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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

3.

Quel est, mes frères, le but de cette parabole? Car il semble que la conclusion que Jésus-Christ en tire soit contraire à ce qu’il a dit d’abord. Son commencement montre que tous ces ouvriers reçoivent la même récompense, et non pas pie les uns soient chassés et que les autres occupent leur place. Et cependant Jésus-Christ dit le contraire et avant et après cette parabole : Les premiers », dit-il, « seront les derniers, et les derniers seront les premiers », c’est-à-dire qu’ils seront devant ceux qui auparavant étaient les premiers, parce que ceux-ci n’auront pas gardé leur rang et qu’ils seront devenus les derniers de tous. Ce qu’il confirme encore par cette parole: «Parce qu’il y en a beaucoup d’appelés, mais peu ci d’élus ». Et c’est ce qui donne un double sujet à ces premiers de s’affliger de leur malheur, et un double sujet aux autres de se réjouir de leur état. Cependant le corps. de la parabole ne témoigne point cela, puisqu’elle ne dit autre chose sinon que les derniers seront égalés à ceux qui avaient beaucoup travaillé: « Vous leur avez », disent-ils eux-mêmes, « donné autant qu’à nous, qui avons porté le poids du jour et de la chaleur ».

Il faut donc tâcher d’abord de comprendre quel est le but de cette parabole, et lorsque nous l’aurons bien compris, nous éclaircirons aisément tous les autres doutes. Jésus-Christ entend par cette « vigne » les commandements de Dieu : Le « temps » d’y travailler est toute la vie présente. Ces « ouvriers » qui sont appelés à ces différentes heures, marquent ceux qui sont appelés dans les différents âges de leur vie. Tout cela est clair; mais la difficulté est de savoir comment ces premiers, qui avaient fait beaucoup, s’étaient rendus agréables à Dieu et avaient souffert, avec courage tout le travail (502) du jour, deviennent enfin jaloux, et s’abandonnent à la passion criminelle de l’envie. Ils ne peuvent souffrir que ceux qui n’avaient travaillé qu’une heure avec eux reçoivent la même récompense. Ils s’en plaignent et disent en murmurant: «Vous leur avez donné autant qu’à nous, qui avons porté le poids du jour et de la chaleur » Ils ont, tout ce qu’on leur a promis : ils ne perdent rien de leur récompense; mais ils sont jaloux et ils s’affligent du bonheur des autres. Le père de famille ne peut souffrir cette envie, et voulant comme se justifier contre l’injustice de leurs plaintes, il fait voir en même temps l’excès de sa bonté et celui de leur malice : « Mon ami», dit-il, «je ne vous, fais point de tort. N’êtes-vous pas convenu avec moi d’un denier par jour? Emportez ce qui est à vous, et allez vous-en. Il me plaît de donner à ce dernier autant qu’à vous. Ne m’est-il pas permis de faire ce que je yeux, ou faut-il que votre oeil soit envieux parce que je suis bon »

Que nous apprend Jésus-Christ par cette image qu’il nous représente? Car on voit encore la même chose dans quelques autres paraboles, comme dans ce frère aîné de l’enfant prodigue, qui fut fâché de voir avec quels témoignages d’amitié son père avait reçu ce fils ingrat, pour qui il faisait ce qu’il n’avait jamais fait pour lui qui était demeuré fidèle. Comme dans la parabole des ouvriers de la vigne, les derniers sont préférés aux premiers, en ce qu’ils reçoivent avant eux leur récompense; de même en celle-ci, le prodigue est préféré à son frère, en ce qu’il reçoit de son père plus que son aîné n’en avait reçu, comme, celui-ci le témoigne lui-même.

Que dirons-nous donc ici, mes frères? Croirons-nous que dans le royaume des cieux il y ait de ces envies et de ces murmures? Dieu nous garde de cette pensée. L’envie n’entre point dans un lieu si pur. Si les saints qui sont encore sur la terre, bien loin d’avoir de la jalousie contre les pécheurs qui se convertissent, seraient prêts même à donner leur propre vie pour sauver leur âme, que devons- nous croire des saints du ciel? Avec quelle joie verront-ils le bonheur des pécheurs, et ne considéreront-ils pas leur gloire comme la leur propre?

D’où vient donc que Jésus-Christ se sert de ces expressions si figurées? Nous devons considérer que ce qu’il nous propose est une parabole, et que dans ces figures paraboliques nous pouvons ne nous mettre pas tant en peine d’expliquer chaque mot. Mais quand nous avons une fois bien compris la fin et le but de toute la parabole, nous devons nous en servir pour notre édification, sans faire tant d’efforts pour éclaircir tout le reste.

Quel est donc le but de cette parabole? Le dessein principal de Jésus-Christ est de s’en servir pour encourager les personnes qui se donnent tard à Dieu, et pour les empêcher de croire que la vieillesse la plus avancée puisse rien diminuer de leur récompense. S’il en fait voir en même temps d’autres qui murmurent d’un traitement si favorable à l’égard de ces personnes, ce n’est pas qu’en effet il y ait dans le royaume des cieux des envies et des murmures, Dieu nous garde de cette pensée. Il veut seulement-que nous concevions que la gloire dont ces derniers jouissent est si grande que si les autres n’étaient tout à fait incapables d’envie , elle pourrait leur en donner. Nous nous servons nous-mêmes tous les jours de ces sortes d’expressions. Nous disons à nos amis: Un tel m’a querellé de ce que je vous ai fait tant d’honneur; non pas qu’on nous ait fait un reproche sérieux ou que nous en voulions faire nous-mêmes, mais nous parlons ainsi pour faire mieux comprendre à quelqu’un la manière favorable dont on l’a traité.

Vous me demandez petit-être pourquoi on ne fait pas venir tous -ces ouvriers en même temps dans, cette vigne? Je réponds que le dessein de Dieu a été de les appeler tous en même temps. S’ils ne veulent pas venir lorsqu’on les appelle, cette différence vient de la volonté de ceux qui sont appelés. C’est pourquoi Dieu appelle les uns «de grand matin », les autres «à la troisième heure », les autres «à la sixième», les autres, «à la neuvième», et 1es autres enfin « à la onzième » , lorsqu’il savait qu’ils se rendraient et qu’ils obéiraient à sa voix.

C’est ce que marque clairement l’apôtre saint Paul: « Mais quand il a plu à Dieu, il m’a séparé dès le ventre de ma mère». (Gal. 1, 15.) Quand est-ce que cela a plu à Dieu, sinon quand il a vu que l’apôtre lui obéirait? Dieu eût voulu l’appeler à lui dès le commencement de sa vie, mais parce que Paul ne se fût pas rendu à sa voix, Dieu a pris le parti de ne l’appeler que lorsqu’il a vu qu’il lui obéirait. C’est ainsi que Dieu n’a appelé le bon larron qu’à la (503) dernière heure; quoiqu’il l’eût pu faire plus tôt s’il eût prévu que cet homme se fût rendu à sa voix. Car si saint Paul même n’eût pas obéi à Dieu s’il l’eût appelé plus tôt, combien ce larron l’aurait-il moins fait?

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

3.

Was soll dieses Gleichnis uns sagen? Das Ende steht nicht im Einklang mit dem Anfange, sondern spricht das gerade Gegenteil aus. Dort deutet der Herr an, dass alle den gleichen Lohn zu gewärtigen haben, S. d925 nicht, dass die einen ausgeschlossen, die anderen zugelassen werden. Dagegen sagen seine Worte vor dem Gleichnisse und darnach umgekehrt: "Die Ersten werden die Letzten und die Letzten werden die Ersten sein", mit anderen Worten, sie werden noch vor den Ersten stehen, weil diese gar nicht mehr die Ersten bleiben, sondern die Letzten werden. Und um es näher zu erklären, setzte er hinzu: "Denn viele sind berufen, wenige aber auserwählt", worin für die einen ein doppelter Grund zur Furcht, für die anderen Trost und Ansporn liegt. Im Gleichnis selbst ist das freilich nicht ausgesprochen, sondern nur, dass sie mit den bewährten Arbeitern, die viel geleistet haben, auf gleiche Stufe gestellt würden; sie sagen ja selbst: "Du hast sie uns gleichgestellt, die wir die Last und die Hitze des Tages getragen haben."

Welches ist also der Sinn des Gleichnisses? Darüber müssen wir uns zuerst klar werden, dann können wir auch jene andere Frage lösen. Unter dem Weinberge versteht Jesus die Gebote und Satzungen Gottes; die Arbeitszeit ist das irdische Leben; die Arbeiter sind die Menschen, welche zu verschiedenen Zeiten zur Beobachtung der Gebote berufen werden, in der Frühe, zur dritten, sechsten, neunten und elften Stunde, d.h. die in die verschiedenen Altersstufen eingetreten sind und zur Zufriedenheit gearbeitet haben. Was jedoch vor allem in Frage kommt, ist der Umstand, ob diejenigen, welche die Ersten waren, sich bewährt haben und gottgefällig gewesen sind, wenn sie trotz der Arbeit, die sie den ganzen Tag hindurch geleistet, doch der schnödesten Leidenschaft, dem Neide und der Eifersucht, verfielen. Denn als sie wahrnahmen, dass die Letzten denselben Lohn wie sie empfingen, sprachen sie: "Diese Letzten haben nur eine Stunde gearbeitet und Du hast sie uns gleichgestellt, die wir die Last und Hitze des Tages getragen haben." Sie sind aufgebracht und unmutig über das Glück der anderen, obgleich sie dabei keinerlei Nachteil erlitten oder in ihrem Lohne geschmälert wurden; das ist doch ein Beweis, dass sie scheelsüchtig und missgünstig waren. Hierzu kommt ferner noch, dass sich der Hausvater ihnen gegenüber rechtfertigt und in seiner Antwort an den Wortführer ihm S. d926 die schändlichste Bosheit und Scheelsucht zum Vorwurfe macht: Bist du nicht um einen Denar mit mir übereingekommen? Nimm, was dein ist und gehe! Ich will aber diesem Letzten auch geben wie dir. Ist dein Auge böse, weil ich gut bin?" Welche Lehre ist also hierin enthalten?

Auch in anderen Gleichnissen kann man dieselbe Beobachtung machen; so z.B. wird uns vom braven Sohne berichtet, dass auch er eifersüchtig wurde, als er bemerkte, wie sein liederlicher Bruder mehr ausgezeichnet wurde als er selbst. Denn wie die letzten mehr ausgezeichnet wurden, weil sie zuerst den Lohn empfingen, so auch jener durch die reichlichen Gaben, wie es uns der brave Sohn selbst bezeugt. Was ist nun dazu zu sagen? Im Himmelreich gibt es niemand, der rechtet oder sich beklagt, Gott bewahre! Jenes Land kennt weder Neid noch Scheelsucht. Wenn schon hier auf Erden die Heiligen ihr Leben für die Sünder hingeben, um wieviel größer wird dann dort ihre Wonne sein, wenn sie dieselbe im Genusse der ewigen Güter finden und die Seligkeit der anderen für ihre eigene ansehen. Weshalb hat also der Herr diese Form der Rede gewählt? Es handelt sich um ein Gleichnis. Im Gleichnisse darf man aber nicht alles im wörtlichen Sinne erklären wollen man muss vielmehr den Zweck der Rede zu ergründen trachten, ohne viel über das deshalb nachzugrübeln. Warum hat er also ein Gleichnis dieser Art gewählt; was will er damit lehren? Er will jenen, die sich in späteren Jahren erst bekehren, Mut einflößen und sie davon überzeugen, dass sie nicht schlechter daran sind1 . Darum ist auch die Rede davon, dass die anderen über den Lohn derselben aufgebracht gewesen seien, nicht, als hätten sie sich wirklich gegrämt und geärgert, beileibe nicht, sondern es soll damit nur angedeutet werden, dass sie so ausgezeichnet wurden, dass es den Neid der anderen erregen konnte. Ähnlich machen auch wir es zuweilen, wenn wir sagen: Der oder jener hat mir Vorwürfe gemacht, dass ich dich so sehr geehrt habe, ohne etwa die Betreffenden tadeln oder verleumden zu wollen, sondern nur um hervorzuheben, wie groß die Ehrenbezeigung war.

S. d927 Aber warum hat der Hausvater nicht alle zu gleicher Zeit gedungen? Soweit es auf ihn an kam, hätte er es wohl getan; allein, wenn nicht alle auf einmal folgten, so lag der Grund zu diesem Unterschiede im Willen der Berufenen. Deshalb wurden die einen schon in der Frühe, andere erst um die dritte, andere um die sechste, neunte oder elfte Stunde berufen, weil sie erst dann bereit waren, dem Rufe zu folgen. So lautet auch die Lehre des hl. Paulus: "Als es aber dem gefiel, der mich auserwählt hat vom Schoße meiner Mutter an"2 .Wann gefiel es ihm denn? Als er voraussah, dass Paulus gehorchen würde. Gott hatte den Willen von jeher gehabt, da er aber vorher nicht entsprochen hätte, so gefiel es dem Herrn, ihn zu berufen, als er sah, dass auch er folgen würde. In gleicher Weise berief er auch den Schächer; er hätte ihn auch schon früher berufen können, aber da würde er nicht Folge geleistet haben; denn, wenn selbst Paulus anfänglich nicht gefolgt hätte, dann um so weniger der Schächer. Wenn die Leute im Gleichnisse sprechen: "Es hat uns niemand gedungen", so darf man, wie schon gesagt, in den Gleichnissen die Worte nicht in jeder Beziehung auf die Spitze treiben. In unserem Falle ist es übrigens nicht der Hausvater, der diese Worte spricht, sondern die Arbeiter; und sein Vorhalt hat nicht den Zweck, sie abzustoßen, sondern zu versöhnen. Dass er aber, soviel an ihm lag, alle zu Anfang berufen wollte, macht uns das Gleichnis kund in den Worten: "Er ging am frühen Morgen aus, um Arbeiter zu dingen."


  1. als andere ↩

  2. Gal 1,15 ↩

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