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Commentaire sur la deuxième épitre à Timothée
1.
On doit se demander pourquoi saint Paul appelle auprès de lui Timothée qui était chargé du gouvernement d'une église et de toute une nation. Il n'agissait point par orgueil puisqu'il dit dans sa première épître être tout prêt à aller trouver son disciple : « Si je tarde à vous aller voir, c'est afin que vous sachiez comment il faut se conduire dans la maison de Dieu ». (I Tim. III, 15.) Quelle raison avait-il donc de l'appeler? La nécessité l'y forçait, il n'avait pas la liberté d'aller partout où il aurait bien voulu aller. Il était retenu en prison (399) par l'ordre de Néron, et il allait bientôt mourir. Il ne voulait pas mourir sans voir son disciple à qui vraisemblablement il avait d'importantes recommandations à faire. Voilà pourquoi il lui dit : « Hâtez-vous de me venir voir avant l'hiver ». (II Tim. IV, 21.)
« Dénias m'a quitté, emporté par l'amour du siècle ». Il ne dit pas : Venez me voir avant que je meure, t'eût été trop triste; mais il dit Venez me voir parce que je suis seul ; parce que je n'ai personne pour me seconder. Car « Démas m'a quitté , emporté par l'amour du siècle, et s'en est allé à Thessalonique » ; c'est-à-dire, il s'est épris du repos et de la sécurité, il a mieux aimé vivre commodément dans sa maison que de souffrir avec moi et partager mes dangers présents. Saint Paul parle désavantageusement de Démas seul, non pour flétrir sa réputation , ruais pour nous fortifier nous-mêmes, de peur que nous ne faiblissions lorsque nous nous trouvons dans les maux. C'est ce que veut dire ce mot « emporté par l'amour du siècle ». Saint Paul voulait aussi par ce moyen engager plus fortement Timothée à le venir voir. — « Crescent est allé en Galatie, Tite en. Dalmatie ». Il ne parle point désavantageusement de ceux-ci. Tite était un homme d'une admirable vertu, et saint Paul lui confia le soin d'une grande île, de l'île de Crète.
« Luc est seul avec moi ». On ne pouvait séparer ce disciple d'avec saint Paul, on ne pouvait l'en. arracher. C'est lui qui a écrit l'Evangile qui porte son none, et les Actes des apôtres. Il aimait à travailler et à s'instruire, et était d'une admirable patience. C'est de lui que saint Paul a dit : « Son éloge est dans toutes les églises, à cause de l'Evangile ». (I Cor. VIII, 18.)
« Prenez Marc et l'amenez avec vous ». Pourquoi? « Parce qu'il peut beaucoup me servir pour le ministère ». Il ne dit pas: Pour mon repos . mais « pour le ministère » de l'Evangile. Car bien qu'il fût dans les fers, il ne cessait cependant pas de prêcher. Voilà pourquoi il faisait venir Timothée; ce n'était pas pour ses intérêts particuliers, mais pour le bien de l'Evangile, afin qu'aucune crainte ne s'emparât des fidèles à sa mort, ses disciples étant là pour éloigner toutes les causes de trouble et pour consoler les fidèles désolés de la mort de l'apôtre. Je me figure que dés personnes considérables avaient embrassé la foi à Rome.
« J'ai envoyé Tychique à Ephèse. Apportez-moi en venant le manteau que j'ai laissé à Troade chez Carpus, et mes livres, et surtout mes papiers ». Ce qu'il nomme ici phelonen c'était son manteau , d'autres disent que c'était un sac où l'on enfermait les papiers. Mais qu'avait-il besoin de livres lui qui allait paraître devant Dieu ? Il en avait un besoin urgent pour les léguer aux fidèles qui les conserveraient pour suppléer à son enseignement. Sa mort fut un coup terrible pour tous les fidèles, mais surtout pour ceux qui en furent les témoins et qui alors jouissaient de sa présence. Il demande son manteau afin de n'avoir pas besoin d'emprunter celui d'un autre : ce à quoi il tenait extrêmement. « Vous savez », dit-il en parlant aux Ephésiens, « que ces mains ont fourni à tout ce qui m'était nécessaire et à ceux qui étaient avec moi » ; il dit encore au même endroit : « Qu'il est plus heureux de donner que de recevoir ». (Act. XX, 34, 35.)
« Alexandre, l'ouvrier en cuivre, m'a fait beaucoup de mal. Que le Seigneur lui rende selon ses oeuvres ». Saint Paul parle encore ici de ses persécutions , non pour accuser Alexandre, ni pour le décrier, mais pour encourager son disciple à souffrir courageusement la persécution de quelque part qu'elle vienne, vînt-elle d'hommes de la dernière condition, d'hommes de rien. Celui qui est maltraité par un homme puissant, trouve immédiatement une consolation dans le haut rang de son persécuteur. Celui qui subit l'injure d'un misérable, en conçoit une plus grande indignation. « Il m'a fait beaucoup de mal», c'est-à-dire il m'a affligé de mille manières, mais ce ne sera pas impunément, dit-il; car le Seigneur lui rendra selon ses couvres. Plus haut il disait : « Vous savez quelles persécutions j'ai endurées, et comment le Seigneur m'a tiré de toutes ». (II Tim. III , 11.) Il donne de même ici une double consolation à son disciple: l'une que les maux qu'on lui fait souffrir sont injustes , l'autre que les auteurs de ces maux recevront de Dieu ce que leurs oeuvres méritent. Ce n'est pas que les saints se réjouissent des supplices des méchants, mais il est nécessaire pour l'affermissement de la prédication que les faibles reçoivent une espèce de consolation pour se soutenir. — « Gardez-vous de lui parce qu'il a fortement coin« battu la doctrine que j'enseigne » , en se (400) soulevant contre elle, en tâchant de soulever tout le monde. Il ne dit point à Timothée Punissez cet homme, châtiez-le, persécutez-le, comme il le pouvait en usant de la puissance que la grâce lui donnait. Il se contente de lui dire : « Gardez-vous de lui, laissez à Dieu le soin de le punir ». Il dit seulement pour la consolation des faibles : « Dieu lui rendra a selon ses oeuvres » : parole qui est une prophétie ou une imprécation. Que ce soit pour encourager son disciple qu'il parle de la sorte, on le voit clairement par la suite. Mais écoutons encore saint Paul faire le récit de ses épreuves.
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Homilien über den II. Brief an Timotheus (BKV)
I.
9. Beeile dich, schleunigst zu mir zu kommen!
10. Denn Demas hat mich verlassen aus Liebe zu dieser Welt und ist nach Thessalonich gegangen, Crescens nach Galatien, Titus nach Dalmatien.
11. Lukas ist allein bei mir. Den Markus nimm zu dir und bring’ ihn mit; denn er ist mir nützlich zum Dienste.
12. Den Tychikus aber habe ich nach Ephesus geschickt.
13. Den (dicken) Mantel, den ich in Troas beim Karpus zurückgelassen habe, bringe mit, wenn du kommst, und die Bücher, besonders die Pergamentrollen.
I. Es ist der Mühe werth, zu untersuchen, warum der Apostel den Timotheus zu sich ruft, da demselben doch eine S. 386 Kirche, ja eine ganze Nation zur Pastorirung anvertraut war. Das war nicht Selbstgefühl: er ist ja selber bereit zu ihm zu kommen. Höre, wie er spricht: „Wenn ich aber verziehe, damit du wissest, wie du dich zu verhalten hast im Hause Gottes.“1 Warum citirt er ihn aber? Er befand sich in großer Nothlage und war nicht mehr Herr über seine Reisepläne. Er wohnte in einem Gefängnisse und war von Nero eingekerkert und nahe am Tode. Damit nun der letztere nicht eintrete, bevor er seinen Jünger nochmal gesehen, deßhalb ruft er ihn zu sich, da er ihn vor dem Tode noch zu sehen und ihm vielleicht noch manche Mittheilung zu machen wünscht. Darum sagt er unten:2 „Beeile dich, daß du noch vor dem Winter zu mir kommst!“
„Denn Demas hat mich verlassen aus Liebe zu dieser Welt.“ Der Apostel sagt nicht, Timotheus solle kommen, damit er ihn vor seinem Hinscheiden nochmal sehe, was für denselben sehr schmerzlich gewesen wäre, sondern: „Ich bin allein und habe keinen Mitarbeiter; denn Demas hat mich verlassen aus Liebe zu dieser Welt und ist nach Thessalonich gegangen,“ d. h. aus Liebe zur Bequemlichkeit, zur Ruhe und Sicherheit; es ist ihm lieber, daheim behaglich zu leben, als mit mir Mühsale zu dulden und mit mir die gegenwärtigen Gefahren zu theilen. Diesen Mann allein hat er getadelt, nicht um ihm Eines anzuhängen, sondern um uns zu stärken, daß wir in Gefahren und Mühsalen nicht weich werden; denn Das ist mit der „Liebe zu dieser Welt“ gemeint. Zugleich will er den Jünger damit zu sich ziehen.
*„Crescens nach Galatien, Titus nach Dalmatien.“ Diesen macht er keinen Vorwurf mehr. Titus war ja einer von den bedeutendsten Männern, so daß er S. 387 ihm die Kirche auf der Insel anvertraute, einer nicht kleinen, im Gegentheil, einer sehr großen Insel, die Kirche von Kreta nämlich.
„Lukas ist allein bei mir.“ Dieser war nämlich sein unzertrennlicher Begleiter; er ist auch der Verfasser des Evangeliums und der Apostelgeschichte, ein Mann von großer Arbeitskraft, von wissenschaftlicher Bildung und starkem Charakter. Über ihn schreibt er: „Dessen Lob im Evangelium bei allen Gemeinden ist.“3
„Den Markus nimm zu dir und bring’ ihn mit!“ Warum? „Denn er ist mir nützlich zum Dienste.“ Nicht zu seiner Bequemlichkeit, nein, zum Dienste des Evangeliums. Auch in Fesseln ließ ja der Apostel nicht ab, zu predigen. Auch den Timotheus hat er aus diesem Grunde citirt, nicht seiner eigenen Person, sondern des Evangeliums wegen, damit bei den Gläubigen nach seinem Tode keine Verwirrung einreisse; dann sollten viele von seinen Jüngern anwesend sein, die Aufregung beschwichtigen und die über seinen Tod untröstliche Gemeinde beruhigen. Wahrscheinlich waren ja unter den Christen zu Rom sehr angesehene Männer.
Den Tychikus aber habe ich nach Ephesus geschickt. Den (dicken) Mantel, den ich in Troas beim Karpus zurückgelassen habe, bringe mit, wenn du kommst, und die Bücher, besonders die Pergamentrollen.
Unter φελόνης ist hier ein Mantel zu verstehen; Andere meinen eine Kiste, in der Bücher liegen. Wozu braucht S. 388 aber der Apostel Bücher, wenn er im Begriffe ist, zu Gott heimzugehen? Er hatte sie gar sehr nöthig, um sie den Gläubigen zu übergeben als Ersatz für sein mündliches Lehrwort. Alle Gläubigen jener Zeit mußten ja seinen Tod als einen schweren Schlag empfinden, am meisten aber jene, die in der letzten Stunde bei ihm waren und bis dahin seinen Umgang genossen hatten. Den Mantel aber wünscht er, damit er nicht von einem Andern einen solchen braucht. Man weiß ja, daß er in diesem Punkte sehr zartfühlend war, und wie er anderwärts in seiner Ansprache an die Ältesten von Ephesus sagt: „Ihr wißt, daß für meinen und meiner Gefährten Unterhalt diese Hände gesorgt haben;“ und ein anderes Mal: „Geben ist seliger als nehmen.“4
14. Alexander der Schmid, hat mir viel Böses zugefügt. Der Herr vergelte ihm nach seinen Werken!
Abermals erinnert er sich hier seiner Heimsuchungen, nicht um jenen Menschen zu brandmarken oder ihm Vorwürfe zu machen, sondern um den Jünger für seine Kämpfe zu stärken, damit er tapfer aushalte; und wenn auch die Leute, welche solche Heimsuchungen herbeiführen, von gemeiner Sorte, wenn sie nichtswürdig und ehrlos sind, so muß man, meint der Apostel, doch Alles geduldig hinnehmen. Denn wer von einem großen Manne Übles duldete kann darein keinen geringen Ehrgeiz setzen, daß sein Beleidiger so hoch gestellt ist. Größer aber ist der Schmerz, wenn der Beleidiger ein verworfenes Subjekt ist.
„Er hat mir viel Böses zugefügt,“ d. h. er hat mich in verschiedener Weise bedrängt. Aber, fährt der Apostel fort, Das wird ihm nicht ungestraft hingehen: S. 389 „Der Herr wird ihm nach seinen Werken vergelten.“5 Wie er weiter oben schreibt: „Wie viele Verfolgungen hatte ich auszustehen, und aus allen hat mich der Herr errettet,“6 so spendet er auch hier dem Jünger einen doppelten Trost, den, daß er selber Schlimmes duldet, und den, daß sein Verfolger dafür bestraft wird. Die Sache ist indeß nicht so aufzufassen, als ob die Heiligen sich über diese Strafe geradezu freuen, sondern die Predigt sowie die schwächeren Christen bedürfen des Hinweises auf einen derartigen Trost.
15. Vor ihm hüte auch du dich; denn er widersetzt sich gar sehr unseren Worten,
d. h. bestreitet sie, opponirt ihnen. Der Apostel sagt nicht: „Strafe, züchtige, treibe ihn hinaus!“ obschon er auch Dieses mit der Gnade Gottes vermocht hätte; aber Nichts davon, er gibt dem Timotheus keine Waffen gegen den Mann in die Hand, sondern er will bloß, daß er ihm ausweiche und seine Bestrafung Gott überlasse. Also der Ausdruck: „Gott wird ihm vergelten“ soll nur ein Trost sein für die Schwächeren. Es kann als eine Prophezeiung oder als ein Fluch aufgefaßt werden. Daß übrigens der Apostel den Zweck verfolgte, seinen Jünger zu bestärken, erhellt auch aus dem Folgenden:
-
I. Tim. 3, 15. ↩
-
V. 21. ↩
-
II. Kor. 8, 18. ↩
-
Apostelg. 20, 34 f. ↩
-
Oben steht: „Er möge ihm vergelten“ (ἀποδῴη) hier: „Er wird ihm vergelten (ἀποδώσει). Beide Lesarten sind recipirt, doch letztere wahrscheinlich als Korrektur, um die scheinbare Härte der ersteren zu mildern. Bisping S. 281. ↩
-
II. Tim. 3, 11. ↩