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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
3.
Demeurons donc attachés à ces dogmes, maintenons-en la pureté, et emparons-nous de l'amour de Dieu. D'abord, nous n'avions pour lui que de la haine, et il a commencé par nous aimer; nous étions ses ennemis, et il nous a communiqué ses faveurs; maintenant nous l'aimons et il veut nous aimer. Demeurons donc attachés à son amour, de manière à être aimés de lui. Si, quand nous sommes aimés des hommes puissants, nous devenons redoutables pour tous, à plus forte raison, quand c'est Dieu qui nous aime. Nos biens, nos corps, notre vie même, quoi qu'il faille donner; livrons tout pour son amour, ne ménageons rien. Il ne suffit pas des paroles qui disent que nous ressentons cet amour, il faut des actions qui le prouvent; ce n'est pas seulement par des paroles, c'est aussi par des actions qu'il a prouvé son amour pour nous. Montrez donc, vous aussi, montrez, par vos actions, que vous l’aimez, que vous cherchez son plaisir; car vous profiterez ainsi doublement. Il n'a aucun besoin de nous; et que c'est bien là la plus belle preuve de la pureté de son amour, que de n'avoir aucun besoin, et de ne pas cesser de tout faire pour être aimé de nous ! Aussi Moïse disait-il : « Que demande de vous le Seigneur votre Dieu, sinon que vous l'aimiez, que vous soyez prêts à marcher dans ses voies?» (Deut. X, 12.) De sorte que c'est surtout en vous invitant à l'aimer, qu'il montre son amour pour vous. Rien n'assure aussi solidement notre salut que de l'aimer. Voyez donc comme tous ses commandements tendent à notre repos, à notre salut et à notre gloire. Quand il dit : « Bienheureux les miséricordieux; bienheureux ceux qui ont le coeur pur; bienheureux ceux qui sont doux; bienheureux les pauvres d'esprit; bienheureux les pacifiques » (Matth. V, 7, 8, 4, 3, 9), lui-même n'en retire aucun fruit, c'est pour nous embellir de la sagesse des vertus qu'il nous donne ces commandements; quand il dit : « J'ai eu faim », ce n'est pas qu'il ait besoin de nous, c'est pour répandre sur vous l'onction de la bonté. Car il pouvait, même en se passant de vous, nourrir le pauvre, mais il a voulu réserver en votre faveur le plus précieux de tous les trésors; de là ces commandements. Si le soleil, qui n'est qu'une créature, n'a ancien besoin de nos yeux, (car il subsiste, gardant l'éclat qui lui est propre, alors même que nul ne le contemple), si c'est nous qui recevons de lui des bienfaits, en jouissant de ses rayons, à combien plus forte raison faut-il appliquer de telles paroles à Dieu. Mais encore une autre preuve, écoutez : Quelle idée vous faites-vous de la distance entre Dieu et nous? est-ce comme entre les moucherons et nous? faut-il concevoir un intervalle beaucoup plus grand encore? Evidemment, la distance est bien plus considérable, distance infinie. Si donc nous, gale la vaine gloire gonfle, nous n'avons besoin ni du secours des moucherons, ni de la gloire qu'ils donnent, à bien plus forte raison faut-il appliquer cette réflexion à Dieu, si fort au-dessus de toutes les passions de l'homme et de tous les besoins. Il ne jouit de nous qu'en raison des bienfaits que nous recevons dé lui, du plaisir qu'il prend à notre salut. Voilà pourquoi, si souvent, il s'oublie pour vous. « Si un fidèle », dit l'apôtre, a une femme infidèle, « et si elle consent à demeurer avec lui, qu'il ne la renvoie pas. Celui qui renvoie sa femme, si ce n'est en cas d'adultère, la rend adultère ». ( I Cor. VII, 12; Matth. V, 32.) Comprenez-vous l'ineffable bonté ? Si la femme est adultère, dit-il, je ne vous force pas à la cohabitation; et si elle est infidèle, je ne l’interdis pas. Voyez encore; dans le cas d'une offense, voici ce que j'ordonne: C'est qu'avant de m'apporter son offrande, celui qui a quelque chose. contre quelqu'un, coure à qui l'a offensé : « Si, lorsque, vous présenterez votre offrande, vous vous souvenez que votre frère a quelque chose contre vous, laissez là votre don; au pied de l'autel, et allez vous (185) réconcilier auparavant avec votre frère, et puis vous reviendrez offrir votre don». (Ibid. V, 23,24.) Et la parabole de l'enfant prodigue? n'est-ce pas encore la preuve de la même bonté? Quand il eut mangé tant d'argent, son père eut pitié de lui, et lui pardonna; quand l'homme sans entrailles réclame cent deniers à son compagnon d'esclavage, le maître appelle le méchant et le livre au châtiment; c'est ainsi que les preuves abondent de cette bonté qui veut votre soulagement et votre repos. Le roi barbare allait pécher contre là femme de l'homme juste, et Dieu lui dit: «Je vous ai préservé d'un péché contre moi ». (Gen. XX, 6.) Paul persécutait les apôtres, et Dieu lui dit: « Pourquoi me persécutez-vous? » (Act. IX, 4.) D'autres ont faim, et il dit lui-même qu'il a faim, qu'il est nu, errant, étranger, voulant par là fléchir votre coeur et vous porter à la miséricorde. Donc, considérant l'étendue de l'amour qu'il a toujours montré et qu'il continue de montrer, lui qui veut bien se faire connaître à nous, ce qui est la source la plus abondante de tous les biens, la lumière de l'intelligence, l'enseignement de la vertu; lui, qui nous fait une loi de la vie la plus aimable, qui a tout fait à cause de nous, qui nous a donné son Fils, qui nous a promis sa royauté, qui nous a préparé les biens inénarrables et la vie la plus heureuse, faisons de notre côté, par nos actions,,par nos discours, faisons tout pour nous rendre dignes de son amour et pour mériter les biens à venir; puissions-nous tous entrer dans ce partage, par la grâce et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui appartient, comme au Père, comme au Saint-Esprit, la gloire, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Traduit pur M. C. PORTELETTE
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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
III.
So verharren wir denn in genauer Festhaltung dieser Lehren und in eifrigem Streben nach der Liebe Gottes! Denn vorerst hat Gott Hassende geliebt und Feinde zu Gnaden aufgenommen; von jetzt an will er Liebende lieben. So verharren wir denn in seiner Liebe , um auch von ihm geliebt zu werden. Denn wenn wir schon, sobald Mächtige der Erde uns lieben, Allen ein Gegenstand der Ehr- S. 478 furcht sind, dann um so mehr, wenn Gott uns liebt. Und gilt es Vermögen oder Leib oder das Leben selbst für diese Liebe hinzugeben, so wollen wir uns nicht sorglich bedenken. Denn es genügt nicht, mit Worten zu versichern, daß wir lieben, es bedarf auch des Nachweises durch die That. Gott selbst hat ja ebenfalls nicht bloß in Worten, sondern auch durch Thaten seine Liebe gezeigt. So zeige denn auch du sie durch die Werke und thue, was Gott wohlgefällig ist; denn so ärntest du selbst wiederum die Frucht! Denn Gott bedarf ja Nichts von uns; und darin zeigt sich gerade die Lauterkeit seiner Liebe, daß er, ohne Etwas zu bedürfen oder nöthig zu haben, Alles thut, um von uns geliebt zu werden. Darum sprach auch Moses: „Denn was verlangt Gott der Herr von euch, als daß du ihn liebest und bereit seiest, hinter ihm herzugehen?“1 Wenn Gott daher befiehlt, ihn zu lieben, so zeigt er am deutlichsten, daß er dich liebt. Denn Nichts verhilft uns so zum Heile, als wenn wir ihn lieben. Siehe nur, wie auch all’ seine Gebote auf unsere Ruhe und Seligkeit und Verherrlichung zielen! Denn wenn er sagt: „Selig die Barmherzigen, selig, die reinen Herzens sind, selig die Sanftmüthigen, selig die Armen im Geiste, selig die Friedfertigen,“2 so hat er davon keinerlei Gewinn, nur uns will er mit diesen Geboten den Weg zur Herrlichkeit zeigen. Und wenn er sagt: „Ich war hungrig,“ so sagt er es nicht, als ob er unseres Dienstes bedürfte, sondern um dich zur Barmherzigkeit zu bewegen. Denn er vermag auch ohne dich den Armen zu speisen, und nur um dir den größten Schatz zuzuwenden, hat er Dieß aufgetragen. Wenn die Sonne, die doch ein Geschöpf ist, nicht unserer Augen bedarf, — denn sie behält ihren eigenthümlichen Glanz, auch wenn Niemand sie schaut, — wenn wir es sind, die ihre Strahlen genießen, so ist Das noch weit mehr bei Gott der Fall.
S. 479 Und damit du diese Wahrheit noch von anderer Seite kennen lernest, so höre! Wie groß soll ich wohl den Abstand setzen zwischen Gott und uns? etwa so groß wie zwischen Mücken und uns oder noch viel größer? Offenbar viel größer und unermeßlich groß. Wenn nun wir, dieses ehrgeizige Geschlecht, der Hilfe und Ehre von Seite der Mücken nicht bedürfen, wie viel weniger bedarf dann unser das göttliche Wesen, das keine Leiden und keinen Mangel kennt. Es hat also von uns nur soviel Genuß, als es uns Wohlthaten spendet und sich an unserer Seligkeit freut. Darum sieht auch Gott oftmals vom Seinigen ab und sucht das Deine. Denn „hat Jemand,“ heißt es, „ein ungläubiges Weib, und sie willigt selbst ein, mit ihm zu wohnen, so entlasse er sie nicht!“3 „Wer aber ein Weib entläßt ausser auf Grund des Ehebruches, der veranlaßt sie, die Ehe zu brechen.“4 Siehst du die unaussprechliche Güte? Ist das Weib Ehebrecherin, sagt Gott, so zwinge ich nicht, mit ihr zu wohnen; ist sie aber ungläubig, so hindere ich es nicht; und wiederum. Hast du Etwas wider Jemand, so heisse ich meine Gabe liegen zu lassen und zu Dem zu eilen, der dich betrübt hat. „Wenn du deine Gabe schon darbringst,“ heißt es, „und du erinnerst dich dort, daß dein Bruder etwas wider dich hat, so laß deine Gabe vor dem Altare und eile; versöhne dich zuerst mit deinem Bruder, dann komm’ und opfere deine Gabe!“5
Und das Gleichniß vom Knechte, der Alles vergeudet hat, lehrt es uns nicht Dasselbe? Denn als er die zehntausend Talente verschwendet hatte, da erbarmte der Herr sich seiner und ließ ihn los; als er aber vom Mitknechte die hundert Zehner verlangte, da nannte er ihn böse und übergab ihn der Strafe; so wichtig ist ihm dein Glück und deine Ruhe. Wider das Weib S. 480 des Gerechten war der heidnische König in Gefahr zu sündigen, und Gott sprach: ,,Ich habe deiner geschont, da du nicht sündigtest wider mich.“6 Die Apostel verfolgte Paulus, und der Herr sprach zu ihm: „Was verfolgst du mich?“ Andere hungern, und er sagt, daß er selbst hungere und nackt und fremd umhergehe, um dich heilsam zu beschämen und dir so die Gedanken des Almosens nahe zu legen.
Da wir nun die Liebe erwägen, die Gott uns in Allem erwiesen hat und erweist, indem er vorerst sich gewürdigt hat, sich uns zu erkennen zu geben, was eben der Güter größtes und höchstes ist und Licht des Geistes und Lehre der Tugend, dann indem er uns ein gottgefälliges Leben zur Vorschrift gemacht und Alles um unsertwillen gethan hat, auch den Sohn hingegeben und das Reich versprochen und zu den unaussprechlichen Gütern uns berufen und das glückseligste Leben uns bereitet hat, so wollen wir in Wort und That Alles thun, um auch seiner Liebe würdig zu erscheinen und der künftigen Güter theilhaftig zu werden. Mögen uns diese allen zu Theil werden durch die Gnade und Güte unseres Herrn Jesus Christus, mit welchem dem Vater zugleich mit dem heiligen Geiste Ruhm, Macht und Ehre jetzt und immer und zu ewigen Zeiten. Amen.