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Works John Chrysostom (344-407) In epistulam ad Ephesios commentarius Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
HOMÉLIE II.

2.

Voyez-vous comment, avec le progrès du temps, il les rend admirables ? Tant qu'ils étaient dans la prescience, ils n'étaient manifestes pour personne ; mais lorsqu'ils eurent été scellés, ils devinrent manifestes, non pas comme nous, toutefois : car ils seront manifestes, à part un petit nombre. Les Israélites aussi furent scellés, mais par la circoncision , comme les bêtes de somme et les brutes: nous aussi, nous avons été scellés, mais comme des fils, par l'Esprit. Qu'est-ce à dire : « l'Esprit de promesse ? » C'est-à-dire que nous l'avons reçu suivant une promesse. Car il y a deux promesses, l'une transmise par les prophètes, l'autre venant dit Fils. L'une, ai-je dit, transmise par les prophètes. Écoutez Joël : « Je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards, des songes ». Écoutez maintenant le Christ : « Et vous recevrez la vertu du Saint-Esprit venant vers vous, et vous serez témoins pour moi et dans Jérusalem, et dans toute la Judée et dans Samarie, et jusqu'aux confins de la terre ». (Actes, I, 8. ) Cependant il fallait, dira-t-on, qu'il fût cru comme Dieu. Mais il ne se fonde pas là-dessus, il parle comme s'il s'agissait d'un homme, ainsi que dans l'épître aux Hébreux : « Afin que par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu trompe, nous ayons une forte consolation ».

De même ici il allègue les dons faits précédemment à l'appui de la promesse. De là aussi cette expression, Gage (ou arrhes) : car les arrhes sont une partie de la somme totale. Il a acheté notre salut, et il a commencé par nous donner des arrhes. Et pourquoi ne nous avoir pas donné sur-le-champ toute la somme? Parce que nous n'avions pas non plus livré le tout. Nous avons cru : c'est le commencement; et lui, il nous a donné des arrhes: quand nous aurons manifesté notre foi par des couvres, c'est alors qu'il complétera la somme. Ou plutôt il nous a donné une rétribution, son sang, et il nous en a promis encore une autre. De même que dans une guerre, les nations se donnent mutuellement des otages: ainsi Dieu a donné son Fils, comme un gage de trêve et de paix, et l'Esprit-Saint qui procède de lui car ceux qui participent véritablement à l'Esprit, savent qu'il est le gage de notre héritage.

Tel était Paul, qui dès lors avait goûté au festin d'en-haut. Aussi se hâtait-il, brûlait-il de quitter notre séjour, et gémissait-il : car il voyait avec d'autres yeux, ayant transporté là-haut toute sa pensée. Tu ne participes point aux choses : voilà pourquoi tu es exclu aussi des paroles. Si nous participions tous à l'Esprit, comme il le faudrait, nous verrions les (445) cieux et l'état des choses de là-haut. Maintenant, gage de quoi? De la rédemption, de l'acquisition : car c'est alors qu'il y a rédemption parfaite. Maintenant, nous errons au milieu du monde, les accidents humains fondent sur nous en foule, nous sommes avec des impies mais la rédemption parfaite, celle qui n'admet ni péchés, ni troubles humains, c'est alors que nous la trouverons. Maintenant nous tenons un gage : car, maintenant même, nous avons renoncé à ces choses; notre vie n'est pas sur la terre ; maintenant même nous sommes en dehors des choses d'ici-bas ; maintenant même nous ne sommes ici que des étrangers. « A la louange de sa gloire ». Il répète souvent cela. Pourquoi ? Parce que cela suffit pour inspirer la foi aux auditeurs. S'il faisait cela à cause de nous, il y aurait doute; mais s'il l'a fait pour lui-même et pour manifester sa bonté, c'est un motif dont Paul se sert comme d'un témoignage, pour prouver qu'il n'aurait pu advenir autrement. De même, quand il est question des Israélites, les expressions suivantes reviennent souvent «Faites-nous à cause de votre nom ». Dieu lui-même dit : « Je fais à cause de moi ». Et Moïse : « Faites-moi à cause de votre nom », sinon pour un autre motif. Cela convainc les auditeurs, et les met en repos, en leur enseignant que Dieu ne peut manquer, à raison de sa propre bonté, de tenir ses promesses. Mais que ces paroles ne nous inspirent point le relâchement. Quand bien-même il agit pour lui, cela n'empêche pas qu'il n'exige de nous l'accomplissement de notre devoir. « Je glorifierai », dit-il, « ceux qui me glorifient, et ceux qui me comptent pour rien seront comptés pour rien » : Apprenons par là qu'il exige de nous que nous fassions notre devoir., La louange de sa gloire, c'est de sauver ses ennemis, mais ceux-là qui, une fois réconciliés, restent ses amis : car s'ils reviennent à leur première hostilité, tout est perdu, il n'y a rien de fait.

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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
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