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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

3.

Dem Habsüchtigen kann jeder wehe tun. Wozu sollte ich aber Menschen erwähnen, wo Motten und Würmer gegen ihn zu Felde ziehen? Würmer? Nein, auch wenn ihn sonst gar nichts behelligt, die Zeit allein genügt, ihm den größten Schaden zuzufügen. Welche Freude gewährt also der Reichtum? Ich sehe nur Widerwärtigkeiten, die er mit sich bringt; bietet er auch Annehmlichkeiten, so ist es an dir, sie mir zu nennen. Was für Widerwärtigkeiten sind das, fragst du? Sorgen, Nachstellungen, Feindschaft, Hass, Angst, fortwährender Durst und Schmerz. Wie jemand aufs heftigste gefoltert wird, der ein geliebtes Mädchen umarmt, ohne seine Lust befriedigen zu können, so geht es auch dem Reichen. Er besitzt die Fülle und umfasst sie, kann aber seine Lust nicht völlig stillen, sondern es geht ihm nach dem Spruch des Weisen: „Eines Verschnittenen S. d1187 Begierde, eine Jungfrau zu schänden“1 , und: „wie ein Verschnittener, der eine Jungfrau umarmen will und seufzet“2 , so geht es allen Reichen. Was soll man noch weiter sagen? Ist ein Geizhals nicht allen zuwider, den Dienern, den Bauern, den Nachbarn, den Staatsmännern, den Geschädigten und Nichtgeschädigten, am allermeisten seinem Weibe, noch mehr seinen Kindern? Er erzieht sie nicht wie Freie, sondern elender als Gefangene und Sklaven. Er macht sich bei tausend Gelegenheiten zum Gegenstande des Zornes, des Ärgers, der Ausgelassenheit und des Gelächters, allen ist er eine Zielscheibe des Spottes. Das sind so einige von den Widerwärtigkeiten3 , und vielleicht gibt es deren noch mehr; man kann sie ja gar nicht alle schildern; die Erfahrung wird indessen Beispiele genug liefern können. Nun nenne du mir die Freuden des Geizes. Ich halte mich für reich, sagst du, und gelte dafür. Was bietet aber das für ein Vergnügen, wenn man dafür gilt? Es hat doch einen beneidenswerten schönen Klang. Einen Klang allerdings hat der Reichtum, aber auch nur einen Klang ohne Gehalt.

Aber dem Reichen tut es doch wohl, dass er für reich gehalten wird! Ja, er freut sich, aber an einer Sache, die ihm wehtun sollte. Wehtun? Warum, fragst du? Weil er dadurch zu allem untauglich, feige und unmännlich wird, zum Wandern und zum Tode; das empfindet er doppelt schwer, da er am Gelde mehr als am Leben hängt. Einen Habsüchtigen freut auch der Himmel nicht, weil er kein Gold einträgt, noch die Sonne, weil sie keine goldenen Strahlen aussendet. Aber es gibt doch Leute, entgegnest du, die ihr Vermögen genießen in Üppigkeit, Schwelgerei, Trinkgelagen und prunkvollem Aufwand. Das sind nun gerade die Schlechtesten unter den Reichen, die du da andeutest; sie sind es eben, die von ihrem Hab und Gut keinen Genuss haben. Die anderen sind nur in eine Gier verstrickt, enthalten sich aber der übrigen Laster; diese hingegen sind elender, da sie zu der erwähnten noch das Gelichter S. d1188 anderer niederträchtiger Gebieterinnen fügen, bösen Tyrannen huldigen, wie dem Bauche, der Wollust, der Trunksucht und den anderen Zügellosigkeiten, und zwar Tag für Tag, da sie überdies Buhldirnen halten, prunkvolle Mahlzeiten geben, Schmarotzer und Schmeichler erkaufen, Liebschaften gegen die Natur unterhalten und infolgedessen in tausend Krankheiten an Leib und Seele verfallen. Sie verwenden ihre Habe nicht auf die Bedürfnisse, sondern zum Verderben des Leibes und gleichzeitig zum Untergange der Seele. Sie handeln wie ein Mensch, der meint, er verschaffe sich einen Genuss, wenn er seinen Leib schmückt. Nur der allein genießt Freude und ist Herr seines Vermögens, der den Reichtum gebraucht, wie es sich gehört. Die anderen sind nur Knechte und Sklaven, da sie die Leiden des Leibes und die Krankheiten der Seele nähren. Was soll da für ein Genuss möglich sein, wo Belagerung, Krieg und Sturm wütet, gefährlicher als alles Toben des Meeres? Wenn der Reichtum Unverständigen zufällt, macht er sie noch unverständiger, und Lüstlinge macht er noch wollüstiger. Was nützt aber, fragst du, dem Armen seine Einsicht? Das kannst du freilich nicht wissen. Der Blinde weiß eben nicht, was das Licht wert ist. Höre was Salomon sagt: „So groß der Unterschied ist zwischen Finsternis und Licht, so sehr ist der Weise dem Tor überlegen“4 . Wie sollen wir aber einen belehren, der in der Finsternis befangen ist? Finsternis ist nämlich die Liebe zum Gelde, da sie gar nichts so erscheinen lässt, wie es wirklich ist, sonders anders. Wie es nämlich im Finstern einerlei ist, ob man Gold oder Edelsteine oder Purpurgewänder sieht, weil man ihre Schönheit nicht wahrnimmt, so erkennt auch der Habsüchtige nicht die Schönheit des Erstrebenswerten, wie es nötig ist. Lichte einmal das Dunkel, das diese Leidenschaft verbreitet, dann wirst du das wahre Wesen der Dinge durchschauen. Nirgends tritt das so deutlich zu tage wie in der Armut, nirgends erweist sich der Schein so sehr als nichtig wie im Tugendleben.


  1. Eccli 20,2 ↩

  2. ebd 30,21 ↩

  3. die den Geizhals treffen ↩

  4. Eccl 2,13 ↩

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

3.

N’avez-vous jamais entendu ce proverbe: Que cent hommes ensemble ne peuvent dépouiller un seul homme nu? Sa pauvreté est comme un rempart qui le défend contre toutes leurs violences; et il n’y a point de roi, ni d’empereur qui le puisse vaincre. Tout le monde, au contraire, peut aisément nuire à l’avare, et non-seulement les hommes, mais les vers. Que dis-je, les vers? le temps seul lui enlève ses trésors, et les consume par la rouille. Après cela, où est le plaisir et le repos d’esprit qu’on trouve dans les richesses? Pour moi, je vous avoue que je n’y vois que des sujets d’affliction et de misère, des soins, des divisions, (43) des querelles, des piéges, des haines, des craintes, une avidité continuelle et insatiable, et un chagrin qui ne donne point de relâche. Un avare au milieu des richesses est, selon l’expression de l’Ecriture, comme un eunuque auprès d’une vierge, il brûle d’un feu qu’il ne peut éteindre. (Eccl. XX, 2.)

Qui pourrait dire tous les maux que ce vice entraîne, et qui sont comme sa suite inséparable? Combien l’avare est-il à charge à tout le monde? Combien ses domestiques le haïssent-ils? Combien ses voisins en ont-ils d’horreur? Combien les magistrats, combien les ministres, combien les riches et les pauvres, combien les fermiers et les laboureurs, combien sa femme même et ses enfants qu’il traite comme des esclaves, enfin combien tout le monde ensemble le déteste-t-il? Il se rend le jouet et la fable de tous les hommes. Il est le sujet de l’entretien et du divertissement de toutes les compagnies. On le raille et on le déchire partout.

Voilà l’état où se jette un avare; ou plutôt voilà un faible crayon et une ombre du véritable malheur dans lequel il se précipite, puisqu’il n’y a point de paroles qui le puissent égaler. Comparez avec cela les déplorables satisfactions qu’il retire de ses richesses. Je passe, dit-il, pour riche dans l’esprit du monde. Quel est ce misérable plaisir de passer pour riche, et de devenir en même temps l’objet de l’envie? Cette réputation n’est-elle pas un nom vain et une pure chimère qui n’a rien de, réel et de véritable?

Vous me direz peut-être qu’il suffit que l’avare se contente, et qu’il se satisfasse dans cette pensée. Et moi je vous demande s’il lui est avantageux de se réjouir de ce qui le devrait faire pleurer, puisque ses richesses ne servent qu’à le rendre lâche, efféminé, et inutile à toute chose. Il n’ose entreprendre un voyage, il craint la mort infiniment plus que tous les autres. Il aime plus l’argent que la vie; il ne se plait pas même à voir la lumière du soleil, ni la beauté de cet astre, parce qu’il ne devient pas plus riche en le regardant, et que ses rayons ne sont pas de l’or qu’il puisse serrer dans ses coffres.

Mais vous m’objecterez qu’on ne peut pas nier qu’il n’y en ait au moins plusieurs qui jouissent fort longtemps de leurs richesses, qui en usent avec plaisir, qui sont toujours dans les délices et dans les festins, et qui tâchent de satisfaire leur sensualité en toute chose. Ce sont certainement ceux qu’on doit regarder comme les plus misérables, et je les plains encore plus que ces avares qui se contentent de posséder leurs richesses sans en user. Ces derniers s’abstiennent au moins de tous les autres vices, et ils ne s’attachent qu’au seul amour de l’argent qui les dominent, au lieu que les autres, outre cet amour insatiable pour l’argent dont ils brûlent, sont encore les esclaves de beaucoup de vices qui sont autant de tyrans auxquels ils sont forcés d’obéir.

« Ils servent leur ventre », comme dit saint Paul, et ils s’en font un Dieu; ils se plongent dans les plaisirs, et ils s’abandonnent à toutes sortes d’excès. Ils donnent leur bien à des infâmes et à des prostituées. Le soin d’avoir une table magnifique est la plus grande de leurs affaires. Ils se font suivre partout d’une troupe de flatteurs. Ils s’abandonnent à toutes sortes de passions, dont le déréglement ruine la nature et remplit leur corps et leur âme d’une infinité de maladies. Ils ne se servent jamais des choses pour la seule nécessité, ils en passent toujours les bornes, et ils ne travaillent par ce luxe et par ces superfluités qu’à se perdre sans ressource, et pour ce monde et pour l’autre. Ils tombent par cette recherche si raffinée de leurs délices dont ils croient ne pouvoir se passer, dans la même erreur où tombent ces personnes qui font de grandes dépenses pour s’embellir, et qui croient que ces profusions sont nécessaires.

Mais celui-là seul, mes frères, est véritablement dans le plaisir et est véritablement riche, qui est le maître de ses richesses, et qui en sait user’ sagement. Les autres ne sont que les esclaves de leurs biens, et ils ne s’en servent que pour nourrir leurs passions, et pour multiplier leurs maux et leurs maladies. Où sera donc la paix et le repos dans cette âme toujours troublée, toujours tourmentée de ses passions? Si les richesses trouvent un homme peu sensé et peu solide, elles lui gâtent tout à fait l’esprit; et si elles le trouvent un peu déréglé, elles le rendent entièrement vicieux.

Vous me direz peut-être : A quoi sert la sagesse, lorsqu’on n’a rien? Que sert au pauvre d’être prudent puisqu’il est pauvre? Je ne m’étonne pas de cette demande. Je sais que ceux qui n’ont point d’yeux ne peuvent voir la beauté de la lumière. Salomon dit que « le Sage a autant d’avantage sur l’insensé que (44) la lumière en a sur les ténèbres ». (Ecclé. II, 43.) Comment peut-on instruire quelqu’un qui est dans un si profond aveuglement? Car l’avarice est une sorte de nuit qui obscurcit toutes choses, ou plutôt qui les fait voir autrement qu’elles ne sont en elles-mêmes. Un. homme qui serait dans des ténèbres épaisses, ne pourrait discerner .la beauté d’un vase très-précieux, ou le prix des diamants ou des étoffes de pourpre qu’on lui montrerait. L’avare de même ne peut comprendre la beauté des choses spirituelles. Renoncez donc à cette passion, et vous commencerez alors à juger équitablement des choses ,et selon ce qu’elles sont en elles-mêmes. C’est ce qu’on ne peut bien faire que lorsqu’on est pauvre. Ce qui paraît être quelque chose et n’est rien en effet, ne trahira son néant en aucun autre état aussi bien que dans celui d’une vertueuse pauvreté.

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