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Works John Chrysostom (344-407) In epistulam ad Ephesios commentarius Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
HOMÉLIE XI.

1.

La charité que Paul exige de nous n'est point une charité vulgaire, mais une charité capable de nous unir, de nous attacher indissolublement les uns aux autres, et de mettre entre nous une harmonie comparable à celle qui existe entre les membres d'un même corps. Voilà quelle est cette charité féconde en grandes choses. De là cette expression : Un seul corps, pour marquer la sympathie, l'absence de toute jalousie mutuelle, la part prise par chacun au bonheur d'autrui. Après avoir indiqué par là toutes ces choses à la fois, il ajoute fort à propos : « Et un seul esprit », marquant que de ce corps unique résultera un seul esprit, ou bien que le corps peut être un sans que l'esprit le soit : ce qui arrive par exemple, pour les amis des hérétiques. Ou encore il part de là pour ramener par la honte les fidèles à la concorde; c'est à peu près comme s'il disait Vous qui avez reçu un seul esprit, qui avez été abreuvés à la même source, vous ne devez point être en dissension. Ou bien enfla par esprit, il entend ici le zèle. Il ajoute: «Comme vous avez été appelés à une seule espérance dans votre vocation ». En d'autres termes Dieu vous a appelés tous aux mêmes conditions; il n'a donné à l'un aucun avantage sur l'autre; à tous il a octroyé l'immortalité, à tous la vie éternelle, à tous une gloire impérissable, à tous la fraternité, à tous l'héritage.

Il est devenu notre chef commun, il nous a tous ressuscités et fait asseoir avec lui. Vous donc qui participez si également aux biens spirituels, d'où vous vient votre orgueil? A l'un, de sa fortune, à l'autre de sa puissance? Quelle dérision ! Dites-moi, si l'empereur faisant choix de dix personnes, les revêtait toutes de la pourpre, les faisait asseoir sur son trône, et leur décernait à toutes les mêmes honneurs, qui d'entre elles oserait reprocher à telle autre l'infériorité de sa fortune ou de son nom? Aucune assurément. Et je n'ai pas tout dit : car la distance n'est pas si grande. Ainsi donc, égaux dans les cieux, nous serons distingués ici-bas ?

« Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ». Voilà l'espérance de la vocation. « Un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et au milieu de toutes choses et en nous tous ». Est-ce que vous invoquez un plus grand Dieu, tel autre un Dieu plus petit? Est-ce que vous êtes sauvé par la fui , et cet autre par les oeuvres? Est-ce que le baptême vous a purifié, et lui a laissé sa souillure? Qu'osé-je dire ! « Il y a un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et au milieu de toutes aloses, et en vous tous ». — « Au-dessus de toutes closes », c'est-à-dire, supérieur à tout. « Au milieu de toutes choses » pour les diriger, les (495) gouverner. « En vous tous » : Il habite chez tous. On a dit pourtant que ceci était propre au Fils ; si c'était l'effet d'un abaissement, Paul ne dirait point la même chose du Père. — « Or, à chacun de nous a été donnée la grâce ». Comment se fait-il donc, dira-t-on, que les grâces soient diverses? Cette pensée ne cessait d'inspirer aux Ephésiens, comme aux Corinthiens et à beaucoup d'autres, soit l'orgueil, soit le découragement et l'envie. Voilà pourquoi il recourt partout à cet exemple du corps et ici même, sur le point de faire mention de la diversité des grâces. Il insiste en plus grand détail sur cette question dans son épître aux Corinthiens, parce que la maladie faisait chez eux plus de ravages que partout ailleurs. Ici il se borne à une allusion, et considérez comment il s'exprime. Il ne dit pas -. Selon la foi de chacun : ç'eût été jeter dans le désespoir ceux à qui les grandes prérogatives avaient été refusées. Il dit : « Selon la mesure du don de Jésus-Christ ». Les choses les plus importantes, veut-il dire, sont communes à tous : le baptême, le salut par la foi, le titre de fils par rapport à Dieu, la participation à l'Esprit. Si tel ou tel est mieux partagé que toi en quelque chose, ne te plains pas : car sa tâche aussi est plus grande. Celui qui avait reçu cinq talents, eut à rendre compte de cinq; celui qui en avait reçu deux, en rapporta deux seulement; et ne fut pas moins bien rétribué que l'autre. Aussi en cet endroit emploie-t-il justement cette raison pour consoler son auditeur. « Pour la perfection des saints, pour l'oeuvre du ministère, pour l'édification du corps du Christ ». De là encore cette parole du même : « Malheur à moi , si je n'évangélise pas ! » (I Cor. IX, 16.) Par exemple, quelqu'un a reçu le don d'apostolat. C'est donc à lui qu'il faut crier :Malheur à lui qui a reçu cette grâce : pour vous, vous êtes hors de danger. « Selon la mesure ». Qu'est-ce à dire : « Selon la mesure? » Entendez, non pas en proportion de notre mérite : autrement personne n'aurait obtenu ce qui lui a été donné. Nous ne possédons rien que par un don.

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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
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