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Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
2.
C'est donc pour corriger ces habitudes et toutes celles du même genre, que Paul disait: « Vous vous souvenez bien qu'étant païens, vous vous laissiez entraîner, selon qu'on vous menait vers les idoles muettes ». Et, comme il s'adressait à des auditeurs parfaitement instruits, il n'insiste pas sur tous les détails, il ne veut pas les fatiguer; il se contente de leur rappeler les faits en général, et aussitôt il termine et reprend ce qu'il s'est proposé. Maintenant que signifie : « Vers les idoles muettes? » Ces devins étaient traînés vers ces idoles, mais si elles étaient muettes, comment pouvaient-ils s'en servir? Pourquoi le démon entraînait-il auprès de ces statues ces malheureux, captifs et enchaînés? Le dé. mon voulait, par là, donner, à l'imposture, une certaine vraisemblance. Il ne fallait pas que la pierre parût muette; il s'efforçait donc d'y attacher des hommes pour qu'on pût attribuer aux idoles les discours que ces hommes faisaient entendre. Mais il n'en est pas de même chez nous ; nous ne devons rien au démon, je veux dire que nous ne lui devons pas les paroles de nos prophètes. En effet, dans leurs discours , tout exprimait ce qu'ils voyaient clairement; dans leurs discours, la prophétie, pleine de décence,.avait conscience d'elle-même et s'exprimait en toute liberté, Aussi était-il en leur pouvoir, et de parler et de ne pas parler-, nulle nécessité ne les contraignait; ils avaient en partage, et la puissance, et l'honneur de cette puissance. Voilà pourquoi Jonas prend la fuite; pourquoi Ezéchiel, diffère; pourquoi Jérémie refuse. Dieu n'exerce pas sur eux de contrainte, il agit par conseils, par exhortations, par des menaces; il ne répand pas de ténèbres dans leur esprit., C'est le propre du démon d'exciter le tumulte, le délire, de répandre dans les âmes l'obscurité; Dieu au contraire illumine; il enseigne en faisant comprendre à l'esprit ce qu'il faut. Voilà donc la première différence entre le devin et le prophète.
Maintenant, il en est une seconde, que l'apôtre indique par ces paroles: « Je vous déclare donc que nul homme, parlant par l'Esprit de Dieu, ne dit anathème à Jésus» ; ensuite, une autre différence encore : « Et que nul ne peut confesser que Jésus est le Seigneur, sinon par le Saint-Esprit (3) ».Quand vous voyez, dit l'apôtre, un homme qui, loin de proclamer le nom de Jésus, lui dit : Anathème, c'est un devin; au contraire, quand vous voyez un homme qui ne parle qu'au nom de Jésus, vous devez croire que cet homme est animé par l'Esprit. Que penserons-nous donc, me dira-t-on, des catéchumènes car si nul ne peut prononcer le nom de Notre-Seigneur Jésus, que par la grâce de l'Esprit-Saint ; que dirons-nous de ceux qui prononcent bien ce nom, mais sans avoir encore reçu l'Esprit? Ce n'est pas d'eux que l'apôtre s'occupe en ce moment, il n'y en avait point alors; il ne parle que des fidèles et des infidèles. Eh quoi, n'y a-t-il aucun démon qui nomme Dieu? Est-ce que les démoniaques ne disaient pas : « Nous savons que,vous êtes le Fils de Dieu ? » (Marc, I, 24,) Est-ce qu'ils ne disaient pas à Paul : « Ces hommes sont des serviteurs du Dieu Très-Haut ? » (Act. XVI, 17.) Mais ils parlaient ainsi sous les coups de fouet; mais ils étaient forcés; au contraire, livrés à eux-mêmes et ne subissant pas les coups de fouet , jamais ils ne rendaient ce témoignage. Ici, il peut être à propos de rechercher pourquoi le démon tenait ce langage, et d'où vient que Paul le réprimanda. C'est que Paul imitait son maître; le Christ aussi réprimanda les démons; le Christ ne voulait pas de leur témoignage. Pourquoi ? parce que le démon n'agissait ainsi que pour tout confondre, pour arracher, aux apôtres, leur autorité ; pour persuade à la foule de se fier à lui. Si ce malheur fût arrivé, il n'aurait pas été difficile aux démons d'inspirer de la confiance, et ils auraient introduit, parmi les hommes, leur perversité. C'est pour prévenir ce désastre, pour exterminer, dès le commencement, l'imposture, qu'alors même que les imposteurs disent vrai, le Christ leur ferme la bouche, afin que, quand ils diront leurs mensonges, personne ne soit prêt à les croire, afin que tous leurs discours trouvent les oreilles fermées.
Après la distinction entre les devins et les prophètes , après avoir marqué le premier et le second signe qui les distinguent, l'aôtre s'occupe enfin des miracles. Et ce n'est pas sans raison qu'il passe à ce sujet ; il veut faire cesser la discorde qu'a causée la diversité des prérogatives ; il veut persuader, à ceux qui en ont moins, de ne pas s'affliger; à ceux qui en ont plus, de ne pas s'enorgueillir. Voilà pourquoi il commence ainsi : « Or il y a diversité de dons spirituels , mais il n'y a qu'un même Esprit (4) ». Il s'occupe d'abord de celui qui a un don moins considérable, et qui , pour cette raison , s'afflige. Pourquoi; lui dit-il, vous tourmentez-vous? Parce que vous n'avez pas reçu autant qu'un autre? Mais pensez donc que ceci est un don qu'on vous fait, non une dette qu'on vous paie , et cette pensée vous consolera. Voilà pourquoi l'apôtre s'empresse de dire : « Il y a diversité de dons spirituels ». Il ne dit pas, de signes ni de miracles, mais : « De dons spirituels ». Ce mot « dons » est pour persuader non-seulement qu'on ne doit pas s'affliger, mais qu'on doit rendre à Dieu des actions de grâces. Et en outre, dit-il, réfléchissez encore à ceci qu'alors même que votre don est moindre , vous avez cependant été jugé digne de puiser à la même source que celui qui reçoit plus; vous avez un honneur égal, car vous ne pouvez pas dire qu'il a reçu de l'Esprit, lui, et que vous n'avez reçu que d'un ange; aussi bien pour vous que pour lui, c'est l'Esprit qui a été donné. Voilà pourquoi l'apôtre ajoute : « Mais il n'y a qu'un même Esprit ».
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Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
II.
Diese und alle ähnlichen Dinge hat Paulus im Sinne, wenn er sagt: „Ihr wisset, daß ihr, da ihr Heiden waret, zu den stummen Götzen gleichsam hingezogen geführt wurdet.“ Und da er zu Menschen redete, welche Das genau kannten, so drückt er sich nicht weitläufiger aus, um ihnen nicht lästig zu fallen, sondern ruft ihnen nur Alles in’s Gedächtniß zurück, bricht dann schnell ab und geht zu seinem Gegenstand über. Was heißt aber Das: „Zu den stummen Götzen“? diese Wahrsager ließen sich zu denselben hinschleppen. Wenn aber diese Götzen stumm waren, wie konnten sie denn Rathschläge ertheilen? Warum schleppte der Teufel jene Wahrsager als Gebundene und Gefangene zu den Bildsäulen hin? Um so den Irrthum glaubwürdig zu machen. Damit das steinerne Bild nicht stumm zu sein schiene, suchte der Teufel mit den Götzenbildern Menschen in Verbindung zu sehen, auf daß man die Worte derselben jenen zuschreiben könnte. Nicht also verhält es sich mit unsern Weissagungen; von den unsrigen, das heißt von denen der Propheten, spricht Paulus auch nicht; denn diesen war ja Alles klar, und sie weissagten auf geziemende Art und mit aller Weisheit und Freiheit. Darum stand es auch in ihrer Gewalt, zu reden S. 498 oder zu schweigen; sie waren keinem Zwang unterworfen, sondern ehrwürdig durch ihre Freiheit. Darum floh Jonas; darum zögerte Ezechiel, darum entschuldigte sich Jeremias. Gott aber zwang sie nicht mit Gewalt, sondern rathend, ermahnend und drohend, ohne ihren Geist zu verfinstern. Dem Teufel ist es eigen, Verwirrung und Raserei und tiefe Finsterniß zu stiften; Gott aber erleuchtet und lehret mit Weisheit, was frommt. Das ist nun der erste Unterschied zwischen einem Wahrsager und einem Propheten; den zweiten gibt er ferner an mit den Worten:
3. Deßhalb thue ich euch kund, daß Niemand, der im Geiste Gottes redet, sagt: „Fluch (sei) Jesu!“ und Niemand sagen kann: „Herr Jesus!“ ausser im heiligen Geiste.
Siehst du also Jemanden, will er sagen, der den Namen Jesus nicht ausspricht, oder der ihn sogar lästert, so ist es ein Wahrsager. Wiederum, wenn du einen Andern siehst, der Alles im Namen Jesu redet, so halte ihn für einen Gottbegeisterten! Was sollen wir aber, wird man fragen, von den Katechumenen sagen? Wenn nämlich Niemand den Herrn Jesum bekennen kann ausser im Heiligen Geiste, was sollen wir von Denen sagen, die zwar seinen Namen aussprechen, aber den hl. Geist noch nicht haben? Aber von Diesen spricht er ja hier nicht; denn es gab damals noch keine Katechumenen, sondern er redet von Gläubigen und Ungläubigen. Wie nun? Nennt kein Dämon den Namen Gottes? Sprachen die Dämonischen nicht: „Wir wissen, wer du bist, der Sohn Gottes?“1 Sagten sie nicht zu Paulus: „Diese Männer sind Diener des allerhöchsten Gottes?“2 Das thaten sie gezwungen und gefoltert, freiwillig und ohne Zwang aber niemals. Hier möchte man billiglich fragen, warum denn der Dämon diese Worte S. 499 gesprochen, und warum ihm Paulus zu schweigen gebot. Er ahmte hierin seinem Meister nach; denn auch Christus gebot den Teufeln, zu verstummen; er wollte von ihnen kein Zeugniß. Warum aber that der Dämon wohl Das? Er that Dieses, um die Ordnung der Dinge zu verkehren, um sich das Ansehen der Apostel anzumaßen und um die Aufmerksamkeit der Menge für sich zu gewinnen. Wäre nun Dieses geschehen und hätte er Glauben gefunden, so hatte er mühelos seine Lehre einführen können. Um also Das zu verhüten und dem Truge den Eingang zu wehren, stopfte er ihnen den Mund auch da, wo sie die Wahrheit redeten, damit Niemand auf ihre falsche Lehre merke, sondern daß man ihren Reden gegenüber überhaupt die Ohren verschließe. Nachdem er nun an diesen beiden Merkmalen die Wahrsager und Propheten kenntlich gemacht, spricht er ferner über die Wunder, nicht zufälliger Weise, sondern um die dort herrschende Uneinigkeit zu beseitigen, um Diejenigen, welche weniger empfangen hatten, zu belehren, daß sie sich darüber nicht grämen, die aber größere Gnaden empfangen hatten, daß sie sich darob nicht überheben sollten. Darum beginnt er also:
4. Vertheilungen aber der Gnadengaben gibt es, jedoch derselbe Geist ist es,
und tröstet zuerst Jene, die sich kränkten, daß sie weniger empfangen. Warum grämst du dich denn, will er sagen, daß du nicht soviel empfangen hast als ein Anderer? Bedenke, daß es eine Gnade und keine Schuldigkeit ist, und lindere deinen Schmerz! Darum sagt er sogleich: „Vertheilungen aber der Gnadengaben gibt es;“ er sagt nicht: der Zeichen, der Wunder, sondern: der „Gnadengaben“ und sucht ihn durch diese Bezeichnung dahin zu stimmen, daß er sich nicht grämen, sondern vielmehr Dank sagen soll. Zudem erwäge auch Das noch: Wenn dir auch nicht dasselbe Maß wie dem Andern zu Theil ward, so genießest du doch die gleiche Ehre mit ihm, indem S. 500 du es aus derselben Quelle erhieltest. Denn du kannst nicht behaupten, daß Jener seine Gabe vom heiligen Geiste, du aber die deinige von einem Engel erhalten; denn dir und Jenem hat sie der Geist mitgetheilt. Darum fügt er denn bei: „Jedoch derselbe Geist ist es.“