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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
2.
Comment donc ses désirs sont-ils corrompus ? Tout se dissout par la mort : écoutez le prophète qui nous dit : « En ce jour périront « toutes ses pensées ». (Ps. CXIV, 4.) Et ce n'est pas seulement par la mort, c'est de mille autres manières: par exemple, la beauté s'enfuit devant la maladie et la vieillesse, elle meurt, elle se flétrit. La force du corps succombe aux mêmes atteintes : la mollesse elle-même ne goûte plus les mêmes plaisirs, la vieillesse venue. C'est ce que nous fait voir l'histoire de (506) Bérzellaï, qui vous est certainement connue (II Rois, XIX.) Ou enfin, c'est la passion elle-même qui détruit celui qu'elle dévore. Le vieil homme est comparable à la laine qui vient des bêtes et périt par les bêtes. On peut être victime, et beaucoup l'ont été de l'avarice, des plaisirs, et dupe de la passion. Car à vrai dire, ce n'est point volupté, mais amertume et illusion, leurre et comédie : l'extérieur a bonne apparence, mais au fond, on ne trouve que misère, détresse, dégoûts, pénurie complète : ôtez le masque, mettez le visage à nu : la déception vous apparaîtra. Car il y a déception, quand une chose semble différente de ce qu'elle est réellement. Ainsi naît l'erreur.
Paul nous décrit quatre hommes : je vais vous les montrer si vous le voulez. D'abord, en voici deux, dans ces paroles: « Ayant dépouillé le vieil homme, renouvelez-vous dans l'esprit de votre âme, et revêtez-vous de l'homme nouveau ». Il fait mention de deux autres dans l'épître aux Romains : « Mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat la loi de mon esprit , et me captive sous la loi du péché, laquelle est dans mes membres ». (Rom. VII, 23.) Ceux-ci ont du rapport avec les autres, l'homme intérieur avec l'homme nouveau, l'homme extérieur avec le vieil homme : Néanmoins il y en a trois qui ont succombé. Mais que dis-je? Ils sont trois encore aujourd'hui, le nouveau, l'ancien, et l'homme essentiel ou naturel. — « Renouvelez-vous dans l'esprit de votre âme (23) ». Pour qu'on n'aille pas croire qu'après avoir nommé l'ancien homme et le nouveau, il en introduit ici un troisième, considérez comment il parle : « Renouvelez-vous ». Il y a renouvellement, quand ce qui était vieux rajeunit, en vertu d'une transformation. De sorte que le sujet reste le même, et que le changement n'intéresse que les accidents. Car il en est de ceci comme du corps qui reste le même, en dépit des changements qui peuvent survenir dans ses phénomènes. Mais comment doit s'opérer ce renouvellement? « Dans l'esprit de votre âme ». Quiconque gardera en soi quelque chose d'ancien n'arrivera à rien : car l'esprit répugne à tout ce qui est ancien, « L'esprit de votre âme », c'est-à-dire : l'esprit qui est dans votre âme. « Et revêtez-vous de l’homme nouveau (24) ». Voyez-vous que le personnage reste le même, et qu'il se dépouille seulement d'un habit pour en revêtir un autre ? « De l'homme nouveau, qui a été créé selon Dieu dans la justice et la sainteté de la vérité ». Pourquoi appelle-t-il homme la vertu, et homme encore le vice ? Parce que sans opération l'homme ne serait pas manifesté. En sorte que cela contribue non moins que la nature à manifester l'homme, soit bon, soit mauvais. Mais s'il est facile de se dépouiller d'un vêtement, il en est de même pour le vice et la vertu. L'homme jeune est fort : de même soyons forts, nous aussi, pour la pratique du bien. L'homme jeune n'a point de rides : n'en ayons pas davantage. L'homme jeune marche droit, et résiste aux atteintes de la maladie : résistons-y pareillement. « Qui a été créé ». Voyez comment il appelle ici création la réalisation de la vertu, son passage du néant à l'être. Mais quoi ! cette autre création n'est-elle pas selon Dieu ? Nullement, mais selon le diable: c'est le diable qui est l'auteur du péché. Comment cela? Parce que l'homme n'a pas été créé seulement avec de lit terre et de l'eau, mais encore dans la justice et la sainteté de la vérité. Qu'est-ce à dire? c'est-à-dire que Dieu l'a créé fils du premier coup : car ce titre remonte au baptême: voilà notre essence... Remarquez ces mots : « Dans la justice et la sainteté de la vérité ». Il y avait autrefois de la justice et de la sainteté chez les Juifs ; mais ce n'était pas une sainteté , une justice de vérité ; c'étaient de simples images. La pureté du corps, en effet, n'était qu'une figure de la pureté, et n'en était point la réalité ; de même la justice existait, non en réalité, mais en figure. « Dans la sainteté et la justice de la vérité ». Peut-être aussi a-t-il ici en vue le mensonge de ces infidèles, qui se font passer faussement pour justes.
Par justice, entendez la vertu en général. Le Christ a dit : « Si votre justice n'abonde pas plus que celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux ». (Matth. V, 20.) Il est encore écrit: « Celui qui est sans reproche est appelé juste». (I Jean, III, 9.) De même, dans les jugements, nous appelons juste celui qui a été offensé et n'a point rendu la pareille. Si donc au terrible jugement nous pouvons paraître justes les uns à l'égard des autres, nous pourrons obtenir quelque miséricorde. Car à l'égard de Dieu, la chose est impossible, quelle qu'ait pu être notre conduite: l'avantage de la justice (507) est, en effet, toujours de son côté, comme dit le prophète : « Et tu triompheras dans les jugements ». (Psaume, L, 6.) Mais si nous n'avons pas enfreint la justice à l'égard de notre prochain, si nous pouvons montrer que nous avons subi l'iniquité, alors nous serons justifiés. Mais puisque nous sommes déjà vêtus, pourquoi nous dire encore: « Revêtez-vous?» C'est qu'il parle maintenant de la conduite et des actions. Notre premier vêtement nous est venu du baptême : celui-ci, nous le devrons à nos œuvres, non plus selon les désirs de l'erreur, mais selon Dieu. — Mais la sainteté en quoi consiste-t-elle ? Dans la pureté, dans l'acquittement de notre dette. Nous employons une expression tirée de là pour désigner les derniers devoirs rendus aux morts : c'est comme si nous disions : Je ne leur dois plus rien, ils n'ont plus rien à réclamer de moi. Nous nous servons encore de termes de ce genre pour dire: « J'ai payé mon tribut, je suis quitte 1 »
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Ce passage ne peut être rendu qu'approximativement en français, vu l'impossibilité de trouver parmi les dérivés de notre mot saint, des équivalents propres à exprimer toutes tes idées. ↩
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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)
2.
Wie fallen nun seine Lüste dem Verderben anheim? Durch den Tod wird alles aufgelöst. Höre das Wort des Propheten: "An jenem Tage vergehen seine Anschläge" [vgl. Ps 145,4]. Und nicht allein durch den Tod, sondern auch durch zahlreiche andere Ursachen. Die Schönheit z. B. schwindet, erstirbt und verdirbt durch Krankheit und Alter ; die Körperstärke wird gleichfalls durch sie gebrochen; selbst das Wohlleben bietet im Alter nicht mehr denselben Reiz. Das sehen wir deutlich an Berzellai [2 Kön 19,31 ff]. Ihr kennt jedenfalls die Geschichte. Oder aber es ist die eigene Leidenschaft, die dem alten Menschen Untergang und Verderben bereitet. Gleichwie nämlich die Wolle von denselben Tieren, von denen sie erzeugt, auch wieder verdorben wird, so verhält es sich mit dem alten Menschen. Die Ruhmsucht bringt ihm Verderben, die Sinnlichkeit nicht selten Zerrüttung, die Leidenschaft Enttäuschung. Denn in Wirklichkeit ist es nicht Lust, sondern Bitterkeit, Täuschung, Trug und Schein. Die Außenseite dieser Dinge ist wohl glänzend, die Dinge selbst aber enthalten nichts anderes als eine Fülle von Jammer und namenlosem Elend, von Unlust und kläglicher Armseligkeit. Nimmt man die Maske hinweg und enthüllt man ihr wahres Gesicht, so sieht man die Täuschung. Denn Täuschung ist es, wenn ein S. 331 Ding nicht als das erscheint, was es ist, sondern sich als etwas zeigt, was es nicht ist. Auf diese Weise kommen auch die Trugschlüsse zustande.
Vier Menschen zeichnet uns hier der Apostel. Und so ihr wollt, erbringe ich hierfür allsogleich den Nachweis: Zwei an unserer Stelle, wenn er sagt: "Legt ab den alten Menschen, erneuert euch im Geiste eures Sinnes und zieht den neuen Menschen an." Im Briefe an die Römer aber zwei weitere Menschen in den Worten: "Ich sehe aber ein anderes Gesetz in meinen Gliedern , das dem Gesetze meines Geistes widerstreitet und mich gefangen gibt an das Gesetz der Sünde, das in meinen Gliedern ist" [Röm 7,23]. Diese letzteren zwei Menschen sind der Art nach jenen ersteren verwandt, indem der neue Mensch dem inneren, der alte dem äußeren Menschen entspricht. Gleichwohl aber sind drei Menschen verderbt worden; oder besser gesagt, drei Menschen sind heute noch: der neue und der alte und der Mensch, wie er seiner Natur und seinem Wesen gemäß existiert.
V.23: "Erneuert euch", sagt der Apostel, "durch den Geist in eurem Sinne.
Damit man nicht glaube, er spreche von zweierlei Menschen, wenn er von einem alten und einem neuen redet, so beachte, wie er sich ausdrückt: "Erneuert euch!" Ein Sicherneuern ist es, wenn das Altgewordene selbst wieder neu wird, indem es von dem einen Zustand in den andern übergeht, so daß also das Ding an sich dasselbe bleibt und die Veränderung sich nur auf Unwesentliches erstreckt. Wie der Leib an sich derselbe bleibt und nur in Unwesentlichem der Veränderung unterliegt, so verhält es sich auch hier. - Wie soll nun die Erneuerung stattfinden? "Durch den Geist in eurem Sinne", lautet die Antwort. Wer also den Geist besitzt, wird nichts Altes mehr tun; denn der Geist verträgt sich nicht mit dem alten Tun und S. 332 Treiben. Der Apostel sagt: "durch den Geist in eurem Sinne", d. h. durch den Geist, der in eurem Sinne ist.
V.24: "Und ziehet den neuen Menschen an."
Siehst du, daß der Gegenstand nur einer ist, der bald ablegt, bald anzieht? "Den neuen Menschen", heißt es, "der von Gott geschaffen ist in wahrer Gerechtigkeit und Heiligkeit."
Warum gebraucht der Apostel den Ausdruck "Mensch" für die Tugend und warum denselben Ausdruck für das Laster? Weil man sich den Menschen nicht ohne Wirksamkeit denken kann. Die Art des Wirkens kennzeichnet daher den Menschen nicht weniger als seine natürliche Beschaffenheit, sei es als gut, sei es als schlecht -. Wie es leicht ist, Kleider abzulegen und anzuziehen, so kann man dies auch bei Tugend und Laster beobachten. Der junge Mensch ist stark; also wollen auch wir stark werden zur Ausübung guter Werke. Der junge Mensch hat keine Falten, also wollen auch wir davon frei sein. Der junge Mensch wankt nicht einher und wird nicht leicht von Krankheiten überwältigt; also wollen auch wir das vermeiden. - "Der geschaffen ist." Siehe, was er hier als Schöpfung bezeichnet: die aus dem Nichts ins Sein erfolgte Verwirklichung der Tugend. - Ja, ist jene [alte] Schöpfung nicht auch "nach Gott"? Keineswegs, sondern nach dem Teufel; er ist der Urheber der Sünde. Inwiefern? Der Mensch nämlich wurde nicht allein aus Wasser und Erde geschaffen, sondern "in wahrer Gerechtigkeit und Heiligkeit". Was heißt das? Gott hat ihn sogleich zu seinem Kinde geschaffen, denn das ist die Wirkung der Taufe.
"In wahrer Gerechtigkeit und Heiligkeit"; darin liegt das Wesen. Es gab auch bei den Juden einst eine Gerechtigkeit und Heiligkeit; aber jene Gerechtigkeit war keine wahre, sondern eine vorbildliche. Die körperliche Reinheit war nur ein Vorbild der Reinheit, nicht aber wahre Reinheit; nur ein Vorbild der S. 333 Gerechtigkeit, nicht aber wahre Gerechtigkeit. "In wahrer Heiligkeit" heißt es, "und Gerechtigkeit." Das ist auch mit Bezug auf die Lüge gesagt; denn es gibt viele bei den Auswärtsstehenden, welche gerecht zu sein scheinen, innerlich aber Lügner sind. - "Gerechtigkeit" wird die Tugend im allgemeinen genannt. Höre, was Christus sagt: "Wenn eure Gerechtigkeit nicht vollkommener sein wird als die der Schriftgelehrten und Pharisäer, so werdet ihr nicht ins Himmelreich eingehen" [Mt 5,20]. Und wiederum heißt derjenige gerecht, der ohne Tadel ist. Auch vor Gericht nennen wir jenen gerecht, welcher erlittenes Unrecht nicht mit Unrecht vergolten hat. Also werden auch wir, wenn wir bei dem schrecklichen Gerichte als gerecht gegeneinander erfunden werden können, einigermaßen Gnade erlangen; denn Gott gegenüber [als gerecht erfunden zu werden] ist unmöglich, soviel wir auch aufzuweisen haben. Er behält immer und überall über die Gerechten die Oberhand, wie auch der Prophet sagt: "Du erhältst den Sieg, wenn man über dich urteilt" [Ps 50,6]. Wenn wir die Gerechtigkeit gegeneinander nicht verletzen, dann werden wir gerecht sein; wenn wir beweisen können, daß wir Unrecht erlitten haben, dann werden wir gerecht sein. - Wie kann er zu den schon Angezogenen nochmals sagen: "Ziehet an!"? Er versteht dies von dem Lebenswandel und den Werken. Damals ist ihnen das Kleid durch die Taufe zuteil geworden, jetzt aber soll es ihnen werden durch ihre Lebensweise und ihre Werke, "nicht mehr nach den trügerischen Lüsten, sondern nach Gott".
Was aber ist unter "Heiligkeit" [τὸ ὅσιον] zu verstehen? Die Reinheit von jeglicher Schuld, die Entrichtung dessen, wozu man verpflichtet ist [τὸ ὀφειλόμενον]. Deshalb sagen wir auch: Die Abgeschiedenen sind mit heilig [τὴν ὁσίαν ἀπελθόντων]. d. h. ich bin ihnen zu nichts mehr verpflichtet, ich bin frei von Schuld. So gebrauchen wir auch Redensarten, wie: ich S. 334 habe mein Gewissen geheiligt [ἁφωσιωσάμην], und was dergleichen mehr sind, im Sinne von: ich bin nichts schuldig.