8.

For had I accepted the office, I do not say all men, but those who take pleasure in speaking evil, might have suspected and said many things concerning myself who had been elected and concerning them, the electors: for instance, that they regarded wealth, and admired splendor of rank, or had been induced by flattery to promote me to this honor: indeed I cannot say whether some one might not have suspected that they were bribed by money. Moreover, they would have said, "Christ called fishermen, tentmakers, and publicans to this dignity, whereas these men reject those who support themselves by daily labor: but if there be any one who devotes himself to secular learning, and is brought up in idleness, him they receive and admire. For why, pray, have they passed by men who have undergone innumerable toils in the service of the Church, and suddenly dragged into this dignity one who has never experienced any labors of this kind, but has spent all his youth in the vain study of secular learning." These things and more they might have said had I accepted the office: but not so now. For every pretext for maligning is now cut away from them, and they can neither accuse me of flattery, nor the others of receiving bribes, unless some choose to act like mere madmen. For how could one who used flattery and expended money in order to obtain the dignity, have abandoned it to others when he might have obtained it? For this would be just as if a man who had bestowed much labor upon the ground in order that the corn field might be laden with abundant produce, and the presses overflow with wine, after innumerable toils and great expenditure of money were to surrender the fruits to others just when it was time to reap his corn and gather in his vintage. Do you see that although what was said might be far from the truth, nevertheless those who wished to calumniate the electors would then have had a pretext for alleging that the choice was made without fair judgment and consideration. But as it is I have prevented them from being open mouthed, or even uttering a single word on the subject. Such then and more would have been their remarks at the outset. But after undertaking the ministry I should not have been able day by day to defend myself against accusers, even if I had done everything faultlessly, to say nothing of the many mistakes which I must have made owing to my youth and inexperience. But now I have saved the electors from this kind of accusation also, whereas in the other case I should have involved them in innumerable reproaches. For what would not the world have said? "They have committed affairs of such vast interest and importance to thoughtless youths, they have defiled the flock of God, and Christian affairs have become a jest and a laughing-stock." But now "all iniquity shall stop her mouth." 1 For although they may say these things on your account, you will speedily teach them by your acts that understanding is not to be estimated by age, and the grey head is not to be the test of an elder--that the young man ought not to be absolutely excluded from the ministry, but only the novice: and the difference between the two is great.


  1. Ps. cvii. 42.  ↩

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Traité du Sacerdoce

8.

on n’aurait pas manqué, sinon tous du moins ceux qui trouvent plaisir à la médisance, de former toutes sortes de soupçons, de tenir toutes sortes de propos, tant sur le compte de l’élu que sur celui des électeurs; par exemple on eût dit : qu’ils ne regardent qu’à la richesse; qu’ils se laissent éblouir par l’éclat de la naissance; qu’ils ne nous avaient donné leurs suffrages qu’en échange de nos adulations. Je ne sais pas même si l’on n’en serait pas venu jusqu’à répandre le soupçon qu’ils se seraient laissé gagner par argent. Jésus-Christ, aurait-on ajouté, appelait à l’apostolat des pêcheurs, des faiseurs de tentes, des publicains; pour eux, ils repoussent ceux qui vivent de leur travail de chaque jour; mais cultiver les lettres profanes, vivre dans l’oisiveté, voilà des titres qui fixent leur choix et leur admiration. Comment, en effet, expliquer autrement l’exclusion donnée à cette foule de vieux serviteurs qui ont blanchi dans les travaux du ministère ecclésiastique, pour élever tout d’un coup aux premières dignités, qui? un jeune homme qui n’a jamais goûté de ces laborieuses occupations, et dont la vie s’est consumée tout entière dans la vaine étude des sciences profanes et séculières.

Voilà ce qu’on aurait pu dire et davantage encore, si j’avais accepté: mais maintenant, non; la malignité n’a plus la ressource d’un seul de ces prétextes; personne ne pourra nous accuser, ni moi, d’adulations, ni les électeurs, de vénalité, à moins de vouloir être visiblement fou. Un homme qui veut s’élever à quelque dignité par la flatterie ou par l’argent, ne s’enfuit pas: il n’abandonne pas la partie au moment d’obtenir ce qu’il a désiré. C’est à peu près comme si quelqu’un, après avoir beaucoup travaillé à la terre, pour faire rendre à ses sillons une riche récolte, et déborder à flots le vin pardessus ses pressoirs, le moment de la moisson ou de la vendange arrivé, laissait à d’autres ce qui lui a coûté tant de peine et d’argent. Tu vois que les médisants, malgré la fausseté de ce qu’ils auraient pu dire, n’auraient cependant pas manqué de prétextes pour accuser les évêques de consulter, en faisant l’élection, autre chose que la justice et la conscience. C’est moi qui ne leur ai pas laissé le droit d’ouvrir la bouche, de desserrer les dents.

Ce n’est là qu’une faible partie des calomnies auxquelles eux et moi nous aurions été en butte. Mais une fois entré en fonctions, quel débordement d’accusations sans cesse renaissantes, auxquelles il m’aurait été impossible de répondre, quand même toutes mes actions eussent été irréprochables! et, combien plus impossible encore, à cause des fautes nombreuses que mon inexpérience et ma jeunesse n’auraient pas manqué de me faire commettre! Aujourd’hui j’ai anéanti jusqu’au prétexte de telles accusations contre les évêques; en agissant autrement, je les aurais exposés à une tempête d’injures. C’est à de jeunes étourdis, aurait-on crié de toutes parts, qu’ils confient des fonctions aussi augustes, aussi redoutables. Ils ont perdu le troupeau du Seigneur: on ne voit plus que jeu et dérision dans les affaires de l’Eglise. Désormais, toute iniquité aura la bouche fermée. (Ps. CVI, 42).

Pour toi, tu n’as rien à craindre de semblable; tes oeuvres apprendront bientôt à ceux qui voudraient t’attaquer que l’on ne doit pas juger de la prudence d’un homme par le nombre des années, ni mesurer la maturité à la blancheur des cheveux; que ce n’est pas aux jeunes hommes, mais aux seuls néophytes, qu’il faut interdire l’entrée du sanctuaire, et qu’il y a entre l’un et l’autre une grande différence. (579)

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Treatise concerning the christian priesthood
Über das Priestertum (BKV) Compare
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Einleitung Über das Priestertum
Introduction to the treatise on the priesthood

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