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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

6.

Ein Gleiches ergibt sich, wenn man einen Vergleich mit dem bösen Feinde zieht. Gibt es etwas Gemeineres als den Teufel, der sich selbst überhoben hat? Gibt es etwas Erhabeneres als einen Menschen, der sich selbst verdemütigen will? Der Teufel kriecht auf der Erde hin und liegt unter unseren Füßen, darum heißt es: „Wandelt auf Schlangen und Skorpionen“1 ; der Demütige dagegen steht mitten unter den Engeln. Auch an aufgeblasenen Menschen kann man diese Beobachtung machen. Sieh nur auf jenen Heiden2 ,der an der Spitze eines gewaltigen Heeres stand, dabei aber nicht wusste, was alle wissen, dass ein Stein nur Stein, ein Bild nur ein Bild ist; somit stand er noch tiefer als diese Dinge. Die Gottesfürchtigen und Gläubigen hingegen erheben sich sogar über die Sonne empor. Kann es also etwas Größeres geben als sie? Selbst über die Gewölbe des Himmels steigen sie hinaus und schreiten S. d949 an den Engeln vorüber, um vor den Thron des Königs selbst hinzutreten.

Um dir die Nichtigkeit der Hoffart noch von einer anderen Seite zu zeigen, frage ich: Wer wird erniedrigt werden, einer, dem Gott beisteht oder dem er feind ist? Offenbar der letztere. Vernimm nur, was die Schrift von beiden sagt: „Gott widersetzt sich den Hoffärtigen, den Demütigen aber gibt er Gnade“3 . Noch eine andere Frage richte ich an dich. Wer ist größer, einer, der Gott als Priester dient und ihm Opfer darbringt, oder der ihm ferne steht und zu ihm keine näheren Beziehungen hat? Ja, was für ein Opfer bringt denn der Demütige? fragt du. Höre, was David singt: „Ein Opfer vor Gott ist ein betrübter Geist; ein zerknirschtes und gedemütigtes Herz wirst Du, o Gott, nicht verschmähen“4 . Siehst du, das ist seine Reinheit. Nun siehe auch auf die Unreinheit des anderen: „Unrein vor dem Herrn ist jeder Hoffärtige“5 . Zudem ruht der Blick des Herrn mit Wohlgefallen auf dem Demütigen: „Auf wen werde ich schauen, wenn nicht auf den Armen und im Geiste Gebeugten, und auf den, der zittert vor meinen Worten.“6 Der Aufgeblasene lässt sich vom Teufel umherschleppen, es wird ihm gerade so gehen wie dem Teufel. Daher die Worte Paulus': „Dass er nicht, zum Stolze erhoben, in das Gericht des Teufels verfalle“7 . Alle seine Pläne schlagen ihm immer ins Gegenteil um; er ist aufgeblasen, weil er nach Ehre hascht und ist doch gerade der Allerverachtetste. Er ist meist von allen verlacht, allen verhasst und zuwider, von seinen Feinden leicht zu fassen, zum Zorne geneigt und unrein vor Gott. Was gibt es also Nichtigeres als eine solche Seele? Weiter kann das Elend gar nicht mehr gehen. Gibt es andererseits etwas Lieblicheres als die Demütigen? Sie sind die glücklichsten, denn vor Gott sind sie angenehm und wohlgefällig und stehen auch bei den Menschen in Ansehen, werden von allen wie Väter S. d950 geehrt, wie Brüder geliebt, wie Familienglieder behandelt.

Lasset uns also die Demut üben, damit wir groß werden. Denn die Hoffart erniedrigt über die Maßen. Sie erniedrigte den Pharao, der sprach: „Ich kenne keinen Herrn“8 , und er wurde erniedrigt unter die Fliegen, Frösche und Heuschrecken, und ertrank obendrein mitsamt seinen Waffen und Rossen im Meere. Wie ganz anders Abraham, der da sagte: „Ich bin Staub und Asche“9 , und der über Tausende von Barbaren siegte und einen noch glänzenderen Siegespreis davontrug, als er mitten unter die Ägypter geraten war! Weil er diese Tugend nie ablegte, stieg er immer höher, und wird überall besungen, verherrlicht und gepriesen, während Pharao Staub und Asche geworden, oder was es sonst noch dergleichen wertlose Dinge gibt. Nichts verabscheut Gott so sehr wie die Hoffart. Deshalb hat er gleich von vornherein alles aufgeboten, um dieses Laster auszumerzen. Deshalb müssen wir sterben, deshalb ward Trübsal und Elend über uns verhängt, deshalb müssen wir in fortgesetzter und erniedrigender Arbeit, Mühsal und Plage leben. Aus Hoffart sündigte der erste Mensch, weil er Gott gleich zu werden strebte. Darum behielt er aber auch nicht, was er besaß, sondern büßte alles ein. Das ist eben das Verderbliche an der Hoffart. Weit entfernt, uns irgendeinen Vorteil für das Leben zu verschaffen, bringt sie uns vielmehr noch um das, was wir haben. Die Demut dagegen entzieht uns nicht von unserem Besitze, im Gegenteil, sie setzt noch in den Besitz von Gütern, die wir nicht hatten. Nach Demut wollen wir also streben, ihr gleichsam nachjagen, damit wir im diesseitigen Leben Ehren genießen und im Jenseits die Herrlichkeit gewinnen durch die Gnade und Liebe unseres Herrn Jesus Christus, mit welchem dem Vater und dem Heiligen Geiste Ehre und Macht sei jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit. Amen!


  1. Lk 10,19 ↩

  2. Nabuchodonosor ↩

  3. Jak 4,6 ↩

  4. Ps 50,19 ↩

  5. Spr 16,5 ↩

  6. Jes 66,2 ↩

  7. 1 Tim 3,6 ↩

  8. Ex 5,2 ↩

  9. Gen 18,27 ↩

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

6.

La chute de l’ange est une preuve claire de ce que je dis. Tant qu’il a été humble, il a été élevé au plus haut du ciel, et son orgueil l’a précipité jusques au fond des enfers. L’homme, au contraire, lorsqu’il s’humilie devient si grand et si élevé, qu’il foule aux pieds cet auge superbe selon cette parole de Jésus-Christ : « Foulez aux pieds les serpents et les scorpions (Luc X, 19)», et, après cette vie, il devient égal aux anges. Que si vous voulez voir parmi les hommes une preuve sensible de ce que je dis, souvenez-vous de ce barbare qui commandait une armée si redoutable, qui, ne comprenant pas ce que le sens commun apprend à tous les hommes, ne savait pas qu’une pierre fût une pierre, une idole une idole et ainsi se rabaissait au-dessous des pierres par le culte sacrilège qu’il leur rendait.

L’humble, au contraire, qui honore Dieu et lui est fidèle, s’élèvera jusques au ciel. Ou plu. tôt il pénétrera jusqu’au plus haut des cieux, et passant même au-delà des anges, il se présentera devant le trône de Dieu. Mais je vous prie de me dire lequel des deux est le plut méprisable et le plus abject, ou celui que Dieu protége, ou celui à qui Dieu déclare la guerre? N’est-il pas visible que c’est ce dernier? Et cependant, voici ce que dit l’Ecriture de ces deux sortes de personnes : « Dieu résiste aux « superbes, et il donne sa grâce aux humbles». (Jacques, IV, 6.) Je vous demande encore lequel des deux vous paraît plus grand, celui qui offre sans cesse à Dieu une hostie très-agréable, ou (514) celui qui n’a aucun accès ni aucune confiance auprès de lui ? Vous me demandez quelles sont ces hosties et ces sacrifices que l’humble peut offrir à Dieu. L’Ecriture le dit: « L’esprit affligé est un sacrifice à Dieu, Dieu ne méprisera pas un coeur contrit et humilié»(Psal. L, 17.) Vous voyez donc quelle est la pureté de l’esprit humble, et par, conséquent quelle doit être l’impureté de l’esprit superbe. Car toute âme qui est infectée d’orgueil, est impure devant Dieu.

Nous voyons aussi dans l’Ecriture que Dieu proteste qu’il trouve son repos dans l’humble. «Sur qui jetterai-je les yeux », dit-il, « et sur qui me reposerai-je, sinon sur celui qui est doux et humble, qui tremble à la moindre de mes paroles »? (Is. LXVI, 2.) Ainsi l’humble demeure avec Dieu, et le superbe habitera avec le démon. C’est ce qui a fait dire à saint Paul: « Que celui qui s’enfle d’orgueil, tombera dans le jugement et dans la condamnation du diable ». (I Tim. III, 6.) Mais ce qui est encore plus étrange, c’est qu’il arrive à celui qui est possédé de cette passion tout le contraire de ce qu’il désire. Il a de hauts sentiments de lui-même. Il veut être honoré de tous, il est au contraire méprisé de tous. Sa vanité le rend ridicule, il a tous les hommes pour ennemis, il n’a personne qui le soutienne, il est l’esclave de la. colère, il a une source d’impureté dans le coeur. Qu’y a-t-il de plus misérable qu’une telle vie?

,Mais y a-t-il au contraire rien de plus heureux que celui qui est humble? Il est aimé de Dieu: il est honoré des hommes sans qu’il le désire. Tous le respectent comme leur père, tous le considèrent comme leur frère; et tous le chérissent comme la prunelle de leur oeil. Devenons donc humbles et petits pour devenir grands. Fuyons l’abîme où l’orgueil nous précipite. C’est cette passion qui a perdu Pharaon. Eu se vantant de ne point connaître Dieu, il devint plus méprisable que les rats, que les grenouilles et que les mouches qui le tourmentèrent avec son peuple : et il fut enfin abîmé dans la mer avec toute son armée.

Abraham; au contraire, en reconnaissant de tout son coeur « qu’il n’était que terre et que cendre (Gen. 14)», défit une grande armée de barbares. Etant tombé entre les mains des Egyptiens, Dieu fit un grand miracle pour sauver sa vie et l’honneur de sa femme. II s’attacha toujours à cette vertu, et il crût en grandeur à proportion qu’il croissait en humilité. C’est cette vertu qui l’a couronné, et qui l’a rendu et le rendra célèbre dans la succession de tous les siècles. Pharaon au contraire n’est maintenant qu’un objet d’exécration et d’horreur, et on le foule aux pieds comme de la terre et de la boue. Car Dieu ne hait rien tant que la présomption et l’orgueil. Il a fait toutes choses dès le commencement du monde, pour déraciner de notre coeur cette passion. C’est pour ce sujet que l’homme est devenu mortel, que sa vie est accompagnée de tant de douleurs et de misères, et que Dieu l’a condamné à travailler sans cesse, et à gagner sa vie à la sueur de son visage. N’est-ce pas cette même passion qui perdit le premier homme? Elle lui fit espérer d’être égal à Dieu, et en lui promettant ce qu’il n’avait pas, elle lui fit perdre ce qu’il avait. Car c’est là l’effet ordinaire de l’orgueil. Il ne nous donne point ce qu’il nous promet faussement, et il nous ravit ce que nous avions. L’humilité fait tout le contraire ; elle conserve tous les biens de l’âme, et elle lui en donne encore de nouveaux. Aimons donc cette vertu, mes frères. Travaillons avec ardeur pour l’acquérir et la conserver, afin qu’elle nous rende heureux et dans cette vie et dans l’autre, par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui, avec le Père et le Saint-Esprit, est la gloire et l’empire dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il. (515)

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