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Works John Chrysostom (344-407) In epistulam ii ad Corinthios argumentum et homiliae 1-30

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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)

V.

Was haben nicht jene drei Jünglinge Alles erduldet, und zwar ohne etwas Böses gethan zu haben! Sie hatten Vaterland und Freiheit verloren, waren als Kriegsgefangene in ein fernes fremdes Land geführt und zu Sklaven gemacht worden, und jetzt sollten sie um eines Traumes willen1 ohne Grund und Zweck hingeschlachtet werden. Um was nun beteten diese, als sie mit Daniel in’s Haus getreten waren? Was sprachen sie? Etwa: Zerschmettere den Nabuchodonosor! Reisse ihm die Krone vom Haupte! Stürz’ ihn vom königlichen Throne? Weit entfernt! sie flehten vielmehr um Barmherzigkeit bei Gott. Und ebenso nachher, als sie im Feuerofen waren. Ganz anders ihr! Bei viel geringeren Übeln, die euch widerfahren und die oft dazu noch redlich verdient sind, ist der Verwünschungen kein Ende. Der Eine ruft: Schmettere den Feind zu Boden, wie du Pharao’s Wagen in die Tiefe gestürzt hast! der Andere: Schlage ihm den Leib! der Dritte: Vergilt’s ihm an seinen Kindern! Ihr kennt sie ja doch, diese Sprüche.

Woher nun dieses euer Lachen? Da seht ihr selbst, wie lächerlich solche Reden sind, wenn man sie ausser der S. 113 Leidenschaft spricht. So ist es überhaupt mit jeder Sünde; sie zeigt ihre volle Häßlichkeit erst dann, wenn man sie loslöst von der jeweiligen Verfassung Dessen, der sie begeht. Rufst du einem Zornigen nachher die Worte in’s Gedächtniß, die er in der Aufregung gesprochen hat, so wird er sich schämen und über sich selbst lachen, und er möchte lieber Alles erdulden, als daß er wirklich so gesprochen habe. Und führst du einen Unzüchtigen nach der Sünde zu dem Weibe, mit dem er gesündigt, so wird er von ihr wie vor einem Gräuel sich abwenden. Es sind solche Sprüche wie die obigen auch wirklich lächerlich; sie schicken sich eher für betrunkene alte Weiber und verrathen eine kleinliche, zänkische Seele. Joseph wurde verkauft, zum Sklaven gemacht und in’s Gefängniß geworfen; gleichwohl entfuhr ihm kein bitteres Wort gegen seine Beleidiger. Was sagt er denn? „Heimlich ward ich weggestohlen aus dem Lande der Hebräer.“2 Er fügt nicht hinzu, von wem; denn er schämt sich der Übeltbat seiner Brüder mehr als diese selbst, die sie begangen hatten. So muß auch deine Gesinnung sein; du mußt dich über Jene, die dir Unrecht zufügen, mehr betrüben, als diese selbst es thun. Wenn Einer auf spitzige Nägel stampft und darob noch stolz ist, so verdient er um solchen Wahnsinns willen Mitleid und Bedauern; ebenso muß man Den, der seinen Nebenmenschen, von dem er nichts Böses erfahren, beleidigt, eher beklagen und beweinen, als ihn verwünschen; denn er verwundet seine eigene Seele. Nichts ist abscheulicher als eine verwünschende Seele, Nichts unreiner als eine Zunge, die solche Opfer bringt. Ein Mensch bist du; so speie nicht Natterngift; ein Mensch bist du, so werde nicht zum wilden Thiere! Darum ist dir ein Mund geworden, nicht um zu verwunden, sondern um die Wunden Anderer zu heilen. Gedenke, was ich dir geboten, spricht Gott, nämlich zu verzeihen und zu vergeben! Du aber forderst sogar S. 114 mich auf, daß ich dir helfe zum Umsturze meiner eigenen Gebote; du zernagst deinen Bruder und röthest mit seinem Blute deine Zunge, ähnlich den Wahnsinnigen, die ihre eigenen Glieder zerfleischen. Wie muß wohl der Teufel sich freuen, wie muß er lachen, wenn er ein solches Gebet hört? Und wie muß Gott zürnen und mit Unwillen und Entrüstung sich abwenden, wenn du ihn um solche Dinge bittest? Was könntest du Ärgeres thun als Dieses? Wenn schon Der, welcher Feinde hat, nicht den heiligen Geheimnissen sich nahen darf, verdienst dann du, der nicht bloß Feinde hat, sondern sie auch noch verwünscht, nicht schon von der Schwelle des Heiligthums weggewiesen zu werden? Indem wir nun Dieses erwägen und den Grund wissen, warum Christus ist geopfert worden, nämlich für die Feinde, so wollen wir für’s Erste alle Feindschaft vermeiden; und können wir Das nicht, so wollen wir dann für die Feinde beten, damit auch wir Verzeihung unserer Sünden erlangen und so einst mit Zuversicht vor dem Richterstuhle Christi erscheinen können, welchem der Ruhm, die Macht und Ehre jetzt und immer und für ewige Zeiten. Amen.

S. 115


  1. Dan. 2, 13. 18. ↩

  2. Gen. 40, 15. ↩

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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens

5.

Que de souffrances n'endurèrent pas les trois jeunes Hébreux, sans avoir fait aucun mât. Emmenés loin de leur patrie, privés de toute liberté; captifs, esclaves sur une terre étrangère, dans un pays barbare, ils étaient menacés de mort, sans motif, sans raison, uniquement à cause d'ut1 songe qu'avait eu le roi. Quand ils furent réunis à Daniel quelle fut leur prière? Que dirent-ils? Brisez Nabuchodonosor, arrachez-lui son diadème, précipitez-le de son trône ? — Non, ils ne demandèrent rien de semblable ; au contraire ils imploraient sur lui la divine miséricorde. Dans la fournaise, ils firent de même. Et vous, que faites-vous? Vous avez moins souffert qu'eux, et la plupart du temps vos souffrances étaient bien méritées, et cependant vous ne cessez de charger vos ennemis d'imprécations. L'un s'écrie : Seigneur, renversez pion ennemi ; comme vous avez précipité dans les flots le char de Pharaon ; l'autre : frappez-le dans sa chair; un troisième, punissez-le dans ses enfants. Ne reconnaissez-vous point votre langage ?

Pourquoi riez-vous donc? voyez-vous combien tout cela devient ridicule, dès que la passion est absente? Retranchez la passion, et vous verrez aussitôt combien le péché renferme de honte. Il suffit dé rappeler à celui qui s'est irrité, les paroles qu'il a proférées dans sa colère pour qu'il ait honte de lui-même, et il aimerait mieux souffrir toutes sortes de maux plutôt que d'avoir prononcé de telles paroles. Mettez un impudique en présence de la femme qu'il a violée; il s'en détournera avec horreur. Maintenant que vous n'éprouvez point de passion contre vos ennemis, vous riez en entendant les paroles que je viens de prononcée: elles sont en effet ridicules, dianes d'une vieille femme en état d'ivresse qui se prend de querelle avec une autre.

Joseph avait été vendu, réduit en servitude, jeté en prison; néanmoins il ne lui échappa . pas un seul mot d'amertume contre ceux qui l'avaient outragé. Que disait-il? « J'ai été enlevé furtivement de la terre des Hébreux ». (Gen. XL, 15) Il ne dit point par qui. Il rougit du crime de ses frères, plus qu'ils n'en rougissaient eux-mêmes. Telles doivent être nos dispositions : éprouvons pour ceux qui nous ont injuriés, une douleur plus vive qu'ils ne l'éprouvent eux-mêmes. Car tout le dommage est pour eux. Si vous voyez un homme lancer des coups de pied contre des clous, et s'enorgueillir de sa bravoure, vous vous prendriez de pitié, vous verseriez des larmes à la vue d'une telle démence. De même vous devez plaindre, et non maudire ceux qui vous outragent, sans que vous leur ayez fait aucun mal : car ils font une grave blessure à leur âme. Quoi de plus criminel qu'une âme qui fait des imprécations? Quoi de plus impure qu'une langue qui offre de tels sacrifices? Vous êtes (41) hommes; ne vomissez point le venin des aspics; vous êtes hommes; ne vous changez pas en bêtes féroces. La bouche vous a été donnée, non pour mordre, mais pour guérir les blessures du prochain. Souvenez-vous de mes commandements, dit le Seigneur; je vous ai prescrit de remettre et de pardonner. Et vous me demandez de me joindre à vous pour renverser mes préceptes; vous rongez votre frère, vous ensanglantez vos dents, vous ressemblez à ces furieux qui enfoncent leurs dents dans leurs propres chairs. Quelle joie doit ressentir le démon, quels éclats de rire il doit poisser, en entendant votre prière ! Mais aussi que le Seigneur doit être irrité contre vous, et qu'il doit vous haïr, quand vous le priez de la sorte. Rien de plus fâcheux qu'une telle conduite. On ne peut s'approcher des saints mystères avec du ressentiment contre ses ennemis; mais si, non contents de les haïr, vous faites des imprécations contre eux, on doit vous interdire jusqu'à l'entrée du temple. Pleins de ces pensées, nous rappelant l'objet de l'auguste sacrifice , dans lequel le Christ s'est immolé pour ses ennemis, mettons tous nos soins à n'avoir pas même un ennemi ; si nous en avons. un, prions pour lui ; afin d'obtenir nous-mêmes te pardon de nos fautes, et de pouvoir nous présenter avec confiance devant le tribunal du Christ, à qui soit gloire, empire, honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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