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Works John Chrysostom (344-407) In epistulam ad Colossenses commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Colossiens

5.

Pour cela, que faut-il faire ? Il faut briser et broyer ces colliers, ces ornements mondains. Ce sont des liens inutiles et même pernicieux, qui seront là-haut les marques de notre servitude. Ce sont les chaînes de Paul qui nous délivreront des chaînes du monde. La femme qui est chargée de ces chaînes mondaines, sera un jour condamnée à une prison éternelle et jetée dans un cachot, pieds et poings liés. Celle qui aura été chargée des liens de Paul, les portera autour d'elle comme une parure. Délivrez donc votre corps de ses liens, et le pauvre de la faim. Pourquoi river les fers dont le péché vous entoure? Comment donc, direz-vous, puis-je river ces fers? Eh ! quoi ! Porter de l'or, quand votre semblable meurt de faim, vous charger d'or pour satisfaire votre vanité, quand votre semblable n'a pas de quoi manger, n'est-ce pas river les chaînes dont vous charge le péché? Revêtez-vous du Christ et non de cet or; le Christ n'est pas où est le mammon d'iniquité, le mammon d'iniquité ne peut être où est le Christ. Ne voulez-vous donc pas vous revêtir du Roi de l'univers? Si l'on vous donnait la pourpre et le diadème, n'aimeriez-vous pas mieux un tel présent que de l'or? Et moi, ce ne sont pas les insignes de la royauté, c'est le roi en personne que je vous donne pour ornement. Comment donc, dites-vous, peut-on se revêtir du Christ? Ecoutez cette parole de Paul : « Vous tous qui avez été baptisés en Jésus-Christ, vous avez été revêtus de Jésus-Christ ». (Gal. III, 27.) Ecoutez ce conseil de l'apôtre : « Ne cherchez point à contenter votre sensualité, en satisfaisant à ses désirs». (Rom. XIII, 14.) On peut donc se revêtir du Christ, en ne cherchant point à contenter sa sensualité. Et quand on sera revêtu du Christ, on fera reculer le démon. Mais si l'on se revêt d'or, on deviendra un objet de risée même pour les hommes auxquels on imposerait le respect, en se revêtant du Christ.

Voulez-vous paraître belle et séduisante ? Contentez-vous de la parure naturelle que vous a donnée le Créateur. A quoi bon cet or et ces ornements qui affichent la prétention de corriger ce que Dieu a fait? Voulez-vous paraître belle? Revêtez-vous de charité, de bonté, de modestie, de pudeur, et dépouillez le faste. Les ornements que je vous indique sont plus précieux que l'or; ils ajoutent à la beauté et changent en beauté la laideur même. Quand on voit la beauté jointe à la bonté, on est prévenu en sa faveur; mais une méchante femme perd toute sa beauté; car sa méchanceté choque les yeux de l'âme qui ne la voient plus telle qu'elle est physiquement. L'égyptienne, femme de Putiphar, était parée, ainsi que Joseph; lequel des deux était le plus beau? Et (162) notez bien que je ne parle pas ici de cette femme assise dans son palais , quand Joseph était plongé dans un cachot. Joseph, lors même qu'il était nu, avait pour vêtements sa continence et sa pudeur; mais elle, avec toute sa parure, était encore plus laide que si elle s'était montrée toute nue; car c'était une femme sans pudeur. Oui, avec tous vos vêtements dispendieux, ô femme, vous voilà plus laide que si vous étiez nue; car vous avez dépouillé la pudeur.

Eve aussi était nue, et, quand elle se revêtit d'ornements, elle devint laide. Tant qu'elle resta nue, elle eut pour ornement la gloire de Dieu ; mais une fois revêtue de la livrée du péché, elle devint laide. Et vous aussi, vos ornements mondains vous enlaidissent. Votre luxe ruineux et excessif ne suffit pas pour mettre en relief votre beauté, et une femme parée peut sembler moins belle que si elle n'avait pas d'ornements; je vais vous le prouver. Vous êtes-vous avisée parfois de vous habiller en joueuse de flûte, et n'était-ce pas là un costume déshonnête et indécent? Pourtant c'était de l'orque vous portiez; mais c'était justement tout cet or qui faisait votre honte. Tout ce luxe dispendieux, en effet, convient aux histrions, aux danseurs, aux acteurs tragiques, aux baladins, aux bestiaires; mais une vraie chrétienne a une autre parure qu'elle a reçue de Dieu : cette parure, c'est le Fils unique de Dieu lui-même. « Vous tous, qui avez été baptisés en Jésus-Christ, vous êtes revêtus du Christ ». (Gal. III, 27.) Dites-moi, je vous prie, si l'on vous donnait des vêtements royaux, et si vous échangiez cette parure contre la livrée abjecte d'un mercenaire, ne trouveriez-vous pas déjà votre châtiment dans votre bassesse? Quoi ! vous voilà revêtue du Maître souverain des anges et du ciel, et vous restez attachée à la terre ! J'ai pour but ici de démontrer que cet amour excessif de la parure, est à lui seul, un grand mal, quand même il n'entraînerait avec lui aucune suite fâcheuse, quand même il serait innocent; car, à lui seul, il nous dispose à la vanité et au faste.

Mais ce soin exagéré de notre parure produit en abondance les plus mauvais fruits : il engendre les soupçons, les dépenses inutiles, les médisances, la cupidité. Pourquoi ces ornements, je vous le demande? Est-ce pour plaire à votre mari ? Parez-vous donc, quand vous restez chez vous. Mais c'est le contraire que vous faites. Si c'est à votre mari que vous voulez plaire, ne cherchez donc pas à plaire aux autres ; car en voulant plaire aux autres, vous ne pouvez plaire à votre mari. Vous devriez donc quitter votre parure, quand vous allez au marché, quand :vous allez à l'église. En d'autres termes, pour plaire à votre mari, vous- devriez recourir aux séductions des honnêtes femmes et non pas à celles des courtisanes. Car, je vous le demande, qu'est-ce qui distingue la courtisane de la femme légitime? C'est que la première a pour unique affaire de charmer ses amants par sa beauté, tandis que la seconde dirige sa maison et partage avec son mari la vie commune et les soins de la famille. Peut-être -avez-vous une fille? Eh bien ! servez-lui de sauvegarde ; les moeurs dépendent de l'éducation, et les filles imitent leur mère. Donnez à votre fille l'exemple de la modestie et de la pudeur; que ce soit là votre parure ; méprisez tout autre ornement. Mais j'en ai dit assez. Que ce Dieu qui a fait le monde, chef-d'oeuvre de beauté; que ce Dieu qui nous a donné la parure de l'âme, nous serve aussi de parure et d'ornement ; qu'il nous donne pour vêtement sa propre gloire, afin que tout resplendissants de l'éclat de nos bonnes oeuvres et vivant pour la gloire de Dieu, nous rendions gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)

5.

Wie ist das möglich? höre ich fragen. Wenn wir die goldenen Ketten zertrümmern und zerbrechen. Von diesen haben wir gar keinen Nutzen, sondern vielmehr Schaden. Sie werden uns im Jenseits zu Gefangenen machen, während die Ketten des hl. Paulus die Bande der Hölle sprengen werden. Ein Weib, das hienieden goldene Ketten sich umlegt, wird im Jenseits mit den ewigen Ketten an Händen und Füßen gebunden werden; ein Weib dagegen, das jetzt die Ketten des heiligen Paulus trägt, wird dieselben alsdann als Schmuck an sich tragen. Befreie dich von der Kette und den Armen vom Hunger! Warum flichst du dir Sündenketten? — Inwiefern? fragt man. — Wenn du in goldenem Schmucke prangst, während der Nächste zugrunde geht; wenn du, um deiner Eitelkeit zu frönen, so viel Gold an dich hängst, während der Nächste nichts zu essen hat; flichst du dir da nicht eine Sündenkette? — Zieh Christus an und nicht das Gold! Wo der Mammon ist, da ist Christus nicht; wo Christus ist, da ist der Mammon nicht. Willst du nicht den König des Weltalls selbst anziehen? Wenn man dir Krone und Purpur böte, würdest du das nicht lieber annehmen als alles Geld? Ich gebe dir nicht den königlichen Schmuck, aber ich biete dir die Möglichkeit, den König selbst anzuziehen. — Ja, hält man mir entgegen, wie kann man denn Christus anziehen? Vernimm die Worte des hl. Paulus: „Ihr alle, die ihr in S. 382 Christus getauft seid, habt Christus angezogen1.“ Höre die apostolische Mahnung: „Pfleget das Fleisch nicht zur Begierlichkeit2!“ Auf diese Weise zieht man Christus an, wenn man das Fleisch nicht zur Begierlichkeit pflegt. Wenn du Christus anziehst, so werden selbst die Dämonen sich vor dir fürchten; ziehst du aber das Gold an, so werden sogar die Menschen dich auslachen. Wenn du Christus anziehst, so werden auch die Menschen vor dir Ehrfurcht haben. — Du willst schön und geschmückt erscheinen? Laß dir's genügen, wie der Schöpfer dich gebildet hat! Warum fügst du goldenen Zierat hinzu, als wolltest du das Gebilde Gottes verbessern? Du möchtest gerne schön geschmückt erscheinen? Zieh an die Barmherzigkeit, zieh an die Menschenfreundlichkeit, zieh an die Sittsamkeit, die Bescheidenheit! Das alles ist wertvoller als Gold. Diese Tugenden statten selbst eine reizende Frau mit noch größerem Reize aus; diese Tugenden verleihen auch einer nicht anmutigen anmutsvolle Schönheit. Sieht man nämlich das Antlitz von Wohlwollen verklärt, so fällt man sein Urteil nach der Liebenswürdigkeit; eine böse Frau dagegen kann man nicht schön nennen, selbst wenn sie äußerlich schön sein sollte. Denn sobald das bessere Gefühl beleidigt wird, so fällt es kein günstiges Urteil. — Geschmückt war dereinst die Ägypterin; geschmückt war auch Joseph. Wer von beiden war nun schöner? Ich spreche nicht von der Zeit, wo sie im Palaste, er im Kerker war. Er war nackt, hatte aber das Gewand der Keuschheit an; sie steckte zwar in ihren Kleidern, war aber häßlicher als eine Nackte, weil ihr die Sittsamkeit fehlte. Wenn du, o Weib, dich auffällig herausputzest, dann bist du häßlicher als eine Nackte; du entkleidest dich eben des sittlichen Anstandes. Auch Eva war nackt; aber als sie sich bekleidete, da war sie häßlicher. Denn während sie nackt war, war sie geschmückt mit der Herrlichkeit Gottes; als sie aber das Kleid der Sünde angezogen hatte, da war sie häßlich. Auch du erscheinst dann häßlicher, wenn du das Kleid der Putzsucht anziehst. Daß nämlich der kost- S. 383 spielige Anzug nicht hinreicht, eine Frauensperson schön erscheinen zu lassen, sondern daß sie (selbst) in einem solchen weit unanständiger sein kann als eine Nackte — sag mir denn: Wenn du einmal das Kostüm eines Flötenbläsers oder eines Tanzmusikanten anziehen würdest, wäre das nicht eine Verletzung des Anstandes? Und doch sind diese Kleider mit Gold verziert; aber gerade in der Goldverschwendung liegt das Unschickliche derselben. Denn eine so prunkvolle Tracht paßt wohl für die Akteure der Bühne, für die Tragöden, für die Lustspieler, für die Mimen, für die Tänzer, für die Tierkämpfer; einer Christin aber ist von Gott ein anderer Anzug gegeben, der eingeborene Sohn Gottes selbst. „Denn ihr alle,“ spricht der Apostel, „die ihr in Christus getauft seid, habt Christus angezogen3.“ Sage mir, wenn man dir königliche Kleider gäbe und du das Gewand des Landstreichers darüber anzögest, würdest du da nicht, (ganz) abgesehen von dem Verstoße gegen die Schicklichkeit, geradezu strafwürdig handeln? Den Herrn des Himmels und der Engel hast du angezogen, und du treibst dich immer noch auf der Erde herum? — Ich habe (bisher) so viel gesagt, daß die Putzsucht an sich schon vom Übel ist, selbst wenn sie weiter keine schlimmen Folgen hätte, sondern ohne Gefahr befriedigt werden könnte; denn sie führt zu Eitelkeit und Hoffart. Nun aber entstehen noch andere Übel in Menge aus der Putzsucht: falscher Verdacht, sinnlose Verschwendung, Lästerungen, Veranlassungen zu unerlaubter Gewinnsucht. Denn warum, sage mir, putzest du dich so heraus? Um dem Manne zu gefallen? Nun, so tue es zu Hause! Hier aber geschieht gerade das Gegenteil. Wenn du nämlich dem eigenen Manne gefallen willst, so vermeide es, den fremden zu gefallen! Wenn du aber den fremden Männern zu gefallen trachtest, so wirst du dem eigenen nicht gefallen können. Daher solltest du allen Schmuck ablegen, wenn du ausgehst, wenn du dich in die Kirche begibst. Übrigens suche deinem Manne nicht durch solche Dinge zu gefallen, durch welche auch die feilen Dirnen zu gefallen streben, sondern vielmehr durch das, S. 384 wodurch edle Frauen gefallen. Denn wodurch, sage mir, unterscheidet sich die Frau von der Dirne? Dadurch, daß die eine einzig darauf bedacht ist, durch körperliche Reize den Liebhaber an sich zu fesseln, jene dagegen auch dem Hauswesen vorsteht und in Gemeinschaft mit dem Manne die Kinder und alles übrige betreut. — Du hast ein Töchterlein? Gib wohl acht, daß es nicht Schaden nehme! Denn die Kinder pflegen ihren Charakter nach der erhaltenen Erziehung zu bilden und in ihren Sitten das Beispiel der Mutter nachzuahmen. Sei für deine Tochter ein Muster der Sittsamkeit! Schmücke dich mit dem Schmucke der Seele und sieh zu, daß du den Schmuck des Leibes verachtest! Denn in Wirklichkeit ist nur jenes Schmuck, dieses hingegen Unanständigkeit. — Das Gesagte wird genügen. Gott aber, der die Weltenzier4 erschaffen und uns den Schmuck der Seele verliehen hat, schmücke und bekleide uns mit seiner Herrlichkeit, damit wir alle durch den Glanz guter Werke und durch ein Leben zu seiner Ehre den Tribut der Verherrlichung entrichten dem Vater und dem Sohne und dem Heiligen Geiste, jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit. Amen.


  1. Gal. 3, 27. ↩

  2. Röm. 13, 14. ↩

  3. Gal. 3, 27. ↩

  4. Das griechische Wortspiel mit κόσμος, das „Welt“ und „Schmuck“ bedeutet, geht in der Übersetzung großenteils verloren. ↩

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