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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
1.
Quand on entre chez un médecin, ce n'est pas sans but, c'est pour apprendre à se soigner et à employer les remèdes... Et nous, de même, parvenus à cet endroit, il ne faut pas perdre notre temps, mais étudier l'admirable humilité de Paul. Écoutez en effet de quelles paroles il se sert pour montrer la grandeur de la grâce divine : « A moi, le moindre des saints, a été donnée cette grâce ». C'était déjà de l'humilité, que de gémir sur ses péchés précédents , bien qu'effacés, d'en faire mention, de se montrer modeste, comme lorsqu'il s'appelle blasphémateur, persécuteur, téméraire ; mais rien n'égale ceci. Voilà ce que j'étais d'abord, dit-il, et il s'appelle avorton. Mais, après tant de bonnes oeuvres, rester encore fidèle à la modestie, se proclamer inférieur à tous, c'est le fait d'une rare et extrême humilité. « A moi, le moindre des saints ». Il ne dit pas : Des apôtres; donc, «Saint » est une expression qui dit moins. Car il dit ailleurs : « Je ne suis pas digne d'être nommé apôtre ». (II Cor. XV, 9.) , Ici c'est à tous les saints qu'il se déclare inférieur : « A moi, le moindre des saints, a été donnée cette grâce». Laquelle? Celle d'annoncer parmi les gentils les richesses incompréhensibles du Christ, et d'éclairer tous les hommes touchant la dispensation du mystère caché, dès l'origine des siècles en Dieu, qui a créé toutes choses par Jésus-Christ, afin que les principautés et les puissances qui sont dans les cieux, connussent par l'Église, la sagesse multiforme de Dieu.
Soit; cela n'a pas été révélé aux hommes ; mais tu éclaires aussi les anges et les archanges, les principautés et les puissances? Oui, répond-il, car cela était caché en Dieu, dans le Dieu qui a tout créé par Jésus. Et tu oses tenir ce langage? Oui, dit-il. — Mais par où la chose est-elle devenue manifeste pour les anges? Par l'Église. Et ii ne dit pas seulement : La sagesse fertile de Dieu, mais: « La sagesse multiforme ». Qu'est-ce à dire? Les anges n'étaient pas instruits? Nullement: si les principautés ne l'étaient pas, à bien plus forte raison les anges. Quoi donc? Les archanges eux-mêmes étaient dans l'ignorance? Oui, eux-mêmes; qu'est-ce qui aurait pu les instruire? Qui aurait été le révélateur? C'est quand nous avons été instruits, qu'eux-mêmes ils l'ont été. Écoutez les paroles de l'ange à Joseph : « Tu appelleras son nom Jésus : car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ». (Matth. I, 21.)
Il fut envoyé, lui, chez les gentils; et les autres , aux hommes de la circoncision. De sorte que la tâche la plus admirable et la plus merveilleuse, elle a été donnée à moi, dit-il, qui suis le moindre. Et c'était encore un effet de la grâce, que cette grande mission confiée à un petit, je veux dire le soin d'évangéliser (470) les gentils. En effet, celui à qui revint la plus grande tâche dans la prédication de l'Evangile, celui-là est grand par ce côté. — « D'annoncer parmi les gentils les richesses incompréhensibles du Christ». Si ces richesses sont incompréhensibles, même après sa venue, à plus forte raison son essence. Si c'est encore un mystère, à bien plus forte raison en était-ce un avant la révélation. S'il emploie ce mot « Mystère », c'est que les anges mêmes étaient dans l'ignorance, et que personne ne connaissait le secret. « Et d'éclairer tous les hommes touchant la dispensation du mystère caché, dès l'origine des siècles, en Dieu qui a créé toutes choses par Jésus-Christ ». Les anges savaient seulement « Que son peuple était devenu la portion du Seigneur ». (Deut. XXXII, 9.) Un ange dit encore : « Le chef des Perses m'a résisté ». (Dan. X , 13.) Ainsi, rien d'étonnant que cela leur fût inconnu également. S'ils ignoraient le retour de la captivité, à plus forte raison ces choses, qui sont l'Évangile même. Il est écrit : « Celui qui sauvera son peuple, Israël ». Rien des gentils; mais ce qui concerne ceux-ci, c'est l'Esprit qui le révèle. Ils savaient que les gentils avaient été appelés; mais que c'était au même partage, et pour s'asseoir sur le trône de Dieu; qui aurait pu s'y attendre? qui aurait pu y ajouter foi? — « Caché en Dieu ». Il explique plus clairement ce conseil de la Providence dans l'épître aux Romains. « En Dieu qui a créé toutes choses par Jésus-Christ ». C'est à propos qu'il dit, en parlant de la création : « Par Jésus-Christ ». Celui qui a tout créé par lui, révèle par lui ce mystère : car, il n'a rien fait sans lui. « Sans lui », est-il écrit, « rien n'est arrivé ». En nommant les principautés et les puissances, il a nommé, les supérieurs et les inférieurs. « Selon le décret éternel ». C'est maintenant qu'il est accompli ; mais il ne date pas d'aujourd'hui : il était rendu à l'avance. « Selon le décret éternel qu'il a accompli dans « le Christ Jésus Notre-Seigneur», c'est-à-dire, selon sa prescience des siècles, sa connaissance de l'avenir ; il savait les événements futurs, et il les régla ainsi : « Selon le décret éternel », le décret concernant les choses qu'il a accomplies en Jésus-Christ, puisque tout se fait par Jésus-Christ. « En qui nous avons le crédit et l'accès, avec confiance par la foi en lui (12) » .
Ce n'est pas comme des prisonniers, veut-il dire, que nous avons été amenés, ni comme des graciés, ni comme des pécheurs. « Nous « avons le crédit avec confiance ». ou issu. rance. D'où vient cela? De la foi en lui. — «Aussi je vous demande de ne point vous laisser abattre à cause de mes tribulations pour vous, car c'est votre gloire (13) ». Comment, pour eux? Comment, leur gloire? Parce que Dieu les a chéris au point de donner pour eux jusqu'à son Fils, et de faire souffrir ses serviteurs. C'est pour leur procurer tant de biens, que Paul était dans les fers. C'est donc une grande preuve de l'amour de Dieu pour eux. Dieu dit pareillement des prophètes : « Je les tuais avec une parole de ma bouche ». (Osée, VI, 5.) Mais comment les tribulations d'autrui pouvaient-elles les abattre? C'est qu'ils étaient émus, troublés. Paul écrit la même chose aux Thessaloniciens : « Afin que personne ne fût ébranlé dans ces tribulations ». (I Thessal. III, 3.) Car il ne suffit pas de ne point se plaindre ; il faut encore se réjouir. En effet, si cette prédiction doit vous consoler, nous vous prédisons que nous devons être en butte aux tribulations ici-bas. Pourquoi cela? Parce que le Maître l'a ordonné ainsi. — C'est pour cela « que je fléchis les genoux devant le Père de Notre -Seigneur Jésus« Christ, de qui toute tribu tire son nom au ciel et sur la terre (14) ». Il montre la ferveur de la prière qu'il adresse pour eux. Il ne se borne pas à dire : « Je prie » ; il indique encore la componction qui a inspiré sa prière, par cette expression : « Fléchir les genoux » — « De qui toute paternité... (1-5) ». Je ne parle plus , dit l'apôtre , seulement des anges, ni du peuple d'Israël, mais de toutes les tribus créées, soit célestes, soit terrestres. — « Afin qu'il vous accorde, selon les richesses de sa gloire, que vous soyez puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur; que le Christ habite par la foi dans vos coeurs (16, 17) ». Voyez avec quel zèle insatiable il leur souhaite toutes sortes de biens, afin qu'ils ne s'égarent pas. Et comment ce voeu peut-il être réalisé? « Par le Saint-Esprit, dans l'homme intérieur, afin que le Christ habite par la foi dans vos coeurs ».Comment? « Afin qu'enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre avec tous les saints, quelle est la largeur et la longueur, la hauteur et la profondeur, et connaître aussi la charité du (471) Christ qui surpasse toute science (18, 19) ».
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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)
1.
S. 238 Vers 8: "Mir, dem geringsten unter allen Heiligen, ist die Gnade verliehen worden, unter den Heiden den unerforschlichen Reichtum Christi zu verkünden,
V.9: und allen zu zeigen, welches die Veranstaltung des Geheimnisses sei, das von Ewigkeit her verborgen gewesen in Gott, der alles geschaffen hat durch Jesus Christus;
V.10: damit jetzt kund würde den Fürstentümern und Gewalten im Himmel durch die Kirche die überaus mannigfaltige Weisheit Gottes,
V.11: gemäß dem Beschluß der Zeiten, den er ausgeführt hat in Jesus Christus, unserm Herrn."
Wer in die Wohnung des Arztes geht, darf nicht zwecklos hingehen, sondern muß bestrebt sein, die Heilkunde und die Anwendung der Arzneimittel zu erlernen. So dürfen auch wir, wenn wir hierherkommen, dies nicht zwecklos tun, sondern müssen uns bestreben, die außerordentliche Demut des heiligen Paulus kennenzulernen. Inwiefern? Da er nun einmal von der Größe der Gnade Gottes sprechen mußte, so höre, was er sagt! "Mir, dem geringsten unter allen Heiligen, ist die Gnade verliehen worden." Es war schon ein Beweis von Demut, daß er seine früheren, wiewohl längst getilgten Sünden beweint und ihrer gedachte und sich bescheiden gab, z. B. wenn er sich einen Lästerer und Verfolger und Schmäher nennt1 ; aber nichts ist diesem gleich. Dort spricht er von seiner Vergangenheit und nennt sich eine Fehlgeburt2 ; daß er aber nach so vielen herrlichen Leistungen und bei seinem gegenwärtigen Zustande [solche] Bescheidenheit an den Tag S. 239 legt und sich den geringsten unter allen nennt, das ist ein Beweis großer und außerordentlicher Demut. - "Mir, dem geringsten unter allen Heiligen." Er sagt nicht: "unter allen Aposteln"; deshalb, weil jener Ausdruck weniger besagt als dieser. Dort nämlich sprach er: "Ich bin nicht wert, Apostel genannt zu werden"3 . Hier aber nennt er sich den geringsten unter allen Heiligen. - "Mir", sagt er, "dem geringsten unter allen Heiligen, ist die Gnade verliehen worden." Welche? "Den Heiden zu verkünden den unerforschlichen Reichtum Christi, und allen zu zeigen, welches die Veranstaltung des Geheimnisses sei, das von Ewigkeit her verborgen gewesen in Gott, der alles geschaffen hat durch Jesus Christus; damit jetzt kund würde den Fürstentümern und Gewalten im Himmel durch die Kirche die überaus mannigfaltige Weisheit Gottes." - Zugegeben, daß dieses Geheimnis den Menschen nicht geoffenbart war: aber willst du auch die Engel und Erzengel erleuchten, die Fürstentümer und Mächte? - Ja, sagt der Apostel; denn es war verborgen in Gott", und zwar "in Gott, der alles geschaffen hat durch Jesus". - Und du getraust dir dieses zu behaupten?
- Ja, antwortet er. - Aber wodurch wurde dieses den Engeln bekannt? Durch die Kirche. - Er sagt auch nicht schlechthin: "die mannigfaltige Weisheit Gottes", sondern: "die überaus mannigfaltige". - Wie ist nun dieses zu verstehen? Wußten es die Engel nicht? Keineswegs; denn wenn es die Fürstentümer nicht wußten, dann konnten es die Engel noch viel weniger wissen. - Wie also? Wußten es auch die Erzengel nicht? Auch sie nicht; woher hätten sie es auch erfahren sollen? Wer hätte es ihnen offenbaren sollen? Als wir es kennenlernten, da auch sie durch uns. Denn höre, was der Engel zu Joseph sprach: "Du sollst seinen Namen Jesus nennen, denn er wird sein Volk erlösen von seinen Sünden"4 . - Paulus hatte die Sendung zu den Heiden S. 240 erhalten, die anderen Apostel aber zu den Beschnittenen. Deshalb sagt er: Das Wunderbarere und Erstaunlichere wurde mir verliehen, dem geringsten. Auch darin liegt ein Gnadenerweis, daß der Kleine mit dem Größeren betraut, daß er der Verkünder desselben wurde. Denn wer der Verkünder des Größeren geworden, ist dadurch [selbst] groß. - "Zu verkünden den Heiden den unerforschlichen Reichtum Christi". Wenn schon sein Reichtum unerforschlich bleibt, selbst nachdem er in die Erscheinung getreten, dann um so viel mehr sein Wesen. Wenn es jetzt noch ein Geheimnis ist, dann um so viel mehr, ehe es kundgetan wurde. Ein Geheimnis nennt er es deshalb, weil weder die Engel es wußten, noch sonst jemand davon Kenntnis hatte. - "Und alle zu erleuchten", fährt er fort, "welches sei die Veranstaltung des Geheimnisses, das von Ewigkeit her verborgen gewesen in Gott, der alles erschaffen hat durch Jesus Christus." Die Engel wußten bloß, daß "des Herrn Teil geworden ist sein Volk"5 . Und wiederum steht geschrieben: "Der Fürst der Perser widerstand mir"6 .
Daher kann es nicht wundernehmen, wenn sie auch dieses [Geheimnis] nicht wußten. Denn wenn sie die Zeit der Rückkehr nicht wußten, dann um so viel weniger dieses; denn auch das ist eine frohe Botschaft. "Er wird", heißt es, "sein Volk Israel erlösen." Da ist von den Heiden keine Rede; aber über die Heiden gibt Offenbarung der Geist. Daß sie berufen seien, wußten [die Engel]; daß sie aber zu so Hohem berufen seien, auch auf dem Throne Gottes zu sitzen, wer hätte das erwartet? Wer hätte das geglaubt? - "Das verborgen gewesen in Gott", sagt er. Diesen Ratschluß enthüllt er deutlicher im Briefe an die Römer. - "In Gott", fährt er fort, "der alles geschaffen hat durch Jesus Christus." Mit Recht macht er bei Erwähnung der Schöpfung den Zusatz "durch Jesus Christus". Denn, der alles durch ihn erschaffen hat, S. 241 offenbart dieses auch durch ihn. Nichts hat er ohne ihn gemacht; "denn ohne ihn", heißt es, "ist nichts gemacht worden"7 . - Unter "den Fürstentümern und Gewalten" versteht er sowohl die oben als auch die unten. - "Gemäß dem Beschluß der Zeiten". Jetzt erst, will er sagen, ist es eingetreten, aber nicht jetzt erst ist es bestimmt worden, sondern es stand von vornherein fest. - "Gemäß dem Beschluß der Zeiten, den er ausgeführt hat in Christus Jesus, unserm Herrn;" d. h. gemäß seinem Vorherwissen der Zeiten, da er das Kommende vorauswußte. Er redet von den kommenden Zeiten, denn er wußte, was geschehen werde, und hat es in diesem Sinne bestimmt. - "Gemäß dem Beschluß der Zeiten:" jener vielleicht, die er in Christus Jesus gemacht hat; denn durch Christus ist alles gemacht worden.
V.12: "In welchem wir Vertrauen und Zutritt haben kraft des Glaubens an ihn." -
Nicht als Gefangene, will er sagen, sind wir zu ihm geführt worden, nicht als Verzeihungheischende, nicht als Sündenbeladene. Denn "wir haben Vertrauen", sagt er, "kraft", d. h. mit Unverzagtheit. Woher? "des Glaubens an ihn".
V.13: "Darum bitte ich, daß ihr nicht mutlos werdet wegen der Drangsale, die ich für euch leide; denn sie gereichen euch ja zum Ruhme."
Warum leidet er ihretwegen? Warum gereicht es ihnen zum Ruhme? Weil Gott sie so sehr geliebt hat, daß er nicht bloß seinen Sohn für sie dahingab, sondern auch seine [treuen] Diener für sie leiden ließ. Damit sie so großer Güter teilhaftig würden, darum lag Paulus in Fesseln. Also war dies ein Beweis der großen Liebe Gottes gegen sie; wie ja Gott auch von S. 242 den Propheten sagt: "Ich tötete sie durch die Worte meines Mundes"8 . Wie aber wurden sie mutlos, wenn ein anderer die Drangsale litt? Das will sagen: sie gerieten in Verwirrung, in Bestürzung. So schreibt er auch im Briefe an die Thessalonicher: "Damit niemand wankend werde wegen dieser Drangsale"9 . Man soll sich nämlich darüber nicht nur nicht betrüben, sondern sogar freuen. Denn wenn ihr aus der Vorhersagung Trost schöpfen könnt, so sagen wir euch vorher, daß wir hienieden Drangsale zu leiden haben werden. Warum denn? Weil der Herr es so angeordnet hat.
V.14: "Um dessentwillen beuge ich meine Knie vor dem Vater unseres Herrn Jesus Christus,
V.15: von welchem alle Vaterschaft im Himmel und auf Erden ihren Namen hat."
Der Apostel zeigt, wie inbrünstig er für sie bete. Er sagt nicht schlechthin "ich bete", sondern "ich beuge meine Knie", um dadurch anzudeuten, daß sein Gebet ein demütig zerknirschtes sei. - "Von welchem alle Vaterschaft." Nicht mehr von der Zahl der Engel spricht er und nicht von den Stämmen der Juden, sondern von Gott als dem Schöpfer aller, die droben im Himmel und hienieden auf Erden sind.
V.16: "daß er nach dem Reichtum seiner Herrlichkeit euch verleihe, mit Kraft gestärkt zu werden durch seinen Geist am inneren Menschen,
V.17: daß Christus durch den Glauben in euren Herzen wohne .."
Beachte, wie er sich nicht genug tun kann, den Segen über sie herabzuflehen, damit sie nicht in Verwirrung geraten sollen. Wie aber wird dies erreicht? "Durch den Heiligen Geist am inneren Menschen", sagt er, "daß S. 243 Christus durch den Glauben in euren Herzen wohne". - Wie? "damit ihr, in der Liebe festgewurzelt und festgegründet.
V.18: mit allen Heiligen zu ermessen vermöget, welches die Breite und Länge, die Höhe und Tiefe sei,
V.19: um zu erkennen die alle Erkenntnis übersteigende Liebe Christi."