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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

4.

« Demandez et l’on vous donnera; cherchez et vous trouverez; frappez et l’on vous ouvrira (7). Car quiconque demande reçoit, et qui cherche trouve, et on ouvrira à celui qui frappe à la porte (8).» Comme Jésus-Christ avait ordonné de si grandes choses à ses disciples; qu’il leur avait commandé d’être exempts de toutes passions; qu’il les avait élevés jusques au ciel, et exhortés à se rendre semblables, autant qu’il, leur serait possible, non aux anges ou aux archanges, mais è Dieu même; comme, outre la pratique particulière de ces vertus, il leur commandait encore d’instruire les autres, de les reprendre, et de discerner les méchants d’avec les bons, et les chiens d’avec les enfants, il était à craindre que les apôtres, dans la vue de tant de choses, et particulièrement de cet abîme si impénétrable du coeur de l’homme qu’on les obligeait de discerner, ne se décourageassent et ne dissent comme saint Pierre le dit ensuite: « Qui pourra donc être sauvé? » (Matth. XIX, 25.) Et au même endroit: « S’il est ainsi du mariage, il n’est pas avantageux de se marier.» (lbid. 9.) Jésus-Christ donc pour les empêcher d’avoir ces pensées, après leur avoir déjà fait voir par ce qui précède, qu’il n’y a rien que d’aisé et de facile dans ses préceptes, le fait voir encore plus sensiblement dans ces dernières paroles, par lesquelles il leur promet une consolation ineffable dans leurs travaux, c’est-à-dire, celle qu’ils attireraient par une prière continuelle à laquelle il les exhorte. Vous ne devez pas, leur dit-il, vous contenter de vos efforts, mais vous devez encore implorer le secours du ciel, qui (193) vous viendra sans doute, qui vous sera présent, qui vous assistera dans vos combats, et qui vous rendra tout facile.

C’est pourquoi il nous commande de prier, et il nous promet de nous exaucer. Il ne veut pas que ces prières soient froides et lâches, mais ferventes et continuelles. C’est ce qu’il marque par ce mot: « cherchez. » Celui qui cherche une chose, bannit les autres de son esprit, il ne s’occupe que de ce qu’il cherche, et il ne pense à rien de tout le reste. Ils comprennent ce que je dis, ceux qui ont perdu leur or ou des esclaves, et qui les cherchent.

Cet autre mot « frappez, » montre l’ardeur avec laquelle nous devons prier, et quelle doit être la ferveur de notre oraison. Ne vous découragez donc pas, et ne témoignez pas moins de zèle pour la vertu, que vous n’en montrez pour rechercher de l’or. Cet or, vous n’êtes pas assuré, en le cherchant, de le trouver, et néanmoins dans cette incertitude vous ne laissez pas de renverser tout, et vous n’épargnez aucune peine. Ici, au contraire, vous êtes assuré de trouver ce que vous cherchez, et vous ne montrez pas la moindre partie de cette ardeur que vous avez pour les richesses. Que si vous ne recevez pas d’abord ce que vous voulez, ne vous découragez pas. C’est pour cela que Jésus-Christ dit : « frappez, » afin de vous apprendre que s’il ne vous ouvre pas du premier coup la porte, vous ne devez pas en être surpris, mais attendre humblement qu’il vous ouvre. Si vous ne voulez pas m’en croire, croyez au moins Jésus-Christ, qui fait ce raisonnement : « Quel est parmi vous le père qui donne une pierre à son fils, lorsqu’il lui demande du pain (9)? — Ou s’il lui demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent (10)?» Lorsque vous pressez trop les hommes vous leur devenez importun; mais Dieu se fâche contre vous, si vous ne le pressez avec instance. Que si vous l’importunez par vos prières, quoiqu’il diffère à vous accorder vos demandes, soyez sûr néanmoins qu’il le fera. Il ne tient la porte fermée qu’afin de vous exciter davantage à frapper ; et s’il diffère à vous exaucer, c’est afin que vous le priiez avec plus d’instance. Soyez donc ferme et persévérant dans la prière, et vous serez exaucé.

C’est pour que vous ne disiez pas : Mais si je prie et que je ne reçoive rien? que Jésus-Christ fait le raisonnement que nous venons de voir, afin que cette vue de la conduite ordinaire de tous les hommes vous établisse dans une ferme confiance. II vous apprend en même temps non seulement que vous devez prier, mais encore ce que vous devez demander :

« Quel est parmi vous, » dit-il, « le père qui donne une pierre à son fils lorsqu’il lui demande du pain? » Si vous n’êtes pas exaucé dans votre prière, c’est parce que vous demandez « une pierre, » au lieu de demander « du pain. » La qualité de « fils» ne vous suffit pas pour obtenir généralement tout ce que vous désirez. Ce qui vous empêche, au contraire, d’être exaucé, c’est qu’étant fils de Dieu, vous lui demandez des choses indignes de ce que vous êtes. Ne demandez que les biens de l’esprit, et non ceux de la chair et du monde, et vous les recevrez. Voyez combien promptement Salomon reçut de Dieu ce qu’il lui avait demandé, parce que ses demandes étaient sages et raisonnables.

Il faut donc ces deux conditions dans notre prière : demander avec ardeur, et ne demander que ce qu’il faut demander. Vous voyez vous-mêmes, dit Jésus-Christ, que, bien que vous soyez pères, et que vous aimiez vos enfants, vous attendez néanmoins qu’ils vous exposent ce qu’ils désirent de vous. Lorsqu’ils vous demandent quelque chose qui peut leur nuire, vous ne les écoutez pas; mais lorsque leurs demandes sont raisonnables, vous y consentez aussitôt. Ayez toujours cet exemple présent à l’esprit et ne cessez point de demander que vous n’ayez reçu ce que vous voulez. Ne cessez point de chercher que vous n’ayez trouvé ce que vous cherchez. Ne cessez point de frapper qu’on ne vous ait ouvert. Si vous venez à la prière dans cette disposition, et si vous dites : je ne sortirai point d’ici que je n’aie reçu ce que je demande, vous le recevrez sans doute, pourvu que vous ne demandiez rien qui soit indigne de Celui que vous priez, et qui vous soit dangereux à vous-même.

Que devez-vous donc observer dans vos demandes? C’est de ne demander que des choses spirituelles; c’est de pardonner à vos frères avant que de prier Dieu qu’il vous pardonne; c’est « d’élever des mains pures et saintes, sans « colère et sans dispute.» (I Tim. II, 8.) Si nous prions de la sorte, nous serons toujours exaucés. Mais hélas ! nos prières aujourd’hui sont une dérision. Elles sont plus dignes de personnes ivres que de personnes ayant leur sang-froid. D’où vient, dites-vous, que je demande à (194) Dieu des choses spirituelles, et que je ne les reçois pas? C’est parce que vous ne les demandez pas avec assez de ferveur. C’est parce que vous vous êtes rendu indigne de les recevoir, ou que vous avez trop tôt cessé de les demander. Pourquoi, me direz-vous, Jésus-Christ n’a-t-il pas marqué précisément ce qu’il fallait lui demander? Il l’a marqué clairement, et vous venez de le voir. Ne dites donc point : j’ai prié, mais je n’ai rien reçu. line tient jamais à Dieu que vous ne soyez exaucé. L’amour qu’il a pour vous surpasse infiniment celui des pères, et est autant élevé au-dessus du leur, que la bonté l’est au-dessus de la malice: « Si donc, étant mauvais comme vous êtes, vous savez bien néanmoins donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans le ciel donnera-t-il les vrais biens à ceux qui les lui demandent (11)»? Jésus-Christ ne nous appelle pas « mauvais » pour déshonorer notre nature, ni pour montrer qu’elle sont mauvaise par elle-même. Il veut marquer seulement qu’en comparaison de l’amour que Dieu a pour nous, toute la tendresse des pères pour leurs enfants peut passer pour malice, tant est grande la bonté et l’affection qu’il a pour les hommes !

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

4.

S. d317 Damit also die Juden nicht auch jetzt solche Reden führten, so hat Christus besonders durch das Vorausgehende gezeigt, dass seine Gebote leicht zu beobachten sind, und hat oft und zu wiederholten Malen Gründe angeführt, die sie davon überzeugen könnten. Auch jetzt hat er nicht irgendeinen wohlfeilen Trost fürs Leiden ausgedacht, sondern bringt einen solchen vor, der die Sache mehr als alles andere erleichtert, nämlich die Hilfe des anhaltenden Gebetes. Man muss eben nicht bloß sich selber anstrengen, so will er sagen, sondern soll auch die Hilfe von oben anrufen. Dann wird Christus selbst uns beistehen und wird zugegen sein und an unserem Kampfe teilnehmen und uns alles leicht machen. Darum, befahl er uns auch zu beten und hat uns die Erhörung verheißen. Doch wollte er nicht, dass wir nur gerade einmal so beten, sondern dass wir es mit Ausdauer und Beharrlichkeit tun. Das ist der Sinn des Wortes: „Suchet“. Wer sucht, schlägt sich alles andere aus dem Sinn und trachtet nur nach dem, wonach er sucht, ohne auf einen der Umstehenden zu achten. Was ich da sage, verstehen diejenigen sehr wohl, die jemals Geld oder Sklaven verloren haben und sie jetzt suchen. Das meinte also der Herr mit dem Worte „suchen“. Durch den Ausdruck „anklopfen“ dagegen wollte er zeigen, dass man mit Ungestüm und heißem Verlangen hinzutreten soll. Lass also den Mut nicht sinken, o Mensch, und zeige keinen geringeren Eifer im Streben nach Tugend als im Verlangen nach Geld und Gut. Dieses Letztere hast du oft gesucht und nicht gefunden. Allein, obwohl du weißt dass du es nicht immer finden wirst, so suchst du doch auf jede erdenkliche Weise danach. Hier aber hast du sogar die Verheißung, dass du das Gesuchte ganz gewiss finden wirst, und doch zeigst du auch nicht den bescheidensten Grad von jenem Eifer. Wenn du aber das Gesuchte nicht gleich zu Anfang findest, so lass dich auch dadurch nicht abschrecken. Gerade deshalb hat ja Christus gesagt: „Klopfet laut an“, um zu zeigen, dass man auch dann ausharren müsse, wenn er die Türe nicht sogleich öffnet. S. d318 Wenn du aber den bloßen Worten nicht glaubst, so glaube wenigstens dem angeführten Vergleich:

V.9: „Wer ist unter euch“, sagt er, „den sein Sohn um Brot bittet, und der ihm statt dessen einen Stein gäbe?“

Ja, wenn du bei Menschen so anhaltend bittest, so findet man dich lästig und beschwerlich; bei Gott aber erregst du gerade dann am meisten Unwillen, wenn du es nicht so machst. Verharrst du hingegen bei deiner Bitte, so wirst du, wenn auch nicht gleich zu Anfang, so doch ganz sicher erhört werden. Gerade deshalb ward ja die Türe verschlossen, damit er dich veranlasse, anzuklopfen; deshalb erhört er dich nicht sogleich, damit du genötigt seiest, zu bitten. Sei also beharrlich im Bitten, und du wirst gewiss empfangen. Damit du nämlich nicht einwenden könntest: Was aber dann, wenn ich bitte und doch nicht empfange? so hat er dir dieses Gleichnis zur Beruhigung gegeben, hat wiederum Vernunftschlüsse angewendet und durch den Vergleich mit den menschlichen Verhältnissen dich zu bewegen gesucht, auch hierin Vertrauen zu hegen. Er wollte dadurch zeigen, dass man nicht nur überhaupt bitten müsse, sondern auch um das bitten soll, was man notwendig braucht. „Denn wo ist unter euch der Vater, den sein Sohn um Brot bittet, und der ihm einen Stein gäbe?“ Wenn du also nicht erhört wirst, so wirst du deshalb nicht erhört, weil du um einen Stein bittest. Denn wenn du auch der Sohn bist, so genügt das noch nicht, um erhört zu werden; gerade das ist ein Hindernis gegen die Erhörung, dass du als Sohn um etwas bittest, was dir nicht zuträglich ist. Bitte also du um nichts Weltliches, sondern nur um geistige Gaben; die wirst du gewiss erhalten. Siehe nur, wie schnell Salomon erhört wurde, als er um das bat, worum er bitten sollte1 .

Zwei Bedingungen sind es also, die man beim Beten erfüllen muss: erstens, dass man inbrünstig und beharrlich bete; zweitens, dass man um die rechte Sache bitte. Denn auch ihr, sagt der Herr, obgleich ihr Väter seid, lasst ja eure Kinder oft S. d319 lange bitten; und wenn sie euch um etwas bitten, das ihnen nicht zuträglich wäre, so gewährt ihr es ihnen überhaupt nicht. Bitten sie dagegen um etwas Rechtes, so stimmt ihr zu und gewährt es ihnen. Auch du sollst also, von solchen Erwägungen geleitet, nicht ablassen, bis du das Erbetene empfangen hast; höre nicht auf mit Suchen, bis du gefunden hast; lass deinen Eifer nicht ermatten, bis dir die Türe geöffnet worden ist. Wenn du mit diesem Entschlusse kommst und sagst: Solange ich nichts erhalte, gehe ich nicht fort, so wirst du ganz gewiss erhört werden, vorausgesetzt, dass du um Dinge bittest, die derjenige gewähren kann, den du bittest, und die zu deinem, des Bittenden, Besten gereichen. Wann trifft aber dies zu? Wenn man um irgendwelche geistige Gaben bittet; wenn man zuvor seinen Beleidigern verziehen hat und dann erst kommt, und für sich selbst um Verzeihung bittet; wenn man ohne Zorn und Streit unbefleckte Hände emporhält2 . Ja, wenn wir so bitten, dann werden wir empfangen. So wie wir es aber jetzt machen, ist unser Gebet mehr ein Hohn, mehr als von Betrunkenen als das von nüchternen Menschen. Was aber dann, fragst du, wenn ich auch um geistige Gaben bitte, und doch nicht erhört werde? Dann hast du eben nicht mit dem entsprechenden Eifer gebetet, oder hast dich selbst der Gabe unwürdig gemacht, oder hast alsbald vom Gebet wieder abgelassen. Aber warum hat dann Christus nicht gleich gesagt, um was man bitten soll? Er hat ja ohnehin im vorausgehenden alles angeführt und gezeigt, mit welchen Anliegen man sich an ihn wenden müsse. Sage also nicht: Ich habe mich an ihn gewendet und bin nicht erhört worden. Wenn du nichts erhältst, so ist niemals Gott daran schuld, der ja so große Liebe zu uns hegt, dass er selbst die3 Väter übertrifft, und zwar so sehr übertrifft, wie das Gute das Böse.

V.11: „Denn, wenn ihr, die ihr schlecht seid, euren Kindern gute Gaben zu spenden wißt, dann noch viel mehr euer Vater, der im Himmel ist.“

So redet der Herr nicht aus Verachtung gegen die S. d320 menschliche Natur, noch um unser Geschlecht herabzusetzen; er wollte damit nur zum Ausdruck bringen, dass gegenüber seiner Güte die Liebe eines Vaters Schlechtigkeit sei. So übergroß ist eben das Maß seiner Liebe zu den Menschen.


  1. 3 Kön 3,5-14 ↩

  2. 1 Tim 2,8 ↩

  3. leiblichen ↩

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