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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
2.
Courage, menons une vie toujours pure, cela ne nous est point difficile. Combattre, alors que Dieu répand de tels dons et de telles grâces, c'est être sûr de remporter aisément la victoire. Quand on célèbre les fêtes. des empereurs, quand ils sont revêtus des ornements consulaires; ne suffit-il pas d'une faible démarche pour obtenir de grandes faveurs? Et quand ils rendent la justice, ne faut-il pas une enquête minutieuse et active ? Eh bien ! nous aussi, combattons dans ce temps des bienfaits ce sont les jours de grâces, les jours de la grâce divine, et rien de plus facile que d'obtenir des couronnes. Nous étions chargés de vices, et Dieu nous a accueillis, nous a délivrés de ce fardeau; et quand après cela nous nous acquittions de nos devoirs, il ne nous accueillerait pas plus favorablement encore ! Ensuite, selon sa coutume, l'apôtre se propose comme modèle, il ajouté : « Nous ne scandalisons personne, pour que notre ministère ne soit point déshonoré (3) ». Il ne s'agit donc plus seulement d'un temps opportun ; mais encore il leur met sous les yeux de grands exemples pour les porter au bien : et cela sans orgueil, sans arrogance. Il ne dit pas : regardez-nous, et voyez notre conduite; mais il se contente de prévenir le reproche, et c'est pour cette raison uniquement qu'il parle de lui. Voici deux caractères d'une vie sans tache : « Nous ne donnons aucun scandale à personne ». Il ne dit pas : aucun motif d'accusation, son expression a moins d'énergie : «Aucun scandale ». C'est comme s'il disait : Nous ne donnons à personne l'occasion du moindre reproche et de la moindre plainte : « De peur que notre ministère ne soit déshonoré », c'est-à-dire, de peur qu'on n'y trouve quelque chose de répréhensible. Il ne dit point non plus : De peur qu'on ne puisse. l'accuser, mais : De peur qu'on n'y surprenne la moindre faute, qu'on ne puisse y soupçonner quoi que ce soit.
« Mais en toutes choses nous nous présentons comme les ministres de Dieu... (4)». Ceci est d'un. ordre bien plus élevé. Ce n'est certes pas la même chose d'être exempt de tout reproche , et de se montrer aux yeux de tous comme les ministres de Dieu. Il y a bien plus de gloire à mériter des éloges qu'à se mettre simplement à l'abri des reproches. (79) L'apôtre n'a point dit : nous apparaissons, mais. « nous nous présentons », ou : « nous nous montrons ». Et comment se montrent-ils les ministres de Dieu ? « Par une patience sans bornes » , dit-il. Vous avez dans cette parole le fondement de tous les biens. Aussi n'a-t-il pas dit : « patience », mais : « une grande patience », pour faire voir l'étendue de cette vertu dans son âme. Ce serait peu de chose d'avoir supporté une ou deux tentations. Mais les tentations qu'il a subies, il les représente tombant sur lui comme une grêle, en disant ; « Dans les tribulations, dans les nécessités ». Quel surcroît d'accablement quand les maux sont inévitables, quand il y a comme une nécessité de les souffrir, quand on ne peut s'en délivrer ! « Dans les angoisses ». Dans les angoisses de la faim et des autres besoins, ou simplement des tentations: « Dans les corps, dans les prisons, dans les séditions... (5) ». Chacun de ces maux n'est-il pas insupportable? Ne suffit-il pas, pour faire perdre patience, d'être battu de verges, d'être enchaîné, d'être sans cesse persécuté, sans jamais trouver de repos? Car c'est ce que signifie ce mot: «dans les séditions ». — Quand tous ces maux viennent fondre ensemble sur quelqu'un , songez quelle fermeté d'âme il faut à cet homme ! Voilà pour les afflictions qui lui viennent du dehors; mais il souffre aussi de soif plein gré « Dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes, dans la chasteté... (6) ». Il désigne par là ces fatigues qu'il éprouvait en courant çà et là, en gagnant sa vie de ses propres mains, en passant- les nuits à enseigner et à travailler. Il n'omet point le jeûne, quoique toutes ces fatigues valussent mille fois cette privation de nourriture. Par « chasteté » il entend ou bien la pureté, ou bien une intention droite en toutes choses, ou bien la prédication de l'Evangile faite gratuitement et sans recevoir aucune espèce de dons.
« Dans la science ». Que veut dire cette expression? Dans la science qui lui vient de Dieu, et c'est la vraie science. Ce n'est point la science de ces sages qui se glorifient d'une science toute profane et qui n'ont pont celle-là. — « Dans la longanimité, dans la douceur». C'est encore une vertu d'une âme généreuse, que de souffrir patiemment la colère et les injures d'autrui. — Enfin, pour montrer le principe d'une telle patience; il ajoute : « Dans l'Esprit-Saint ». C'est lui, en effet, qui est l'auteur de tous ces dons. Mais ce secours de l'Esprit-Saint, il n'en parle qu'après avoir énuméré toutes ses vertus. Dans ces paroles, il me semble avoir voulu faire entendre autre chose encore. Quoi donc? L'abondance avec laquelle il avait reçu la grâce de l'Esprit-Saint. C'était une nouvelle preuve de sa mission, que ces dons spirituels déposés dans son âme. Sans doute toutes ces vertus étaient l'effet de la grâce; mais cependant il les avait méritées en quelque façon par ses bonnes oeuvres et par ses fatigues. Dire que saint Paul ait voulu montrer aussi qu'enrichi de tant. de grâces, il en avait fait le meilleur usage, ce n'est pas s'éloignée de la pensée de l'apôtre. Car ceux qui parmi les chrétiens avaient reçu le don des langues, furent blâmés d'avoir conçu des sentiments d'orgueil : il peut donc bien arriver qu’on ne fasse pas un bon usage des grâces de l'Esprit-Saint. Pour nous, dit l'apôtre, il n'en est pas ainsi : on ne peut rien nous reprocher dans l'usage que nous en avons fait : « Dans une charité toujours sincère ».
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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
II.
So laßt uns denn hinzutreten und ein frommes Leben beginnen; es ist ja gar leicht! Denn wer in einer Zeit kämpft, in der ein so reiches Geschenk, in der so große Gnade ist ausgegossen, der gewinnt ohne Mühe den Preis. So ist es ja auch bei den irdischen Königen: wer sich zur Zeit ihrer Feste und wenn sie im königlichen Prunk sich zeigen, mit einer nur kleinen Gabe ihnen naht, der empfängt große Geschenke; an den Tagen aber, an denen sie zu Gericht sitzen, bedarf es großer Achtsamkeit und sorgfältiger Prüfung. So kämpfen denn auch wir in der Zeit dieses Geschenkes. Ein Tag der Gnade ist es, der göttlichen Gnade; darum werden wir auch leicht den Kranz gewinnen. Denn wenn uns Gott, da wir übervoll von Sünden waren, aufgenommen und frei gemacht hat, wird er dann nicht, nachdem wir von Allem befreit sind und auch das Unsrige beitragen, noch weit lieber uns aufnehmen? Dann verweist der Apostel, wie sonst immer, so auch hier auf sich selbst und stellt sich den Übrigen als Beispiel hin, wenn er weiter sagt:
S. 213 3. Indem wir in keiner Hinsicht irgend einen Anstoß geben, damit nicht getadelt werde unser Dienst.
So dient dem Apostel nicht bloß der Hinweis auf die günstige Zeit, sondern auch auf das eigene Beispiel zum Zwecke der Ermahnung. Und wie ferne steht er aller Überhebung! Er sagt nicht: Schauet auf uns, wir sind solche Muster; er redet vielmehr von sich nur in der Absicht, die Anklage abzuwehren. Und in zwei erschöpfenden Ausdrücken kennzeichnet er die Tadellosigkeit des Lebens. Denn einmal sagt er: „In keiner Hinsicht“; und dann gebraucht er nicht etwa das Wort Anklage, sondern das weit mindere: „Anstoß“, d. h. Anlaß zum Tadel. Wir geben Niemand Veranlassung, über uns abzusprechen. — „Damit nicht getadelt werde unser Dienst,“ d. h. damit Niemand gegen ihn einen Vorwurf erhebe. Und es heißt wiederum nicht: Damit unser Dienst nicht angeklagt werde, sondern: daß auch nicht der geringste Schatten auf ihn falle und Niemand in irgend einer Hinsicht an ihm Etwas zu tadeln habe.
4. Sondern in Allem uns darstellend als Diener Gottes.
Das sagt noch weit mehr. Denn es gilt nicht gleich, von Anklage frei zu sein und einen Wandel zu zeigen, der in jeder Beziehung den Diener Gottes erkennen läßt; es gilt nicht gleich, ob man keiner Anklage unterliegt oder des höchsten Lobes würdig ist. Doch sagt Paulus nicht: Wir erscheinen als Diener Gottes, sondern: „Wir stellen uns dar,“ d. h. wir erweisen uns als Diener Gottes. Und jetzt legt der Apostel den Weg dar, auf dem er Solches geworden. Welches ist nun dieser Weg? „In vieler Geduld,“ sagt er, und damit nennt er die Grundlage von allem Guten. Darum sagt er auch nicht einfach: „Geduld“, sondern: „viele Geduld“, um so ihre Größe S. 214 hervorzuheben. Denn Eines oder das Andere zu ertragen ist eben nichts Großes. Aber Paulus führt auch die Unzahl der Trübsale an, indem er sagt: „In Drangsalen, in Zwang.“ Das vermehrt noch die Drangsal, wenn man dem Unheil in keiner Weise entfliehen kann, wenn eine Art unvermeidlichen Zwangs besteht, das Schreckliche zu erdulden. — „In Nöthen.“ Entweder ist hier an den Hunger zu denken und den Mangel aller Bedürfnisse oder an die Bedrängnisse überhaupt.
5. In Schlägen, in Gefängnissen, in unstäten Wanderungen.
Von diesen Dingen erscheint jedes für sich schon unerträglich genug, sei es nun Geißlung oder Bande, oder daß die Verfolgung nicht gestattet, irgendwo festen Fuß zu fassen; denn das heißt: „In unstäten Wanderungen.“ Kommen sie aber alle mitsammen und zwar mit einem Male heran, so bedarf es wahrlich einer starken Seele. Dann gedenkt der Apostel nebst den Drangsalen von aussen auch der freiwilligen Werke. „In Mühen,“ sagt er, „in Nachtwachen, in Fasten.“
In Lauterkeit.
Damit deutet er die Mühsale an, die er auf seinen Wanderungen und bei seinen Arbeiten bestand, die Nächte, in denen er lehrte oder wohl auch mit den Händen arbeitete. Und bei all Dem vergaß er auch nicht des Fastens, obschon das Übrige für das strengste Fasten hätte gelten können. Unter „Lauterkeit“ ist hier entweder die Sittsamkeit zu verstehen oder die Unversehrtheit in Allem, oder des Apostels Uneigennützigkeit und seine unentgeltliche Verkündigung des Evangeliums. — „In Erkenntniß.“ Was heißt denn: „In Erkenntniß“? In der Weisheit, die Gott verliehen hat, die allein eine wahre Kenntniß ist; nicht gleich Jenen, die sich weise dünken und mit ihrer mensch- S. 215 lichen Wissenschaft prahlen, während sie der göttlichen entbehren. — „In Langmuth, in Güte.“ Auch Das ist ein sicherer Beweis einer edlen Seele, wenn sie von allen Seiten gereizt und gestachelt wird und dennoch Alles langmüthig erträgt. Und jetzt zeigt der Apostel die Kraft, die ihn zu Dem gemacht hat, indem er fortfährt: Im heiligen Geiste. Dieser ist es, in welchem wir all Das vollbringen, sagt er. Und beachten wir die Stelle, an der Paulus der Hilfe des heiligen Geistes gedenkt, dem er nämlich die eigenen Mühen vorher erwähnt hat. Indeß dünkt es mir, als wolle Paulus hiemit noch etwas Anderes sagen. Und was wäre Dieses? Daß er sagen wolle: Wir sind reichlich vom Geiste erfüllt und können auch daraus unsern apostolischen Beruf erweisen, daß wir geistiger Gnadengaben gewürdigt sind. Denn ist Dieses auch Gnade, so hat doch auch Der sein Verdienst, der durch seine Arbeiten und Mühen die Gnade auf sich herabgezogen. Und würde man sagen, Paulus wolle ausser dem Bemerkten noch Das hervorheben, er habe hinsichtlich der Gnade des Geistes keinen Anstoß gegeben, so würde man auch so wohl den Sinn nicht verfehlen. Denn es gab ja bei den Korinthern Manche, welche die Gabe der Sprachen empfangen hatten, dann sich überhoben und so dem Tadel anheimfielen; es ist ja möglich, eine geistige Gnadengabe zu empfangen und davon einen ungeziemenden Gebrauch zu machen. Aber anders wir, versichert der Apostel; denn auch im Geiste, d. h. was die Gnadengeschenke betrifft, sind wir untadelig gewesen.