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Commentaire sur la première épitre aux Thessaloniciens
1.
La question qui se pose aujourd'hui devant nous, occupe un grand nombre de personnes, et se représente bien souvent. Quelle est cette question ? «Ne pouvant donc », dit-il,« attendre plus longtemps, je vous ai envoyé « Timothée pour reconnaître l'état de votre (199) foi ». Que dites-vous? Celui qui connaît tant de choses, celui qui a entendu les paroles mystérieuses, celui qui est monté jusqu'au troisième ciel, il y a quelque chose qu'il ne connaît pas, et cela lorsqu'il est à Athènes, dans une ville qui n'est pas très-éloignée de Thessalonique, quand la séparation date de si peu de temps? « Comme des orphelins » , dit-il, « loin de vous pour un peu de temps ». (Chap. II, 17.) Ainsi un tel homme ne connaît pas l'état de ceux de Thessalonique, et il faut nécessairement qu'il leur envoie Timothée, pour reconnaître l'état de leur foi? « Ayant « appréhendé » , dit-il, « que le tentateur ne « vous eût tentés, et que notre travail ne de« vînt inutile ». Quoi donc, dira-t-on , est-ce que ces grands saints ne savaient pas tout ? Non; et c'est ce que l'on peut conclure d'un grand nombre d'anciens exemples et de ceux qui les ont suivis. Ainsi Elisée ne connaissait pas la pauvre veuve. (IV Rois, IV.) Ainsi Elie disait à Dieu : « Je suis demeuré seul, ils cherchent encore à m'ôter la vie » ; ce qui lui valut de Dieu cette réponse : « Je me suis « réservé sept mille hommes ». (III Rois, XIX, 10, 18.) Et quand Samuel fut envoyé pour oindre David, le Seigneur lui dit : « N'ayez égard, ni à sa bonne mine, ni à la grandeur de sa taille, parce que j'ai rejeté Saül, et que je ne juge pas des choses par ce qui en paraît aux yeux des hommes; car l'homme ne voit que le dehors, mais le Seigneur regarde le fond du coeur » (I Rois, XVI, 7) ; ce qui marque la sollicitude et la providence de Dieu. Comment et pourquoi? Et pour les saints eux-mêmes, et pour ceux qui se confient aux saints. Car, de même que c'est Dieu qui permet les persécutions, de même c'est encore Lui qui permet que les saints ignorent beaucoup de choses, afin de les réduire à la modération; de là ce que Paul disait lui-même . « J'ai ressenti, dans ma chair, un aiguillon qui est j'ange de Satan , pour me donner des soufflets » (II Cor. XII, 7), c’est-à-dire pour que je ne m'élève pas trop dans mes pensées. Dieu l'a voulu ainsi pour que les autres hommes n'allassent pas s'imaginer de trop grandes choses à son sujet.
Et en effet, si à voir les miracles que les saints ont opérés, on les a pris pour des dieux (Act. XIV, 10) , cette erreur se serait bien plus propagée , s'ils eussent toujours montré la connaissance de toutes choses. Aussi le même Paul dit encore : « Je ne veux pas que l'on m'estime au-dessus de ce que l'on voit en moi, ou de ce que l'on entend dire de moi ». (II Cor. XII, 6.) Et maintenant, écoutez les paroles de Pierre, quand il eut guéri le boiteux : « Pourquoi nous regardez-vous avec des yeux étonnés, comme si c'était par notre vertu, ou par notre puissance, que nous eussions fait marcher ce boiteux? » (Act. III, 12.) Si ces paroles, ces actions, malgré l'infirmité de ceux qu'on entendait, qu'on voyait, provoquaient des suppositions fausses, que serait-il arrivé s'ils eussent été revêtus de toute espèce de grandeur? Pierre ne veut pas qu'on puisse attribuer à une nature surhumaine, dont les apôtres seraient doués , les grandes oeuvres qu'ils opèrent; il veut prévenir une adoration insensée; voilà pourquoi il montre la faiblesse des apôtres; il veut couper court à tout prétexte d'orgueil, et voilà pourquoi Paul montre ici une certaine ignorance; voilà encore pourquoi, bien qu'il se fût souvent proposé d'aller à Thessalonique , il n'y a pas été; c'est pour qu'on sache, à n'en pas douter, qu'il y a beaucoup de choses qu'il ignore; cette ignorance offrait donc un grand avantage. D'ailleurs , même avec cette ignorance, il y avait encore un grand nombre de gens qui le nommaient la grande vertu de Dieu; d'autres l'exaltaient de diverses manières; s'il n'eût pas paru ignorant, que n'auraient-ils pas pensé de lui? Maintenant , il semble qu'il y ait, dans ces paroles, comme un reproche; si pourtant on les considère avec attention , elles montrent bien plutôt que les gens de Thessalonique méritent l'admiration, par leur vertu qui surmontait les tentations. Comment cela? Soyez attentifs.
En effet, vous leur avez d'abord dit, ô bienheureux Paul, que vous étiez destiné pour souffrir ces maux, et de plus, vous leur avez encore dit, que personne donc ne se trouble; pourquoi, maintenant, leur envoyez-vous Timothée , comme si vous aviez peur que ce que vous redoutez n'arrive ? L'apôtre n'écoute ici que son affection; ceux qui aiment redoutent même les dangers qui n'existent pas, c'est le caractère d'une charité ardente; de plus, l'apôtre s'inquiète du grand nombre des tentations. Sans doute , j'ai dit, « ce à quoi nous sommes destinés » , mais l'excès des maux m'a effrayé. Aussi l'apôtre ne dit-il pas qu'il les condamne, en leur envoyant Timothée (200) , mais : « Ne pouvant pas attendre plus longtemps », paroles où respire l'amitié. Que signifie, « ayant appréhendé que le tentateur ne vous eût tentés?» Voyez-vous que les tentations qui . nous font chanceler, sont des œuvres du démon, qui proviennent de ce qu'il veut nous égarer? S'il ne peut pas nous ébranler nous-mêmes, il ébranle, en nous attaquant, ceux qui sont plus faibles : c'est là l'effet d'une faiblesse insigne, d'une faiblesse inexcusable. C'est ce qu'il fit, à propos de Job, en excitant son épouse : « Maudissez Dieu », lui dit-elle, « et mourez». (Job. II, 9.) Voyez comme le démon l'a tentée. Maintenant, pour. quoi l'apôtre ne dit-il pas: Ne vous eût ébranlés, mais: « Ne vous eût tentés? » C'est que, dit-il , j'ai soupçonné seulement que vous pouviez avoir été tentés; il se garde bien d'appeler cette tentation un ébranlement. Il faut accepter le choc pour être ébranlé. Ah ! voyez la tendresse de Paul. Il oublie ses afflictions, les perfidies qui l'entourent. Car je pense qu'en ce moment il demeurait dans la Grèce, où saint Luc nous dit qu'il séjourna trois mois au milieu des pièges des Juifs qui voulaient le perdre.
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Homilien über den I. Thessalonicher-Brief (BKV)
1.
5. Darum, weil ich es nicht länger aushielt, schickte ich hin, um zu hören, wie es um euern Glauben stehe, ob nicht etwa der Versucher euch versucht habe, und unsere Arbeit vereitelt worden sei. 6. Nun aber, da Timotheus von euch zu uns zurückgekommen ist und uns so erfreuliche Nachricht bringt von eurem Glauben und eurer Liebe, und daß ihr uns noch immer in gutem Andenken haltet und Verlangen traget, uns zu sehen, wie auch wir euch, 7. so sind wir deßhalb, Brüder, durch euch getröstet bei all unserer Trübsal und Noth durch euren Glauben: 8. Denn nun leben wir, wenn ihr feststehet im Herrn.
I. Wir stehen heute vor einer Frage, die schon von gar Vielen aufgeworfen ward und gar vielseitig erörtert wurde. S. 598 Sie wird veranlaßt durch die Worte des Apostels: „Da ich es nicht länger aushielt, schickte ich den Timotheus hin, um zu hören, wie es um euren Glauben stehe.“ Was soll das heißen? Er, der so große Wissenschaft besitzt, der unaussprechliche Worte gehört hat, der bis in den dritten Himmel entrückt war, er soll das nicht wissen, soll es nicht wissen, obwohl er sich nur in Athen befindet, obwohl ihn nur ein kleiner Zwischenraum von jenen Gläubigen trennt, obwohl er sie erst vor kurzer Zeit verlassen? („eine Zeit lang eurer beraubt,“ sagt er oben.) Nein, er kennt den Stand der Dinge in Thessalonich nicht, er ist genöthigt, den Timotheus hinzuschicken, um zu hören, wie es um ihren Glauben stehe, „ob nicht etwa,“ wie er sich ausdrückt, „der Versucher euch versucht habe und unsere Arbeit vereitelt worden sei.“ Was soll man nun da sagen? Etwa daß die Heiligen nicht Alles gewußt haben? Ja, so ist es. Und das läßt sich aus vielen Thatsachen der frühesten wie der spätesten Zeiten nachweisen. Elisäus kannte jenes Weib nicht (das sich an ihn wandte).1 Elias sprach zu Gott: „Ich bin allein übrig geblieben, und sie trachten mir nach dem Leben.“2 Darum hörte er von Gott die Antwort: „Ich habe mir noch siebentausend Männer aufbewahrt.“3 Zu Samuel sprach der Herr, als er ihn absandte, den David zu salben: „Achte nicht auf sein Aussehen noch auf die Größe seiner Gestalt, denn diesen habe ich verworfen. Gott sieht nicht, wie der Mensch: der Mensch sieht nur das äußere, Gott aber sieht ins Herz.“4 Dieses Nichtwissen der Heiligen beruht auf einer weisen Fürsorge Gottes, und zwar sowohl zum Besten der Heiligen selbst, als auch Derjenigen, die auf sie vertrauen. Wie Gott nämlich zuläßt, daß Verfolgungen entstehen, so S. 599 läßt er auch die Heiligen über Vieles in Unwissenheit, damit sie demüthig bleiben. Darum sagt auch der heilige Paulus: „Es wurde mir ein Stachel ins Fleisch gegeben, ein Engel des Satans, daß er mir Faustschläge gebe, damit ich mich nicht überhebe.“5
Ein weiterer Zweck dieser Anordnung Gottes besteht darin, daß die andern Menschen keine allzu hohe Meinung von Jenen fassen sollten. Denn wenn man sie schon wegen ihrer Wunder für Götter hielt, um wie viel mehr erst dann, wenn sie immer Alles gewußt hätten. In dieser Beziehung spricht auch der Apostel: „Keiner soll mehr von mir halten, als was er an mir sieht oder von mir hört!“6 Und nach der Heilung des Lahmen spricht der heilige Petrus: „Was sehet ihr auf uns, als hätten wir aus eigener Kraft oder Frömmigkeit ihn gehen gemacht?“7 Wenn nun schon trotzdem, daß sie so redeten und Handelten, ihre geringen und unbedeutenden Wunder so gottlosen Wahn erzeugten, um wie viel mehr würde die Gabe der Allwissenheit einen solchen hervorgerufen haben! — Noch aus einem dritten Grunde hat Gott diese Unwissenheit zugelassen. Damit nämlich Niemand sagen könne, sie hätten nicht als Menschen solche Dinge gewirkt — ein Wahn, der allgemeine Gleichgiltigkeit und Erschlaffung hätte hervorrufen müssen — und um jeden Vorwand zu schnöder Undankbarkeit abzuschneiden, deßhalb zeigt er deutlich, daß auch sie schwache Menschen seien.
Darum weiß St. Paulus nicht, wie es um die Gläubigen in Thessalonich stehe ; darum kommt er trotz seines öftern Vorhabens nicht zu ihnen; daraus sollten sie erkennen, daß er gar Vieles nicht wisse. Und das war sehr nützlich; gab es ja noch Viele, die behaupteten: „Dieser ist S. 600 die gewaltige Kraft Gottes selbst.“ Andere thaten ähnliche Äußerungen. Was hätten sie nun gedacht und gesagt, wären die Apostel und andere Heilige allwissend gewesen? In den oben angegebenen Worten des Apostels scheint eine Art von Tadel gegen die Thessalonikischen Gläubigen zu liegen. Allein bei genauerer Betrachtung sind darin zunächst zwei Punkte ausgedrückt, einmal eine bewundernde Anerkennung, und dann das außerordentlich hohe Maß ihrer Leiden. Inwiefern? Also merket auf! Man könnte einwenden: Du hast vorher gesagt: das ist unsere Bestimmung und Niemand lasse sich verwirren; warum schickst du dann den Timotheus hin, als befürchtest du, es möchte dort Etwas gegen Wunsch und Erwartung vorgefallen sein? Doch wisse, das thut der Apostel einerseits aus lauter Liebe! Denn wer innig liebt, der ist auch dann noch in Angst, wenn Alles in Ordnung ist. Andrerseits veranlaßt ihn dazu die Menge der Trübsale, welche sie zu bestehen hatten. Allerdings hat er gesagt, „das sei unsere Bestimmung,“ allein das Übermaß ihrer Leiden flößt ihm Besorgniß ein, darum schreibt er auch nicht: Ich schickte ihn zu euch, um euch Vorwürfe zumachen, sondern: „da ich es nicht länger aushalten konnte.“ Und das war mehr ein Ausdruck seiner Liebe.
Ob nicht etwa der Versucher euch versucht habe.
Darnach ist das Wanken in der Versuchung ein Werk des Teufels und seiner Bosheit. Und wenn er selber über uns Nichts vermag, dann macht er durch uns Schwächere wankend, und dieses durch Andere zum Wanken gebracht werden, das ist ein Zeichen großer Schwachheit und verdient keine Entschuldigung. Dieses Verfahren hat der böse Feind dem Job gegenüber versucht, indem er durch dessen Weib zu ihm sprach: „Lobe nur deinen Gott und stirb!“8