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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

4.

« Mais si ce serviteur, méchant au contraire, dit en son coeur: Mon maître n’est pas près de venir (48). Et qu’il commence à battre ses compagnons, et à manger et à boire avec des ivrognes (49). Le maître de ce serviteur viendra au jour où il ne l’attend pas, et à l’heure qu’il ne sait pas (50). Et il le séparera et lui donnera pour partage d’être puni avec les hypocrites : C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents (54) ». Si quelqu’un voulait ici rejeter sur Dieu la faute de ce serviteur, et dire que cette pensée ne lui est venue que parce qu’il ignorait le jour et l’heure où son maître devait venir: Nous lui répondrons au contraire qu’il tombe dans ce désordre, non parce qu’il ne connaissait pas ce jour, mais parce qu’il se servait de cette ignorance pour satisfaire sa passion et sa malice. Car pourquoi la même pensée ne venait-elle pas au serviteur « prudent » et « fidèle » ? C’est donc à vous que je m’adresse, ô homme coupable, ô serviteur ingrat et méchant! Qu’importe que votre maître ne soit pas près devenir? Pourquoi vous imaginez-vous même qu’il ne viendra point? Et puisqu’il est certain qu’il doit venir, pourquoi ne vous préparez-vous pas à le recevoir?

Aussi nous voyons dans son malheur, qui suit sa faute de bien près, que ce n’est point le Seigneur qui est lent à venir, et que cette longueur n’est que dans l’imagination de ce serviteur infidèle. Saint Paul nous montre clairement que le Seigneur ne sera pas longtemps à venir, lorsqu’il dit : « Le Seigneur est proche, ne vous mettez en peine de rien ». Et: « Celui qui viendra, viendra, et il ne différera pas». (Philip. IV, 5.) Mais écoutez ce qui suit, et remarquez avec quel soin Jésus-Christ rappelle à la mémoire de ses disciples ce jour qui leur est inconnu, témoignant ainsi que ce souvenir leur était très-avantageux, et qu’il était capable de les réveiller de leur assoupissement. Et on ne doit point s’arrêter à considérer si plusieurs n’ont retiré aucun avantage de ces pensées si salutaires, puisque bien d’autres considérations qui servent beaucoup à plusieurs, leur sont devenues entièrement inutiles. Dieu fait toujours ce qu’il doit, quoique nous ne fassions pas ce que nous devons.

Qu’ajoute donc Jésus-Christ dans la suite? « Il viendra au jour qu’il ne l’attend pas, et à l’heure qu’il ne sait pas»; et il lui fera souffrir ce qu’il mérite. Considérez combien de fois Jésus-Christ représente l’incertitude et l’ignorance de ce jour; pour faire mieux comprendre à ses disciples l’utilité qu’ils devaient retirer de ce secret, et pour les tenir toujours dans la crainte. Car il paraît que le but principal de Jésus-Christ est de nous tenir toujours dans la vigilance; et comme les prospérités nous relâchent, et que les afflictions nous réveillent, il prédit toujours qu’il viendrait lorsque tout serait dans le. calme et dans la paix. Il a exprimé cette vérité en rapportant l’exemple du temps de Noé, auquel il compare le temps de son dernier avènement, et il la confirme encore ici en assurant qu’aussitôt que ce serviteur s’abandonnera à la débauche et aux excès du vin, il tombera dans un malheur irréparable.

Mais ne nous arrêtons point, mes frères, à considérer seulement la peine dont Dieu punit ce serviteur infidèle. Rentrons plutôt en nous-mêmes pour voir si nous ne sommes point en danger de tomber dans ce malheur. Car je ne fais point de distinction entre ce méchant serviteur et ceux qui, étant riches, ne font point part de leurs-biens aux pauvres. Vous n’êtes pas plus maître de votre argent que celui qui dispense les biens de l’Eglise. Vous n’en êtes que le dispensateur. Et comme il n’est pas permis à l’économe et au dispensateur de ces biens sacrés, de prodiguer ce que vous avez donné (602) pour les pauvres, ou de les détourner pour d’autres usages que ceux auxquels ils ont été destinés, il ne vous est pas permis de même d’abuser indiscrètement de vos richesses. A la vérité, vous avez reçu votre bien de la succession de votre père; vous êtes entré légitimement dans l’héritage de votre famille, tout ce que vous avez vous appartient, mais tout cela néanmoins est avant tout la propriété de Dieu. Si donc vous voulez vous-même que l’argent que vous donnez soit dispensé avec tant de soin, croyez-vous que Dieu n’exige pas de vous autant de fidélité que vous en exigez des hommes, et qu’il ne veuille pas au contraire que .vous soyez encore plus exact? Croyez-vous qu’il permette que vous dissipiez ces biens qu’il vous a donnés? Il a voulu vous rendre le dépositaire de grandes richesses, afin que vous en fassiez part charitablement aux pauvres selon leurs besoins. Comme donc vous donnez de l’argent à un autre homme, afin qu’il le dépense avec sagesse, Dieu de même vous en a donné afin que vous le distribuiez avec discrétion. Quoiqu’il pût vous l’ôter, il a mieux aimé vous le laisser, afin que vous eussiez toujours des occasions de pratiquer cette vertu; en rendant ainsi tous les hommes dépendants les uns des autres, il a voulu les lier ensemble par une charité très-étroite.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

4.

Im Folgenden macht es der Herr wie immer; Er unterweist den Zuhörer nicht allein über den Lohn, der den Guten bereitet ist, sondern auch über die Strafe, die den Bösen droht. Daher fuhr er fort:

V.48: „Wenn aber der böse Knecht in seinem Herzen spricht; Es lässt mein Herr sich Zeit zum Kommen,

V.49: und anfängt seine Mitknechte zu schlagen, dagegen mit den Säufern isst und trinkt,

V.50: da wird der Herr jenes Knechtes an einem Tage kommen, an welchem er es nicht vermutet, und zu einer Stunde, in welcher er es nicht weiß,

V.51: und er wird ihn ausscheiden und ihm seinen Platz bei den Heuchlern anweisen. Dort wird Weinen und Zähneknirschen sein.“

Es könnte da jemand einwenden: Siehst du, welche Folgen es hatte, dass jener Tag unbekannt blieb? „Der Herr lässt sich Zeit“, sagt der Knecht; dem möchte ich entgegnen: Nicht weil der Tag unbekannt war, handelte der Knecht so, sondern weil er selbst nichtsnutzig war. Warum kam denn der kluge und getreue Knecht nicht auf solche Gedanken? Wie, Elender, wenn der Herr auch säumt, erwartest du überhaupt, dass er kommt? S. d1107 Weshalb kümmerst du dich dann nicht darum? Wir lernen also daraus, dass der Herr auch nicht säumt. Der böse Knecht meinte es bloß so, aber der Herr hatte dies nicht gesagt; daher auch seine Rüge. Dass er nicht säumt, magst du aus den Worten Pauli entnehmen: „Der Herr ist nahe; in nichts sei bekümmert“1 , und: „Der da kommen soll, wird kommen und nicht säumen“2 . Vernimm auch das Folgende und beachte, wie der Herr unablässig daran erinnert, dass der Tag unbekannt ist, um zu zeigen, dass es so den Knechten frommt und dazu beiträgt, sie aufzurütteln und anzuspornen. Wenn nun aber einzelne keinen Nutzen daraus ziehen? Nun, manche haben sich auch andere vorteilhafte Gelegenheiten nicht zu nutze gemacht; trotzdem tut der Herr immer wieder, was von ihm abhängt. Was sagt also im Folgenden? „Kommen wird er an einem Tage, an dem er es nicht erwartet, und zu einer Stunde, in der er es nicht weiß“ und wird aufs strengste mit ihm verfahren. Siehst du, wie er bei jeder Gelegenheit betont, warum er sie über den Tag im Ungewissen lässt? Er will zeigen, dass es für sie so besser ist, auf dass sie jeder Zeit gerüstet seien. Denn daran liegt ihm gar so viel, dass wir stets wachsam seien; weil wir nämlich im Glücke erschlaffen, im Unglück niedergeschlagen werden, darum verkündet er überall, dass gerade dann Unheil über uns kommt, wenn wir uns gehen lassen. Wie er es vorher an dem Beispiele Noes zeigte, so weist er auch hier darauf hin und sagt: Während jener Knecht Gelage hält, während er Schläge austeilt, da ereilt ihn die namenlose Strafe.

Indessen, wir wollen nicht nur auf die Strafe achten, die den Knecht traf, sondern auch schauen, ob wir nicht etwa im geheimen ebenso handeln. So z.B. gleichen ihm jene Menschen, die Geld besitzen, aber den Bedürftigen nichts geben. Auch du bist ja nur Verwalter deines Geldes, nicht anders als ein Verwalter von Kirchenvermögen. Ein solcher hat nicht die Gewalt, eure Beisteuer für die Armen nach Willkür und Belieben zu verausgaben, ebenso darfst auch du mit deinem S. d1108 Vermögen nicht machen, was du willst. Magst du auch dein gesamtes Hab und Gut vom Vater geerbt haben und rechtmäßig besitzen, so ist dennoch alles Gottes Eigentum. Du verlangst ferner, dass man deine Beiträge sorgsam verwalte; meinst du, Gott werde es dulden, dass seine Gaben ohne Umstände verschleudert werden, und werde uns nicht vielmehr dafür um so strenger zur Rechenschaft ziehen? Ja, ganz gewiss! Eben deshalb hat er dir sein Vermögen überlassen, damit du den Armen zur rechten Zeit Nahrung gebest. Was heißt: zur rechten Zeit? Dann, wenn jemand bedürftig ist, wenn er hungert. Wie du nämlich deinem Mitknechte etwas zur Verwaltung gegeben hast, so verlangt auch der Herr von dir, dass du wirtschaftest, wie es sich gehört. Er hätte es dir nehmen können, aber er hat es dir gelassen, damit du einen Antrieb hättest, die Tugend zu üben, damit die gegenseitige Liebe mehr entfacht werde, wenn die einen in ihren Bedürfnissen auf die anderen angewiesen sind. Anstatt nun zu geben, was du empfangen hast, schlägst du auch noch andere. Wenn nun schon tadelnswert ist, wer nichts gibt, wie kann man auf Verzeihung rechnen, wenn man auch noch andere schlägt?


  1. Phil 4,56 ↩

  2. Hebr 10,37 ↩

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