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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
7.
Que la connaissance de ces vérités, mes frères, nous rende fervents de plus en plus dans la vertu, pendant que nous sommes encore dans cette vie, comme dans l’aire. Car tant que nous vivons ici-bas, nous pouvons de paille, devenir froment, comme plusieurs sont devenus paille, de froment qu’ils étaient auparavant. Ne nous laissons point abattre ni emporter à tout vent comme les pailles; et ne (88) nous séparons jamais de nos frères, quelque vils et méprisables qu’ils nous paraissent. Car le froment est moins grand et moins étendu que la paille, mais il est sans comparaison plus précieux.
Ne désirez point toutes ces choses qui n’ont qu’une lueur et une apparence passagère, parce qu’elles mènent aux feux éternels. Embrassez une humilité qui soit selon Dieu, qui demeure comme le diamant, toujours ferme et indissoluble, sans pouvoir être ni divisée par le fer, ni brûlée par le feu. C’est en considération de ce bon grain que la patience de Dieu épargne si longtemps la paille, dans l’espérance que les bons vivant en paix avec les méchants, ils les pourront rendre semblables à eux. C’est pour cela qu’il diffère son jugement, afin que plusieurs passant du vice à la vertu, reçoivent la couronne avec tous les saints.
Tremblons, mes frères, tremblons quand on nous parle « d’un feu qui ne s’éteindra jamais.» Un feu, dites-vous, qui ne s’éteindra jamais? Comment cela se peut-il faire? Et comment se fait-il que le soleil que vous voyez tous les jours soit toujours ardent, et qu’il ne s’éteigne jamais? Comment se pouvait-il faire autrefois que ce buisson miraculeux brûlait toujours sans se consumer? Si donc vous voulez éviter ce feu si redoutable, allumez dans vous-mêmes un autre feu; qui est celui de la. charité, et ce second vous délivrera du premier. Si vous croyez ce que nous vous disons, vous serez à couvert de ces flammes ; mais si vous demeurez incrédules, vous apprendrez par une cruelle expérience, qu’il n’y a que la foi qui les évite. Quiconque ne règle pas sa vie selon Dieu, tombera indubitablement dans ce supplice.
Car la foi ne suffit pas seule pour être sauvé. Les démons croient; ils tremblent même, et néanmoins ils seront punis éternellement. Il faut donc joindre à cette foi le règlement de toute la vie, et la réformation des moeurs. C’est pour ce sujet que vous vous assemblez si souvent dans nos églises, non pour y venir simplement, mais pour retirer de grands avantages des instructions que vous recevez. Que si vous y assistez de telle sorte, que vous en sortiez sans aucun fruit, tout ce soin et cette assiduité vous est inutile.
Si , lorsqu’ayant donné vos enfants à des maîtres, vous vous apercevez qu’ils n’apprennent rien; vous querellez ceux qui les instruisent, et vous les leur ôtez souvent pour les donner à d’autres; quelle excuse pourrons- nous présenter au grand Juge, nous qui ne donnons pas autant de temps au soin de notre âme, que nous en donnons aux affaires de ce monde; qui sortons toujours de l’église sans avoir rien appris de nouveau; et qui ne retirons aucun avantage de ces grands et de ces incomparables maîtres qui nous instruisent? Ces maîtres sont les prophètes, les apôtres, les patriarches, et en un mot tous ces grands justes que nous vous proposons dans nos assemblées, comme les docteurs de la piété. Et après cela néanmoins, vous sortez d’ici sans aucun fruit. Quand vous avez chanté deux ou trois psaumes, et récité les prières accoutumées négligemment et comme par routine, vous croyez en avoir assez fait pour votre salut.
Ne savez-vous pas ce que dit le Prophète, ou plutôt ce que dit Dieu par son prophète: « Ce peuple m’honore des lèvres; mais son coeur est loin de moi. » (Isaïe, XXIX, 43.) Si vous voulez que ce malheur ne vous arrive pas, effacez de votre esprit ces caractères de mort, que le démon y a gravés; et apportez ici un coeur libre, et dégagé du tumulte des choses du monde, afin que j’y puisse imprimer sans peine tout ce que je désirerai. Je ne vois sur les tables de vos âmes, que les traits que le démon y a imprimés, l’avarice, les rapines, les fourberies, l’envie, et la jalousie. Lorsque j’entre un peu dans le fond de votre coeur, je n’y remarque que des lettres et des caractères qui me sont inconnus; et je n’y reconnais plus rien, de ce que je tâche d’y graver tous les saints jours du dimanche. Je n’y vois que des traits barbares et confus, au lieu de ceux que j’y avais gravés. Et lorsque je les ai effacés pour y en imprimer d’autres par l’Esprit de Dieu, vous allez aussitôt vous présenter au démon, afin qu’il y retrace les siens.
Jusqu’à quand agirez-vous de la sorte? Quand je ne vous dirais point ces vérités, votre propre conscience ne vous les ferait-elle pas assez connaître? Mais pour moi je ne cesserai point d’accomplir mon ministère en tâchant de graver dans vos âmes les caractères de Dieu. Que si vous continuez de détruire ce que je tâche d’établir dans vous, nous espérons de la miséricorde de Dieu d’en recevoir notre récompense; mais je n’ose vous dire pour vous, ce que vous devez attendre. (89)
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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
7.
Nachdem wir also dies alles jetzt wissen, so haben wir doch ja recht acht, während wir noch in der Tenne sind; denn solange wir darin sind, können wir aus der Spreu in Weizen verwandelt werden, wie auch umgekehrt schon viele aus Weizen zu Spreu wurden. Sehen wir also zu, dass wir nicht fallen, lassen wir uns nicht von jedem Winde umhertreiben, und trennen wir uns nicht von unseren Brüdern, wenn sie auch scheinbar gering an Zahl und armselig sind. Auch das Getreide ist ja der Menge nach geringer als die Spreu, dem S. 193Gehalt nach aber besser. Sieh also nicht auf das, was äußerlich in die Augen fällt; es ist dem1 Feuer geweiht; blicke vielmehr hin auf die Demut in Gott, diese starke unzerstörbare Tugend, die nicht abgeschnitten und nicht im Feuer verbrannt werden kann. Um solchen Getreides willen ist Gott auch langmütig gegen die Spreu, damit sie im Umgang mit jenem besser werde. Deshalb wird nicht jetzt schon das Gericht gehalten, damit wir alle gemeinsam die Krone empfangen, und viele noch von der Sünde zur Tugend bekehrt würden. Zittern wir also, wenn wir dieses Gleichnis hören. Denn jenes Feuer ist unauslöschlich. Aber wie unauslöschlich? fragst du. Ja, siehst du denn nicht, dass diese unsere Sonne immerfort brennt und doch nie erlischt? Hast du nicht gesehen, dass der Dornbusch zwar brannte, aber nicht verbrannte? Wenn also auch du selbst dem Feuer entrinnen willst, dann fort mit deiner Hartherzigkeit und du wirst jenes Feuer auch nicht zu spüren bekommen. Wenn du jetzt meine Worte gläubig aufnimmst, dann wirst du bei deinem Hinscheiden diesen Höllenbrand nicht einmal zu sehen brauchen. Glaubst du aber jetzt nicht an ihn, dann wirst du im anderen Leben durch eigene Erfahrung gar gründlich belehrt werden, dass es daraus kein Entrinnen gibt. Diese Strafe ist eben unwiderruflich für diejenigen, die kein gutes Leben geführt haben. Auch das bloße Glauben genügt nämlich nicht; denn auch die Dämonen zittern vor Gott, aber trotzdem bleiben sie verdammt. Deshalb müssen wir auch selber acht haben auf unser Leben. Und gerade darum versammeln wir euch regelmäßig hier, nicht damit ihr bloß in die Kirche hereinkommt, sondern damit ihr aus dem Aufenthalt dahier auch einigen Nutzen schöpfet. Denn würdet ihr zwar jedesmal kommen, aber auch ohne Nutzen wieder gehen, so würde dieses Kommen und Dasitzen euch gar nichts weiter helfen.
Wenn wir Kinder in die Schule schicken und sehen, dass sie nichts darin lernen, so ziehen wir recht kräftig gegen die Lehrer los, und senden oft die Kinder in andere Schulen; womit werden wir aber da uns selbst entschuldigen, wenn wir im Tugendstreben nicht ebensoviel S. 194Eifer zeigen wie in diesen zeitlichen Dingen, und unsere eigene Schreibtafel immer leer nach Hause bringen? Und doch sind die Lehrer in dieser Schule2 zahlreicher und besser. Da lassen wir euch bei jedem Gottesdienste durch Propheten, Apostel, Patriarchen und alle Heiligen unterrichten. Aber trotzdem macht ihr keinen Fortschritt, sondern wenn ihr zwei oder drei Psalmen gesungen und die gewohnten Gebete oberflächlich und gedankenlos verrichtet habt, dann geht ihr nach Hause und glaubet, das genüge für euer Seelenheil. Habt ihr denn nie den Propheten, oder vielmehr Gott durch den Propheten sagen hören: „Dieses Volk ehrt mich mit den Lippen, sein Herz aber ist weit von mir“?3 .
Damit also dies nicht auch bei uns der Fall sei, so lösche doch die Buchstaben, oder vielmehr die Inschriften, die der Teufel in deine Seele eingemeißelt hat, aus, und bewahre ein Herz, das frei ist von irdischen Sorgen, damit ich ohne Bangen hineinschreiben kann, was ich will. Bis jetzt freilich kann ich darin nichts anderes sehen, als was der Teufel geschrieben, Raub, Habsucht, Neid, Verleumdung. Wenn ich daher eure Tafeln in die Hand nehme, so kann ich sie nicht einmal lesen. Ich finde eben nicht die Schriftzüge, die ich am Sonntag darauf geschrieben und euch übergeben habe, sondern ganz andere, unbekannte und verdorbene. Wenn ich dann dies wieder auswische und hineinschreibe, was des Heiligen Geistes ist, dann gehet ihr fort, überlasst eure Herzen dem Einfluss des Teufels und erlaubet ihm, wieder das hineinzuschreiben, was ihm gefällt. Wohin also dies führen muss, das brauche ich euch nicht zu sagen, es sagt's einem jeden das eigene Gewissen. Ich werde ja nicht aufhören, meine Pflicht zu tun, und das Rechte4 zu schreiben. Wenn aber auch ihr unseren Eifer vereitelt, so bleibt doch unser Lohn uns unbenommen, euch aber wird keine geringe Strafe treffen. Doch will ich damit nicht eure Herzen beschweren.