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Works John Chrysostom (344-407) In epistula ad Romanos commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Romains

5.

Ils en font souvent autant dans les sujets tristes, nous dépeignant la vigne versant des larmes, le vin; les montagnes, les lambris du temple poussant des gémissements, afin de nous faire comprendre l'excès des maux. A leur exemple , l'apôtre personnifie ici la création, et nous dit qu'elle gémit , qu'elle enfante; non qu'il ait entendu quelques gémissements sortir de la terre ou du ciel, mais pour nous indiquer l'étendue des biens à venir et nous faire soupirer après le terme des maux qui nous enchaînent. « Car la créature est assujettie à la vanité , non point volontairement ; mais à cause de celui qui l'y a assujettie ». Qu'est-ce que cela signifie : « La créature est assujettie à la vanité? » C'est-à-dire : Elle est devenue corruptible. Pour qui et pourquoi ? A cause de vous, ô homme ! Dès que votre corps est devenu mortel et passible, la terre a été maudite et a produit des épines et des chardons. Or, que le ciel aussi , vieillissant comme la terre, doive subir une transformation en un état meilleur, écoutez-en la preuve tirée du ;prophète : « Au commencement , Seigneur, vous avez fondé la a terre, et les cieux sont les oeuvres de vos a mains. Ils périront , mais vous subsisterez ; ils vieilliront tops comme un vêtement ; vous les replierez comme un manteau et ils seront changés ».(Ps. CI, 26.) Isaïe disait aussi dans le même sens : « Regardez le ciel en haut et la terre en bas; le ciel a la solidité de la fumée , la terre vieillira comme un manteau, et ceux qui l'habitent périront a comme eux ». (Is. LI, 6.) Voyez-vous comment la créature est assujettie à la vanité, et comment elle est. délivrée de la corruption? En effet le prophète dit : « Vous les replierez comme un manteau et ils seront changés », et Isaïe : « Ceux qui l'habitent , périront comme eux ». Mais il ne veut point parler d'une destruction complète ; car les habitants de la terre , c'est-à-dire les hommes., ne subiront point une telle destruction , mais une .destruction temporelle , et par laquelle ils passeront à l'incorruptibilité , aussi bien que la création. Le prophète désigne en effet tous les êtres créés en disant : « Comme eux » ; et c'est aussi ce que Paul dit plus bas. En attendant , il parle de cette servitude , montre pourquoi elle est telle et déclare que nous en sommes cause. Quoi donc ? Est-ce pour un autre que la création a subi ce dommage? Nullement : car elle a été faite pour moi. Comment donc, si elle a été faite pour moi, a-t-elle été traitée injustement en souffrant pour mon amendement? D'ailleurs il ne faut parler ni de juste ni d'injuste, à propos d'êtres inanimés et insensibles.

Mais Paul, après l'avoir personnifiée , ne donne aucune des raisons que je viens de dire; c'est d'une autre façon qu'il se hâte de consoler L'auditeur. Et comment? Que dites-vous là? reprend-il. Elle a été maltraitée à cause de vous, et elle est devenue corruptible ? Mais on né lui a fait aucun tort; car par vous elle redeviendra incorruptible; c'est ce qu'indiquent ces expressions : « Dans l'espérance ». Et quand il dit: «Elle est assujettie, non point volontairement », il n'entend pas qu'elle soit capable de volonté; il veut seulement vous apprendre que tout est le fruit de la providence du Christ, et non l'oeuvre de la nature elle-même. Dites-moi : de quelle espérance parle-t-il ? « Parce que la créature elle-même sera aussi affranchie ». Qu'est-ce que cela veut dire : « Elle-même aussi ? » Ce ne sera pas vous seulement qui jouirez de ces biens; mais ce qui vous est inférieur, ce qui n'est point doué de raison ni de sentiment, les partagera aussi avec vous.

« Sera aussi affranchie de la servitude de la corruption» : c'est-à-dire ne sera plus corruptible, mais participera à la beauté de votre corps. Car, comme elle est devenue corruptible , dès que vous l'avez été vous-même ; ainsi, dès que vous serez incorruptible, elle vous accompagnera , elle vous suivra : c'est ce que l'apôtre indique par ces mots : « Pour passer à la liberté de la gloire des enfants de Dieu (21) ». C'est-à-dire, à cause de la liberté. Il en est de la création , nous dit-il, comme d'une nourrice qui , ayant élevé le fils d'un roi, jouit de ses biens, quand il est parvenu au trône paternel. Voyez-vous partout l'homme au premier rang, et tout se faisant à cause de lui ? Voyez-vous comme Paul console celui qui combat, et fait voir l'infinie bonté de Dieu? Pourquoi, nous dit-il, nous affliger des épreuves ? Vous souffrez pour vous, et la nature souffre à cause de vous. Il ne console pas seulement, mais il montre que ce qu'il a dit est digne de foi. Car si la (303) créature, faite uniquement pour vous, espère, à bien plus forte raison devez-vous espérer, vous par qui elle doit jouir de ces biens. Ainsi, chez les hommes, quand un fils doit paraître revêtu de quelque dignité, le père donne à ses serviteurs des vêtements plus dignes, en l'honneur même de son fils : comme Dieu revêtira la nature d'incorruptibilité pour la faire passer à la liberté de la gloire de ses enfants. « Car nous savons que toutes les créatures gémissent et sont dans le travail de l'enfantement, jusqu'à cette heure (22) ».

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)

5.

Dasselbe tun die Propheten auch öfter, wenn sie von traurigen Ereignissen sprechen. Sie lassen den Weinstock weinen, den Wein, die Berge und das Wandgetäfel des Tempels wehklagen, damit wir daraus das Übermaß des Unglücks ersehen. Der Apostel ahmt die Propheten nach. Er läßt an dieser Stelle die Schöpfung als Person auftreten, er läßt sie stöhnen und in Wehen liegen, nicht als ob man jemals die Erde und den Himmel einen Wehlaut habe ausstoßen hören, sondern um die Überschwenglichkeit der zukünftigen Güter und die Sehnsucht nach Befreiung von den gegenwärtigen Übeln auszudrücken. — „Der Vergänglichkeit ist die Schöpfung unterworfen, nicht aus eigenem freien Willen, sondern um dessentwillen, der sie unterworfen hat.“ — Was heißt: „die Schöpfung ist der Vergänglichkeit unterworfen“? — Sie ist dem Untergang anheimgefallen. — Um wessentwillen und warum? — Um deiner, des Menschen, willen. Als nämlich dein Leib dem Tod und den Leiden unterworfen wurde, so traf auch die Erde der Fluch, und sie brachte Dornen und Disteln hervor. Daß aber auch der Himmel mit der Erde altert und später in einen besseren Zustand versetzt werden wird, dafür höre den Propheten, der da spricht: „Vor alters, o Herr, hast du die Erde gegründet, und das Werk deiner Hände ist der Himmel. Sie werden untergehen, du aber bleibst, und alle werden sie veralten wie ein Gewand, und du wirst sie zusammenlegen wie ein Kleid, und sie werden verändert werden“ 1. Und Isaias bringt denselben Gedanken zum Ausdruck, wenn er spricht: „Schauet zum Himmel hinauf und zur Erde hinab, daß S. b286 der Himmel wie Rauch oben schwebt und die Erde wie ein Kleid veralten wird, ihre Bewohner aber werden wie sie untergehen“ 2. — Siehst du da, wie die Schöpfung der Vergänglichkeit dient und wie sie auch wieder von der Vernichtung befreit werden wird? Der Psalmist sagt ja: „Wie ein Kleid wirst du sie zusammenlegen, und sie werden verändert werden.“ Isaias aber meint nicht einen völligen Untergang, wenn er sagt: „Ihre Bewohner werden wie sie untergehen.“ Denn ihre Bewohner, d. i. die Menschen, werden keinen solchen völligen Untergang erfahren, sondern nur einen zeitweiligen, und sie werden gerade durch ihn zur Unvergänglichkeit umgewandelt werden, wie auch die Schöpfung. Das alles drückt der Prophet durch die Worte aus: „wie sie“. Dasselbe meint auch Paulus in der weiteren Folge. Bisher spricht er freilich nur von der Knechtschaft (in der die Schöpfung liegt); er zeigt, wessentwegen sie entstanden ist und nennt als die Schuld daran uns. — Wie also? Geschieht der Schöpfung ein Unrecht, da sie eines anderen wegen solches leidet? Keineswegs; denn sie ist ja auch meinetwegen ins Dasein getreten. Ist sie nun meinetwegen überhaupt ins Dasein getreten, wie soll ihr ein Unrecht geschehen, wenn sie um meiner Besserung willen solches leidet? Übrigens kann man bei den seelen- und empfindungslosen Geschöpfen überhaupt nicht von Recht und Unrecht sprechen.

Paulus bedient sich indes, nachdem er die Schöpfung als Person hat auftreten lassen, keines der angeführten Gründe, sondern eines anderen, um dem Zuhörer reichlichen Trost zuzusprechen. Welches denn? — Was sagst du? spricht er. Der Schöpfung ist es deinetwegen schlecht ergangen, und sie ist vergänglich geworden? Aber es ist ihr damit kein Unrecht geschehen; denn sie wird auch wieder unvergänglich werden deinetwegen. Das besagt jenes „auf Hoffnung hin“. — Wenn er aber sagt: „nicht aus eigenem freien Willen ist sie unterworfen worden“, so sagt er das nicht, um die Schöpfung als mit einem Selbstbestimmungsrecht ausgestattet hinzustellen, sondern damit du daraus ersehen S. b287 sollst, daß das All durch Christi Fürsorge ins Dasein gerufen worden ist, nicht aber auf Grund eines erworbenen Rechtes. — Sag’ mir noch, auf welche Hoffnung hin? —

„Daß auch sie wird befreit werden“.

Was will das „auch sie“ besagen? Nicht du allein, sondern auch die Kreatur unter dir, die ohne Vernunft und ohne Empfindung ist, auch sie wird an den Gütern teilnehmen. „Sie wird befreit werden“, heißt es, „von der Knechtschaft des Verderbens“, d. h. sie wird nicht mehr dem Verderben unterworfen sein, sondern sie wird der Schönheit deines Körpers nachkommen. Denn geradeso wie sie dem Verderben unterworfen wurde, als du es wurdest, so wird sie dir, wenn du unvergänglich werden wirst, auch darin folgen. Das bringt der Apostel zum Ausdruck, wenn er fortfährt:

„Zur Freiheit der Herrlichkeit der Kinder Gottes“,

d. h. durch die Freiheit. Denn gleichwie die Amme eines, königlichen Prinzen, wenn dieser zur väterlichen Herrschaft gelangt ist, auch sein Glück mitgenießt, so auch die Schöpfung. Siehst du, wie der Mensch überall an die erste Stelle gerückt erscheint und alles seinetwegen geschieht? Siehst du auch, wie der Apostel dem Kämpfenden Trost zuspricht und hinweist auf die unaussprechliche Liebe Gottes? Was bist du betrübt, will er sagen, über deine Trübsale? Du erleidest sie um deiner selbst willen, die Schöpfung um deinetwillen. — Doch nicht allein Trost spricht er zu, sondern er gibt damit seinen Worten auch größere Glaubwürdigkeit. Denn wenn die Schöpfung Hoffnung hat, die doch deinetwegen überhaupt ins Dasein gerufen worden ist, so mußt doch du sie noch viel mehr haben, um dessentwillen die Schöpfung jene Güter genießen soll. So geben auch die Menschen, wenn sie den Sohn glanzvoll auftreten lassen wollen, den Sklaven ein schöneres Kleid dem Sohne zu Ehren. In gleicher Weise hat auch Gott die Schöpfung mit Unsterblichkeit umkleidet „zur Freiheit der Herrlichkeit der Kinder Gottes“. S. b288 V. 22: „Denn wir wissen, daß die ganze Schöpfung mitseufzt und mit in Wehen liegt bis jetzt.“


  1. Ps. 101, 26. 27. ↩

  2. Js. 51. 6. ↩

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