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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

3.

« Celui qui sème est sorti pour aller semer (3.) » D’où est « sorti » celui qui est présent partout et qui remplit tout? Comment a-t-il pu sortir et où a-t-il pu aller? Mais quand Jésus-Christ s’est approché de nous par son incarnation, il ne l’a pas fait en passant d’un lieu en un autre, mais en se faisant homme et en se rendant visible à nous. Comme nos péchés nous séparaient de Dieu et qu’ils étaient comme une muraille qui nous fermait l’entrée pour aller à lui, il est lui-même venu à nous. Et- pour quel sujet y est-il venu? Est-ce pour perdre la terre qui était toute couverte de ronces et d’épines? Est-ce pour punir les laboureurs de leur lâcheté et de leur paresse? Nullement. Mais il est venu pour en être le laboureur lui-même; pour rendre cette terre fertile, en la cultivant avec soin, et pour y semer sa parole comme une semence précieuse de vertu et de piété. Car j’entends ici par cette « semence » sa parole; par la « terre » qui la reçoit, nos âmes, et il est lui-même « celui qui la sème. » Mais que devient enfin cette semence? Il s’en perd trois parties, et il ne s’en sauve qu’une.

« En semant, une partie de la semence tomba le long du chemin, et les oiseaux vinrent et la mangèrent (4).» Il ne dit pas qu’il ait lui-même jeté cette semence hors du chemin, mais qu’elle y est tombée.

« Une autre tomba dans des lieux pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre, et elle leva aussitôt, la terre où elle était ayant peu de profondeur (5). Le soleil s’étant levé ensuite, elle en fut brûlée; et comme elle n’avait pas beaucoup de racine, elle se dessécha (6). Une autre tomba dans les épines, et les épines crurent et l’étouffèrent (7). Une autre partie de la semence tomba dans une bonne terre, et elle fructifia; quelques grains rendant cent pour un, d’autres soixante, et d’autres trente (8). Que celui-là l’entende qui a des oreilles pour entendre (9). Il n’y a que cette quatrième partie de toute la semence qui se sauve, et encore même avec beaucoup d’inégalité et de différence. Jésus-Christ voulait dire par là qu’il offrait indifféremment à tous les instructions de sa parole. Car comme un laboureur ne choisit point en semant, et ne fait aucun discernement d’une terre d’avec une autre, mais répand sa semence également partout, Jésus-Christ de même, en prêchant, ne faisait point de distinction entre le riche et le pauvre, entre le savant et l’ignorant, entre l’âme ardente et celle qui était lâche et paresseuse. Il semait de même sur tous les coeurs, et il faisait de son côté tout ce qu’il devait faire, quoiqu’il n’ignorât pas quel devait être le succès de son travail. Après cela il pourra dire véritablement : « Qu’ai-je dû faire que je n’aie point fait? » (Isaïe, XIII, 9.) Les prophètes comparent partout le peuple à une vigne. Isaïe dit: « Il est devenu comme une vigne. » (Isaïe, V.) Et David dit: « Vous avez « transféré votre vigne de l’Egypte. » (Ps. LXXIX, 13.) Et Jésus-Christ le compare à un champ semé, pour marquer que les hommes allaient à l’avenir lui obéir avec plus de promptitude et que la terre porterait bientôt d’excellents fruits.

Ces paroles: « Celui qui sème est sorti pour aller semer, » ne doivent pas être regardées comme une redite. Car un laboureur sort souvent pour d’antres choses que pour semer. Il sort pour labourer et pour cultiver la terre. Il sort pour en arracher les épines et toutes les mauvaises herbes , ou pour d’autres sujets semblables; mais Jésus-Christ n’est sorti que pour semer. D’où vient donc, mes frères, qu’une si grande partie de cette semence se perd? Il n’en faut pas accuser celui qui sème, mais la terre qui reçoit cette semence, c’est-à-dire l’âme qui n’écoute point cette divine parole. Pourquoi ne dit-il pas plutôt que les lâches ont reçu cette semence et l’ont laissé perdre? que le-s riches l’ont reçue et l’ont étouffée? que ceux qui vivaient dans la mollesse l’ont reçue et qu’ils l’ont rendue inutile? Jésus-Christ ne veut pas parler si clairement pour ne point porter ces peuples au désespoir. Il veut les laisser à eux-mêmes, et il veut que ce soit leur propre conscience qui les justifie ou qui les condamne.

Ce qui arrive ici à la semence dont une partie se perd, arrive aussi ensuite à la pêche, où l’on rejette une partie des poissons qu’on avait pris. (351)

Jésus-Christ dit à dessein cette parabole à ses disciples, pont les fortifier par avance et pour les avertir que si dans la suite des temps ils voyaient beaucoup de ceux à qui ils au- -raient prêché l’Evangile, se perdre, ils ne devaient pas pour cela se décourager, puisque la même chose était arrivée à Jésus-Christ, qui, sachant le peu de succès que devait avoir la divine semence, n’avait pas néanmoins laissé de semer.

Mais comment peut-on concevoir, me dites-vous, qu’on sème sur des épines, sur des pierres et dans des chemins ? Je vous réponds que cela serait ridicule à l’égard d’une semence matérielle qu’on jette sur la terre; mais à l’égard de nos âmes et de la parole de Dieu, c’est une chose qui ne peut être que très louable. On blâmerait très-justement un laboureur s’il perdait ainsi sa semence, parce que les pierres ne peuvent devenir de la terre et que les chemins ne peuvent cesser d’être des chemins, ni les épines d’être des épines. Mais il n’en est pas ainsi de nos âmes Les pierres les plus dures peuvent se changer en une terre très-fertile. Les chemins les plus battus peuvent n’être plus foulés aux pieds, ni exposés à tous les passants, mais devenir un champ bien préparé et bien cultivé. Les épines peuvent disparaître pour faire place à la semence, afin que le grain croisse et pousse en haut, sans qu’il trouvé rien qui l’empêche de monter.

Si ces changements étaient impossibles, le semeur divin et adorable n’aurait jamais rien semé dans le monde. Et s’ils ne sont pas arrivés dans toutes les âmes, ce n’est point la faute du laboureur, mais de ceux qui n’ont pas voulu se changer. Il a accompli avec un soin entier ce qui dépendait de lui. Si les hommes, au lieu de correspondre à son ouvrage; l’ont au contraire détruit en eux-mêmes, il n’est point responsable de leur perfidie, après qu’il a témoigné tant de bonté et tant d’affection envers les hommes.

Mais remarquez ici, je vous prie, qu’on ne se perd pas en une seule manière, mais en plusieurs qui sont différentes l’une de l’autre.

Ceux qui sont comparés « au chemin», sont les paresseux, les lâches et les négligents. Ceux qui sont figurés « par la pierre», sont ceux qui tombent seulement par faiblesse: « Celui, » dit l’Evangile, « qui est semé sur les pierres est celui qui écoute la parole, et la reçoit aussitôt avec joie, mais il n’a point de racine en lui-même et n’a cru que pour un temps, et lorsqu’il s’élève quelque persécution à cause de la parole, il se scandalise, aussitôt. Lorsqu’un homme écoute la parole de Dieu et n’y donne point d’attention, l’esprit malin vient ensuite, et il enlève ce qui avait été semé dans son coeur. C’est là celui qui est marqué par la semence qui tombe le long du, chemin. » Ce n’est pas un crime égal de renoncer à la parole de l’Evangile, lorsque personne ne nous y contraint par ses persécutions, ou de le faire seulement en cédant à la force et à la violence.

Mais ceux qui sont figurés «par les épines» sont encore bien plus coupables que les autres.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

3.

Wie lautet also das Gleichnis? „Siehe, es ging der Sämann hinaus, um zu säen.“ Von wo ging er hinaus? Er ist ja doch allgegenwärtig und füllt allen Raum aus. Oder wie ging er hinaus? Nicht dem Orte nach, sondern durch die Art und Weise, wie er sich gegen uns verhielt und für uns sorgte, indem er uns näher trat durch das Gewand des Fleisches. Da es uns nicht möglich war, hineinzukommenm, weil unsere Sünden uns den Eingang versperrten, so kam er zu uns heraus. Um die dornenbesäte Erde zu vernichten? Um ihre Bebauer zu züchtigen? Keineswegs. Er kam, um sie zu bebauen, sich ihrer anzunehmen und Gottesfurcht und Frömmigkeit in ihr auszusäen. Unter dem Samen versteht er nämlich hier seine Lehren; unter dem Feld aber die Seelen der Menschen; der Sämann ist er selbst.

Was geschieht nun aber mit diesem Samen? Zu drei Vierteln geht er zugrunde, ein Viertel wird gerettet.

V.4: „Und als er den Samen ausstreute, fiel ein Teil neben den Weg; und es kamen die Vögel und fraßen ihn.“

Es heißt nicht, er habe ihn hingeworfen, sondern, er sei hingefallen.

V.5: „Ein anderer Teil fiel auf steinigen Grund, wo er nicht viel Erde fand; und alsbald ging er auf, weil er nicht tief in der Erde lag.

S. d636

V.6: Als aber die Sonne aufstieg und es heiß wurde, da verdorrte er, weil er keine Wurzel hatte.

V.7: Ein anderer Teil fiel unter die Dornen, und die Dornen wuchsen auf und erstickten ihn.

V.8: Ein anderer Teil fiel auf gutes Erdreich und brachte Frucht, teils hundert, teils sechzig, teils dreißigfach.

V.9: Wer Ohren hat, zu hören, der höre.“

Der vierte Teil ward gerettet, und selbst dieser nicht gleichmäßig; auch da war noch ein großer Unterschied. So sprach aber der Herr, um zu zeigen, dass er sein Wort in reichlichem Maße an alle gerichtet habe. Wie nämlich der Sämann keinen Unterschied macht unter dem Saatgrund, sondern einfach unterschiedslos den Samen ausstreut, so macht auch Jesus keinen Unterschied zwischen Reich und Arm, Gebildeten und Ungebildeten, Lauen und Eifrigen, Mannhaften und Feigen, sondern sprach zu allen und tat soviel als an ihm lag, obgleich er voraussah, wie es kommen werde. Er wollte eben sagen können: „Was hätte ich noch tun sollen, das ich nicht getan habe?“1 . Die Propheten vergleichen das Volk mit einem Weinstock:„Ein Weinstock“, heißt es,„sproßte für den Geliebten“ und „einen Weinstock hat er aus Ägypten verpflanzt“2 . Er selbst vergleicht es mit dem Samen. Was will er damit sagen? Dass der Gehorsam jetzt schneller und auch leichter sein werde, und in kurzer Zeit Frucht trage. Wenn du aber die Worte hörst: „Der Sämann ging hinaus, um zu säen“, so halte den Zusatz nicht für überflüssig. Der Sämann geht ja auch oft zu anderen Geschäften hinaus, so z.B. zum Umgraben, oder um die schädlichen Triebe abzuschneiden.

Wie kommt es nun aber, sage mir, dass der größere Teil des Samens zugrunde ging? Die Schuld liegt nicht am Sämann, sondern an dem Erdreich, das den Samen aufnimmt, das heißt, an der Seele, die nicht acht gibt. Warum sagt er aber nicht: Einen Teil haben die Lauen erhalten und verderben lassen, einen anderen die Reichen und ließen ihn ersticken, wieder einen anderen die S. d637 Weichlichen und sie kümmerten sich nicht um ihn? Weil der Herr ihnen nicht allzu nahe treten will, um sie nicht in Verzweiflung zu bringen; er überließ es vielmehr dem Gewissen eines jeden einzelnen unter den Zuhörern, sich selbst anzuklagen. Doch war dieses Schicksal nicht bloß dem Samen beschieden, sondern auch dem Netze. Auch dieses enthielt ja viel Unbrauchbares. Der Herr erwähnt aber dieses Gleichnis, um seine Jünger zu stärken und dahin zu bringen, wenigstens selbst nicht schwach zu werden, wenn auch sein Wort bei der Mehrzahl derer, die es hörten, fruchtlos blieb. So erging es ja auch dem Herrn selbst; aber dennoch hat er nicht abgelassen, obwohl er genau vorher wusste, dass es so kommen werde.

Aber, fragst du, welchen Sinn soll das haben, in Dornen zu säen, auf Felsen und auf einen Weg? Bei wirklichem Samen und einem wirklichen Weg hätte es allerdings keinen Sinn, wo es sich aber um Seelen und deren Unterweisung handelt, da verdient dies gar großes Lob. Würde ein Landmann mit seinem Samen so umgehen, so möchte man ihn wohl mit Recht tadeln; denn ein Felsen wird ja doch nicht zum Erdreich werden und die Straße muss Straße bleiben, so gut wie die Dornen: Dornen. Auf geistigem Gebiete dagegen ist es nicht so. Da kann ein Felsen umgewandelt und zu fruchtbarem Erdreich gemacht werden, und ein Weg kann dem Gebrauch entzogen und nicht mehr jedem Vorübergehenden zugänglich sein und dafür zum fetten Ackerland werden; und die Dornen können beseitigt werden, damit der Same ruhig darauf gedeihe. Wäre das nicht möglich, so würde auch der Herr nicht aussäen. Wenn aber dieser Wandel nicht bei allen eintritt, so liegt die Schuld daran nicht bei dem, der aussät, sondern bei denen, die sich nicht umwandeln lassen wollen. Der Herr hat ja getan, was an ihm lag. Wenn aber die anderen nichts von ihm und seiner Sache wissen wollten, so ist nicht er dafür verantwortlich, der ihnen ja so große Liebe erzeigt hat.

Du aber beachte auch noch den Umstand, dass es nicht bloß einen Weg zum Verderben gibt, sondern verschiedene und solche, die weit auseinander liegen. Die S. d638 einen gleichen nämlich der öffentlichen Straße; das sind die Gemeinen, die Leichtfertigen, die Nachlässigen. Die anderen gleichen dem Felsen; das sind die, welche nur zu schwach sind.

V.20: „Denn“, sagt er, „der Samen, der auf felsigen Grund gestreut ward, ist derjenige, der das Wort hört und es alsbald mit Freude erfasst;

V.21: doch hat er keine Wurzel in sich, sondern lebt nur kurze Zeit; kommt dagegen Trübsal oder Verfolgung wegen des Wortes, so nimmt er alsbald Ärgernis.

V.19: So oft einer das Wort der Wahrheit hört und nicht versteht, kommt der Böse und stiehlt den Samen aus seinem Herzen. Das ist der Same, der neben den Weg gestreut wurde.“

Es ist aber nicht dasselbe, ob die gute Lehre fruchtlos bleibt, ohne dass man von etwas gekränkt oder belästigt wird, oder ob es geschieht infolge von Versuchungen. Jene aber, die den Dornen gleichen, verdienen noch viel weniger Nachsicht als diese.


  1. Is 5,4 ↩

  2. Ps 79,9 ↩

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