• Home
  • Works
  • Introduction Guide Collaboration Sponsors / Collaborators Copyrights Contact Imprint
Bibliothek der Kirchenväter
Search
DE EN FR
Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

Translation Hide
Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

5.

Wie die Schauspieler, die ihre bekannten schlechten Künste erlernt haben, in diesen viele außerordentliche und gefährliche Dinge wagen, in den nützlichen und notwendigen Dingen dagegen eine ganz klägliche Rolle spielen, so machen es auch die Reichen. Wenn die Seiltänzer, die doch so großen Mut an den Tag legen, ihren Mut und ihre Mannhaftigkeit für etwas Notwendiges einsetzen sollten, so können sie derartiges nicht einmal fassen, geschweige denn ausführen. So sind auch die Reichen, die um Geld und Gut alles wagen, nicht imstande, für das Gute etwas zu ertragen, sei es klein oder groß. Und wie jene, die Schauspieler, ein unsicheres und nutzloses Gewerbe treiben, so bringen es auch diese trotz der vielen Gefahren und Klippen, denen sie sich aussetzen, zu keinem brauchbaren Ziel. Sie sind in eine doppelte Finsternis gehüllt; sie sind geblendet durch die Verderbnis ihres Verstandes, und in dichtes Dunkel gebannt ob ihrer trügerischen Sorgen. Deshalb können sie ohne Schwierigkeit nicht einmal mehr deutlich sehen. Wer in der Finsternis sitzt, wird von ihr nur befreit durch das Licht der Sonne; wer aber das Augenlicht verloren hat, nicht einmal dadurch. So geht es auch diesen. Sie folgen ja auch dann nicht, wenn die Sonne der Gerechtigkeit leuchtet und mahnt, weil ihnen der Reichtum die Augen verschlossen. Deshalb sind sie auch in doppelte Finsternis gehüllt, einmal durch sich selbst, und dann, weil sie ihrem Lehrmeister nicht gehorchen. Seien wir also recht gehorsam gegen ihn, damit wir wenigstens einmal, wenn auch spät, noch sehend werden. Aber wie kann man sehend werden? Dadurch, dass du lernst, wie du blind geworden bist. Wie bist du also blind geworden? Infolge der bösen Begierlichkeit. Wie schlechte Säfte, die in die reine Pupille fließen, so S. 378 erzeugt die Liebe zum Geld einen dichten Nebelschleier. Doch ist es auch leicht, diesen Schleier zu zerstreuen und zu zerreißen, wenn wir dem Lichtstrahl der Lehre Christi Einlass gewähren, sobald wir ihn mahnen und sagen hören: „Sammelt euch keine Schätze auf der Erde.“

Aber, so wendest du ein, was hilft es mir, diese Mahnung zu hören, wenn die Begierde mich gefangen hält? Ja, gerade das oftmalige Hören vermag die Begierde zu überwinden. Wenn du aber auch nachher noch von ihr erfasst bleibst, so bedenke, dass dies keine wirkliche Begierde mehr ist. Oder, welche Begierde könnte jemand haben, in elender Knechtschaft zu leben, der Willkür unterworfen zu sein, allseits in Fesseln zu liegen, in der Finsternis zu wandeln, voll Unruhe zu sein, nutzlosen Mühsalen sich zu unterziehen, und anderen, ja oft sogar seinen Feinden, ihre Schätze zu bewachen? Ist das der Mühe wert, dass man darnach Verlangen trägt? Sollte man nicht eher davor fliehen und davonlaufen? Welches Verlangen kann man haben, einen Schatz bei Dieben zu hinterlegen? Wenn du doch schon durchaus nach Reichtum verlangst, lege ihn wenigstens da, wo er sicher und unbeschadet bleiben kann. Was du aber jetzt tust, tut nicht einer, der nach Geld verlangt, sondern der Sklaverei, Schaden, Nachteil, immerwährende Pein sucht. Wenn dir jemand auf dieser Erde einen unverletzlichen Ort zeigt und dir sicheren Verwahr deines Geldes verhieße, du würdest, selbst wenn er dich in die Wüste führte, doch nicht zögern und dich nicht weigern, sondern ihm Glauben schenken und dein Geld dort niederlegen. Wenn aber Gott anstatt eines Menschen dir solches verspricht, und dir nicht die Wüste in Vorschlag bringt, sondern den Himmel, dann ziehst du das Gegenteil vor. Und doch, wenn auch dein Schatz in der Erde tausendmal in Sicherheit wäre, der Sorge kannst du niemals ledig werden. Denn wenn er dir auch nicht verloren geht, die Sorge, er könnte dir verloren gehen, wirst du nimmer los. Auf der anderen Seite wird dir nichts dergleichen begegnen. Ja, was noch mehr ist, du wirst das Gold nicht bloß in die Erde eingraben, es wird sogar S. 379 aufsprossen. Dasselbe ist nämlich zugleich Schatz und Same, ja noch mehr als beides. Der Same bleibt ja nicht, wie er ist; dieser Schatz dagegen bleibt ewig. Ebenso bringt der irdische Schatz keine Schößlinge hervor, der himmlische trägt ewigdauernde Früchte. Wenn du mir aber mit der Zeit kommst und sagst, es stehe noch lange an, bis du deinen Lohn erhältst, so kann auch ich dir zeigen und darlegen, wie viele Wohltaten du hienieden schon empfängst. Indes, auch davon abgesehen, werde ich versuchen, dich mit den zeitlichen Dingen selbst zu widerlegen und zu zeigen, dass dein Einwand nicht stichhält.

Translation Hide
Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

5.

Il arrive à ces personnes ce qui arrive à ceux qui dépensent leurs biens avec profusion à des choses superflues. Après avoir consumé ce qu’ils avaient dans des bagatelles, ils se trouvent réduits ensuite à manquer des choses les plus nécessaires. Ils ressemblent encore à ces danseurs de corde qui manient leur corps avec tant d’art, et qui s’exposent à des dangers extrêmes pour voltiger sur une corde, lorsqu’en même temps ils sont les plus lâches et les plus maladroits de tous les hommes pour s’occuper à un travail plus utile et plus nécessaire. Ils marchent sans peur sur une corde tendue en l’air, ils montrent beaucoup de fermeté lorsque tout le monde tremble pour eux. Mais lorsqu’il se présente une occasion pour faire paraître qu’ils ont de l’honneur et du courage, ils sont incapables non seulement de faire une action, mais même de former la moindre pensée d’un homme de coeur. C’est ainsi que les avares, qui peuvent tout et qui font tout pour les richesses, ne peuvent rien, absolument rien pour la vertu.

Comme ceux dont nous venons de parler, passent misérablement leur vie dans une Occupation très dangereuse et en même temps très inutile, de même ces avares sont toujours dans les travaux et dans les dangers, sans en retirer aucun bien solide. Ils sont deux fois aveugles, d’abord parce que la cupidité a éteint en eux la lumière intérieure de l’âme, ensuite parce qu’ils sont plongés dans le nuage épais d’une multitude de soucis grossiers. C’est pourquoi il leur est si difficile de recouvrer la vue. Celui que la nuit toute seule empêche de voir, commence à voir aussitôt que le soleil paraît; mais celui qui est aveugle ne voit rien, lors même que le soleil est dans son midi. C’est là le véritable état des avares. Lorsque le Soleil de justice jette sa lumière de toutes parts, ils n’en peuvent voir la clarté, parce que leur avarice est comme un voile qui couvre leurs yeux. C’est pourquoi ils souffrent comme un double aveuglement; l’un qui leur vient d’eux-mêmes et de leur propre corruption; et l’autre de ce qu’ils ne veulent pas même faire attention au divin Maître.

Pour nous, mes frères, obéissons à Jésus-Christ (174) avec amour et fidélité, afin que nous puissions enfin recouvrer la vue et voir la véritable lumière. Vous me demandez comment vous pourrez voir cette lumière. Je vous réponds que vous n’avez qu’à considérer comment vous l’avez perdue. Qu’est-ce qui vous a aveuglés, sinon cette passion criminelle dont nous parlons? Car l’avarice est comme une humeur maligne qui, se répandant sur vos yeux, y forme un nuage obscur; mais ce nuage peut aisément se dissiper si nous nous exposons aux rayons de la doctrine de Jésus- Christ, et si nous l’écoutons lorsqu’il nous dit : « Ne vous faites point de trésors sur la terre. »

Que me sert, me direz-vous peut-être, d’entendre ce que Jésus-Christ me dit, puisque je suis dominé par l’avarice? Mais je vous réponds que si vous continuez à écouter la parole de Dieu, elle vous délivrera d’une passion si honteuse. Que si vous y demeurez toujours engagés, reconnaissez qu’il y a en vous quelque chose de plus qu’une simple passion. Car qui peut désirer d’être esclave, d’être assujéti à un tyran, d’être entouré de chaînes pesantes, de languir dans les ténèbres, d’avoir l’esprit toujours agité, de souffrir mille peines sans aucun fruit, de garder ses biens pour d’autres, et souvent même pour ses plus grands ennemis? Qu’y a-t-il en cela qu’un homme puisse désirer et qu’il ne doive pas fuir au contraire avec aversion et avec horreur? Peut-on désirer de mettre son trésor en un lieu exposé aux voleurs? Si vous aimez votre argent, mettez-le en un lieu où il ne puisse être dérobé. Mais la conduite que vous tenez est telle qu’il semble que vous ne désiriez pas tant d’être riche que d’être esclave, que d’être misérable, que d’être toujours dans le chagrin et dans les ennuis. Si un homme vous offrait un lieu assuré pour y garder votre bien, vous n’hésiteriez pas, et vous le suivriez pour cela jusqu’au fond d’un désert. Dieu vous offre cette sûreté non dans un désert, mais dans le ciel, et vous ne voulez pas l’écouter. Quand vos trésors seraient ici-bas dans une entière sûreté, vous ne pourriez néanmoins vous empêcher d’en avoir de l’inquiétude. Vous pourriez bien ne les perdre pas, mais vous ne pourriez pas ne point craindre de les perdre. Mais que craignez-vous quand Dieu vous assure? Non-seulement votre or sera en sûreté, mais il profitera même et il se multipliera entre ses mains. Le même argent vous devient en même temps un trésor et une semence. Vous y trouverez même quelque chose de plus que ce que je dis. Car la semence ne demeure plus à celui qui l’a semée; au lieu que votre trésor vous demeurera toujours. Et le trésor ne produit rien dans la terre et ne germe pas, au lieu que celui-ci produit des fruits qui ne périront jamais.

  Print   Report an error
  • Show the text
  • Bibliographic Reference
  • Scans for this version
Translations of this Work
Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

Contents

Faculty of Theology, Patristics and History of the Early Church
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Imprint
Privacy policy