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Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
3.
N'allez pas penser qu'il en est ainsi parmi vous seulement ; c'est ce qui arrive partout. Je n'ai point ici pour but de blâmer le don des langues; je veux dire seulement qu'il m'est inutile si le langage que je parle n'est pas clair et intelligible pour les autres. Puis pour que ses auditeurs ne se révoltent pas contre lui, il se met à leur niveau, en disant : « Celui qui me parle sera un barbare pour moi, et je serai un barbare pour lui » : ce n'est point la faute des langues, c'est celle de notre ignorance. Voyez-vous comme il amène peu à peu ses auditeurs aux propositions qui ont un rapport intime et particulier avec son sujet; fidèle en ceci à son habitude de tirer ses exemples de loin pour arriver à ce qui rattache à son sujet, d'une manière intime et spéciale. Il. parle d'abord de la flûte et de la lyre, instruments souvent imparfaits, souvent inutiles, et il parle ensuite de la trompette, instrument plus utile, pour arriver à la voir humaine.
Ainsi plus haut, quand il voulait montrer qu'il n'était défendu aux apôtres de recevoir le prix de leurs travaux, après avoir parlé des agriculteurs, des bergers et des soldats, il a abordé plus franchement son sujet , en parlant des prêtres sous l'ancienne loi. Voyez quel soin il prend toujours de disculper le don des langues pour rejeter toujours la faute sur ceux qui l'ont reçu. Il ne dit pas : je serai un barbare; il dit : Je serai un barbare pour celui qui parle. Il ne dit pas non plus : Celui qui parle est un barbare, mais: Celui qui parle est pour moi un barbare. Que devons-nous donc faire, dit-il? Loin de jeter aucun blâme sur le don des langues , nous devons exhorter les autres à l'acquérir, et c'est ce qu'il fait lui-même.
Après ses accusations et ses réprimandes, après avoir montré l'inutilité de ce don, il donne à ses. disciples ce conseil : puisque vous avez tant d'ardeur pour les dons spirituels, désirez d'en être enrichis pour l'édification de 1'Eglise (12). Voyez-vous comme il n'a toujours et partout qu'un seul et même but? Il posé ici une sorte de règle pour l'utilité de bien des gens et pour celle de l'Église. II n'a pas dit : Désirez de posséder les dons, mais désirez d'en être « enrichis » , c'est-à-dire, souhaitez d'en posséder « beaucoup ». Loin de vous les interdire, je veux que vous en ayez en abondance, à condition que vous en userez pour l'intérêt commun. « Que celui donc qui parle une langue demande à Dieu de l'interpréter (13). Car si je prie en une langue que je n'entends pas, c'est mon cœur qui prie, mais mon esprit n'en retire aucun fruit (14). Que dois-je donc faire ? Je prierai de coeur; mais je prierai aussi avec intelligence;je chanterai de tueur des cantiques, mais je. les chanterai aussi avec intelligence (15) ». Il montre ici à ses frères qu'il est en leur pouvoir de recevoir de Dieu le don d'interprétation. Demandez-le à Dieu, dit-il, c'est-à-dire, adressez-lui ce qui fait votre richesse, votre prière. Car ce que vous demanderez à Dieu avec empressement et avec ardeur, vous le recevrez. Demandez-lui donc non-seulement le don des langues, mais celui d'interprétation, pour être utile à tout le monde et ne pas garder votre don spirituel pour vous seul. « Car si je prie en une langue que je n'entends pas, c'est mon cœur qui prie, mais mon esprit n'en retire aucun fruit. »
Voyez-vous comme, s'élevant peu à peu , il montre qu'en cet état on est inutile aux autres et à soi-même, puisque la prière ne produit aucun fruit pour l'intelligence. Qu'un homme, en effet, parle persan ou quelque autre langue , sans savoir ce qu'il dit, il sera un barbare , non-seulement pour les autres , mais pour lui-même , puisqu'il ne comprendra pas les mots qu'il prononce. Il y, avait anciennement bien des hommes qui avaient le don de prier dans une langue étrangère. Ils priaient et parlaient dans cette langue , soit dans la langue des Perses, soit dans la langue des Romains, sans savoir ce qu'ils disaient. Voilà pourquoi saint Paul disait : Si je prie dans une langue inconnue, il n'y a que mon cœur qui prie. C'est-à-dire que le don spirituel qui m'a été donné me fait remuer la langue, sans que mon intelligence en retire aucun fruit. Qu'y a-t-il donc ici de meilleur et de vraiment utile? Comment faire? Que faut-il demander à Dieu? De se servir du don des langues, pour prier avec le cœur et avec l'intelligence.. Voilà pourquoi l'apôtre disait : « Je prierai avec le coeur, je prierai avec l'intelligence; je chanterai des cantiques avec le coeur, je chanterai des cantiques avec l'intelligence ». Que veut-il dire par là? Il veut dire que l'esprit doit comprendre ce que dit la langue , autrement il y aura encore un autre malentendu. Si vous ne louez Dieu que du coeur, comment celui qui tient la place du peuple répondra-t-il amen à la fin de votre action de grâces, s'il n'entend pas ce que vous dites? Ce n'est pas que votre action de grâces ne soit bonne; mais les autres ne sont pas édifiés (16, 17.) Voyez comme ici encore tout est tiré au cordeau , comme il cherche toujours l'édification de l'Église. Le peuple, ici ce sont les laïques, et c'est pour lui, il nous le montre clairement, un véritable malheur que de ne pouvoir. répondre amen à la fin d'une action de grâces. Cela veut dire : si vous louez Dieu dans la langue des barbares, sans savoir ce que vous dites, sans pouvoir l'interpréter, le laïque ne peut répondre amen. Il n'entend pas les mots qui terminent votre prière; et quand vous avez dit : in saecula saeculorum, il ne peut répondre amen. Puis encore, par forme de consolation , et pour ne pas avoir l'air de trop rabaisser le don des langues, puisque, comme il l'a dit plus haut, celui qui possède ce don parle à Dieu la langue des mystères, s'édifie lui-même et prie avec (539) le coeur, il revient sur ces avantages d'où il tire une grande source de consolation, et il dit Votre action de grâces est bonne, car c'est le coeur qui vous inspire; mais l'auditeur né vous comprend pas ; il ne sait pas ce que vous dites, et par conséquent il ne retire pas grand fruit de vos paroles.
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Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
III.
11. Wenn ich nun die Bedeutung des Lautes nicht kenne, werde ich dem Redenden ein Fremdling (Barbar) sein.
Er will sagen: Glaubet nicht, daß Dieses bloß bei uns der Fall sei; man kann Dieß allerwärts sehen. Darum sage ich Dieses, nicht um den Laut zu verachten, sondern um darzuthun, daß er mir Nichts nütze, wenn ich seine Bedeutung nicht kenne. Damit aber die Beschuldigung nicht als eine harte erscheine, so vertheilt er sie gleichmäßig und sagt: „Jener ist mir ein Barbar und ich ihm;“ — nicht wegen der Natur des Lautes, sondern unserer Unkenntniß wegen. Siehst du, wie er sie nach und nach zum verwandten Gegenstand hinführt? Es ist so seine Gewohnheit, die Beispiele von ferner liegenden Dingen zu holen und dann auf Das, was der Sache näher liegt, überzugehen. Denn nachdem er von der Flöte und Zither geredet, woran viel Überflüssiges und Unnützes ist, kommt er auf die nützlichere Drommette und endlich auf die Sprache zu reden. So holte er auch oben, wo er beweisen wollte, daß es den Aposteln erlaubt sei, ihren Unterhalt (von den Gläubigen) zu empfangen, seine Beispiele erst von den Landleuten, den Hirten und Soldaten her, und ging dann erst über zu Dem, was mit seinem Gegenstande näher verwandt war, nämlich zu den Priestern des alten Bundes. Du aber beachte mir wohl, wie er sich überall mühet, die S. 615 Sprachengabe selbst in Schutz zu nehmen, und die Beschuldigung auf Jene zu werfen, die sie empfangen hatten. Denn er sagt nicht: Ich werde ein Fremdling sein, sondern: „Ein Fremdling dem Redenden.“ Und wieder sagt er nicht: Wer redet, ist ein Fremdling, sondern: „Der zu mir spricht, ist ein Fremdling.“ Was ist also zu thun? wird man fragen. Denn man soll nicht nur nicht tadeln, sondern auch ermahnen und lehren, wie er es selber auch thut. Nachdem er sie nämlich zurecht gewiesen und ihnen Vorwürfe gemacht, und die Sache als unnütz dargestellt hatte, gibt er ihnen ferner den Rath:
12. So suchet auch ihr, da ihr Eiferer um die Geistesgaben seid, zur Erbauung der Kirche, daß ihr überreich werdet.
Siehst du, wie er überall dasselbe Ziel vor Augen hat, wie er bei Allem auf Das sieht, was gemeinnützig ist, und was der Kirche frommt? Wie er Dieses als Grundsatz aufstellt? Er sagt nicht: Daß ihr die Gnadengaben empfanget, sondern: „Daß ihr (daran) überreich werdet,“ d. h. daß ihr dieselben in großer Fülle besitzet. Weit entfernt, sie euch zu mißgönnen, wünsche ich vielmehr, daß ihr sie in Fülle besitzet, nur daß ihr dieselben auch zum allgemeinen Besten verwendet. Wie aber Dieses geschehe, sagt er nun, indem er also fortfährt:
13. 14. 15. Und deßhalb bete der in (fremder) Sprache Redende, daß er (es) auslege. Denn wenn ich in (fremder) Sprache bete, so betet mein Geist, mein Verstand aber ist ohne Frucht. Was ist es demnach? Ich werde mit dem Geiste beten, und werde auch mit dem Verstande beten; lobsingen werde ich mit dem Geiste, lobsingen aber auch mit dem Verstande.
Hier zeigt er, daß es in ihrer Macht stehe, dieser Gabe S. 616 theilhaftig zu werden; denn: „der bete,“ sagt er, d. h. er thue das Seinige. Denn wenn du fleissig und recht inbrünstig betest, so wirst du empfangen. Bitte also nicht bloß um die Gabe der Sprache, sondern auch um die der Auslegung, damit du Allen nützest, und die Gabe nicht in dir allein verschließest. „Denn wenn ich in (fremder) Sprache bete, so betet mein Geist, mein Verstand aber ist ohne Frucht.“ Siehst du, wie er hier weiter geht und zeigt, daß ein Solcher nicht nur Andern Nichts nütze, sondern nicht einmal sich selber, da sein Verstand ohne Frucht ist? Denn falls Jemand bloß die persische oder eine andere fremde Sprache redet, aber nicht versteht, was er sagt, so ist er allerdings sich selber und nicht bloß den Andern ein Femdling, da er die Bedeutung des Lautes nicht faßt. Es gab ehemals Viele, die nebst der Sprachengabe auch die des Gebetes befaßen, und sie beteten und redeten die Sprache der Perser oder der Römer; aber ihr Verstand begriff das Gesagte nicht. Darum spricht er: „Wenn ich in (fremder) Sprache bete, so betet mein Geist,“ d. h. die Geistesgabe, die mir gegeben ist, und die meine Zunge bewegt; „mein Verstand aber ist ohne Frucht.“ Was ist nun das Beste und Nützlichste? Und was soll man thun, oder was von Gott erbitten? Daß man mit dem Geiste, d. h. mit der Geistesgabe, aber auch mit dem Verstande bete. Darum sagt er auch: „Ich werde mit dem Geiste beten, und werde auch mit dem Verstande beten; lobsingen werde ich mit dem Geiste, ob singen aber auch mit dem Verstande.“ Dasselbe gibt er auch hier zu verstehen, nämlich, daß die Zunge rede und der Verstand das Gesagte verstehe; denn widrigen Falls würde daraus eine neue Verwirrung entstehen.
16. 17. Denn so du den Segen sprichst mit dem Geiste, wie soll Der, welcher den Platz des S. 617 Laien1 einnimmt, das „Amen“ sagen zu deinem Segensspruche? Da er ja nicht weiß, was du sagst. Denn du danksagst allerdings schön, der Andere aber wird nicht erbaut.
Sieh, wie er hier wieder genau seine Regel befolgt und überall auf die Erbauung der Kirche bedacht ist. Unter dem „Idioten“ versteht er den Laien und zeigt, daß es für ihn sehr nachtheilig sei, wenn er das „Amen“ nicht sprechen kann. Er will damit sagen: Wenn du in einer fremden Sprache einen Segen sprichst und selbst nicht verstehst, noch zu erklären vermagst, was du sprichst, so kann der Laie nicht „Amen“ sagen; denn wofern er nicht jene Schlußworte: „von Ewigkeit zu Ewigkeit“ hört, sagt er nicht: „Amen“. Um nun aber den Schein zu vermeiden, als verachte er die Sprachengabe, muntert er sie wieder auf, wie er oben gesagt, daß ein solcher geheimnißvolle Dinge spreche, daß er vor Gott rede, daß er sich selbst erbaue, daß er mit dem Geiste bete; und wie er sie dadurch sehr zu ermuntern gesucht hatte, so macht er es auch hier, indem er sagt: „Du danksagest allerdings schön;“ denn du sprichst aus Antrieb des Geistes; der Andere aber steht da, hört nicht und weiß nicht, was du da sagst, und zieht nicht viel Nutzen daraus.
Τοῦ ἰδιώτου — Idiot ist so viel als ein Unkundiger, Uneingeweihter; hier also Jeder, der von dem Beten in fremder Sprache nichts versteht. ↩