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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

4.

Wenn aber Christus so öffentlich kommt, wozu lässt er die Erwählten noch durch Engel rufen? Um sie S. d1092 auch dadurch zu ehren. Paulus berichtet an jener Stelle, wo er über die Auferstehung handelt, dass sie in die Wolken entrückt werden. „Der Herr selbst wird bei dem Zurufe und bei der Stimme eines Erzengels herabsteigen“1 . Die Engel werden also die Auferstandenen sammeln und werden sie dann in die Wolken entrücken; und das alles geschieht urplötzlich in einem Augenblick. Der Herr bleibt nicht in der Höhe, wenn er sie ruft, sondern steigt beim Posaunenschall in eigener Person herab. Was sollen aber die Posaunen und das Blasen? Sie geben das Zeichen zur Auferstehung, zur Wonne und drücken das Staunen über die Vorgänge und das Weh der Zurückgelassenen aus. O, wie schrecklich ist dieser Tag! Wir sollten uns eigentlich freuen über eine solche Kunde, und wir sind statt dessen voll Angst, Niedergeschlagenheit und Traurigkeit. Oder geht es nur mir so, während ihr es voll Freude höret? Mich überfällt Schrecken bei diesem Berichte, ich jammere, klage und seufze aus der Tiefe meines Herzens. Denn mein Los ist nicht die Glückseligkeit dieser, sondern das Geschick jener, von denen nachher die Rede ist, der Jungfrauen und des bösen Knechtes, der das empfangene Talent vergraben hatte.

Ich meine, dass wir eine solche Herrlichkeit, eine so schöne Hoffnung auf den Lohn verlieren sollen und zwar für immer und ewig, weil wir uns auch nicht im mindesten darum bemühen. Wäre die Anstrengung und das Gesetz schwer, so müssten wir dennoch alles tun, nur hätte dann mancher Saumselige eine scheinbare Ausrede, eine eitle zwar, aber immerhin eine scheinbare, nämlich die Schwere der Gebote, die Härte der Anstrengung, die Länge der Zeit, die Unerträglichkeit der Bürde. Nun aber kann man nichts dergleichen vorschützen, und das gerade wird uns dann nicht weniger als die Hölle peinigen, dass wir trotz der geringen Mühe und der unbedeutenden Anstrengung den Himmel und sein unaussprechliches Glück eingebüßt haben. Es dauert ja nur kurze Zeit, erforderte nur wenig Mühe und trotzdem sind wir träge und saumselig gewesen. S. d1093 Auf Erden hat man zu kämpfen, im Himmel kommt der Lohn; von den Menschen wird man geplagt, von Gott ausgezeichnet; zwei Tage dauert der Lauf, den Preis genießt man die ganze Ewigkeit hindurch; der Leib ist verweslich, solange das Ringen währt, unverweslich, wenn man die Ehre dafür genießt. Außerdem ist zu erwägen, dass derjenige, der nicht für Christus etwas Schmerz leiden will, diesem unbedingt auf andere Weise verfällt. Du bist doch, wenn du um Christi willen nicht stirbst, deshalb noch nicht unsterblich, und kannst, wenn du das Geld um Christi willen nicht weggibst, es beim Tode gleichwohl nicht mitnehmen. Er verlangt von dir nur, was du unaufgefordert hergeben wirst, weil du sterben musst; er wünscht nur, dass du aus freien Stücken tust, was du notgedrungen auch tun musst. Er stellt nur die eine Bedingung, dass seinetwegen geschehe, was von selbst in Folge der natürlichen Ordnung notwendig eintritt und geschieht.

Siehst du also, wie leicht der Kampf ist? Was dir unbedingt und notwendigerweise widerfahren muss, das nimm freiwillig auf sich um meinetwillen; wofern nur diese Willigkeit vorhanden ist, betrachte ich deinen Gehorsam für hinreichend. Das Gold, das du anderen leihen willst, leihe mir und es wird dir mehr und sicherer Zinsen tragen; den Leib, den du in den Dienst anderer stellen willst, stelle in meinen Dienst, und ich werde auf das reichlichste deine Mühen entlohnen. Sonst gibst du bei Geschäften demjenigen den Vorzug, der mehr bietet, so beim Geldausleihen, beim Handel, beim Kriegsdienste; nur bei Christus, der doch mehr, ja unendlich mehr als alle anderen bietet, willst du diesen Grundsatz nicht gelten lassen. Was ist das doch für ein abscheulicher Kampf? was für ein verderblicher Hass? Wie willst du Verzeihung und Entschuldigung finden, wenn du Gott nicht einmal den Menschen vorziehen magst in Dingen, wo du Menschen den Menschen vorziehst? Warum übergibst du deinen Schatz der Erde? Vertraue ihn meiner Hand an, sagt er. Erachtest du den Herrn der Erde nicht für verlässlicher als die Erde? Sie gibt dir wieder, was du auslegst, oft nicht einmal so viel; er zahlt dir auch noch Lohn dafür, dass er ihn behütet, so S. d1094 innig liebt er uns. Willst du also auf Zinsen ausleihen, er ist bereit dazu; willst du säen, er nimmt die Saat auf; willst du bauen, er lädt dich ein und sagt: Baue bei mir. Warum läufst du zu den Armen, zu den Bettlern, denn das sind die Menschen? Eile zu Gott, der dir für Kleinigkeiten großen Entgelt bietet. Allein, trotzdem wir dergleichen hören, wir kehren uns dennoch nicht darum, sondern jagen dorthin, wo Kampf, Krieg, Streit, Rechtshändel und Erpressung unser harrt.


  1. 1 Thess 4,17 ↩

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

4.

Mais puisque le Sauveur viendra si manifestement lui-même, pourquoi appellera-t-il ses élus par ses anges, sinon pour honorer « encore ses élus par le ministère de ces bienheureux esprits »? Saint Paul semble être contraire à ce que dit l’Evangéliste. Car il dit que les élus «seront emportés dans les nuées». Lorsqu’il parle de la résurrection, il dit : « Le Seigneur descendra du ciel aussitôt que le signal aura été donné par la voix de l‘archange ». (I Thess. IV, 16.) Mais il faut répondre à cela, mes frères, que les anges d’abord rassembleront les élus, et qu’après qu’ils les auront ainsi rassemblés, ils seront emportés dans les nuées. Et tout ceci se passera en un moment. Car il n’appellera pas ses élus en demeurant lui-même au haut des cieux. Il viendra au milieu des airs au signal de la trompette. Vous me demanderez peut-être pourquoi on entendra ces « trompettes » et (593) ces « sons » ? Ce sera pour réveiller les esprits, pour les animer et pour leur inspirer de la joie, pour imprimer la terreur de ce jugement, et pour représenter les regrets de ceux que ce Juge irrité rejettera, et qu’il bannira éternellement de son royaume.

Je ne puis, mes frères, m’empêcher de déplorer notre malheur, lorsque je pense à ce jour terrible. Au lieu que nous devrions être dans la joie quand on nous en parle, nous sommes au contraire saisis de frayeur et abattus de tristesse. Mais peut-être qu’il n’y a que moi qui me trouve dans cette disposition, et que pendant que je suis frappé de crainte vous n’avez que de la joie. Car pour moi, je vous avoue que lorsque je me retrace l’image de ce jugement futur, je suis pénétré de crainte, et que la douleur dont je suis percé me fait fondre en larmes.

Comme je n’ose espérer aucune part à ce bonheur que Jésus-Christ vient de promettre à ses apôtres, il me semble que je me vois dépeint dans ce qui est dit ensuite de ces vierges insensées et de ce méchant serviteur qui ne fit pas profiter le talent qu’il avait reçu de son maître. Ces exemples m’épouvantent et m’arrachent les larmes des yeux, lorsqu’ils me représentent dans quelle confusion nous serons alors, de quelle gloire nous serons privés, de quel bonheur nous serons exclus, non pour un temps qui ait ses bornes et ses limites, mais pour une éternité, et tout cela parce que nous n’aurons pas voulu endurer ici un peu de travail.

Si le joug que Jésus-Christ nous impose était pesant, et si sa loi était pénible, quoiqu’on dût encore s’y soumettre, les lâches néanmoins et les négligents pourraient- alors se couvrir de quelque excuse apparente. Ils représenteraient la difficulté des préceptes, la longueur des travaux et la pesanteur de ce joug qu’on leur aurait imposé. Mais maintenant tous ces prétextes même nous sont ôtés. Nous n’avons point de travaux ni de peines dont nous nous puissions couvrir. C’est là sans doute, mes frères, ce qui nous sera plus insupportable que l’enfer même, lorsque nous reconnaîtrons que. pour avoir voulu nous épargner un travail si léger, nous nous serons attirés une éternité de peines. Le temps de cette vie est court. Le travail n’est rien, et nous nous laissons aller au relâchement et à la mollesse. C’est sur la terre que vous combattez, et c’est dans le ciel que sera votre couronne. Ce sont les hommes qui vous affligent et qui vous outragent, et ce sera Dieu qui vous consolera et qui vous couronnera de sa gloire. Vous n’avez à courir qu’un moment, et au bout de votre carrière il vous offre un prix et un repos qui ne finira Jamais. Vous combattez dans un corps corruptible, et vous serez récompensé dans un corps incorruptible.

Mais nous devons considérer, mes frères, avec grande attention, que quelque répugnance que nous ayons à souffrir pour Jésus-Christ, nous souffrirons néanmoins beaucoup sur la terre. Refusez tant que vous voudrez de mourir pour celui qui est mort pour vous, vous n’en deviendrez pas pour cela immortels. Et quelque passionnés que vous soyez pour vos richesses, elles vous quitteront un jour malgré voilas, et vous ne les emporterez pas en sortant du monde. Jésus-Christ ne vous demande que des choses que vous seriez contraints de quitter bientôt, et la mort au moins vous arrachera ce que vous aurez refusé de donner à Jésus-Christ. Je vous exhorte à prévenir cette nécessité par un renoncement volontaire, et de faire de’ bon gré ce que vous ferez enfin malgré vous.

Dieu ne vous demande qu’une chose, qu’en faisant ce que vous ferez pour l’amour de lui, vous le fassiez de bon coeur, et non par contrainte. Peut-on rien trouver de plus aisé et de plus facile? Souffrez pour moi, nous dit-il, ce qu’il vous faudrait nécessairement souffrir, Ayez seulement cette intention, et cela me suffira. Vous voulez donner votre argent à un homme pour le faire profiter, donnez-le-moi à moi-même. Il profitera davantage et sera plus assuré. Vous voulez porter les armes pour un prince de la terre, faites la guerre sous mes étendards, et je vous récompenserai d’une gloire que tous les princes ensemble n’ont pas le pouvoir de vous donner.

Lorsque vous voulez vendre quelque chose, vous le donnez à celui qui vous en offre davantage, et vous rejetez le Fils de Dieu lorsqu’il vous offre sans comparaison plus que tout le monde ne peut vous donner. D’où vient cette aversion que vous avez pour lui? D’où vient cette guerre que vous lui faites? Comment vous excuserez-vous un jour de n’avoir pas préféré Dieu à un homme pour les mêmes raisons pour lesquelles vous avez coutume de préférer un homme à un homme?

Pourquoi, vous dit-il, voulez-vous mettre en (594) dépôt votre trésor dans la terre? Que ne m’en rendez-vous le dépositaire? Le maître de la terre ne vous paraît-il pas plus propre pour assurer votre bien, que la terre ? La terre ne vous peut rendre que ce que vous lui avez prêté. Elle en perd même, et elle en gâte souvent quelque chose. Mais Jésus-Christ ne vous ôte rien de tout ce que vous lui avez confié. Il a pour vous une bonté infinie: Si vous voulez lui donner votre argent à usure, il est toujours prêt à l’accepter. Si vous voulez semer, vous dit-il, je vous donnerai un champ où vous recueillerez au centuple; et si vous voulez bâtir, je vous donnerai un fonds où tous bâtirez pour l’éternité. Pourquoi voulez-vous traiter avec des hommes qui sont si pauvres, qui ne vous rendront point votre argent ou qui ne vous, le rendront qu’en partie. Traitez plutôt avec Dieu, qui s’engage à vous donner beaucoup pour peu que vous lui aurez prêté.

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