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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

4.

Willst du, dass ich dieses Bild auch an Tatsachen selbst erläutere? Schau nur auf eben unseren Evangelisten! Wenn wir auch nicht seine ganze Lebensbeschreibung besitzen, so können wir doch aus dem Wenigen schon sein Bild durchleuchtet sehen. Dass er demütig und zerknirscht war, beweist der Umstand, dass er sich selbst in seinem Evangelium einen Zöllner nennt; dass er barmherzig war, ersiehst du daraus, dass er alles verließ und Jesus nachfolgte; für seine Frömmigkeit sprechen seine Lehren. Seine Einsicht und seine Liebe kann man leicht aus dem Evangelium erkennen, das er schrieb; seine Fürsorge erstreckte sich ja über den ganzen Erdkreis; auf seine guten Werke kann man schließen aus dem Thron, den er einmal einnehmen sollte; seinen Starkmut beweist die Freude, mit der er vom Hohen Rate wegging.

Ahmen wir also solche Tugend nach, vor allem seine Demut und Barmherzigkeit, ohne die man nicht in den Himmel kommen kann. Das beweisen die fünf S. d674 (törichten) Jungfrauen1 und auch die Pharisäer. Ohne die Jungfräulichkeit kann man2 schauen, ohne Barmherzigkeit nicht; diese gehört eben zu den notwendigen Dingen, die alles andere in sich begreifen. Nicht mit Unrecht haben wir also sie das Herz der Tugend genannt. Doch erlöscht dieses Herz gar schnell, wenn es nicht allen Gliedern das Leben mitteilt. Wie das Quellwasser faul wird, wenn es nicht abfließt, so auch die Reichen, wenn sie ihren Reichtum immer bei sich behalten. Darum pflegen wir auch im gewöhnlichen Sprachgebrauch zu sagen: Bei dem und dem ist viel fauler Reichtum, und nicht etwa: viel Überfluss, oder: ein großer Schatz. Diese Fäulnis haftet aber nicht bloß denen an, die besitzen, sondern auch dem Reichtum, den sie besitzen. Gewänder, die lange liegen, verderben, das Gold rostet, das Getreide wird zernagt. Die Seele dessen aber, der all diese Dinge sein eigen nennt, wird noch mehr als dies durch die Sorgen wie von Rost und Fäulnis zerfressen. Könntest du die Seele eines Geizhalses offen zur Schau stellen, du würdest sie auf allen Seiten so von Sorgen durchlöchert, von der Fäulnis und dem Rost der Sünden zersetzt finden, wie ein Kleid, das von tausend Würmern zerfressen ist und keinen gesunden Fleck mehr an sich hat. Die Seele des Armen dagegen ist nicht so, wenigstens nicht die eines freiwilligen Armen. Sie leuchtet wie Gold, glänzt wie eine Perle und blüht wie eine Rose. Da gibt es keine Motte, keinen Dieb, keine weltliche Sorge. Sie leben wie die Engel. Willst du die Schönheit einer solchen Seele schauen? Willst du den Reichtum der Armut kennen lernen? Der Arme befiehlt nicht Menschen, sondern Dämonen, er steht nicht in der Nähe eines Königs, sondern am Throne Gottes, er ist nicht der Mitkämpfer von Menschen, sondern von Engeln; er besitzt nicht bloß zwei oder drei oder zwanzig Geldtruhen, sondern ist so reich, dass er die ganze Welt dagegen für nichts erachtet. Er besitzt zwar keinen Schatz, dafür aber den Himmel; er braucht keine Diener, denn seine Sklaven sind die Leidenschaften, seine Diener sind die Neigungen, von denen selbst S. d675 Könige bezwungen werden. Die Versuchung, die auch dem Purpurträger ihren Willen aufzwängt, die fürchtet sich vor ihm, und wagt nicht einmal wider ihn aufzuschauen. Königtum, Gold und alles andere dieser Art verlacht er als Kinderspielzeug; er hält alles für ebenso nichtig, wie Reifen, Würfel, Kugeln und Bälle. Er besitzt ja einen Schmuck, den die nicht einmal zu sehen vermögen, die mit solchen Spielereien sich abgeben. Was gäbe es also Besseres als solch einen Armen? Er hat den Himmel zum Estrich. Und wenn der Himmel sein Estrich ist, was wird erst sein Dach sein? Aber du sagst, er hat weder Pferde noch Wagen. Und wozu braucht er das, wenn er doch einst auf den Wolken fahren und bei Christus sein wird?3

Das wollen wir also alle erwägen, Männer und Frauen, und wollen nach jenem4 Reichtum streben und nach dem unveräußerlichen Besitz, damit wir dann auch das Himmelreich erlangen durch die Gnade und Liebe unseres Herrn Jesus Christus, dem die Ehre und die Macht gebührt in alle Ewigkeit. Amen!


  1. vgl.Hom.78 ↩

  2. Gott ↩

  3. 1 Thess 4,17 ↩

  4. geistigen ↩

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

4.

Mais voulez-vous que je vous rende cette image vivante, et que vous représentant des actions effectives, je vous fasse voir ce que je vous viens de dire? Jetez les yeux sur saint Matthieu, sur cet admirable évangéliste que nous vous expliquons. Nous savons peu de ses actions; mais ce peu suffit pour nous faire voir un tableau admirable de la vertu. On voit combien il était humble et combien il avait le coeur contrit, puisqu’après même qu’il est devenu apôtre et prédicateur de l’Evangile, il ne laisse pas de s’appeler « publicain. » On voit combien il a aimé les pauvres, puisqu’il se dépouilla tout d’un coup de tous ses biens pour suivre le Fils de Dieu. Sa piété paraît par la sainteté de sa doctrine, et sa sagesse par toute l’économie de son Evangile. Sa charité s’y fait voir par le soin qu’il a eu de toute la terre. L’abondance de ses bonnes oeuvres, parce qu’il doit être un jour sur l’un de ces douze trônes pour juger le monde; enfin son courage et sa patience, « parce qu’il se tient heureux de souffrir pour Jésus, et qu’il sortait de l’assemblée des Juifs avec joie. » (Act. IV, 35.)

Imitons, mes frères, ces grandes vertus, mais particulièrement l’humilité et la charité, sans lesquelles nous ne pouvons être sauvés. Ces cinq vierges folles le font assez voir, aussi bien que le pharisien de l’évangile. On peut entrer au ciel sans être vierge; mais on n’y peut entrer sans être charitable. La charité est la vertu la plus essentielle et la plus nécessaire pour le salut. Elle est le principe de toutes les autres. C’est pourquoi nous avons dit qu’elle tient lieu du coeur dans le corps de la vertu. Mais comme le coeur périt lui-même, s’il ne répand l’esprit et la vie dans tout le corps; ainsi la charité meurt si elle n’agit. Comme une source se corrompt, si son ruisseau cesse de couler, les riches de même se corrompent s’ils retiennent leurs richesses, et s’ils ne les font couler sur les autres.

C’est pourquoi le peuple a coutume de dire d’un riche avare qu’il se perd de grands biens dans sa maison. Il ne dit pas qu’il y a chez lui de grands trésors, mais qu’il s’y perd de grands biens. Et en effet les avares se perdent, et tout ce qu’ils ont se perd aussi. Leurs meubles et leurs habillements dépérissent, leur or se rouille; leur blé se gâte, et leur âme se corrompt et se perd encore plus que toutes ces choses par les chagrins et les inquiétudes qui la dévorent. Si nous pouvions vous représenter ici l’âme d’un avare, elle vous paraîtrait comme un vêtement rongé de vers. Vous verriez qu’elle n’a plus aucune partie qui soit saine, mais que les vices la déchirent, et que le péché la corrompt de toutes parts.

L’âme du pauvre, au contraire, je dis du pauvre qui l’est volontairement et de bon (370) coeur, est bien différente de celle-là. Elle brille comme l’or; elle éclate comme le diamant. elle fleurit comme la rose. Elle n’est sujette ni aux vers, ni à la rouille, ni aux voleurs. Elle n’est point agitée de soins ni d’inquiétudes, mais elle vit sur la terre comme les anges vivent dans le ciel.

Voulez-vous voir quelle est la beauté de cette âme, et quelles sont les richesses de sa pauvreté? Elle ne se fait point obéir des hommes, mais elle commande aux démons. Elle n’a point d’accès auprès des rois de la terre; mais elle en a beaucoup auprès de Dieu. Elle ne combat point sous les enseignes des hommes; mais elle combat avec les anges. Elle n’a point deux ou trois coffres pleins d’or ou d’argent, mais elle est tellement riche que tout le monde ne lui paraît rien au prix de ce qu’elle possède. Elle n’a point de trésor sur la terre ; mais le ciel même est son trésor. Elle n’a point besoin de serviteurs, mais elle est la maîtresse de ses désirs déréglés, et elle domine souverainement sur ses passions, dont les rois même sont esclaves. Car quoiqu’ils portent la pourpre et la couronne, aussitôt qu’une passion est entrée dans leur tête, elle les domine souverainement, et ils n’oseraient lui désobéir en la moindre chose. Elle se rit des richesses, de la royauté et de toutes les magnificences du siècle, comme des châteaux de carte, des poupées, des osselets, et de tous les jouets des petits enfants. Car elle a des ornements vraiment magnifiques et précieux, qui ne peuvent seulement être compris par ceux qui s’amusent à ces bagatelles.

Qu’y a-t-il donc de comparable à ces pauvres évangéliques? Ils marchent déjà dans le ciel, et si le ciel même n’est que comme la base du palais où ils habitent, jugez quel en doit être le faîte et le comble. Vous me direz peut-être qu’ils n’ont ni chevaux ni carrosses? Ils n’en ont point en effet, parce qu’ils n’en ont point besoin. Car que servirait ce vain appareil àcelui qui va bientôt être enlevé dans l’air, et transporté dans les nuées, pour être éternellement avec- Jésus-Christ ?

Pensez à cela, mes frères; pensez-y, mes soeurs. Aimons ces richesses qui sanctifient ceux qui les possèdent. Recherchons ces trésors qui ne périront lamais, que je vous souhaite, par la grâce et par la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ, à qui est la gloire et l’empire dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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