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Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
2.
Évidemment donc l'apôtre ne blâme pas le don des langues, mais il veut faire monter. plus haut ses disciples; il leur témoigne sa sollicitude, tout en leur montrant qu'il n'é. prouve aucun sentiment d'envie. Il veut qu'ils aient « tous » le don des langues, mais il veut aussi et surtout le don de prophétie; car ce don est plus précieux que l'autre. Et, après s'être bien expliqué sur le don de prophétie, il s'explique sur le don des langues. Son arrêt, loin d'être absolu, renferme ce correctif, « à moins qu'il n'interprète ce qu'il dit ». Par conséquent, si celui qui possède le don des langues a aussi le don d'interprétation, il est l'égal du prophète, parce que sa science profite à beaucoup de gens, point très-important, avantage que l'apôtre recherche avant tout. «Ainsi, quand je viendrais vous parler des langues inconnues, en quoi vous serais-je utile, si je ne vous parlais en vous intruisant par la révélation, par la science ou par la doctrine (6) ? » Et pourquoi, continue-t-il, parlerais-je des autres ? Supposons que ce soit Paul qui vous parle des langues inconnues. Quel fruit en reviendra-t-il à ses auditeurs? Par là, il leur démontre qu'il ne cherche que leur intérêt, sans être animé d'aucun sentiment de malveillance contre ceux qui possèdent le don des langues, puisqu'il se cite lui-même pour exemple de l'inutilité de ce don réduit à lui-même. Presque toujours, quand il touche quelque point important et délicat, il se met en scène. Ainsi, au commencement de cette épître, il dit: « Qu'est-ce que c'est que Paul? « Qu'est-ce que c'est qu'Apollon? Qu'est-ce que c'est que Céphas ? » Et il fait de même ici, en disant : « De quoi vous servira ma parole, si je ne vous instruis par la révélation, par la science ou par la doctrine ». Cela signifie Si je ne vous parle un langage intelligible et clair, si je nie borne à vous montrer que je possède le don des langues, vous ne retirerez aucun fruit de mes paroles.
Quel profit peut-on tirer en effet d'une parole que l'on ne comprend pas? « Quand des instruments sans âme mais sonores comme la flûte et la lyre, ne rendent que des sons indistincts, comment saisir le morceau que l'on joue sur la flûte ou sur la lyre (7) ? « Pourquoi (537) donc, poursuit-il, avancer ici que les dons renfermés en nous-mêmes sont inutiles et qu'il n'y a d'utile que ce qui est clair et ce que les auditeurs saisissent facilement? N'en est-il pas de même de ces corps sans âme qu'on appelle des instruments de musique? Qu'il s'agisse de 1a lyre ou de la flûte, si le musicien, sans tenir compte du rythme et de l'harmonie , ne fait entendre que des sons confus en jouant sans réflexion et en demandant des inspirations au hasard , il n'amusera pas ; il ne charmera pas son auditoire. Jusque dans les instruments qui ne possèdent pas les sons articulés de la voix humaine, il faut de la clarté, de l'harmonie, des sons distincts. Ces instruments qui naturellement sont dénués d'expression, nous cherchons avec ardeur à leur donner de l'expression, à les faire parler. Eh bien ! quand il s'agit des êtres animés et doués de raison , quand il s'agit des hommes et des dons spirituels, ne devons-nous pas chercher à nous faire bien entendre?
« Si la trompette ne parle pas à haute et intelligible voix, qui se préparera à la guerre (8)?» C'est des objets les plus futiles qu'il tire ses inductions, pour s'élever aux choses nécessaires et utiles; il prend pour exemples la lyre et la trompette. Ces instruments en effet ont leurs rythmes; parfois ils donnent le signal de la guerre , parfois tout autre signal. Tantôt ils sonnent la charge, tantôt ils sonnent la retraite, et tout soldat qui n'a pas la clef de cette langue, court le plus grand péril. Voilà ce qu'il veut dire, voilà l'erreur à laquelle il fait allusion en ces termes : «Qui se préparera au combat? » Si donc l'instrument guerrier n'a pas le don de se faire comprendre, tout est perdu. Quel intérêt, direz-vous , ont pour nous tous ces détails? Ils en ont un très-grand, et voilà pourquoi saint Paul ajoute : « Il en est ainsi de vous. Si votre langage ne manifeste pas vos pensées, comment savoir ce que vous voulez dire? Vous jetterez vos paroles au . vent (9) »; c'est comme si vous ne disiez rien, c'est comme si personne ne parlait. Et à chaque instant saint Paul s'applique à montrer l'inutilité d'un pareil langage. Si le don des langues est inutile, direz-vous, pourquoi a-t-il été donné à l'homme? pour qu'il- soit utile à celui qui l'a reçu ; mais, pour être utile aux autres, il faut y joindre le d'on d'interprétation. Ce qu'il en dit est un moyen de tout concilier. S'il ne possède pas le don d'interprétation , il s'adjoindra quelque homme favorisé de ce don, et de cette manière il pourra utiliser ses talents. Voilà pourquoi il ne cesse de montrer que le don des langues est insuffisant par lui-même. Il veut par ce moyen engager ses auditeurs à unir leurs forces. L'homme,: en effet, qui regarde le don des langues comme suffisant, le rabaisse plutôt qu'il ne l'élève, parce qu'il ne veut pas, en recourant au don d'interprétation, lui donner tout son lustre : c'est en effet un don précieux et nécessaire ; mais il a besoin d'un interprète pour le mettre dans tout son jour. Les doigts aussi sont nécessaires; mais séparés de la main, ils deviennent inutiles. La trompette aussi est nécessaire; mais quand elle ne fait entendre que des sons émis au hasard, elle est ennuyeuse et désagréable à entendre. L'art disparaît, quand l'instrument n'existe pas, mais la matière, pour se faire valoir, a besoin de la façon. La voix, c'est la matière; les sons clairs et distincts sont la façon; sans eux, la matière est inutile. Il y a dans le monde une foule de langues qu'on peut savoir, et chaque peuple a son langage (10) : ce qui veut dire qu'il y a autant de langues qu'il y a de peuples. Les Scythes, les Thraces, les Romains, les Perses, les Maures, les Indiens, les Egyptiens et autres peuples innombrables , ont chacun un langage particulier. Si donc j'ignore le son du langage que je parle, je serai pour mes auditeurs un barbare (11).
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Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
II.
Es leuchtet also auch daraus hervor, daß Paulus dieses Charisma nicht tadelt, sondern sie (die Korinther) zum Bessern führt, und zeigt, wie sehr er um sie besorgt und von allem Neide ferne sei. Denn er sagt nicht: Zwei oder drei, sondern: „Ich wünsche, daß ihr alle in Sprachen reden möget: noch mehr aber, daß ihr weissagen möget;“ und Dieses noch mehr als Jenes; „denn wer weissagt, ist größer, als wer in Sprachen redet.“ Nachdem er Dieses bewiesen und dargethan hat, spricht er es auch aus, nicht schlechthin, sondern mit einem Zusatz; denn er fügt bei: „ausser wenn Dieser auslegt;“ womit er sagen will: Ist er Das im Stande, nämlich eine Auslegung zu geben, so gleicht er in diesem Fall dem Propheten, weil Viele daraus Nutzen ziehen. Man wolle besonders darauf achten, wie er Das überall vorzugsweise verlangt.
S. 611 6. Nun aber, Brüder, wenn ich zu euch komme in Sprachen redend, was werde ich euch nützen, wenn ich nicht zu euch redete entweder in Offenbarung oder in Erkenntniß oder in Weissagung oder in Lehre?
Was rede ich von Andern? will er sagen. Mag selbst Paulus in Sprachen reden, so werden die Zuhörer davon dennoch keinen Gewinn haben. Das aber sagt er, um ihnen zu zeigen, daß er auf ihren Vortheil bedacht sei; er haßt Diejenigen nicht, welche dieses Charisma besitzen, da er dasselbe auch an seiner eigenen Pexson für unnütz erklärt. Alles Lästige bezieht er auf seine Person, wie er denn auch im Anfang des Briefes1 gesagt hat: „Wer ist denn Paulus? Wer ist Apollo? Wer ist Kephas?“ Das thut er auch hier mit den Worten: „Auch ich werde euch Nichts nützen, wenn ich nicht zu euch redete entweder in Offenbarung oder in Erkenntniß oder in Weissagung oder in Lehre.“ Damit will er sagen: Wenn ich nicht Etwas vorbrächte, was ihr leicht verstehen könnet, was deutlich gemacht werden kann; denn wollte ich bloß zeigen, daß ich die Sprachengabe besitze, so würdet ihr von den Sprachen, die ihr gehört, keinen Nutzen ziehen. Denn was sollte ein Laut, den ihr nicht verstehet, wohl nützen?
7. Schon bei unbeseelten Dingen, die einen Ton geben, sei es Flöte, sei es Zither, wenn sie ihren Tönen keine Unterscheidung geben: wie wird erkannt werden, was geflötet oder auf der Zither gespielt wird?
Ja, was rede ich? will er sagen: Nicht nur bei uns ist das Unverständliche nutzlos, nützlich hingegen, was deut- S. 612 lich und den Zuhörern leicht faßlich ist; schon an den leblosen Musikinstrumenten kann man Dasselbe beobachten. Wenn nämlich, eine Flöte oder Zither ohne Takt und Harmonie, regellos auf Gerathewohl gespielt oder geblasen wird, so wird Das keinen der Zuhörer ergötzen.2 Denn auch bei jenen nicht artikulierenden Werkzeugen bedarf es einer gewissen Deutlichkeit, und wer nicht kunstgerecht die Zither schlägt, und die Flöte bläst, wird Nichts ausrichten. Wenn wir nun aber von den leblosen Instrumenten Deutlichkeit, Harmonie und Takt fordern, und wenn wir uns mit großer Anstrengung bemühen, jenen unbestimmten Tönen Bestimmtheit und Nachdruck zu geben: so müssen wir um so mehr bei dem beseelten und mit Vernunft begabten Menschen und bei den Geistesgaben uns um das leicht Erkennbare kümmern.
8. Denn auch wenn eine Drommette einen unbestimmten Schall von sich gibt, wer wird sich zum Kampfe rüsten?
Vom Überflüssigen kommt er in seiner Rede auf das Nützliche und Nothwendige, und zeigt, wie Dieses nicht bloß mit der Zither, sondern auch mit der Drommette der Fall sei. Denn auch die Drommette hat ihre Rythmen, und hat bisweilen kriegerische Töne und, wiederum andere, die nicht kriegerisch sind; zuweilen ruft sie zum Kampfe, bisweilen aber zum Rückzug, und wer Das nicht weiß, setzt sich der größten Gefahr aus. Durch diese Andeutung zeigt er den Fehler und spricht: „Wer wird sich zum Kampfe rüsten?“ Wenn also die Drommette nur unbestimmte Töne gibt, so verdirbt sie Alles. Was geht Das S. 613 uns an? möchte Einer erwidern. Euch geht es ganz vorzüglich an, — darum fährt er fort:
9. So auch ihr; wenn ihr durch die Sprache3 nicht eine wohlverständliche Rede hervorbringt, wie wird man das Gesproch’ne verstehen? Denn ihr werdet nur in die Luft sprechen,
d. h. Niemanden vernehmbar, da ihr zu Niemanden sprecht; und so zeigt er überall das Nutzlose. Wenn sie aber nutzlos ist, wird man fragen, wozu ward sie uns dann gegeben? Damit sie Dem, der sie empfangen, nützen sollte; soll sie aber auch Andern nützen, so muß sie ausgelegt werden. Dieses sagt er, um sie unter einander zu vereinigen, damit Derjenige, welcher die Sprachengabe besitzt, sie aber nicht auslegen kann, Dieß durch einen Andern thue und so seine Gabe nutzbringend mache. Darum macht er überall auf das Unvollkommene der Sache aufmerksam, um sie so an einander zu knüpfen. Denn wer da wähnt, daß diese Gabe ihm genüge, der erhebt sie eigentlich nicht, sondern setzt sie herab, indem er sie nicht durch Erklärung (Auslegung) in wahrem Lichte glänzen läßt. Schön und nothwendig ist dieses Charisma, aber erst dann, wenn Einer da ist, der das Gesagte verdollmetscht. Auch der Finger ist nothwendig; trennst du ihn aber von den übrigen, so wird er nicht mehr denselben Nutzen gewähren. Auch die Drommette ist nöthig; sie ist aber widrig, wenn sie nur unbestimmte Töne von sich gibt. Wo kein Gegenstand der Kunst ist, da kann die Kunst sich nicht zeigen; und wo der Gegenstand eine gefällige Form annehmen soll, da muß man ihm dieselbe erst geben. Denke dir also den Laut als Gegenstand, das S. 614 Bestimmte des Lautes als Form, so nützt die Sache Nichts ohne die Form.
10. So piele Arten von Sprachen sind wohl auf der Welt, und keine ist ohne Laut;
d. h. es gibt so mancherlei Sprachen, so mancherlei Laute der Skythen, der Thraker, der Römer, der Perser, der Mauren, der Inder, der Ägypter und zahlloser anderer Völker.