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Commentaire sur l'épître aux Colossiens
2.
Mais quoi, me dira-t-on, il a donc été créé? D'où tirez-vous cette conclusion? je vous prie. De ce mot « le premier-né ». Mais remarquez donc qu'il n'y a pas. Le premier créé; mais: Le premier engendré; parce qu'il est dit le premier engendré, vous dites qu'il a été créé, que direz-vous, quand vous l'entendrez appeler notre frère? Car, aux termes de l'Ecriture, il est notre frère, et il est, en tout point, semblable à nous. Soutiendrons-nous donc pour cela qu'il n'est pas notre créateur et qu'il ne nous est supérieur ni en dignité, ni sous aucun autre rapport? Où est l'homme sensé qui pourra tenir un semblable langage ? Ce mot de premier-né ne marque ni la dignité ni l'honneur; il n'exprime que le temps. Si donc il n'a d'autre avantage que d'être né avant toutes les créatures, ce Dieu-Verbe sera de la même substance que les pierres, que le bois, et que toutes les autres créatures matérielles; car l'apôtre dit (117) « Né avant toutes les créatures ». Mais s'il est né avant toutes les créatures, direz-vous, c'est qu'il a été « créé». D'accord, s'il n'avait que cette qualité-là, et si l'on ne signalait pas en lui d'autres rapports : « Il est le premier-né d'entre les morts » (Col. I, 18), « l'aîné entre une foule de frères ». (Rom. VIII, 29.) Dites-moi, je vous prie, que veut dire ceci : Le premier-né d'entre les morts? Vous ne direz pas qu'on l'appelle ainsi, parce qu'il est ressuscité le premier; car l'apôtre n'a pas dit simplement: Des morts; mais : D'entre les morts. Il n'a pas dit qu'il fut mort le premier; il a dit qu'il avait été le premier-né d'entre les morts. Cela revient donc uniquement à dire qu'il est les prémices de la résurrection. Ce mot sur lequel on s'appuie ne prouve donc rien. Paul aborde ensuite le dogme en lui-même. Pour que ses auditeurs ne puissent s'imaginer que le Christ est postérieur aux anges, parce que sa venue a d'abord été annoncée par les anges, il montre que les anges n'ont jamais eu aucun pouvoir; autrement ce ne serait pas le Christ qui nous aurait tiré des ténèbres : il fait voir en second lieu que le Christ est antérieur aux anges; et ce qui le prouve, c'est que les anges ont été créés par lui. « Car tout a été créé en lui», dit-il, dans le ciel et dans la terre...
Que disent maintenant les disciples de Paul de Samosate? Tout a été fait en lui. Car c'est la parole de saint Paul : « Tout a été fait en lui ». Saint Paul met en premier lieu ce qui est en question : « Ce qui est dans le ciel », et ensuite : « Ce qui est dans la terre ». Puis il ajoute : « Les choses visibles et les choses in« visibles». Les choses invisibles, par exemple l'âme ; les choses visibles, c'est-à-dire tous les hommes. Il laisse de côté ce que l'on accorde, pour établir ce qui est en question. Et il dit : « Soit les trônes, soit les dominations, soit les «principautés, soit les puissances ». Ce mot « soit» entraîne tout. L'Esprit-Saint n'est pas au nombre des puissances. Mais Paul descend ici par degrés du pl us au moins. «Tout», dit-il, « a été fait en lui et par lui ». — « En lui », veut dire ici « par lui »; car cette dernière expression a été ajoutée pour expliquer la première. « En lui », quelle est la portée de ce mot ? Il veut dire qu'à lui se rattache toute substance ; non-seulement il a tiré les créatures du néant, mais il les contient, il les maintient. Si. elles étaient arrachées à sa providence, elles périraient. Mais il n'a pas dit simplement : Il les contient; le sens de l'apôtre est plus fort; il dit qu'elles dépendent de lui, qu'elles se rattachent à lui. Il suffit, pour qu'elles soient contenues et maintenues, qu'elles reposent, qu'elles s'appuient sur lui. C'est ainsi qu'il a placé comme une base de la création, cette qualité du Christ: Né avant toutes les créatures. Cela ne signifie pas que les créatures sont de la même essence que lui ; cela veut dire que toutes sont en lui et par lui. Ailleurs aussi, quand il dit : «J'ai jeté les fondements » (I Cor. III, 10), il n'est pas question d'essence , il est question d'un acte.
Pour que l'on ne s'imagine pas que le Christ joue simplement le rôle de ministre, saint Paul dit qu'il maintient l'univers, oeuvre tout aussi grande que de le créer, oeuvre encore plus grande, selon nous; car la première n'est qu'une oeuvre d'art, et la seconde n'a pas ce caractère; car pour maintenir il faut être immortel. «Et il est avant tous », dit-il. Voilà un mot qui s'applique bien à Dieu. Que devient Paul de Samosate? « Et toutes choses subsistent a en lui », c'est-à-dire, ont été faites en lui. Il retourne sans cesse les mêmes idées, en enchaînant les expressions, en portant à ses adversaires des coups multipliés qui renversent de fond en comble un dogme pernicieux. S'il a fallu tout cela pour terrasser Paul de Samosate, né si longtemps après saint Paul, combien Paul de Samosate n'aurait-il pas été plus hardi, si saint Paul ne lui avait pas répondu d'avance? Et toutes choses», dit-il, « subsistent en lui ». Comment toutes choses subsisteraient-elles en lui, s'il ne subsistait pas avant toutes choses ? C'est pourquoi tout ce qui se fait par l'intermédiaire des anges est son oeuvre. « Et il est la tête du corps de l'Eglise ». De la dignité du Christ l'apôtre passe à sa bonté. « Il est », dit-il, « la tête du corps de l'Eglise ». Il n'a pas dit de la « plénitude », quoique son expression ait le même sens; mais il a voulu nous montrer combien il avait à coeur de se rapprocher de nous, puisque, malgré cette élévation suprême qui le met au-dessus de tout, il est ainsi attaché à ceux qui sont tellement au-dessous de lui. Car il est le premier partout : le premier dans les. cieux ; le premier dans l'Eglise dont il est la tête; le premier dans la résurrection. Tel est le sens de ce mot : « Afin qu'il soit le premier».
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)
2.
„Der Erstgeborene vor jeglichem Geschöpfe.“ Was also, sagst du? Sieh, er ist erschaffen worden! — Sage mir, warum? — Weil er ihn den „Erstgeborenen“ nennt. Aber er nennt ihn nicht den Ersterschaffenen, sondern den Erstgeborenen! Nach dieser Logik müßte man ihn alsdann verschieden heißen: man müßte ihn einen in allem (uns ähnlich gewordenen) Bruder nennen, ihm das Werk der Weltenschöpfung absprechen und weder an Würde noch sonstwie ihm einen Vorrang einräumen. Der Ausdruck „Erstgeborener“ deutet weder auf Rang noch Würde noch sonst etwas hin, sondern ist lediglich eine Zeitbestimmung. Was bezeichnet „der Erstgeborene“? Das, daß er erschaffen ist, sprichst du. Gut. Wenn dem also ist, so besitzt er auch Geschwister. Andrerseits aber ist der Erstgeborene wesensgleich mit denen, deren Erstgeborener er ist. Also ist der Sohn der Erstgeborene von allem; denn es heißt: „(Der Erstgeborene) vor jeglichem Geschöpfe.“ Also ist der Gott-Logos der Erstgeborene auch von Steinen, auch von mir! — Auf andere Weise: Sage mir, was bedeutet der Ausdruck: „Der Erstgeborene aus den Toten“? Das bedeutet nicht, daß er zuerst auferstanden ist; denn es heißt nicht: der Toten, sondern: „Der Erstgeborene aus den Toten“; er wollte auch nicht sagen, daß er zuerst gestorben, sondern daß er als der Erstgeborene aus den Toten auferstanden ist. Es bedeutet also nichts anderes, als daß er der Erstling (ἀπαρχή) der Auferstehung gewesen ist. Folglich hat es auch hier keinen anderen Sinn. — Sodann geht Paulus auf das Dogma selbst näher ein. Damit sie nämlich den Sohn Gottes nicht für jünger hielten, weil sie jetzt durch seine Vermittlung sich S. 274 Gott nahen sollten, während vordem diese Verbindung durch Engel vermittelt worden sei, so zeigt er erstens, daß diese hierzu gar nicht imstande waren — denn keiner von ihnen hätte die Menschheit aus der Finsternis herausführen können —; zweitens, daß der Sohn schon vor ihnen da war. Und zum Beweise dafür, daß er vor ihnen existierte, führt er an, daß sie durch ihn erschaffen worden sind; er sagt: „Denn in ihm wurde alles erschaffen.“ Was sagen hier die Anhänger des Paul von Samosata? — „... was im Himmel ist“; das, worüber sich streiten ließ, hat der Apostel an erster Stelle gesetzt; „und was auf Erden ist“. Dann fährt er fort: „das Sichtbare und das Unsichtbare“; Unsichtbares, z. B. Seele und alles, was im Himmel geworden ist; Sichtbares, z. B. Menschen, Sonne, Weltkugel. — „... seien es Throne ...“ Was zugestanden wird, übergeht er, was bestritten wird, führt er an, „... seien es Throne oder Herrschaften oder Fürstentümer oder Gewalten.“ Die Wendung „seien es — oder“ faßt nicht nur1 das Ganze zusammen, sie läßt auch vom Größeren auf das Kleinere schließen. Den Geist aber zählt er nicht mit den Gewalten auf. — Weiter heißt es: „Alles ist durch ihn und für ihn erschaffen.“ Beachte, der Ausdruck „in ihm“ ist gleichbedeutend mit „durch ihn“. Denn nachdem er zuvor gesagt „in ihm“, fährt er fort „durch ihn“. Was aber bedeutet „für ihn“? Dies will besagen: Von ihm hängt alles Bestehen ab. Er hat die Dinge nicht nur aus dem Nichts ins Dasein gerufen, sondern er erhält sie auch jetzt durch seine Allmacht; daher sie, losgerissen von seiner Vorsehung, dem Untergange und der Vernichtung verfallen müßten. Statt jedoch mit der Türe ins Haus zu fallen und zu sagen; Er erhält (alles) durch seine Allmacht, wählt er die feinere Bezeichnung: („Für ihn ist alles erschaffen“, d. h.) von ihm hängt alles ab. Die Abhängigkeit von ihm allein reicht hin, die Dinge zu erhalten und fest zusammenzuschließen. Daher steht auch das Wort „Erstgeborener“ im Sinne von „Grundlage“. Damit soll aber nicht ausgesprochen sein, daß er S. 275 gleichen Wesens mit den Geschöpfen sei, sondern daß jegliches Sein durch ihn und in ihm bestehe. So ist auch, wenn Paulus (an anderer Stelle) sagt: „Ich habe den Grund gelegt2“, nicht von seinem Wesen die Rede, sondern von seiner Wirksamkeit. Damit du nämlich dem Sohne nicht eine untergeordnete Stellung zuschreibest, so sagt der Apostel, er erhalte die Geschöpfe durch seine Allmacht, was in nichts der Erschaffung nachsteht. Ja bei uns Menschen ist es sogar noch etwas Größeres; denn das Erschaffen kann die menschliche Kunst nachahmen, das Erhalten aber nicht, noch kann sie das Verderben aufhalten. — Es heißt weiter: „und er ist vor allem.“ Dies paßt nur auf die Gottheit. Wo ist Paul von Samosata? — „... und alles besteht in ihm“; d. h. ist für ihn erschaffen. Der Apostel häuft die Wendungen für diese Wahrheit, um dadurch gleichsam Schlag auf Schlag die verderbliche Irrlehre mit der Wurzel auszurotten. Wenn nämlich trotz so vieler Aussprüche der Schrift und nach so langer Zeit noch ein Paulus von Samosata erstehen konnte, um wieviel mehr wäre dies der Fall gewesen, wenn diese deutlichen Aussprüche nicht vorlägen? „Und alles“, heißt es, „besteht in ihm.“ Wie könnte es bestehen in dem, der nicht ist? Also ist auch das, was durch die Engel geschieht, sein Werk, — „Und er ist das Haupt des Leibes der Kirche.“ Nachdem er von seiner Würde gesprochen, redet er nun auch von seiner Menschenfreundlichkeit, „Er ist“, sagt er, „das Haupt des Leibes der Kirche,“ Er sagt nicht: der Fülle; er meint dieses damit, will uns aber den Sohn Gottes vertraulich näher rücken, indem er zeigt, daß er, der so erhaben, ja über alles hocherhaben ist, mit den tief unter ihm Stehenden sich verbunden hat. Überall nämlich ist er der erste: der erste oben im Himmel, der erste in der Kirche — er ist ja deren Haupt —, der erste in der Auferstehung. Das ist die Bedeutung der Worte: „Damit er der erste sei.“