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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

6.

Mais comment l’ange le persuade-t-il? Ecoutez et admirez avec quelle sagesse il lui parle: «Joseph, fils de David, ne craignez point de prendre avec vous Marie votre épouse (20).» Il nomme d’abord David de qui le Messie devait naître; il apaise tout d’un coup ses doutes en le faisant souvenir, par le nom d’un de ses ancêtres, de la promesse que Dieu avait faite à tout le peuple Juif. Du reste il indique pourquoi il l’appelle « fils de David, » en ajoutant aussitôt: «Ne craignez point. » Dieu n’agit pas ainsi dans une autre occasion que nous marque l’Ecriture. En effet Abimélech entretenant en lui-même des pensées illicites au sujet (31) de la femme d’Abraham, Dieu lui parla d’une manière terrible et menaçante, quoique ce prince eût agi par ignorance et qu’il ne sût pas que Sara était la femme d’Abraham. Dieu parle ici plus doucement, mais aussi quelle différence entre les choses qui se passaient dans l’un et l’autre cas, entre la disposition de Joseph et celle d’Abimélech! Celle de Joseph ne comportait aucunement la réprimande.

Ces paroles, « ne craignez point, » marquent qu’il craignait d’offenser Dieu en retenant auprès de lui une adultère, et que sans cela il n’eût jamais pensé à la quitter.

Je le répète, en entretenant Joseph de ses plus secrètes pensées, de ses sentiments les plus intimes, l’ange veut prouver, et il prouve suffisamment qu’il vient de la part de Dieu. Mais quand il a dit: « Ne craignez point de « prendre avec vous Marie, » pourquoi ajoute-t-il «votre épouse ? » C’est pour justifier la Vierge par un seul mot, car il ne donnerait pas ce titre à une adultère. Ce mot d’épouse ici veut dire fiancée, comme l’Ecriture appelle gendres ceux qui ne sont encore qu’à la veille de le devenir. Et ce mot « prenez Marie, » que veut-il dire? Rien, sinon que Joseph garde Marie dans sa maison; car il avait déjà résolu de la quitter. Retenez, lui dit l’ange, votre épouse que vous méditez de quitter, puisque c’est Dieu même qui vous la donne, et non ses parents. Il vous la donne non pour l’usage ordinaire du mariage, mais seulement pour demeurer avec vous, et il l’unit avec vous par moi qui vous parle.

Jésus-Christ confie sa mère à Joseph, comme il la recommandera plus tard à son disciple, L’ange ne touche qu’obscurément ce qui se passait, et sans parler à Joseph du soupçon qu’il avait formé, il le détruit d’une manière bien plus noble et bien plus avantageuse, et il tire le saint homme de toutes ses craintes en lui expliquant le secret de cette conception, et en lui montrant que ce qui lui faisait craindre de retenir Marie, et ce qui le portait à la quitter, devait au contraire le porter, étant juste comme il était, à la garder avec lui. Non-seulement, lui dit-il, elle n’a rien fait contre la loi de Dieu, mais elle a conçu même d’une manière qui est élevée au-dessus des lois de la nature. Quittez donc toutes ces frayeurs, et entrez dans des transports de joie.

« Car ce qui est né en elle, est du Saint-Esprit (20). » Paroles certes tout à fait surprenantes, et qui surpassent toutes les pensées des hommes, et toute la puissance de la nature ! Comment donc un homme qui n’a jamais rien ouï de pareil, peut-il croire cette vérité? C’est parce que l’ange lui avait découvert tout ce qui était caché dans le fond de son coeur, tout ce qu’il souffrait, tout ce qu’il craignait, et tout ce qu’il était résolu de faire; oui, cette connaissance si extraordinaire et si divine que l’ange avait des plus secrètes pensées de Joseph contraignit celui-ci à croire. L’ange aussi ne se sert pas seulement du passé pour le rassurer, mais encore de l’avenir.

« Elle enfantera un fils, » lui dit-il, « à qui vous donnerez le nom de Jésus (21). » Car bien que cet enfant soit conçu du Saint-Esprit, ne croyez pas néanmoins que vous soyez dispensé d’en prendre soin, et de le servir en toutes choses. Quoique voussoyez étranger à sa naissance, et que Marie soit toujours demeurée parfaitement vierge, je vous donne néanmoins à l’égard de cet enfant la qualité de père en tout ce qui ne blessera point celle de vierge, et je vous laisse le pouvoir de le nommer. Ce sera vous qui lui donnerez son nom; et quoiqu’il ne soit pas votre fils, vous, ne laisserez pas d’avoir pour lui l’affection et le soin d’un père. C’est pour cette raison que je vous permets de le nommer vous-même, afin de vous unir d’abord très étroitement avec cet enfant.

Mais pour empêcher que cela ne fît croire que Joseph était véritablement son père, voyez ce qui suit, et avec quelle exactitude l’ange lui parle : « Elle enfantera, » dit-il. Il ne dit pas qu’elle enfanterait pour lui, mais il dit indéterminément qu’elle enfantera parce qu’elle n’a pas enfanté Jésus-Christ pour Joseph seul, mais pour tous les hommes.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

6.

Wie stellt es nun der Engel an, damit Joseph ihm glaubte? Höre und bewundere die Weisheit seiner Worte! Er kam und sagte: „Joseph, Sohn Davids, fürchte dich nicht, Maria zu deinem Weibe zu nehmen!“ Gleich zu Anfang erinnert er ihn an David, von dem Christus abstammen sollte, und damit er nicht verwirrt werde, nennt er seine Vorfahren und macht ihn so auf die Verheißung aufmerksam, die dem ganzen Geschlecht zuteil geworden. Denn, weshalb nennt er ihn Sohn Davids? Damit er sich nicht fürchte. Freilich hat Gott bei einer anderen Gelegenheit nicht so gehandelt, sondern als jemand mit einem Weibe verbotene Absichten hatte1 , da gebrauchte er viel stärkere Worte und sogar Drohungen; und doch lag auch dort der Sache Unwissenheit zugrunde; denn nur aus Unwissenheit nahm Pharao die Sara zu sich; gleichwohl ließ Gott ihn hart an; hier aber machte es der Engel viel gelinder. Es handelte sich eben da um ganz bedeutende Dinge, und ein großer Unterschied bestand zwischen den beiden. Darum bedurfte es keiner Einschüchterung. Denn durch die Worte: „Fürchte dich nicht“, zeigt er, dass Joseph in Angst war, er möchte Gott beleidigen, wenn er eine Ehebrecherin zum Weibe behielte; sonst hätte er ja nicht überlegt, ob er sie fortschicken solle? Alles wies also darauf hin, dass der Engel von Gott kam; denn er brachte ja genau alles vor, was Joseph bei sich überlegt und in seinem Inneren gelitten hatte. Nachdem er dann ihren Namen genannt hatte, blieb er S. 70dabei nicht stehen, sondern setzte hinzu: „dein Weib“; so hätte er sie aber nicht genannt, wenn sie sich verfehlt gehabt hätte. Weib aber sagt er hier statt Braut, wie ja auch die Hl. Schrift Brautleute auch vor der Hochzeit oft Eheleute nennt. Was soll aber das: „Nehmen“ bedeuten? Bei sich behalten; denn im Geiste war er ja bereits von ihr getrennt. Diese von dir Geschiedene, will das heißen, behalte bei dir, da ja Gott es ist, der sie dir gibt, nicht ihre Eltern. Er übergibt sie dir aber nicht zur Ehe, sondern damit sie mit dir unter einem Dache wohne, und er übergibt sie dir durch diese meine Worte. Wie Christus in späterer Zeit sie dem Jünger übergab, so übergab sie jetzt der Engel dem Joseph. Als er dann auch die Ursache andeutete, redete er nicht von dem bösen Argwohn; er machte dies viel zarter und rücksichtsvoller; er rechtfertigte sie gerade durch die Ursache ihrer Schwangerschaft, indem er zeigte, dass Joseph gerade aus dem Grunde sie nehmen und mit Recht bei sich behalten solle, der ihm zuerst Furcht eingeflößt und um dessentwillen er sie hatte entlassen wollen; dadurch befreite er ihn vollkommen von seinem inneren Kampfe. Nicht nur, sagte er, ist sie keiner Sünde schuldig, sie hat sogar auf übernatürliche Weise empfangen. Verbanne also nicht nur jegliche Furcht, sondern gib dich nur um so größerer Freude hin. „Denn was aus ihr geboren wird, ist vom Heiligen Geist.“ Welch ein Wunder, das alle menschlichen Begriffe übersteigt, und über die Gesetze der Natur hinausgeht! Wie wird der Mann dies glauben, der nie solches erfahren hat? Auf Grund dessen, sagst du, was geschehen ist, und dessen, was ihm geoffenbart ward. Gerade darum hat er ja alles in seinem Herzen verborgen, was er gelitten, was er gefürchtet, was er im Sinne gehabt hatte, damit er durch dies auch zum Glauben an jenes geführt werde; ja nicht nur durch das Vergangene, sondern auch durch das Zukünftige bringt er ihn dazu.

V.21: „Sie wird aber“, sagte der Engel, „einen Sohn gebären, und du wirst ihm den Namen Jesus geben.“

Denn wenn er auch vom Heiligen Geiste ist, glaube deshalb nicht, die göttliche Vorsehung habe dir keine Aufgabe S. 71dabei zugewiesen. Wenn du auch zur Menschwerdung nicht mitgewirkt hast, wenn auch die Jungfrau unversehrt geblieben, so sollst du, freilich ohne das Vorrecht der Jungfrauschaft ihr zu nehmen, dennoch wie ein wirklicher Vater das Recht haben, dem Kinde diesen Namen beizulegen. Du sollst ihm diesen Namen geben. Denn wenn es auch nicht dein Kind ist, du sollst ihm dennoch sein wie ein Vater. Deshalb knüpfe ich schon von dem Augenblick an, wo ihm, der Name gegeben wird, ein Band zwischen dir und dem Kinde. Damit ihm aber deswegen doch nie jemand für den Vater2 hielte, so höre, mit welcher Genauigkeit er sich im Folgenden ausdrückt: „Sie wird einen Sohn gebären“, sagt er. Nicht: „Sie wird dir gebären“, sondern einfach und ganz allgemein: „Sie wird gebären“; denn nicht ihm hat sie geboren, sondern der ganzen Welt.


  1. Pharao mit dem Weibe Abrahams ↩

  2. des Kindes ↩

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