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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

2.

Nun ja, sagst du, damit hast du allerdings den Herodes als ganz unentschuldbaren blutgierigen Menschen hingestellt, aber noch nicht bewiesen, dass die Tatsache selbst kein Unrecht war. Wenn auch Herodes unrecht handelte, warum hat aber Gott dies überhaupt zugelassen?

Was soll ich darauf erwidern? Dasselbe, was ich S. 149ohnehin immer in der Kirche, auf der Straße und sonst überall sage, und was ich auch euch gerne recht tief einprägen möchte; denn es ist eine Antwort von allgemeiner Gültigkeit, die auf jede ähnliche Frage passt. Wie lautet also diese prinzipielle Antwort? Ich sage: Viele gibt es, die Unrecht tun, aber nicht einen, der Unrecht leidet" Damit euch aber das Rätsel nicht noch mehr verwirre, will ich euch gleich die Erklärung dazu geben. Sooft wir von irgendeiner Seite Unrecht leiden, so rechnet uns dies Gott entweder als Buße für unsere Sündern an, oder gibt uns einen Lohn dafür. Damit aber meine Worte noch klarer werden, will ich auch noch ein Beispiel anführen. Nehmen wir den Fall, ein Sklave schuldet seinem Herrn eine große Summe Geldes. Dieser Sklave wird von Übeltätern bedroht und eines Teiles seiner Habe beraubt. Wenn nun der Herr, der den Dieb an seinem Raube hätte hindern können, das gestohlene Gut dem Sklaven nicht ersetzt, sondern es als in der Schuld des Sklaven mit inbegriffen erklärt1 , hat da der Sklave ein Unrecht erlitten? Durchaus nicht. Und wenn der Herr noch mehr dafür gäbe? Hätte das der Sklave nicht noch mehr gewonnen2 ? Ganz offenbar! So sollen wir denn auch von den Leiden denken, die uns treffen. Dass wir nämlich für unsere Leiden entweder Sünden abbüßen, oder größeren Lohn empfangen, wenn wir nicht etwa ganz besonders schwere Sünden begangen, das beweisen uns die Worte des hl. Paulus über den Unzüchtigen: "Übergebet", sagt er, "einen solchen dem Satan zum Verderben des Fleisches, auf dass seine Seele gerettet werde"3 .

Was beweist aber das, fragst du? Es handelte sich ja um solche, die von fremder Seite Unrecht erleiden, nicht um diejenigen, die von ihren Lehrmeistern gestraft werden. Indes besteht hierin gar kein Unterschied. Es fragt sich nur, ob Böses leiden ein Unglück sei für den, der es leidet? Um aber auf den eigentlichen Kern der Frage einzugehen, denke an David. Als er den S. 150Semei dastehen. ihn über sein Unglück spotten sah, und von ihm mit ungezählten Beleidigungen überschüttet wurde, trat er doch den Heerführern, die den Semei töten wollten, in den Weg und sagte: "Lasset ihn lästern, auf dass der Herr meine Erniedrigung ansehe, und mir statt des Bösen, das mir heute widerfahren, Gutes erweise"4 . Und in den Psalmen hat er gesungen: "Siehe, wie meine Feinde zahlreich geworden sind, und mit ungerechtem Hasse mich verfolgten, und verzeih mir alle meine Sünden"5 . Auch Lazarus ward deshalb ein besseres Los zuteil, weil er in diesem Leben zahllose Leiden erduldet. Es ist also denen, die zu leiden hatten, keim wirkliches Leid widerfahren, wenn sie nur all ihre Unbilden starkmütig ertrugen. Im Gegenteil,. sie haben dabei viel mehr gewonnen, ob sie nun von Gott geprüft oder vom Teufel gequält wurden. Aber, fragst du, welche Sünden konnten denn die unschuldigen Kinder abbüßen? Bei den Erwachsenen, die viel gesündigt haben, mag man wohl mit Recht so reden. Diese hingegen, die ein so vorzeitiges Ende fanden, was konnten sie durch ihre Leiden für Sünden abbüßen? Hast du denn nicht gehört, wie ich sagte, wenn auch keine Sünden da seien6 , so werden dafür diejenigen entsprechend belohnt werden, die hienieden zu leiden haben? Was für ein Nachteil war es also für diese Kinder, wenn sie unter solcher Voraussetzung dahingerafft wurden, und alsbald in den Hafen des7 Friedens einlaufen konnten? Aber sie hätten vielleicht viele große Taten verrichtet, wenn sie gelebt hätten! Indes trägt gerade das nicht wenig zur Erhöhung ihres Lohnes bei, dass sie trotzdem das Leben verloren. Übrigens hätte Gott sie nicht vor der Zeit dahinsterben lassen, wenn er gewusst hätte, dass diese Kinder etwas Großes werden sollten. Denn wenn er schon diejenigen, von denen er voraussieht, dass sie fortwährend in Sünde dahinleben werden, mit so großer S. 151Langmut erträgt, so hätte er um so eher bei diesen einen solchen Tod verhindert, wenn er vorausgesehen hätte, sie würden viel Gutes vollbringen.


  1. so dass also das Gestohlene als dem Herrn selbst gestohlen erachtet wird ↩

  2. als er verloren ↩

  3. 1 Kor 5,5 ↩

  4. 2 Kön 16,1112 ↩

  5. Ps 24,19 u.18 ↩

  6. hier denkt Chrysostomus offenbar nur an persönliche Sünden und übergeht die Erbsünde ↩

  7. himmlischen ↩

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

2.

Fort bien, direz-vous, vous montrez parfaitement qu’Hérode était un homme de sang, et que sa cruauté est inexcusable; mais vous n’avez pas résolu l’objection concernant l’injustice du fait. C’était Hérode qui commettait l’injustice, soit, mais pourquoi Dieu la laissait-il commettre?

Que répondrai-je ici, sinon ce que j’ai coutume de vous représenter souvent, et dans l’église et partout ailleurs, et que je vous prie de bien retenir? Car c’est une règle qui doit vous servir pour d’autres semblables difficultés. Voici donc ce que je vous réponds. Il se trouve beaucoup de personnes qui veulent faire du mal aux autres. Mais je soutiens qu’il n’y a point d’homme qui puisse faire un mal véritable à un autre homme. Et pour ne pas vous tenir en suspens, je dis en un mot, que, qui que ce soit d’entre les hommes qui nous offense, Dieu tourne le mal qu’il nous fait à notre avantage, et s’en sert ou pour nous pardonner ou pour augmenter notre récompense. Afin d’éclaircir ce que je dis, je vous en, donne un exemple. Supposons qu’un serviteur soit redevable d’une somme considérable à son maître, que des hommes injustes le maltraitent, qu’on lui ravisse une partie de ce qu’il a; supposons encore que le maître puisse empêcher le vol, commander la restitution, et qu’au lieu d’agir de la sorte, il prenne sur ses comptes pour dédommager son serviteur, pourrait-on dire que : celui-ci a été lésé? pas le moins du monde. Mais si le maître remet au serviteur plus qu’on ne lui a pris, celui-ci n’aura-t-il pas gagné au lieu de perdre. Evidemment si.

Ayons ces pensées dans les maux dont on nous afflige injustement. Soyons certains que les afflictions ou nous obtiendront la rémission de tous nos péchés, ou que si nos péchés ne sont pas en si grand nombre qu’elles, elles nous mériteront une plus riche couronne. Vous en avez la preuve dans ce que dit saint Paul de celui qui était tombé dans la fornication : « Livrez, » dit-il, « cet homme à Satan pour faire mourir sa chair, afin que son âme soit sauvée. » (I Cor. V, 5.) Vous me direz qu’il s’agit ici des maux que nos ennemis nous font souffrir, et non pas des corrections que nos pasteurs nous imposent avec justice. Mais si vous voulez considérer avec soin les uns et les autres, vous n’y trouverez aucune différence. Notre difficulté était de savoir si le mal qu’on souffre est véritablement un mal pour (68) celui qui Je souffre. Mais je puis vous apporter un exemple qui se rapproche davantage de la question qui nous occupe. Souvenez-vous de David insulté dans son malheur par ce Séméi qui faisait pleuvoir sur lui les plus violentes injures; ses soldats voulaient tuer cet insulteur, mais il les retint, et leur dit : « Laissez-le faire, laissez-le maudire. Peut-être que le Seigneur regardera mon affliction, et qu’il me fera quelque grâce pour ces malédictions que j’endure. » (II Rois, XVI, 40.) C’est ce qu’il dit aussi dans ses psaumes : « Voyez combien mes ennemis se sont multipliés, et combien est injuste la haine qu’ils me portent et remettez-moi tous mes péchés. » (Ps. XXIV, 48, 49.) Le Lazare de même entra dans le repos; parce qu’il avait souffert en cette vie une infinité de maux. Ceux donc à qui on veut faire du mal, n’en reçoivent point en effet, s’ils le souffrent avec patience; au contraire ce mal se change pour eux en un grand bien, soit que Dieu les châtie par l’affliction, ou que le démon les persécute.

Mais quels crimes, me direz-vous, ces enfants avaient-ils fait pour qu’ils dussent les expier par une mort si sanglante? Ce que vous dites peut être vrai pour les personnes avancées en âge, et qui ont commis beaucoup de péchés; mais pour ces innocents qui meurent dans le berceau,’ quel péché avaient-ils pu ‘faire, qui dût être lavé de leur sang? — Souvenez-vous que je vous ai dit, iiue si l’injustice qu’on nous fait, ne trouvait point de péchés à punir en nous, elle nous mériterait une grande récompense. Quel mal est-il donc arrivé à ces enfants, lorsque, mourant pour un tel sujet, ils ont passé par une mort si prompte, comme par une courte tempête, au port éternel d’une heureuse paix?

Ils eussent pu, dites-vous, devenir de grands saints , s’ils eussent longtemps vécu. Mais croyez-vous que leur récompense ait été médiocre, pour avoir été tués à la place de Jésus-Christ? Et nous pouvons dire encore que si Dieu eût prévu que ces enfants eussent dû s’élever un jour à un grand mérite, il n’eût pas permis qu’ils eussent été tués dans le berceau. Car s’il tolère avec une patience si infatigable, ceux même qu’il sait devoir toujours demeurer dans le crime, il aurait bien plutôt empêché la mort de ceux-ci, s’il avait prévu qu’ils dussent un jour parvenir à un haut degré de vertu.

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