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Commentaire sur la deuxième épitre à Timothée
3.
Mais comment peut-on témoigner que l'on aime l'avènement de Jésus-Christ? C'est en se réjouissant de sa présence. Celui qui se réjouit de la présence de Jésus-Christ fait tout son possible pour mériter cette joie. Il abandonne, s'il le faut, non-seulement ses biens mais sa vie même pour conquérir les biens éternels, pour. se rendre digne et se mettre en état de voir. le second avènement avec une sainte confiance, et d'en envisager avec joie l'éclat et la splendeur. C'est là proprement aimer l'avènement de Jésus-Christ. Celui qui l'aime fait tout pour se préparer à lui-même un avènement particulier avant l'avènement général. Et comment faire cette préparation, direz-vous ? Ecoutez Jésus-Christ qui vous dit : « Celui qui m'aime gardera mes commandements, et nous viendrons, mon Père et moi, et nous demeurerons en lui ». (Jean, XIV, 23.) Songez quelle grâce et quelle faveur c'est pour nous, que celui qui doit venir en général pour tous, daigne venir pour chacun de nous en particulier ! « Nous viendrons », dit-il, « et nous ferons notre demeure en lui». Celui qui aime son avènement fera tout pour l'appeler à lui, le posséder et jouir de sa divine lumière. Qu'il n'y ait rien en nous qui soit indigne de sa présence, et bientôt nous le verrons venir se reposer en nous. Cet avènement s'exprime par le mot grec « Epiphanie » qui marque une apparition qui se fait d'en haut. Recherchons ce qui est au-dessus de nous, hâtons-nous d'attirer sur nous l'éclat des divins rayons. Celui qui tiendra ses yeux abaissés sur les choses d'ici-bas, et qui s'enfouira dans la terre, ne pourra contempler la lumière de ce soleil. Celui qui traîne son âme dans la boue de ce monde, ne pourra fixer le soleil de justice. Il ne luit point sur ceux qui se plongent dans ces épaisses ténèbres.
Levez du moins un peu vos regards en haut, levez-les du fond de cet abîme du siècle ou vous êtes englouti, si vous voulez voir ce soleil et attirer en vous ses rayons divins. Si vous obtenez qu'il vienne déjà en vous, de cette manière, vous le verrez à son second avènement avec une entière confiance. Pratiquez donc la sagesse : ne laissez pas demeurer en vous l'esprit d'orgueil, de peur qu'il ne vous soufflette, selon l'expression de saint Paul, et qu'il ne vous terrasse. N'ayez pas un coeur de pierre, ni rempli de ténèbres pour n'y pas briser votre navire. Pas de fraude : les écueils cachés causent les plus terribles naufrages. Ne nourrissez pas de bêtes féroces, j'appelle ainsi les passions, car il n'y a pas de bêtes féroces plus terribles qu'elles. N'appuyez point votre vie sur les choses qui s'écoulent comme l'eau, afin que vous puissiez demeurer fermes. L'eau n'offre point un fondement solide, c'est sur le roc qu'il faut s'établir pour être fermement assis. L'eau, ce sont les choses de ce monde. « Les eaux sont venues jusqu'à mon âme », dit le Prophète (Ps. LXVIII, 2) ; c'est un torrent qui s'écoule. La pierre, ce sont les choses spirituelles. « Vous avez élevé mes pieds sur la pierre » . (Ps. XXXIX, 3.) Les choses de ce monde ne sont que de la boue et de la fange ; sortons-en, afin de pouvoir jouir de l'avènement de Jésus-Christ. Quelque chose qui nous arrive, supportons tout patiemment. Dans toutes les- situations possibles, c'est une suffisante consolation que de souffrir pour Jésus-Christ. Ne cessons pas de nous dire cela à nous-même, et toute douleur disparaîtra comme par enchantement.
Et comment tout souffrir pour Jésus-Christ, direz-vous ? — Un homme vous a calomnié pour une raison ou pour une autre, mais non pour Jésus-Christ; eh bien ! si vous le supportez avec constance, si vous en rendez grâces, si vous priez pour cet homme, Jésus-Christ regardera tout cela comme étant fait pour, lui. Si, au contraire, vous répondez par l'imprécation et par l'indignation, si vous cherchez à vous venger, même sans pouvoir y parvenir, ce n'est plus pour Jésus-Christ que vous souffrez; vous subissez un dommage ; vous perdez volontairement le fruit que vous pouviez recueillir de vos afflictions. Car il dépend de nous de faire servir à notre avantage le mal qui nous arrive ou d'en être lésé ; la nature des maux n'y fait rien, tout dépend de notre volonté. Par exemple, Job a souffert de très-grands maux, mais il les a soufferts avec actions de grâces; Dieu l'a déclaré juste, non parce qu'il les avait endurés, mais parce qu'il les avait endurés avec courage. Qu'un autre souffre les mêmes maux que Job, mais qui a jamais tant souffert? qu'il souffre donc des maux infiniment moindres, cependant il (398) blasphème, il se dépite, il murmure, il maudit, il s'en prend à tout le monde et à Dieu même. Cet homme est jugé et condamné de Dieu, non parce qu'il a souffert, mais parce qu'il a blasphémé. Car il n'a pas blasphémé par la force des choses, mais librement, puisque s'il y avait une nécessité de blasphémer dans la souffrance, Job aurait dû blasphémer; que s'il ne l'a pas fait quoique sous le poids de maux beaucoup plus affreux, il n'y a donc aucune nécessité de le faire, et si on le fait, c'est par un vice de la volonté.
Il faut donc avoir un coeur ferme et généreux. Après cela nous ne trouverons rien de pénible; si au contraire nous avons peu de courage, tout nous sera insupportable. C'est donc notre volonté seule qui fait que les choses nous paraissent accablantes ou légères. Fortifions-la et nous supporterons tout facilement. Quand un arbre a poussé de profondes racines 'en terre, les plus violentes tempêtes ne peuvent le déraciner. Si au contraire il ne s'attache qu'à la surface, le, moindre souffle le renverse. C'est notre image: si la crainte de Dieu pénètre notre chair jusqu'au fond pour nous attacher à lui, rien ne nous ébranlera. Mais si nous ne nous attachons à Dieu que superficiellement, le moindre choc nous fera tomber. C'est pourquoi, je vous en conjure, mes frères, supportons tout ce qui nous arrive avec courage, et imitons le Prophète qui a dit : « Mon âme est fortement attachée après vous, mon Dieu ». (Ps. LXII, 8.) Voyez comme il s'exprime ; il ne dit pas simplement : Mon âme s'est approchée, mais : «Mon âme s'est fortement attachée après vous ». Il dit encore dans le même psaume : « Mon âme a soif de vous ». Il ne dit pas : Mon âme vous a désiré, il s'exprime plus fortement. Il a dit encore dans un autre endroit « Enfoncez dans ma chair les traits de votre crainte ». (Ps. CXVIII, 120.) Dieu veut que nous nous attachions à lui de manière que nous ne puissions plus nous en séparer. Si nous nous attachons à Dieu de la sorte, si nous clouons à lui toutes nos pensées, si nous avons soif de lui, tout arrivera à notre gré, et nous obtiendrons les biens éternels en Jésus-Christ Notre-Seigneur, à qui soient avec le Père et le Saint-Esprit, gloire, empire, honneur, maintenant et toujours, dans lés siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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Homilien über den II. Brief an Timotheus (BKV)
III.
Hier richtet er den Timotheus auf: wenn Allen, um so mehr ihm. Doch sagte er nicht: „Auch dir,“ sondern: „Allen“; unter Diesen versteht er vorzüglich ihn.
Aber, frägst du, wie kann man denn „die Ankunft Christi lieben“? Wenn man sich freut über sein Erscheinen. Wer sich aber darüber freut, der handelt auch entsprechend, der gibt sein Vermögen hin und, wenn es sein muß, auch sein Leben, damit er der künftigen Seligkeit theilhaftig werde, damit er würdig sei, der zweiten Ankunft des Herrn in der geziemenden Gestalt entgegen zu schauen, furchtlos, in Glanz und Verklärung. Das heißt „die Ankunft des Herrn lieben“. Wer seine Ankunft liebt, der wird Alles aufbieten, daß diese Ankunft, welche Allen gilt, speziell für ihn stattfinde. Wie ist Das möglich? frägt S. 381 man. Höre, was Christus spricht: „Wer mich liebt, der wird meine Gebote halten, und ich und der Vater werden kommen und Wohnung bei ihm nehmen.“1 Man betrachte, was es Großes ist, wenn Derjenige, der für Alle gemeinsam erscheinen soll, verspricht, daß er für uns besonders erscheinen werde. „Wir werden kommen,“ sagt er, „und Wohnung bei ihm nehmen.“ Wenn Jemand seine Ankunft liebt, dann wird er alles Mögliche thun, um ihn zu sich zu rufen, ihn festzuhalten und sein Licht für ihn leuchten zu lassen. Nichts, das seiner Gegenwart unwürdig wäre, darf in uns vorhanden sein, dann wird er sofort bei uns Einkehr nehmen. Das Wort „Erscheinung“ (ἐπιφάνεια) bezeichnet das Herabkommen von oben, das Aufgehen aus der Höhe. Also suchen wir, was oben ist, und alsbald werden wir jene Strahlen auf uns ziehen! Keiner von Denen, die sich bücken und sich in den Erdboden vergraben, kann das Sonnenlicht schauen. Niemand, der sich mit irdischen Dingen befleckt, wird die Sonne der Gerechtigkeit zu schauen vermögen. Keinem erscheint sie, der in solche Dinge verwickelt ist. Komme ein wenig zur Besinnung, tauche empor aus der Tiefe, aus dem Wogensturm des irdischen Lebens, wenn du die Sonne sehen, wenn du der Erscheinung (des Herrn) theilhaftig werden willst. Kommt er aber jetzt zu dir, so wirst du auch an jenem Tage ihm mit großem Vertrauen entgegensehen. Komm jetzt zur Besinnung, lasse den Geist der Verblendung bei dir nicht zur Herrschaft kommen, damit er dir nicht empfindliche Hiebe ertheilt und dich zu Grunde richtet. Lasse dein Herz nicht versteinern, nicht finster werden, damit du nicht daran mit deinem Fahrzeug scheiterst. Laß keine Hinterlist walten! Denn auch versteckte Klippen verursachen die schwersten Schiffbrüche. Nähre keine Bestien, — ich meine die Leidenschaften; denn diese sind ärger als Bestien, — haue nicht auf Dinge, die in beständigem Flusse S. 382 sind, damit du fest zu stehen vermagst! Niemand ist im Stande, auf dem Wasser zu stehen, auf einem Felsen aber steht Alles sicher. Die irdischen Dinge sind Wasser. „Die Wasser sind mir in die Seele gedrungen,“ heißt es,2 wie ein Gießbach, der vorbeiströmt. Der Fels, das ist die geistige Welt. „Hoch auf einen Felsen hast du meine Füße gestellt.“3 Die irdische Welt ist Schlamm und Koth. Arbeiten wir uns heraus! So können wir der Erscheinung des Herrn theilhaftig werden. Was nur immer kommen mag, tragen wir es. In allen Lagen reicht der Trost aus, daß wir für Christus leiden. Diesen Zauberspruch angebracht, und der Schmerz der Wunde hört auf. Wie kann man sagen, daß ich für Christus leide? frägst du. Es hat dir Einer Schlimmes nachgeredet in irgend einer beliebigen Richtung, nicht mit Bezug auf Christus? Trägst du es mit Geduld, dankst du dafür, betest du für den Verläumder, dann hast du Das alles wegen Christus gethan. Fluchst du ihm, gebärdest du dich unwillig, suchst du dich zu vertheidigen, auch wenn es keinen Erfolg hat, dann leidest du nicht mehr für Christus, sondern du hast einen Schaden und hast dich mit eigenem Willen der Frucht des Leidens beraubt. Denn bei uns liegt es, ob wir von den Unannehmlichkeiten des Lebens Nutzen oder Schaden haben. Das liegt nicht in der Natur der Dinge, die uns zustoßen, sondern in unserer Gesinnung. Ich will ein Beispiel anführen. Job hat so viel gelitten, er ertrug es mit Dank gegen Gott, er ward gerechtfertigt, nicht weil er gelitten, sondern weil er mit Dank gegen Gott gelitten hat. Ein Anderer hat das Nämliche gelitten — oder vielmehr nicht einmal das Nämliche, denn es gibt Niemand, der so viel zu leiden gehabt, — also viel weniger: er poltert, lästert, flucht auf die ganze Welt, beschwert sich gegen Gott. Dieser wurde verurtheilt und verdammt, nicht weil er ge- S. 383 litten, sondern weil er gelästert hat. Und diese Lästerung wurde ihm nicht von seinem Unglück abgezwungen; dann hätte ja auch Job lästern müssen. Wenn Dieser, von schwererem Unglücke betroffen, Das nicht that, so stammt die Lästerung nicht vom Unglück, sondern von der Willensschwäche. Eine starke Seele also müssen wir haben, und Nichts wird uns schwer vorkommen, wie im Gegentheil einer schwachen Seele Alles schwer vorkommt. Durch unsere seelische Disposition kann Alles erträglich oder unerträglich werden. Diese also wollen wir kräftigen, dann werden wir Alles mit Leichtigkeit tragen. Es ist ja auch bei einem Baume so. Wenn er seine Wurzel tief in den Boden senkt, dann wird ihn auch ein heftiger Sturm nicht umwerfen können; wenn sie aber auf der Oberfläche liegt, und es kommt nur ein schwacher Windstoß, so liegt er gleich entwurzelt da. So ist’s auch bei uns. Wenn wir unser Fleisch angenagelt haben durch die Furcht Gottes, kann uns Nichts umwerfen; legen wir es aber nur einfach so hin, dann macht ein leiser Windhauch es verschwinden und verloren gehen.
Deßhalb ermahne ich euch, Alles recht geduldig zu ertragen und den Propheten nachzuahmen, welcher spricht: „Meine Seele ist festgeleimt an dir.“4 Man beachte den Ausdruck: „Meine Seele ist festgeleimt“ (ἐκολλήθη); nicht „sie ist nahe bei dir,“ sondern „festgeleimt an dir“. Und wiederum: „Meine Seele dürstet nach dir,“5 nicht bloß: „Sie verlangt nach dir;“ das Heftige des Verlangens soll durch diese Ausdrücke dargestellt werden. Und abermals: „Nagle mein Fleisch an mit deiner Furcht!“6 Er will, daß wir immer fest an Gott hangen und mit ihm verbunden seien wie durch Leim und Nägel, so daß wir nie von ihm uns trennen. Wenn wir so zu Gott uns verhalten, wenn wir unsere Gedanken an ihn hinnageln, wenn S. 384 wir nach ihm dürsten vor Verlangen, dann ist all unsere Wünschen erfüllt, dann werden wir die einstige Seligkeit erlangen in Christus Jesus, unserem Herrn, mit welchem dem Vater und dem heiligen Geiste sei Lob, Herrlichkeit und Ehre, jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit. Amen.