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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

5.

Quand nous voyons une personne tourmentée de la bile, et qui témoigne par le soulèvement de son estomac, qu’elle veut rejeter quelque humeur maligne; nous lui tendons la main pour la soutenir, nous n’appréhendons point que nos habits soient gâtés, et nous ne pensons qu’à la secourir. Traitons ainsi ces autres malades; supportons-les pendant qu’ils jettent tout leur feu, et toute leur mauvaise humeur; et ne les quittons point qu’ils ne s’en soient, entièrement déchargés. Ce sera alors qu’ils comprendront l’obligation qu’ils vous ont, et qu’ils reconnaîtront de quelle maladie vous les aurez délivrés. Que dis-je, qu’ils reconnaîtront l’obligation qu’ils. vous auront? Dieu même vous récompensera d’une couronne de gloire, et vous comblera de biens, parce que vous aurez sauvé votre frère d’une maladie si dangereuse. Cet homme vous re. gardera toute sa vie comme son maître; et il aura un profond respect pour votre modération et votre douceur.

Ne voyez-vous pas tous les jours que les femmes qui sont dans les douleurs de l’enfantement, mordent et déchirent celles qui les assistent, sans que celles-ci le sentent; ou plu. tôt elles le sentent, mais elles le supportent avec courage dans la compassion qu’elles ont des douleurs excessives que souffrent ces femmes en cet état. Imitez au moins ces personnes, et ne soyez pas plus délicat que des femmes.

Quand ceux qui vous outragent, et qui sont en effet plus pusillanimes que les femmes, auront jeté dehors, et comme enfanté cette fureur qu’ils avaient conçue, ils admireront votre courage, et ils reconnaîtront que vous êtes véritablement homme. Que si ce que je vous dis vous paraît pénible, souvenez-vous que Jésus-Christ s’est fait homme pour vous imprimer cette modération dans le coeur, et pour nous mettre en état d’être également utiles à nos amis et à nos ennemis. C’est pourquoi il nous commande d’avoir soin des uns et des autres: de nos amis et de nos frères, lorsqu’il nous commande de quitter l’offrande à l’autel pour aller nous réconcilier avec eux, et de nos ennemis, lorsqu’il nous ordonne de le aimer et de prier pour eux. Il ne nous y exhorte pas seulement par l’exemple de Dieu, mais encore par un autre tout contraire.

« Car si vous n’aimez que ceux qui vous aiment, quelle récompense en aurez-vous? Les publicains ne le font-ils pas aussi(46)? » Saint Paul dit la même chose: « Vous n’avez pas encore résisté jusqu’à répandre le sang en combattant contre le péché. » (Hébr, XII, 4) Si donc vous faites ce que je dis, vous demeurerez uni à Dieu, mais si vous le négligez, vous serez au rang des publicains. Que si (154) la grandeur de ce précepte vous étonne, jetez les yeux sur la différence qu’il y a entre inciter Dieu ou les publicains. Ne considérez pas seulement la difficulté du commandement, mais pesez-en aussi la récompense. Voyez à qui nous nous rendons semblables en l’accomplissant; et à qui nous le serons en le violant.

Lorsqu’il s’agit de nos frères, Jésus-Christ veut que nous nous réconciliions avec eux, et que nous ne les quittions point que nous ne soyons rentrés en grâce; mais pour les autres hommes, il ne nous impose plus cette nécessité, il se contente que nous leur rendions seulement ce que nous leur devons, et il rend ainsi sa loi légère. Comme il avait dit à ses disciples en leur parlant des Juifs : « C’est ainsi qu’avant vous ils ont persécuté les prophètes (Matth. V, 12.), » de peur qu’ils ne prissent de là occasion de les haïr, il leur commande aussi non-seulement de les supporter en cet état, mais encore de les aimer. Il arrache, comme vous voyez, jusqu’aux moindres racines de la colère, des désirs sensuels, de l’avarice, de la vanité, et de tous les soins de cette vie.

C’est ce qu’il fait dès le commencement de ce sermon, mais surtout à l’endroit où nous sommes arrivés. En effet, celui qui est pauvre d’esprit, qui est doux, et qui pleure, bannit de lui la colère; celui qui est juste et miséricordieux, chasse l’avarice; celui qui a le coeur pur, s’éloigne de toute impureté; et celui qui souffre les persécutions, les outrages et les calomnies, se met en état de mépriser toutes les choses de la terre; et de se purifier du faste de la vanité du monde

Mais après avoir dégagé de ces liens les mes de ses auditeurs, et les avoir comme frottées d’huile pour le combat, il s’applique encore à déraciner ces vices avec plus de soin qu’auparavant. Il commence par la colère. Il la détruit entièrement en disant : «Que celui qui se fâchera contre son frère sans sujet, »et qui lui dira «Raca,» ou qui l’appellera «fou,» sera puni. Que celui qui veut offrir son présent n’approchera point de l’autel avant qu’il se soit réconcilié avec son frère, et que celui qui a un ennemi, tâchera de se le rendre ami avant que d’entrer en jugement. Il passe ensuite à l’impureté. Il dit: Que celui qui regarde une personne avec un oeil impudique, sera puni comme un adultère: Que celui à qui la compagnie d’une femme, ou d’un homme, ou d’un de ses intimes amis, peut être une occasion de chute et de scandale, doit les éloigner et se retrancher de lui: Que celui qui est lié à une femme par le mariage ne la quittera point pour en épouser une autre. Et c’est ainsi qu’il coupe la racine de l’impureté.

Il attaque ensuite l’avarice en défendant de jurer ou de mentir, ou de plaider contre celui qui emporte notre robe, en nous commandant de lui laisser notre manteau, de donner même les assistances corporelles qu’on exige de nous, et par là il enseigne admirablement à étouffer l’amour des richesses. Enfin il ajoute, comme pour le couronnement de tous ces différents préceptes: « Priez pour ceux qui vous calomnient.» C’est ainsi qu’il élève ses disciples à la plus haute perfection. Car s’il est évident qu’être doux est moins que de se laisser maltraiter; qu’être miséricordieux, est moins que de donner son manteau à celui qui nous ôte notre robe; qu’être juste, est moins que de souffrir l’injustice; qu’être pacifique, est moins que de faire volontairement plus qu’on n’exige de nous, ou de tendre la joue droite quand on nous frappe sur la gauche, c’est de même beaucoup moins d’être persécuté, que de bénir ceux qui nous persécutent.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

5.

Stürze dich also nicht auf einen, der am Boden liegt, habe vielmehr Mitleid mit ihm. Wenn wir einen sehen, der das Gallenfieber hat, von Schwindel befallen ist und diese schlechten Säfte ausspeien muss, so reichen wir ihm ja auch die Hand und stützen ihn in seinem Fieberschauer, und wenn wir auch das Kleid dabei beschmutzen, wir achten es nicht, sondern sind nur darauf bedacht, wie wir denselben aus seiner schweren Not erretten können. Machen wir es also auch bei den Zornmütigen so. Stützen wir sie, wenn sie ihre Zornesgalle ausspeien und wie von Fieberhitze geschüttelt werden, und lassen wir sie nicht eher los, als bis sie all die S. 334schlechten Stoffe von sich gegeben haben! Dann wird dir ein solcher auch den größten Dank wissen. Wenn er es einmal überstanden hat, dann wird er klar erkennen, aus welch schlimmer Lage du ihn befreit hast. Und was rede ich von seinem Dank? Gott selbst wird dich unverzüglich belohnen und dir mit tausendfachen Gnaden vergelten dafür, dass du deinen Bruder aus schwerer Krankheit errettet hast; auch wird jener dich ehren wie seinen Herrn und die größte Achtung hegen vor deiner Güte. Weißt du nicht, wie die Frauen, die in Wehen liegen, diejenigen beißen, die ihnen beistehen, und doch empfinden diese keinen Schmerz; oder vielmehr sie empfinden ihn, aber tragen ihn mutig und haben Mitleid mit den anderen, die in Geburtswehen liegen und sich winden. Dieses Beispiel ahme auch du nach, und sei nicht weichlicher als Frauen. Wenn nämlich diese Frauen1 geboren haben,2 dann werden sie deine Mannhaftigkeit anerkennen.

Wenn aber diese Gebote hart sind, so bedenke, dass Christus deshalb in die Welt gekommen ist, um sie in unsere Herzen einzupflanzen, und uns für Feind und Freund nützlich zu machen. Darum befiehlt er ja auch beide zu vergessen; die Brüder, wo er sagt: „Wenn du deine Gabe darbringst“; die Feinde, wenn er befiehlt, sie zu lieben und für sie zu beten. Doch leitet er uns nicht bloß durch das Beispiel Gottes hierzu an, sondern auch durch das Gegenteil. Denn, sagt er:

V.46: „Wenn ihr diejenigen liebet, die euch lieben, welchen Lohn werdet ihr haben; tun nicht auch die Zöllner desgleichen?“

Dasselbe sagt auch der hl. Paulus: „Ihr habt im Kampfe gegen die Sünde noch nicht bis auf Blut widerstanden“3. Wenn du also so handelst, dann stehst du auf Seiten Gottes; tust du es nicht, so stehst du auf Seiten der Zöllner. Siehst du, wie der Unterschied unter den Geboten nicht so groß ist, wie der unter den Personen? Achte also nicht auf die Schwierigkeit des S. 335Gebotes; denke vielmehr auch an den Siegespreis, und erwägen wir, wem wir bei richtigem Verhalten ähnlich werden, und wem gleichgestellt, wenn wir sündigen? Christus befiehl uns also, mit unserem Bruder uns zu versöhnen, und nicht eher von ihm abzustehen, als bis wir der Feindschaft ein Ende gemacht haben. Wenn er aber von allen ohne Ausnahme redet, so unterwirft er uns deshalb keinem Zwang, sondern verlangt nur so viel, als an uns liegt, und erleichtert uns auch dadurch die Haltung des Gesetzes. Zuvor hatte er nämlich gesagt: „Sie haben die Propheten verfolgt, die vor euch waren“; doch wollte er nicht, dass die Seinen sich deshalb feindlich gegen die Juden benähmen; deshalb schreibt er vor, diejenigen, die solches tun, nicht nur zu ertragen, sondern sie sogar zu lieben.

Siehst du also, wie er den Zorn und die Gier nach Fleischeslust, nach Geld, nach Ruhm und den Dingen des irdischen Lebens mitsamt der Wurzel ausrottet? Er hat dies zwar schon von Anfang an getan, weit nachdrücklicher aber jetzt. Denn, wer arm ist, sanftmütig und bußfertig, der vermeidet eben den Zorn; wer gerecht ist und barmherzig, der macht die Habsucht unmöglich; wer ein reines Herz hat, ist frei von böser Lust; wer Verfolgung, Beschimpfung und Verleumdung erfährt, der übt ohnehin die vollständige Verachtung aller zeitlichen Dinge und hält sich rein von Hochmut und Ehrgeiz. Nachdem also der göttliche Heiland den Zuhörer von diesen Fesseln befreit und gleichsam zum Kampfe gesalbt hat, geht er nochmals von einer anderen Seite und mit noch größerer Entschiedenheit an die Ausrottung dieser Laster. Den Anfang hat er mit dem Zorne gemacht, hat sämtliche Wurzeln dieser Leidenschaft abgeschnitten und gesagt: Wer seinem Bruder zürnt, wer ihn einen Toren schilt und ihn Rakka nennt, der soll bestraft werden; und wer eine Gabe darbringen will, soll nicht vorher zum Opfertisch hinzutreten, als bis er der Feindschaft ein Ende gemacht; wer einen Widersacher hat, soll sich den Feind zum Freunde machen, bevor er das Gerichtsgebäude betritt. Daraufhin geht er wieder zur bösen Lust über und sagt: Wer jemand unkeuschen Blickes betrachtet, soll wie ein Ehebrecher S. 336 angesehen werden; wer Ärgernis erfährt von einem unzüchtigen Weibe oder einem Manne, oder sonst von einem, der ihm nahesteht, der soll sie alle entfernen; wer durch rechtmäßige Ehe eine Frau besitzt, der soll sie nie fortschicken, um sich nach einer anderen umzusehen. Eben hierdurch hat er die Wurzeln der bösen Begierlichkeit ausgerissen. Von hier aus geht er dann gegen die Habsucht vor, indem er befiehlt, nicht zu schwören, nicht zu lügen, das eigene Kleid nicht zurückzuhalten, das man eben anhat; vielmehr dem, der es haben will, auch noch den Mantel dazuzugeben und ihm selbst mit seinem Leib zu dienen. Durch solch äußerst entschiedene Mittel ertötet er die Liebe zum Besitz.


  1. die Zornmütigen ↩

  2. sie sind ja noch feiger als Frauen, ↩

  3. Hebr 12,4 ↩

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