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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
1.
Voici ce que disent beaucoup d’entre vous: « Lorsque nous sommes à l’église et que nous écoutons la parole de Dieu, touchés de componction, nous devenons tout à coup meilleurs, mais à peine sommes-nous dehors que notre ferveur s’éteint et que notre disposition change complètement.» Y aurait-il un moyen de faire cesser une instabilité si fâcheuse? Considérons d’abord quelle en est la cause. D’où vient donc un changement si prompt et si grand? De vos mauvaises fréquentations, de vos relations avec les hommes de péché. Vous ne devriez pas, dès que vous êtes sortis de l’église, vous jeter dans des occupations qui contredisent ce que vous avez entendu à l’église : aussitôt que vous êtes rentrés chez vous, vous devriez prendre l’Ecriture sainte, et, avec votre femme et vos enfants, repasser ensemble les instructions qu’on vous a données, et, après cela, reprendre le soin de vos affaires temporelles.
Que si vous évitez de vous trouver dans des lieux d’affaires en sortant du bain, pour n’en pas empêcher l’effet par une trop grande application : combien cette précaution vous est-elle plus nécessaire, lorsque vous sortez de l’église pour aller chez vous? Mais nous faisons tout le contraire et nous perdons ainsi tout le fruit de cette divine semence: car avant qu’elle ait eu le temps de prendre racine dans notre âme, un torrent d’affaires l’emporte et l’arrache de notre coeur. Afin donc que ce malheur ne vous arrive plus, n’ayez rien de plus pressé, au sortir de cette assemblée, que de recueillir par la méditation les leçons salutaires et les pieuses impressions que vous en rapportez. chaque fois.
Ce serait une extrême ingratitude de donner cinq ou six jours aux affaires de ce monde, et de refuser un jour, ou même une partie d’un jour, aux choses de Dieu. Ne voyez-vous pas que vos enfants étudient, et répètent depuis le matin jusqu’au soir ce qu’on leur a donné à apprendre? Imitons-les donc en ce point, puisqu’à moins de cela, c’est en vain que nous nous assemblons ici. C’est puiser l’eau dans un vase percé , et n’avoir pas, tant s’en faut, le même soin pour conserver la parole de Dieu dans notre coeur, que nous en avons pour garder l’or et l’argent. Lorsqu’un homme a reçu quelque argent, il l’enferme avec soin dans un sac, et il y met son cachet; niais nous, après avoir écouté des paroles infiniment plus précieuses que l’argent et que les pierreries, après que Dieu a répandu sur nous les trésors et les richesses de son esprit, nous n’avons pas le soin de les tenir cachées dans notre coeur; mais nous les laissons se perdre avec indifférence et se dissiper à l’aventure. Qui pourra avoir quelque compassion de nous, puisque nous sommes si impitoyables envers nous-mêmes, et que nous nous réduisons à une si extrême pauvreté?
Pour empêcher ce désordre, imposez-vous (39) à vous-mêmes , à vos femmes et à vos enfants, l’inviolable loi de consacrer tout ce jour du dimanche à écouter d’abord, puis à méditer la parole de Dieu. Cette application vous disposera à mieux comprendre ce que nous vous dirons dans la suite; vous nous épargnerez ainsi un grand travail, en même temps que vous retirerez plus de profit de nos instructions, quand vous y viendrez, ayant encore l’esprit rempli de ce que vous y aurez entendu auparavant. Car il importe beaucoup, pour bien comprendre ce que nous disons, d’en retenir avec exactitude la suite et l’enchaînement. Comme il est impossible de dire tout en un jour, votre mémoire doit rejoindre ce que nous sommes forcé de diviser par parties, et en faire comme une longue chaîne; afin que vous puissiez voir de l’oeil de l’esprit toute 1’Ecriture réunie en elle-même, et comme recueillie en un corps.
Souvenez-vous donc de ce que nous vous avons déjà expliqué de I’Evangile, afin que nous passions à ce qui nous reste. Voici l’endroit dont nous devons vous parler aujourd’hui.
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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
1.
V.22: „Das alles ist aber geschehen, damit erfüllt werde, was der Herr durch des Propheten Worte sprach:
V.23: Siehe, die Jungfrau wird im Schoße tragen, und wird einen Sohn gebären, und sie werden seinen Namen Emmanuel nennen“1.
Vielfach höre ich Leute sagen: So lange wir in der Kirche sind und die Predigt hören, sind wir zerknirscht; kaum sind wir aber draußen, so werden wir schon wieder anders und lassen das Feuer der Begeisterung erlöschen. Was sollen wir also dagegen tun? Geben wir acht auf die Ursache dieser Erscheinung. Woher kommt es denn, dass wir so leicht veränderlich sind? Das kommt davon, dass wir nicht so leben, wie es sich gehört, und dass wir mit schlechten Menschen umgehen. Wenn wir aus dem Gottedienst kommen, sollten wir uns eben nicht alsbald wieder in den Strudel weltlicher Geschäfte stürzen, sondern, wenn wir nach Hause kommen, sogleich die Hl. Schrift zur Hand nehmen, Frau und Kinder zusammenrufen, und mit ihnen das, was in der Predigt gesagt wurde, wiederholen, und dann erst den zeitlichen Geschäften nachgehen. Wenn du schon nicht gerne aus dem Bade unmittelbar in dein Geschäft gingest, um dir nicht deine Erholung durch S. 85geschäftliche Dinge zu verderben, so solltest du das um so weniger tun unmittelbar nach dem Gottesdienst. In der Tat tun wir aber gerade das Gegenteil, und damit verderben wir alles. Denn noch ehe der Nutzen, den wir aus der Predigt geschöpft,2 Wurzel gefasst hat, reißt und trägt schon der gewaltige Andrang der Dinge, die von außen her auf uns einstürmen, alles mit ich fort. Damit du also dem entgehst, so halte bei deiner Rückkehr aus der Kirche nichts für notwendiger als die Wiederholung der Predigt. Denn es wäre ja doch äußerst unverständig, fünf oder sechs Tage den weltlichen Geschäften zu widmen. den geistlichen aber nicht einmal einen, ja kaum einen kleinen Teil eines Tages zu gönnen.
Seht ihr nicht, wie es unsere Kinder machen? Die denken den ganzen Tag an die Aufgaben, die sie zu lernen haben. Machen auch wir es so. Sonst haben wir nach unserem Weggange aus der Kirche keinen größeren Gewinn, als wenn wir den ganzen Tag Wasser in ein durchlöchertes Fass schöpften, da wir ja für die Bewahrung des Wortes Gottes nicht einmal soviel Eifer entwickeln als für die Bewahrung von Gold und Silber. Ja, das Gold, und ist es auch wenig, das legt jeder in einen Beutel und versiegelt ihn; wir aber haben Lehren empfangen, die weit mehr wert sind als Gold und kostbare Edelsteine; wir haben die Schätze des Heiligen Geistes erhalten, und die legen wir nicht in die Schatzkammer unserer Seele, sondern lassen sie sorglos verloren gehen,3 , wie es der Zufall will! Wer wird da noch länger mit uns Mitleid haben, wenn wir so uns selber schaden, und uns in solche Armut stürzen? Damit also das nicht geschehe, machen wir es uns selbst zum unabänderlichen Gesetz, mit unserer Frau und unseren Kindern einen Tag in der Woche, und zwar einen ganzen dem Anhören der Predigt und deren Wiederholung zu widmen. Auf diese Weise werden wir auch viel mehr Verständnis für die jeweilige Fortsetzung haben; es wird unsere Mühe geringer und unser Gewinn S. 86größer sein, wenn wir das Frühere noch im Gedächtnis haben, während wir bereits das Folgende hören. Denn das hilft nicht wenig zum Verständnis des Gesagten, wenn ihr die Reihenfolge der Gedanken, die wir euch entwickelt haben, genau gegenwärtig habt. Da es nämlich unmöglich ist, sie alle in einem einzigen Tag vorzubringen, so müsst ihr das, was wir in vielen Tagen euch vorlegen, im Geiste zusammenfassen, und gleichsam eine Kette daraus machen, die ihr so um die Seele legt, dass die ganze Hl. Schrift im Überblicke vor euch steht. Rufen wir uns also das Frühere nochmals ins Gedächtnis zurück, und gehen wir heute so zum Folgenden über.