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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

5.

Puis donc que ce sont là les soldats qui combattent chaque jour pour vous contre le démon, exigez de vous-mêmes un tribut pour eux, et contribuez à leur subsistance. Nous avons un Roi qui est bien plus doux que ceux du monde. Il n’exige rien par violence. Il reçoit ce qu’en lui donne, quelque peu que ce puisse être, et s’il arrive que par quelque nécessité vous demeuriez longtemps sans lui rien payer, il ne vous force point de donner ce que vous n’avez pas. Ainsi n’abusons point de sa patience. Amassons-nous un trésor non de colère, mais de grâce et de salut; non de mort, mais de vie; non de confusion et de tourments, mais de joie et de gloire. Il ne sera point besoin de convertir en argent ce que vous avez, ni d’en payer le transport. Il suffira que vous le donniez aux pauvres, votre Seigneur fera tout le reste. Il le transportera dans le ciel, il vous en tiendra un compte exact; et ce sera lui-même qui aura soin pour vous de tout ce trafic qui vous doit enrichir pour jamais.

Ce que vous lui donnez n’est pas comme ce que vous donnez aux rois de la terre. Votre argent périt pour vous, lorsqu’il, est employé pour faire subsister les soldats; mais il vous demeurera tout entier et avec usure. Ce que vous donnez pour les impôts ne vous revient plus; mais ce que vous donnez aux pauvres est toujours à vous, et vous le retrouverez avec un gain, non-seulement temporel, mais même (521) spirituel. En payant les tributs vous vous acquittez d’une dette, mais en donnant aux pauvres, vous mettez votre argent à rente. Dieu vous en passe le contrat lui-même, et il vous dit: « Celui qui a pitié du pauvre, prête à Dieu son argent ». (Prov. XIX, 16.)

Quoiqu’il soit Dieu et le Seigneur de tout le monde, il n’a pas dédaigné toutefois de nous donner des gages, des témoins et des promesses. Ces gages sont le bien qu’il nous fait en cette vie, et tant de grâces temporelles et spirituelles, qui sont comme les arrhes et les prémices des biens à venir.

Comment donc pouvez-vous différer un si heureux commerce, vous qui avez déjà tant reçu’ de Celui à qui vous confiez votre argent, et qui espérez, d’en recevoir encore plus à l’avenir? Avez-vous bien pensé à ce qu’il vous a déjà donné? 11 a formé votre corps, il a créé votre âme; il vous a-honoré du don de la raison et de l’intelligence. Il vous u donné l’usage de tout ce qui se voit sur la terre. Il vous a fait la grâce de le connaître. Il vous a donné son propre Fils, et l’a livré à la mort pour vous. Il vous a ouvert dans le baptême la source de tous les biens. Il vous a préparé une table sainte, il vous a promis un royaume et. des richesses incompréhensibles. Après tant de biens qu’il vous a faits, et tant d’autres qu’il veut vous faire, vous craignez de lui donner un peu d’argent? Méritez-vous après cela qu’il vous regarde?

Quelle excuse alléguerez-vous? Direz-vous que lorsque vous considérez vos enfants, vous ne pouvez vous empêcher d’être retenu dans vos aumônes? Que n’accoutumez-vous, au contraire, vos enfants à cette, usure sainte et spirituelle dont je vous parle? N’est-il pas vrai que si vous aviez une rente sur une personne bien riche, et qui aurait de l’affection pour vous, vous aimeriez infiniment mieux la laisser à vos enfants qu’un argent comptant, parce qu’ils seraient assurés d’être bien payés, sans avoir besoin de retirer leur fonds, et de le placer ailleurs? Laissez-donc à vos enfants Dieu même pour débiteur, et qu’il leur soit redevable d’une grande somme. Vous avez soin de ne point vendre vos terres afin de les laisser à vos enfants, et que le revenu leur en demeure, et vous craignez de leur laisser une rente, dont les arrérages passent le revenu de toutes les terres, et dont le fonds est aussi assuré que Dieu même? Ne faut-il pas avoir perdu la raison pour agir de la sorte, lorsque surtout, laissant à vos enfants le contrat de cette rente, vous l’emportez en même temps avec vous? Car c’est le propre des choses spirituelles de se multiplier ainsi, et de suffire en même temps à plusieurs.

Enfin, mes frères, ne demeurons point pauvres et misérables par notre faute. Ne soyons point cruels et inhumains envers nous-mêmes. Entreprenons de grand coeur ce trafic si louable et si utile, afin que nous en recueillions le fruit après notre mort, qu’il passe encore à nos enfants, et qu’il nous fasse jouir de ces biens ineffables, que je vous souhaite par la grâce et par la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui avec le Père et le Saint-Esprit est la gloire, l’honneur et l’empire dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il. (522)

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

5.

Da du nun siehst, dass diese Krieger alle Tage für dich mit dem Teufel kämpfen durch ihre Bitten und Gebete, so hebe von dir selbst diese Steuer für ihren Unterhalt ein. Unser König ist ja die Milde selber und hat darum keine Eintreiber aufgestellt, er will freiwillige Leistungen; selbst die kleinsten Gaben, die du anbietest, nimmt er an, und drängt auch nicht, wenn einer lange nichts gibt, weil er selbst wenig oder nichts besitzt. Hüten wir uns aber, seine Langmut zum besten zu halten; ziehen wir uns nicht seinen Zorn, sondern seinen Segen zu, nicht den Tod, sondern das Leben, nicht Strafe S. d962 und Peinen, sondern Ehre und Lohn. Du brauchst auch hierbei keine Gebühr für das Abführen dieser Steuer zu entrichten, keine Sorgen zu haben, es könnte durch die Vermittler abhanden kommen; du darfst nur die Abgabe erlegen, der Herr selbst trägt sie dann in den Himmel, er selbst übernimmt das ganze Geschäft, damit es dir vielen Gewinn abwirft. Ebensowenig brauchst du dich um die Zustellung zu bekümmern; wenn du nur die Abgaben leistest, sie steigen dann sofort empor, nicht als Sold für andere Soldaten, sondern als dein bleibendes Eigentum, das dir große Zinsen trägt. Im Staate erhältst du nichts von dem zurück, was du gegeben hast; im Himmel dagegen empfängst du es mit großer Ehre wieder und gewinnst obendrein noch große geistliche Güter; dort gibt man, weil es eingehoben wird, hier leiht man auf reichliche Zinsen. Auch hat dir Gott einen Schuldschein ausgestellt, wenn er sagt: „Wer sich erbarmt des Armen, der leiht Gott auf Zinsen“1 . Obwohl er Gott ist, hat er doch Unterpfand und Bürgschaft gegeben. Was für ein Unterpfand? Die Güter dieses Lebens, die sinnlichen und die geistigen, und zwar als Vorgeschmack der künftigen. Da du nun schon so viel empfangen und noch so viel zu gewärtigen hast, wie magst du da noch zaudern und Bedenken tragen? Was du empfangen hast, ist folgendes: Gott selbst hat deinen Leib gebildet, hat dir die Seele eingehaucht; dich allein auf Erden hat er durch die Gabe der Sprache ausgezeichnet; alle sichtbaren Dinge hat er dir zum Gebrauch übergeben; er hat dich mit der Fähigkeit begnadigt, ihn zu erkennen; seinen Sohn hat er für dich hingegeben, die Taufe mit all ihren reichen Gnaden dir geschenkt; eine hl. Mahlzeit hat er dir bereitet, das Himmelreich und einen unbeschreiblichen Lohn verheißen.

Nachdem du also um es noch einmal zu wiederholen so große Güter erhalten und noch so große in Aussicht hast, wolltest du knauserig sein mit dem vergänglichen Besitz? Wie könntest du in diesem Falle Nachsicht finden? Aber du hast nur deine Kinder im Auge, deshalb willst du nichts hergeben? So lehre doch S. d963 auch sie, auf solchen Gewinn ausgehen. Wenn du Geld ausgeliehen hättest und der Schuldner ehrlich wäre, würdest du nicht anstatt des Geldes tausendmal lieber den Schuldschein deinem Sohne hinterlassen, so dass er reichlichen Nutzen vom Vermögen hätte, ohne herumgehen und nach anderen suchen zu müssen, die Geld borgen wollen? So gib denn deinen Kindern diese Schuldverschreibung und hinterlasse ihnen Gott als Schuldner. Du verkaufst ja auch deine Felder nicht, um den Kindern das Geld zu geben, sondern behältst sie, damit ihnen eine Einkommenquelle bleibe, aus der sie ihren Besitz mehren können. Der Schuldbrief Gottes aber ist wertvoller als Felder und sonstiges Einkommen und trägt so reichliche Zinsen, und da fürchtest du, ihn zu hinterlassen? Wie unvernünftig und töricht ist eine solche Handlungsweise! Zudem weißt du doch, dass du bei deinem Scheiden aus dieser Welt diesen Schuldbrief zwar deinen Kindern hinterlässest, ihn für deine Person aber doch mitnehmen kannst. Darin liegt eben die Eigenart der geistigen Güter, dass sie so ausgezeichnete Wirkungen haben. Seien wir also doch nicht so kleinlich, nicht so unmenschlich und grausam gegen uns selbst, sondern ergreifen und betreiben wir vielmehr dieses vorzügliche Geschäft, dann werden wir glücklich hinübergehen und es zugleich auch unseren Söhnen hinterlassen können; dann werden wir auch der ewigen Güter teilhaftig werden durch die Gnade und Liebe unseres Herrn Jesus Christus, dem mit dem Vater und dem Heiligen Geiste Ruhm, Macht und Ehre sei jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit. Amen!


  1. Spr 19,17 ↩

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