• Home
  • Works
  • Introduction Guide Collaboration Sponsors / Collaborators Copyrights Contact Imprint
Bibliothek der Kirchenväter
Search
DE EN FR
Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

Translation Hide
Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

3.

Nach den Worten: „von meinem Vater“, fährt der Herr fort: „Denn wo zwei oder drei versammelt sind in meinem Namen, dort bin ich in ihrer Mitte“; damit lehrt er uns, dass die Erhörung nicht allein vom Vater, sondern auch von ihm selbst abhänge. Aber wie gibt es nicht zwei oder drei Menschen, die in seinem Namen versammelt sind? Es gibt wohl solche, aber selten. Er redet nämlich nicht von einem bloßen Zusammenkommen, er verlangt nicht, dass man einfach beisammen sei, sondern erwartet vor allem, wie ich früher schon auseinandersetzte, dass man lediglich Tugend besitze; ja gerade diese verlangt er mit großem Nachdruck. Der Sinn seiner Worte ist der: Wenn jemand seine Nächstenliebe auf die Liebe zu mir gründet, so werde ich, wenn er auch sonst tugendhaft ist, mit ihm sein. Nun finden wir aber bei den meisten ganz andere S. d876 Beweggründe zur Liebe: der eine liebt, weil er geliebt wird, der andere, weil er geehrt worden ist, ein dritter, weil ihm der Nebenmensch in einer weltlichen Angelegenheit nützlich ist, ein vierter aus einer anderen ähnlichen Ursache; kaum findet sich jedoch einer, der seinen Nächsten uneigennützig, und wie es sein sollte, um Christi willen liebt. Das Band, das die meisten untereinander verknüpft, sind eben irdische Rücksichten.

Aus solchen Beweggründen ging aber bei Paulus die Liebe nicht hervor; er liebte um Christi willen. Mochte ihm darum auch seine Liebe nicht in dem Maße, wie er liebte, erwidert werden, sie erkaltete trotzdem nicht, weil sie eben aus einer kräftigen Wurzel hervorging. Heutzutage ist es ganz anders geworden. Wenn wir genau zusehen, finden wir bei der Mehrzahl eher alle anderen Beweggründe der Liebe, als diese. Wäre es mir möglich, in einer so großen Menge von Menschen die Probe anzustellen, ich würde leicht den Beweis erbringen, dass die meisten nur durch weltliche Beziehungen miteinander verbunden sind. Das kann man deutlich erkennen, wenn man die Ursache der Feindschaften ins Auge fasst. Weil ihre Freundschaft nur auf vergänglichen Verhältnissen fußt, darum ist sie weder innig noch beharrlich; ihre Liebe erstickt, sobald eine Beleidigung, Vermögensbeeinträchtigung, Neid, Eitelkeit oder dergleichen dazwischen tritt. Wäre sie in geistlichem Gebiete gewurzelt, so würde sie dauerhaft sein: denn das geistliche Band kann durch keinerlei weltliche Verhältnisse gesprengt werden. Die Liebe um Christi willen ist fest, unzerreißbar, unzerstörbar, nichts ist imstande, sie zu ersticken, weder Verleumdungen, noch Gefahren, noch der Tod, noch sonst etwas Derartiges. Wer aus solchem Grunde liebt, der erträgt alles mögliche Ungemach, ohne die Liebe aufzugeben, da er immer die Grundlage seiner Liebe im Auge hat. Wer nur liebt, weil er Gegenliebe findet, gibt die Liebe auf, sobald ihm etwas Unangenehmes widerfährt; wer aber durch ein übernatürliches Band verbunden ist, wird niemals untreu. Darum schreibt Paulus: „Die Liebe versagt nie“1 .

S. d877 Was kannst du dagegen vorbringen? Dass der, den du geehrt hast, dich beschimpft, dass einer, dem du Wohltaten erwiesen, dir nach dem Leben strebt? Mag sein, aber diese Umstände spornen dich zu noch größerer Liebe an, wenn du um Christi willen liebst. Denn was sonst die Liebe auslöscht, ist nur ein Antrieb zu größerer Liebe. Inwiefern? Erstlich, weil ein solcher Mensch Gelegenheit zu Verdiensten bietet; dann, weil einer, der so gesinnt ist, mehr Hilfe und sorgsamer Pflege bedarf. Wer aus solchem Grunde liebt, fragt dann auch nicht nach Geschlecht, Heimat, Vermögen, nicht nach Erwiderung der Liebe oder nach sonst dergleichen. Ja, auch wenn man ihn hasst, beschimpft, ihm nach dem Leben strebt, seine Liebe erkaltet nicht, weil sie in einer festen Unterlage wurzelt, in Christus. Ihn allein hat er im Auge und daher steht er fest, unerschütterlich, unwandelbar. So war auch Christi Liebe zu seinen Feinden beschaffen, zu den Undankbaren, Lästerern, Gottlosen, die ihn hassten, ihn nicht einmal mehr sehen konnten, die ihm Holz und Steine vorzogen. Seine Liebe zu ihnen war so erhaben, dass man ihresgleichen nicht findet. Er konnte sagen: „Größere Liebe als diese hat niemand, dass einer sein Leben hingebe für seine Freunde“2 . Siehe nur, wie besorgt er um die bleibt, die ihn kreuzigten, trotzdem sie ihn in ihrer Wut so entsetzlich misshandeln. Er wendet sich sogar an den Vater mit der Bitte für sie: „Vater, verzeihe ihnen, denn sie wissen nicht, was sie tun“3 . Später sandte er auch noch seine Jünger zu ihnen. Eine solche Liebe sollen auch wir zu besitzen trachten, nach einer solchen Liebe sollen auch wir streben, damit wir Jünger Christi werden und den Lohn hier und dort erlangen durch die Gnade und Güte unseres Herrn Jesu Christi, dem Ehre und Macht sei in alle Ewigkeit. Amen!


  1. 1 Kor 13,8 ↩

  2. Joh 15,13 ↩

  3. Lk 23,34 ↩

Translation Hide
Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

3.

Mais, après avoir dit ce qu’on recevrait de son Père, il montre aussitôt que ce serait aussi lui qui accorderait cette grâce avec son Père, (476) lorsqu’il ajoute : « Là où deux ou trois seront «réunis en mon nom, je me trouverai au milieu d’eux ». Vous vous imaginez peut-être qu’il est aisé de trouver ainsi des âmes unies au nom de Jésus-Christ. Mais je vous dis au contraire que cela ne se rencontre que très-rarement. Jésus-Christ promet qu’il se trouvera au milieu de ceux qui sont unis ensemble, non d’une union humaine et extérieure; mais intérieure et divine. C’est comme s’il nous disait: Lorsque deux ou trois se lient ensemble je serai au milieu d’eux, pourvu que d’ailleurs ils aient de la piété et de la vertu, et que je sois le seul fondement de leur liaison. Mais nous voyons aujourd’hui dans la plupart des hommes des amitiés bien différentes, et qui ont un autre principe. Les uns aiment parce qu’on les aime; les autres parce qu’on les honore, les autres parce qu’on leur est utile et pour d’autres sujets semblables. On ne s’entraîne que par des intérêts tout séculiers, et l’on a peine à trouver des amitiés véritables fondées en Jésus-Christ et formées pour Jésus-Christ.

Ce n’est pas ainsi que l’apôtre saint Paul aimait ses amis; son amour brûlant ne respirait que Jésus-Christ. Et quoiqu’il ne vît pas dans ceux qu’il aimait une correspondance de charité, il ne les en aimait pas moins, parce que son affection avait jeté de si profondes racines dans son coeur, que rien ne la pouvait ébranler. Mais, hélas! on ne s’aime plus de cette manière. Si l’on considère bien aujourd’hui les amitiés des chrétiens, on trouvera que l’origine en est entièrement différente de celle de ce grand apôtre. Je ne veux que vos coeurs pour témoins de ce que je dis. Si je les pouvais sonder, je vous ferais voir que dans cette grande multitude, presque toutes vos amitiés ne sont établies que sur des intérêts bas, et ne s’entretiennent que par le commerce des nécessités de la vie.

Mais, sans entrer dans cette discussion, vous reconnaîtrez ceci sans peine, si. vous voulez examiner les sujets différents qui causent des divisions parmi vous, et qui vous rendent ennemis les uns des autres. Car lorsque l’amitié n’est fondée que sur des avantages humains et passagers, elle ne peut être ardente ni perpétuelle. Elle s’évanouit au moindre mépris, au moindre intérêt, à la moindre jalousie, parce qu’elle n’est point attachée à l’âme par cette racine céleste qui seule soutient nos amitiés et qui les rend fermes et inébranlables,. Rien d’humain et de terrestre ne peut rompre un lien qui est tout spirituel. La charité qu’on se porte réciproquement en Jésus-Christ est solide, elle est constante, elle est invincible. Elle ne s’altère ni par les soupçons, ni par les calomnies, ni par les dangers, ni par la mort même. On verrait mille périls sans s’en étonner. Celui qui n’aime que parce qu’on l’aime, cesse d’aimer aussitôt qu’il reçoit quelque mécontentement de son ami. Mais ici cela n’arrive jamais, parce que, selon saint Paul, « la charité ne périt point ». Car quel prétexte pourriez-vous alléguer pour avoir laissé périr la vôtre? Direz-vous que votre ami ne vous a rendu que des mépris pour des déférences, et des injures pour de bons offices? Direz-vous qu’il a voulu vous ôter la vie? Si votre amitié a Jésus-Christ pour objet, c’est cela même qui l’affermira. Tout ce qui ruine les amitiés humaines, redouble et fortifie les amitiés chrétiennes. Vous’ me demandez comment cela se peut faire? C’est parce que l’ingratitude de votre ami vous devient le sujet d’une récompense infinie : et que plus il a d’aversion pour vous, plus vous devez être touché de compassion pour le secourir dans un si grand besoin, et pour lui procurer des remèdes dans un si grand mal.

Il est donc clair que celui qui aime véritablement dans la seule vue de Jésus-Christ, ne cherche dans son ami, ni la noblesse, ni les dignités, ni les richesses, non pas même amour pour amour, mais qu’il aime sans intérêt, sans interruption , sans refroidissement, quand même son ami lui manquerait de foi, quand il deviendrait son ennemi, quand il aurait résolu de le perdre. Jésus-Christ seul qu’il aime dans son ami soutient tout, supplée à tout et suffit pour tout. Tant que celui qui aime regarde Jésus-Christ, son amitié demeure ferme, incorruptible et inébranlable. C’est lui qui nous a donné le modèle de cette amitié toute divine. C’est lui qui a aimé des ennemis, des insolents, des blasphémateurs, des persécuteurs, des furieux qui le haïssaient à mort, qui ne pouvaient seulement souffrir de le voir, qui étaient prêts à tout moment à courir aux pierres pour le lapider, et qui les a aimés de cette charité la plus haute et la plus sublime qui va jusqu’à donner sa vie pour ceux qu’on aime. Après même qu’ils l’ont crucifié, il les aime encore. Leur rage s’est épuisée contre (477) Lui, mais sa charité ne s’épuise point. Il les veut guérir; il redouble sa compassion, il intercède pour eux envers son Père : « Mon Père »,. lui dit-il, « pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » ; et aussitôt qu’il est ressuscité, il leur envoie ses apôtres pour les convertir et pour les sauver. Soyons sans cesse attentifs à ce modèle. Imitons cette charité d’un Dieu. Retraçons en nous cette amitié si généreuse, afin qu’ayant été les imitateurs de l’amour de Jésus-Christ, nous soyons aussi les héritiers de sa gloire que je vous souhaite, par la grâce et la bonté de ce même Jésus-Christ, à qui est la gloire et l’empire dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

  Print   Report an error
  • Show the text
  • Bibliographic Reference
  • Scans for this version
Translations of this Work
Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

Contents

Faculty of Theology, Patristics and History of the Early Church
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Imprint
Privacy policy