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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

1.

Saint Luc dit que ceci arriva le jour du sabbat appelé « le second premier. » Que veut dire ce mot, sinon qu’il y avait alors une double solennité : l’une du sabbat du Seigneur, et l’autre de quelque fête qui y survenait encore ? Car les Juifs appelaient ces fêtes également du nom de sabbat. Mais d’où vient que celui qui prévoyait tout, conduisait ses disciples par cet endroit, sinon pour montrer qu’il ne voulait point alors observer le sabbat? Il ne le voulait pas garder alors pour de grandes raisons, Car on voit partout qu’il ne (316) se dispense de l’observer que lorsqu’il en avait un légitime sujet, afin de faire cesser la loi sans scandaliser personne.

Il y a néanmoins eu des occasions où il a témoigné vouloir à dessein ne la pas garder, comme lorsqu’il fit de la boue pour en frotter les yeux de l’aveugle-né, et lorsqu’il dit « Mon Père depuis le commencement du u monde agit, et moi j’agis aussi avec lui. » (Jean, V, 8.) Jésus-Christ se conduisait avec cette modération ou pour glorifier son Père ou pour épargner la faiblesse de ce peuple. C’est ce qu’il fait dans notre évangile, lorsqu’il s’excuse de la violation du sabbat, par la nécessité où se trouvaient ses disciples. Or, ce qui est évidemment péché ne s’excuse par aucune raison. Un homicide ne peut point s’excuser sur sa colère, ni un adultère sur sa passion. Mais comme il ne s’agissait point ici d’une chose essentiellement mauvaise, la nécessité où les apôtres étaient réduits pouvait suffire pour les exempter de faute.

Mais admirons ici, je vous prie, le détachement des apôtres: comme ils n’avaient aucun soin du corps; comme les moindres choses leur suffisaient pour les nourrir, et comme dans les besoins même les plus pressants, ils ne pensaient point à s’éloigner tant soit peu de la compagnie de Jésus-Christ ! Car s’ils n’eussent souffert une grande faim, ils n’auraient jamais voulu violer le sabbat.

« Ce que voyant les pharisiens, ils lui dirent: Voilà vos disciples qui font ce qui n’est point permis de faire au jour du sabbat (2).» Les pharisiens ne paraissent pas ici aussi aigres qu’à l’ordinaire, quoique le sujet semble le comporter. Ils se contentent de dire assez simplement le mal qu’ils reprennent dans les disciples; au lieu que lorsque Jésus-Christ rétablit miraculeusement la main desséchée, on les vit s’emporter d’une si furieuse colère, qu’ils délibérèrent de le tuer. D’où vient cette différence? C’est que lorsqu’ils ne voient rien d’éclatant dans les actions de Jésus-Christ, ils sont un peu plus paisibles; mais lorsqu’ils voient des guérisons miraculeuses, ils deviennent cruels et furieux. Tant ils étaient ennemis du salut des hommes! Mais remarquez. comment Jésus-Christ excuse ses disciples.

« N’avez-vous pas lu ce que fit David lorsque lui et ceux qui l’accompagnaient furent pressés de la faim (3)? Comme il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains qui y étaient exposés, qu’il n’était permis de manger qu’aux seuls prêtres, et non point à lui ni à ceux qui étaient avec lui (4). » Quand Jésus-Christ défend ses apôtres, il allègue David ou quelque prophète; mais quand il se défend lui-même, il allègue son Père céleste. Il leur parle avec force: « N’avez-vous point lu, » leur dit-il, « ce que fit David? » La gloire et la réputation de ce saint roi était si grande que saint Pierre, après la résurrection de Jésus-Christ, parlant de lui devant les Juifs, se croit obligé d’user de ces termes : « Permettez-moi, mes frères, de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David, qu’il est mort, et qu’il a été mis dans le sépulcre. » (Act. II, 29.)

Mais pourquoi Jésus-Christ, lorsqu’il parle de ce saint prophète, soit ici, soit plus tard, ne lui donne-t-il jamais de louanges? C’était peut-être parce qu’il descendait de lui. Si les pharisiens eussent été plus doux et plus compatissants, Jésus-Christ se fût contenté d’excuser ses apôtres par la faim qu’ils enduraient; mais parce qu’ils étaient durs et inhumains, il leur rapporte cet exemple.

Saint Marc dit que le fait concernant David se passa sous le grand’prêtre Abiathar; en cela il ne contredit pas l’auteur du premier livre des Rois, mais montre seulement que ce prêtre avait deux différents noms. Il marque même que ce fut ce prêtre qui donna ces pains, pour mieux défendre ses disciples, en rappelant qu’un prêtre avait non-seulement permis une pareille action, mais y avait même contribué.

Et il serait inutile de dire que David était prophète, puisque les prophètes mêmes n’avaient point ce droit qui était uniquement réservé aux prêtres, ainsi que le dit expressément Jésus-Christ : « Il n’était permis de les manger qu’aux seuls prêtres. » Quand il eût été mille fois prophète, il n’était point prêtre. Et s’il était prophète, ceux qui l’accompagnaient ne l’étaient pas, et ils mangèrent néanmoins de ces pains que le grand prêtre leur donna.

Mais quoi ! me direz-vous, les apôtres étaient-ils égaux à David? Que me parlez-vous de dignité quand il est question d’une violation au moins apparente de la loi, et d’une pressante nécessité naturelle? Si la nécessité a excusé David, elle doit à plus forte raison excuser les apôtres. Et plus David aura été (317) grand, plus ceux qui l’auront imité seront excusables.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

1.

V.1: „In jener Zeit ging Jesus am Sabbate über die Saatfelder; seine Jünger hungerten aber und begannen Ähren abzureißen und zu essen.“

Lukas schreibt: Am zweitersten Sabbate. Was bedeutet das, am zweitersten Sabbate? Wenn ein doppelter Ruhetag eintraf, nämlich der Sabbat als Tag des Herrn und noch ein anderes Fest, das ihm folgte. Sabbat nennen ja die Juden jeden Feiertag. Aber wozu hat sie der Herr, der doch alles voraussah, dahin geführt, wenn er nicht wollte, dass der Sabbat verletzt werde? Er wollte es, aber nicht ohne guten Grund. Deshalb verletzt er ihn ohne Ursache, sondern gibt immer vorher entsprechende Gründe an, damit er das Gesetz S. d567 außer Geltung brächte, ohne den Juden Ärgernis zu geben. Es gibt aber Fälle, wo er es auch von vornherein ohne besondere Umstände übertrat; so zum Beispiel, wo er die Augen des Blinden mit Kot bestreicht oder wo er sagt: „Mein Vater wirkt jetzt und auch ich wirke“1 . Das tut er, um dadurch einerseits seinen Vater zu verherrlichen und andererseits der Schwachheit der Juden Rechnung zu tragen. Die gleiche Absicht leitete ihn auch hier und deshalb gebraucht er das natürliche Bedürfnis zum Anlass; denn für sichtlich klare und offenbare Sünden gäbe es ja doch nie eine Entschuldigung. Ein Mörder kann kaum seinen Zorn als Entschuldigung vorbringen, ebensowenig wie ein Ehebrecher seine Begierlichkeit, ja sie können überhaupt keine Entschuldigungsgründe angeben. Hier aber hat der Herr seine Jünger auf Grund ihres Hungers von aller Schuld freigesprochen. Du aber bewundere die Jünger, die so bescheiden und anspruchslos für die Bedürfnisse des Leibes waren. Für die der Tisch so schnell und leicht gedeckt wart, die fortwährend mit Hunger zu kämpfen hatten und doch den Herrn nicht verließen; denn wäre ihr Hunger nicht sehr stark gewesen, so hätten sie auch jetzt keine Ähren gegessen. Was tun also die Pharisäer?

V.2: „Sie sahen es und sagten zu ihm: Siehe, Deine Jünger tun etwas, was man am Sabbat nicht tun darf.“

Hier treten sie nicht so ungestüm auf, obwohl man es hätte erwarten können; aber sie zeigen sich nun einmal nicht übermäßig erregt, sondern bringen einfach ihre Klagen vor. Als dagegen der Herr die verdorrte Hand ausstreckte und heilte, da gerieten sie in solche Wut, dass sie sogar über seinen gewaltsamen Tod beratschlagten. Wo eben nichts Großes und Aufsehenerregendes geschieh, da bleiben sie ruhig; wenn sie aber sehen, dass einige geheilt werden, da geraten sie außer sich und kommen in Aufregung und sind unerträglicher als alle anderen; so sehr sind sie Feinde des menschlichen Heiles. Wie verteidigte also der Herr seine Jünger?

S. d568

V.3: „Habt ihr nicht gelesen“, sagte er, „was David im Heiligtume tat, als ihn hungerte, ihn und alle, die mit ihm waren?

V.4: Wie er ins Haus Gottes hineinging und die Schaubrote aß, die zu essen weder ihm erlaubt war noch seinem Gefolge, sondern nur den Priestern allein?“2

Da der Herr seine Jünger in Schutz nimmt, führt er David als Beispiel an; wo er sich aber selbst verteidigt, den Vater. Beachte auch, mit welchem Tone des Vorwurfs er dies tut: „Habt ihr nicht gelesen, was David getan hat?“ Groß war ja das Ansehen des Propheten; darum sprach auch Petrus später, um sich vor dem Juden zu rechtfertigen, also zu ihnen: „Ich darf freimütig zu euch über den Patriarchen reden und sagen, dass er gestorben ist und begraben wurde“3 . Weshalb erwähnte ihn aber der Herr, ohne seine Würde beizufügen, weder hier noch später? Vielleicht, weil er von ihm abstammte. Wären also die Pharisäer gut gesinnt gewesen, so hätte er den Hunger seiner Jünger als Grund angegeben; da sie böse und unmenschlich waren, verweist er sie auf die Geschichte. Wenn dagegen Markus schreibt: „Zur Zeit des Abiatar, des Hohenpriesters“4 , so steht er damit nicht im Widerspruch mit der Geschichte, sondern zeigt nur, dass der Mann zwei Namen hatte; auch fügt er hinzu, jener habe ihm das Brot gegeben5 . Er zeigt damit, dass auch darin ein starker Entschuldigungsgrund liege, dass sogar der Hohepriester dies erlaubt habe; und nicht nur erlaubt, sondern sogar dabei mitgeholfen habe. Da sage mir nur nicht, David sei ja ein Prophet gewesen; denn auch so wäre es ihm nicht erlaubt gewesen; vielmehr war dies ein Vorrecht der Priester. Deshalb fügte der Herr auch hinzu: „Sondern nur den Priestern allein.“ Denn wenn auch David tausendmal Prophet war, Priester war er nicht. Und wenn auch er ein Prophet war, so doch nicht seine Begleiter, denen ja der Priester auch S. d569 davon gab. Nun denn, fragst du, stehen also David und die Apostel auf gleicher Stufe? Was kommst du da mit einer Gleichstellung, wo es sich um eine Gesetzesübertretung zu handeln schien, obgleich eine natürliche Zwangslage vorlag? Gerade so schützte der Herr sie am ehesten gegen Vorwürfe, wenn sogar einer, der noch größer war, dasselbe getan hatte.


  1. Joh 5,17 ↩

  2. 1 Kön 21 ↩

  3. Apg 2,29 ↩

  4. Mk 2,26 ↩

  5. vgl.1 Kor 21,6 ↩

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