Translation
Hide
Commentaire sur l'épître aux Galates
1.
Cet exorde respire le courroux et la fierté, et non pas seulement l'exorde, mais encore toute l'épître, pour ainsi dire. Parler toujours avec douceur à ceux que l'on instruit, quand il est besoin de leur parler avec rudesse, serait le fait non d'un maître, mais d'un corrupteur et d'un ennemi. C'est pour cela que le Seigneur, qui se montrait si doux quand il conversait avec ses disciples, leur parlait quelquefois sévèrement, et employait tour à tour l'éloge ou le blâme. Il avait dit à Pierre : « Tu es heureux, Simon, fils de Jean » (Matth. XVI, 17) ; il lui avait annoncé que ce serait sur sa"-confession qu'il poserait les fondements de son Eglise, et peu d'instants après avoir prononcé ces paroles, il s'écrie : « Retire-toi de moi, Satan, tu m'es à scandale ». (Matth. XVI, 23.) Et une autre fois : « Etes-vous encore sans intelligence », leur dit-il. (Matth. XV, 16.) On peut juger de 1a crainte qu'il avait (573) su leur inspirer d'après ce que nous raconte Jean : comme ils le voyaient s'entretenir avec la samaritaine, ils lui rappelèrent bien qu'il était temps de prendre de la nourriture, mais aucun d'eux n'osa lui dire : « Qu'avez-vous à causer », ou bien : « Que cherchez-vous dans sa compagnie? » (Jean, IV, 27.) Paul le savait,, et comme il suivait pas à pas les traces du Maître, il variait son langage suivant les besoins de ses disciples, tantôt brûlant et tranchant dans le vif, tantôt employant des remèdes plus doux. Aux Corinthiens, il disait : « Que voulez-vous? que je vienne à vous avec la verge, ou avec l'amour et avec l'esprit de douceur? » ( I Cor. IV, 21.) Aux Galates : « O Galates insensés ! » (Gala III , 1.) Et ce reproche, il le leur adresse, non pas une, mais deux fois. Vers la fin de l'épître, il revient à la charge : « Qu'on ne me cause plus de non« veltes peines ». (Gal. VI, 6.) Puis il leur parle avec douceur, comme lorsqu'il dit : « Mes petits enfants, vous que j'enfante de « nouveau » (Gal. IV, 19) ; et bien d'autres fois encore, il tient un pareil langage. Que cette épître respire la colère, tout le prouve et l'on s'en aperçoit à la première lecture.
Il faut dire pourquoi il était irrité contre ses disciples. Ce n'était pas pour peu de choses ni pour un mince motif, autrement il ne se serait pas laissé aller à un tel emportement. S'irriter pour des riens; est le fait d'un homme à esprit étroit, d'un homme dur et tracassier, de même que c'est le fait d'un homme indolent et apathique, de se laisser abattre à la vue de graves désordres. Il n'en était pas ainsi de Paul. Quelle était donc la faute qui excitait son indignation? Une grande, et bien grande faute, qui les rendait tous étrangers au Christ, comme il leur dit dans la suite de sa lettre : « Voici que moi, Paul, je vous dis que si vous vous faites circoncire, le Christ ne vous servira de rien » ; puis il dit encore : « Vous tous, qui cherchez votre justification dans la loi, vous êtes exclus de la grâce ». (Gal. V, 2-4.) Que veut-il dire par là?. Car il faut éclaircir et développer ses paroles. Ceux des Juifs qui avaient la foi, mais qui étaient en même temps attachés au judaïsme, et à qui la vanité tournait la tête, voulurent se poser en docteurs et se rendirent chez les Galates pour leur enseigner qu'ils devaient se faire circoncire, observer le sabbat et les cérémonies du premier jour de chaque mois, qu'ils devaient enfin ne pas écouter Paul qui supprimait tout cela. Pierre , Jacques et Jean , disaient-ils , n'empêchent point d'observer ces coutumes, et ce sont les premiers parmi les apôtres, ils ont été disciples du Christ. Il est vrai qu'ils ne s'opposaient point à cela ; mais s'ils toléraient ces pratiques, ce n'était point qu'ils en fissent un dogme, c'était pour condescendre à la faiblesse des Juifs convertis.
Quant à Paul, qui prêchait les gentils; il n'avait pas besoin de montrer la même condescendance, quand il se trouva en Judée, il fut aussi tolérant que les autres. Mais ces trompeurs se gardaient bien de dire les motifs de cette condescendance de Paul et des autres apôtres, et ils trompaient les simples en disant qu'ils ne devaient pas écouter Paul, car lui ne datait que d'hier et d'aujourd'hui, les autres, Pierre et ses compagnons, étaient ses anciens; lui, était le disciple des apôtres, eux, étaient les disciples du Christ; lui était seul, eux étaient beaucoup , et ils étaient les colonnes de l'Eglise. Et cet homme, ajoutaient-ils, est un hypocrite, car il est reconnu que lui, qui supprime la circoncision, l'a maintenue ailleurs. A vous, il prêche une chose,. aux autres, une autre.
Quand donc Paul s'aperçut que le feu avait atteint tous les Galates, quand il vit qu'un violent incendie allait consumer l'Eglise de Galatie, que la maison qu'il avait fondée était ébranlée, et qu'elle était sur le point de s'écrouler., il fut en proie à un juste ressentiment, en proie aussi au désespoir, comme le prouvent ces paroles : « J'aurais voulu me trouver maintenant avec vous, et vous entretenir de vive voix » (Gal. IV, 20) ; et il leur écrivit cette épître, où il répond à tous les chefs d'accusation accumulés contre lui. Tout d'abord il répond directement aux insinuations de ses adversaires qui, pour miner son influence, disaient que les autres apôtres étaient les disciples du Christ, et que lui était le disciple des apôtres. Et c'est,pour cela qu'il commence en ces ternies : « Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par des hommes ». Car ces trompeurs disaient, comme je vous l'ai déjà fait remarquer, qu'il était le dernier des apôtres, et qu'il avait été instruit par eux. Pierre, Jacques et Jean, sont venus avant lui, disaient-ils, ce sont les premiers parmi les disciples, ils ont reçu les dogmes de Jésus-Christ, c'est à eux qu'il faut obéir, et non à lui, or ils ne (574) sont pas opposés à la pratique de la circoncision, et à l'observation de la loi.
Translation
Hide
Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Galater (BKV)
1.
S. 15 Vers 1: „Paulus, Apostel nicht von Menschen noch auch durch Menschen, sondern durch Jesus Christus und Gott den Vater, der ihn auferweckt hat von den Toten, V. 2: und alle Brüder, die bei mir sind, an die Kirchen von Galatien. V. 3: Gnade euch und Friede von Gott, unserem Vater, und dem Herrn Jesus Christus.“
Der Eingang ist voll heftiger Erregung und starken Hochgefühls. Aber nicht der Eingang allein, sondern sozusagen der ganze Brief. Denn stets nur in Güte mit den Schülern zu verkehren, auch wenn sie der Strenge bedürfen, wäre nicht Lehrers, sondern böswilligen Verführers Art. Deshalb hat auch der Herr, obschon er zumeist gar liebreich mit seinen Schülern umging, dennoch bisweilen auch härtere Worte gefunden; und jetzt eben preist er selig, jetzt aber tadelt er. So, nachdem er zu Petrus gesagt: „Selig bist du, Simon, Sohn des Jonas“1 und ihm verheißen, daß er auf sein Bekenntnis die Kirche gründen wolle, fährt er nicht lange darnach ihn also an: „Fort mit dir hinter mich, Satan, du bist mir zum Ärgernis!“2 Und anderswo wieder: „Nun, seid auch ihr immer noch unverständig?“3 Er flößte ihnen, wie auch Johannes erzählt, solche Furcht ein, daß sie, als sie ihn im Gespräche mit der Samariterin erblickten, zwar des Essens schüchtern Erwähnung taten, „keiner S. 16 jedoch sich zu sagen getraute: Was redest du oder was begehrst du mit ihr?“4 Das merkte sich Paulus, und als getreuer Nachfolger seines Meisters gestaltete er die Rede mannigfach je nach dem Bedürfnisse seiner Schüler: bald brennt und schneidet er, bald legt er lindernde Heilmittel auf. So sprach er zu den Korinthern: „Was wollt ihr? Soll ich mit der Zuchtrute zu euch kommen oder mit Liebe und im Geiste der Sanftmut?“5 Zu den Galatern aber: „O ihr unverständigen Galater!“6 Und nicht bloß das eine, sondern auch noch ein zweites Mal hat er diesen Vorwurf gebraucht. Und gegen das Ende zu äußerte er sich tadelnd zu ihnen: „Fortan bereite mir keiner Beschwernis!“7 Doch heilt er auch wieder, so wenn er sagt: „Meine Kindlein, für die ich von neuem in Geburtswehen bin“,8 und was dergleichen Ausdrücke mehr sind. — Daß indes der Brief voller Erregung ist, wird jedem gleich bei der ersten Lesung offenbar. Es gilt aber darzutun, was (den Apostel) gegen seine Schüler so in Harnisch gebracht hat. Nichts Kleinliches und Geringfügiges kann dies gewesen sein, sonst würde er gewiß nicht ein so scharfes Vorgehen gewählt haben. Denn bei jedem beliebigen Anlaß sich zu erhitzen, verrät reizbaren, mürrischen, verdrießlichen Sinn, so wie anderseits nur feigen und schlaffen Seelen in wichtigen Augenblicken der Mut entsinkt. Aber Paulus gehörte nicht zu diesen. Welches war nun das Vergehen, das ihn dermaßen erregte? Ein gar großes und überaus schweres, eines, das sie alle (die ganze Gemeinde) Christus entfremdete, wie er selber weiterhin erklärt: „Siehe, ich, Paulus, sage euch, daß, wenn ihr euch beschneiden lasset, Christus euch nichts nützen wird.“9 Und wiederum: „Die ihr durch das Gesetz gerechtfertigt werden wollet, seid aus der Gnade gefallen.“10 Was ist’s nun also damit? Wir müssen diesen S. 17 Punkt deutlicher erklären. — Es kamen Judengläubige zu den Galatern, die, gleichermaßen in jüdischen Vorurteilen befangen und aufgebläht von eitler Ruhmsucht, dazu begierig, Lehreransehen sich zu erwerben, anfingen zu lehren, man müsse sich beschneiden lassen, die Sabbate und Neumonde halten und dürfe dem Paulus nicht folgen, der solches abschaffe. Denn die um Petrus, Jakobus und Johannes, so versicherten sie, verböten dies nicht, und sie seien doch die Ersten der Apostel und hätten mit Christus selber verkehrt. Und in der Tat, sie verboten es nicht. Aber indem sie so handelten, wollten sie keineswegs unverrückbare Normen schaffen, sondern lediglich der Schwäche derer begegnen, die aus dem Judentum zum Glauben übertraten. Paulus als Heidenapostel hingegen brauchte keine solche Rücksicht zu nehmen. Übrigens hat auch er, während er in Judäa weilte, die gleiche Rücksicht geübt. Die (genannten) Betrüger jedoch verschwiegen die Gründe, durch welche er sowohl als jene zur Rücksichtnahme bewogen wurden, und schwätzten den einfältigen Leuten trügerischerweise vor, man dürfe es nicht mit Paulus halten; denn dieser sei von gestern und heute, Petrus aber und seine Partei seien zuerst dagewesen; dieser sei nur Apostelschüler, jene aber seien Schüler Christi; dieser stehe für sich allein, jene aber seien viele und zudem die Säulen der Kirche. Ja selbst der Heuchelei klagten sie ihn an und sagten: Gerade er, der die Beschneidung abschaffen will, hat diese Dinge andernorts in offenkundigem Gebrauch, predigt also euch dies und andern das. — Da Paulus nun sah, wie das ganze Volk Feuer fing und ein gefährlicher Brand die Kirche der Galater ergriff und das Haus wankte und in Einsturzgefahr schwebte, schrieb er teils aus gerechtem Zorne, teils aus tiefer Betrübnis heraus — denn auch diese spricht sich aus in den Worten: „Ich möchte jetzt bei euch anwesend sein und ändern meine Stimme“11 — , S. 18 zur Verteidigung gegen all diese Anklagen seinen Brief. — Gleich zu Anbeginn tritt er so jener Behauptung entgegen, durch die sie seinen Ruf zu untergraben suchten, daß nämlich wohl die anderen Schüler Christi seien, er aber nur Schüler der Apostel. Deshalb begann er auch folgendermaßen: „Paulus, Apostel nicht von Menschen, noch auch durch Menschen.“ Wie schon bemerkt, streuten jene Betrüger aus, er sei der letzte aller Apostel und habe seine Lehre von diesen empfangen. Denn Petrus, Jakobus und Johannes wären zuerst berufen, seien die vornehmsten unter den Jüngern und hätten ihre Lehre unmittelbar von Christus erhalten; darum müsse man ihnen mehr Glauben schenken als diesem. Jene aber verwehrten weder die Beschneidung noch (überhaupt) die Beobachtung des Gesetzes.