• Home
  • Works
  • Introduction Guide Collaboration Sponsors / Collaborators Copyrights Contact Imprint
Bibliothek der Kirchenväter
Search
DE EN FR
Works John Chrysostom (344-407) In epistula ad Romanos commentarius

Translation Hide
Commentaire sur l'épître aux Romains

2.

Après avoir ainsi augmenté leurs craintes il revient à parler de la grâce, pour leur inspirer un vif désir de la rémission de leurs péchés, et il dit : « Tandis que maintenant, dans la loi, la justice de Dieu a été manifestée (21) ». Il énonce là une grande chose et qui a bien besoin d'être prouvée. Si en effet ceux qui vivaient sous la loi non-seulement n'ont point échappé au châtiment, mais se le sont attiré plus sévère, comment pourra-t-on, en dehors de la loi, non-seulement éviter la punition, mais même être justifié? Voilà (231) les deux points principaux qu'il établit : être justifié et obtenir tous ces biens sans la loi. Aussi ne dit-il pas simplement la justice, mais « La justice de Dieu», relevant, par la dignité du personnage, la grandeur du don et la certitude de l'accomplissement de la promesse, puisque tout est possible à Dieu. Il ne dit point non plus : a été donnée mais : « A été manifestée », pour échapper au reproche d'innovation; car la manifestation est comme la révélation d'une chose ancienne et cachée. Et non-seulement ici, mais plus bas encore, il montrera que ce n'est point là une nouveauté. En effet, après ce mot : « A été manifestée », il ajoute : « Etant confirmée par le témoignage de la loi et des prophètes ».

Ne vous troublez pas, leur dit-il, parce qu'elle est donnée maintenant, comme si c'était une chose nouvelle et inouïe ; car elle a déjà été prédite autrefois par la loi et par les prophètes. Il s'est déjà servi de cette preuve pour d'autres sujets ; il s'en servira encore. Plus haut il a produit ce texte d'Habacuc : « Le juste vit de foi ». (Rom. I, 17.) Puis il a parlé d'Abraham et de David, à propos d'autres questions. Ces personnages jouissaient d'une grande autorité chez les Juifs; car l'un était patriarche et prophète, et l'autre roi et prophète, et c'était à eux qu'avaient été faites les promesses relatives à ce sujet. Aussi Matthieu, au début de son Evangile, les mentionne-t-il d'abord tous les deux, et donne ensuite les générations par ordre. En effet, après avoir dit : « Livre de la généalogie de Jésus-Christ », il ne fait point suivre le nom d'Abraham, de ceux d'Isaac et de Jacob; mais il nomme David avec Abraham , et même, chose étonnante ! avant Abraham, puisqu'il dit : « Fils de David, fils d'Abraham » ; après quoi il énumère Isaac, Jacob et tous leurs descendants. C'est aussi pour cela que l'apôtre les cite souvent et dit ici : « La justice de Dieu étant confirmée par le témoignage de la loi et des prophètes ». Et pour qu'on ne dise pas : Comment serons-nous sauvés, nous qui ne contribuons en rien à ce dont il s'agit? il montre que ce que nous y apportons n'est pas peu de chose, à savoir la foi. Aussi après avoir dit : « La justice de Dieu », il ajoute : « Par la foi, pour tous ceux et sur tous ceux qui croient... (22) ».

Ici encore le Juif se trouble, en voyant qu'il n'a rien de plus que les autres et qu'il est compris dans le dénombrement de toute la terre. Pour y obvier, l'apôtre le comprime par la crainte, en ajoutant : « Car il n'y a point de distinction, parce que tous ont péché (23) ». Ne me dites pas qu'un tel est Grec, qu'un tel est Scythe, qu'un tel est Thrace ; car tous sont de même condition. Si vous avec reçu la loi, vous n'y avez appris qu'une chose : à connaître le péché, et non à le fuir. Ensuite, pour qu'on n'objecte point : Si nous avons péché, ce n'est pas comme eux, il continue : « Et sont privés de la gloire de Dieu ». Ainsi, bien que tu n'aies point commis les mêmes péchés que les autres, tu es également privé de la gloire : car tu es de ceux qui ont péché; or celui qui a péché ne compte point parmi les glorifiés, mais parmi ceux qui sont couverts de confusion. Pourtant ne crains pas : Si je dis cela, ce n'est pas pour te jeter dans le désespoir, mais pour te faire comprendre la bonté du Maître. Aussi ajoute-t-il : « Etant justifiés gratuitement par la grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus, que Dieu a établi propitiation par la foi en son sang pour montrer sa justice (24, 25) ».

Voyez que de preuves à l'appui de sa proposition ! D'abord la dignité de la personne; ce n'est point l'oeuvre d'un homme qui serait sujet à défaillir, mais celle de Dieu qui peut tout: « C'est la justice de Dieu », dit-il. En second lieu la loi et les prophètes. Ne t'effraies donc point de ce mot : « Sans la loi », car la loi y consent. En troisième lieu, les sacrifices de l'Ancien Testament; ce qui lui fait dire : « En son sang » , leur rappelant par là les brebis et les veaux qu'on immolait. Si le sang des animaux, leur dit-il, purifiait du péché, à bien plus forte raison celui-ci. Il ne dit pas simplement délivrance, mais « Rédemption », afin que nous ne retournions jamais à l'ancienne servitude ; et pour cela il l'appelle « Propitiation » , afin de montrer que si la figure avait déjà tant de puissance, la réalité en aura bien davantage. Et pour prouver encore qu'il n'y a là rien de nouveau, rien de récent, il dit : « A établi ». Après avoir par ces expressions : « Dieu a établi », indiqué que c'est l'oeuvre du Père, il montre quelle est aussi celle du Fils; le Père a proposé, mais le Christ a tout opéré dans son sang « Pour montrer sa justice». Qu'est-ce que cela veut dire : « Montrer sa justice? » Comme la richesse se prouve non-seulement par ce qu'on (232) est riche soi-même, mais parce qu'on enrichit les autres; comme la vie se manifeste non-seulement en ce que l'on vit soit-même, mais en ressuscitant les morts ; de, même la puissance se démontre non-seulement parce que l'on peut soi-même, mais parce que l'on rend la force aux faibles. Ainsi la justice se fait voir non-seulement en ce que l'on est juste soi-même, mais en ce que l'on rend justes immédiatement des hommes consommés dans l'iniquité. Du reste, Paul interprète lui-même le mot « montrer », quand il ajoute : « Afin qu'il soit juste lui-même et qu'il justifie celui qui a la foi en Jésus (26) ».

Translation Hide
Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)

2.

Nachdem nun der Apostel die Furcht gesteigert hat, kommt er im folgenden auf die Gnade, und nachdem er ein großes Verlangen nach Sündenvergebung geweckt hat, sagt er:

V. 21: „Jetzt aber ist ohne Gesetz Gerechtigkeit von Gott geoffenbart worden.“

S. b105 Etwas Großes spricht er hier aus, etwas, das einer langen Auseinandersetzung bedarf. Denn wenn die der Strafe nicht entgingen, welche unter dem Gesetze lebten, ja sogar eine noch schwerere Belastung davon hatten, wie kommt es, daß man ohne Gesetz nicht bloß der Strafe entgehen, sondern auch gerecht werden kann? Zwei Hauptpunkte stellt er hier auf: Gerechtfertigt werden und ohne Gesetz eines solchen Gutes teilhaftig werden. Darum sagt er nicht einfach „Gerechtigkeit“, sondern „Gerechtigkeit von Gott“; aus der Würde der Person macht er klar sowohl den größeren Wert des Geschenkes als auch die Möglichkeit, es zu gewähren; denn Gott ist ja alles möglich. Auch sagt er nicht: „sie wurde gegeben“, sondern: „sie wurde geoffenbart“; damit vermeidet er den Vorwurf, daß es sich um etwas Neues handle. „Geoffenbart“ besagt nämlich, daß etwas von früher her da ist, aber verborgen war und nun zur Schau gestellt wird. Doch nicht allein das, sondern auch die folgenden Worte drücken aus, daß es sich um nichts Neues handle. Nachdem er nämlich gesagt hat: „sie wurde geoffenbart“, fährt er fort:

„bezeugt vom Gesetz und den Propheten“

— Laß dich nicht dadurch beunruhigen, will er sagen, daß die Gerechtigkeit von Gott erst jetzt gegeben wurde, und laß dich nicht irremachen (durch die Meinung), als sei sie etwas Neues und Fremdartiges; haben von ihr ja doch Gesetz sowohl wie Propheten im voraus gesprochen. Zum Teil hat er es durch die vorausgegangene Auseinandersetzung klar gemacht, zum Teil will er es erst tun. Oben hat er den Habakuk angeführt, der da spricht: „Der Gerechte wird leben aus dem Glauben“ 1; weiter unten wird er Abraham und David uns dasselbe sagen lassen. Denn das Wort dieser Persönlichkeiten galt bei den Juden viel; war ja der eine Patriarch und Prophet, der andere ein König und Prophet, und beiden war die frohe Botschaft (von der Gnade im Neuen Testament) zuteil geworden. Darum tut auch Matthäus am Anfang seines Evangeliums beider zuvörderst Erwähnung, und dann erst führt er die Stamm- S. b106 eltern nach der Reihenfolge auf. Nachdem er nämlich gesagt hat: „Buch der Abstammung Jesu Christi“, nennt er nach Abraham nicht gleich den Isaak und Jakob, sondern sofort nach Abraham erwähnt er David; dabei ist auffallend, daß er vor Abraham den David setzt, indem er so sagt: „des Sohnes Davids, des Sohnes Abrahams“; und dann beginnt er aufzuzählen den Isaak, den Jakob und alle die folgenden. Darum führt sie auch hier der Apostel ausdrücklich an und sagt: „Gerechtigkeit von Gott, bezeugt durch das Gesetz und die Propheten“. Damit aber niemand sage: „Wie sollen wir gerettet werden, ohne selbst dazu etwas mitgewirkt zu haben?“ zeigt er, daß auch wir nichts Geringes dazu beigetragen haben, ich meine den Glauben. Nachdem er also gesagt hat: „Gerechtigkeit Gottes“, fährt er fort:

V. 22: „Durch den Glauben für alle und über alle, die da glauben.“

Hier könnte wieder der Jude in Aufregung geraten, da er keine Vorzugsstellung neben den andern bekommt, sondern einfach der ganzen übrigen Welt beigezählt wird. Um dies zu vermeiden, schreckt ihn der Apostel wieder mit Furcht, indem er fortfährt:

„Denn es ist kein Unterschied.“

V. 23: „Denn alle haben gesündigt.“

Sag’ mir also nicht: Der ist ein Grieche, der ein Skythe, der ein Thrakier. Wir befinden uns alle in derselben Lage. Magst du auch das Gesetz überkommen haben, so hast du aus dem Gesetze nur eins gelernt, (nämlich) die Sünde zu erkennen (d. h. zu erkennen, was Sünde ist), nicht aber, ihr zu entgehen. Damit die Juden ferner nicht sagen können: „Wenn wir auch gesündigt haben, so doch nicht so wie jene“, fährt er fort:

„und entbehren alle des Ruhmes vor Gott“

— Hast du auch nicht genau so gesündigt wie andere, so entbehrst du doch genau so des Ruhmes vor Gott; denn du gehörst einmal unter die, welche (Gott) beleidigt haben; solchen aber gebührt nicht Ruhm, sondern Beschämung. Aber fürchte dich nicht! Ich habe das gesagt, nicht um dich in Verzweiflung zu stürzen, son- S. b107 dern um dir die Barmherzigkeit des Herrn kundzutun. Er fährt daher fort:

V. 24: „Gerechtfertigt geschenkweise durch seine Gnade, durch die Erlösung in Christo Jesu“,

V. 25: „den Gott im voraus bestimmt hatte zum Sühnopfer durch den Glauben in seinem Blute zum Erweis seiner Gerechtigkeit.“

Beachte, durch wie vielfache Beweisgründe er das, was er gesagt hat, bekräftigt! Den ersten Beweisgrund nimmt er her von der Würde der Person; denn nicht ein Mensch ist der, welcher solches bewirkt, daß ihm die Kraft dazu fehlen könnte, sondern Gott, der alles vermag; von Gott ist ja die Gerechtigkeit, sagt er. Den zweiten nimmt er her vom Gesetz und den Propheten. Erschrick nicht, wenn du hörst „ohne Gesetz“! Denn im Gesetze selbst ist im Schatten dasselbe enthalten. Den dritten (Beweisgrund) nimmt er her von den Opfern des Alten Bundes; deswegen sagt er: „in seinem Blute“; damit erinnert er sie an die damals geopferten Schafe und Kälber. Denn wenn das Schlachten unvernünftiger Tiere, will er sagen, von Sünden lösen konnte, um wieviel mehr wird es dieses Blut imstande sein. Er sagt auch nicht einfach „Lösung“ (λυτρώσεως), sondern „Erlösung“ (ἀπολυτρώσεως) als wollte er andeuten, wir sollten nicht mehr in dieselbe Knechtschaft kommen. Auch „Sühnopfer“ nennt er ihn deswegen, weil er ausdrücken will, daß, wenn das Vorbild solche Kraft hatte, die Wahrheit dieselbe Wirkung in viel höherem Maße haben werde. Um wieder auszudrücken, daß es sich dabei um nichts Neues und Nie-Dagewesenes handle, sagt er, es sei „im voraus bestimmt“ gewesen; und zwar sagt er: „Gott hatte ihn im voraus bestimmt“, und zeigt damit an, daß es ein Werk des Vaters sei, in gleicher Weise aber auch eins des Sohnes. Der Vater hatte es im voraus bestimmt, und der Sohn hat das Ganze mit seinem Blute zur Vollendung gebracht. — „Zum Erweis seiner Gerechtigkeit.“ Was heißt: „Erweis der Gerechtigkeit“? Gleichwie (bei Gott) „Erweis seines Reichtums“ besagt, daß er nicht bloß selbst reich sei, sondern auch andere reich mache, „Erweis des Lebens“, daß er S. b108 nicht bloß selbst lebe, sondern auch Tote zum Leben erwecke, und „Erweis seiner Kraft“, daß er nicht bloß selbst Kraft besitze, sondern auch Schwachen Kraft verleihe: so besagt „Erweis seiner Gerechtigkeit“, daß er nicht bloß selbst gerecht ist, sondern auch andere, die im Sündenelend liegen, im Augenblick gerecht machen könne. So deutet der Apostel selbst, was unter „Erweis“ zu verstehen sei, wenn er fortfährt:

V. 26: „damit er selbst gerecht sei und gerecht mache den, der den Glauben hat an Jesus.“


  1. Röm. 1, 17. Vgl. Hab, 2, 4. ↩

  Print   Report an error
  • Show the text
  • Bibliographic Reference
  • Scans for this version
Translations of this Work
Commentaire sur l'épître aux Romains
Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)
Commentaries for this Work
Einleitung

Contents

Faculty of Theology, Patristics and History of the Early Church
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Imprint
Privacy policy