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Commentaire sur la deuxième épitre à Timothée
3.
Dieu permettait beaucoup de choses~semblables, pour laisser paraître dans ses serviteurs la faiblesse de la nature humaine. Car si nonobstant ces défauts et ces preuves de leur fragilité, les Juifs stupides ne laissaient pas de dire : Où est ce Moïse qui nous a tirés de la terre d'Egypte?que n'auraient-ils point dit et pensé, s'il les avait introduits dans la terre promise? Si. Dieu n'avait permis que ce même Moïse tremblât de paraître devant Pharaon, ne l'aurait-on pas pris pour un. Dieu? Ne voyons-nous pas que. les habitants de Lystre, prenant Paul et Barnabé pour des divinités, voulaient- leur sacrifier, de telle sorte que ces apôtres, déchirant leurs vêtements, se jetèrent au milieu de la foule en criant, en disant : « Hommes, que faites-vous là ? Nous sommes des hommes comme vous et sujets aux mêmes infirmités ». (Act. XIV, 14.) Saint Pierre, voyant les juifs épouvantés du miracle qu'il avait fait en guérissant un homme boiteux dès sa naissance, leur disait aussi : « Israélites, pourquoi vous étonnez-vous, ou pourquoi nous regardez-vous fixement, comme si c'était par notre puissance et notre piété que nous eussions fait marcher cet homme? » (Act. III, 12.) Ecoutez encore saint Paul dire : « Il m'a été donné un aiguillon de la chair, afin que je ne m'élève point ». (II Cor. XII, 7.) Mais, dira-t-on, il parle ainsi par humilité. Non, il n'en est rien. Cet aiguillon ne lui a pas été donné seulement pour qu'il s'humiliât; et il ne tient pas seulement ce langage par humilité, mais par d'autres raisons encore. Remarquez en effet que Dieu en lui répondant ne lui dit pas : Ma grâce vous suffit pour que vous ne vous éleviez pas, mais, que lui dit-il? « Ma puissance se montre tout entière dans la faiblesse ». Cette, conduite avait deux avantages : les miracles éclataient aux yeux de tous, et c'est à Dieu qu'on les attribuait. A cela se rapporte ce que saint Paul dit dans un autre endroit : « Nous portons ce trésor dans des vases d'argile » (II Cor. IV, 7), c'est-à-dire, dans des corps passibles et fragiles.. Pourquoi? Afin que cette grande puissance qui éclate dans nos oeuvres soit reconnue pour appartenir à Dieu et non pas à nous. Si leurs corps n'avaient pas été sujets aux infirmités , on leur eût attribué à eux-mêmes les miracles qu'ils opéraient. On voit encore ailleurs que saint Paul est affligé de la maladie d'un autre de ses disciples, et en parlant d'Epaphrodite, il dit qu'il a été malade jusqu'à la mort, mais que Dieu a eu pitié de lui. On voit encore que cet apôtre a ignoré beaucoup de choses concernant son utilité propre et celle de ses disciples.
« J'ai laissé Trophime à Milet ». Milet est une ville proche d'Ephèse. Saint Paul y avait laissé son disciple lorsqu'il se rendait par mer en Judée, ou dans un autre temps. Après avoir été à Rome, il partit pour l'Espagne. S'il revint de là dans les contrées de l'Orient, nous ne saurions le dire. Nous le voyons donc seul et abandonné de tous. « Démas », dit-il, « m'a abandonné, Crescent est allé en Galatie, Tite en Dalmatie, Eraste est demeuré à Corinthe. J'ai laissé Trophime malade à Milet ».
« Tâchez de venir avant l'hiver. Eubule , Pudens, Lin, Claudie, et tous les frères vous saluent ». On sait que ce Lin fut après saint (402) Pierre le second évêque de l'Église romaine. — « Lin et Claudie », dit-il. Les femmes alors étaient pieuses et ferventes, comme Priscille et Claudie dont on parle ici. Elles étaient déjà crucifiées au monde et prêtes à tout souffrir. Mais pour quelle raison, lorsqu'il y avait tant de disciples, saint Paul nomme-t-il ces femmes? C'est sans aucun doute parce qu'elles étaient élevées par leurs sentiments au-dessus des choses de ce monde, parce qu'elles brillaient pqr leur vertu entre tous les disciples. Son sexe n'est pas pour la femme un obstacle à la vertu. C'est un grand don de: pieu qu'il n'y ait que les choses de ce monde où le sexe de la femme soit pour elle un désavantage; ou, pour dire la vérité, son sexe n'est point un désavantage pour elle-même dans les choses de ce monde. Car la femme n'a pas une petite part dais l'administration , puisqu'elle a pour sa part les affaires domestiques. Sans elle, on peut dire que les affaires publiques mêmes seraient bientôt ruinées. Si elle n'était là pour empêcher le trouble et le désordre de se mettre dans l'intérieur des maisons, les citoyens seraient obligés de rester chez eux et les affaires publiques en souffriraient. Elle n'a donc pas un rôle moins important que l'homme tant dans les affaires du monde que dans les choses spirituelles. Dieu ne lui a pas même ôté la gloire du martyre, et il y en a eu un très-grand nombre qui ont été glorieusement couronnées pour la foi. Elles peuvent même mieux garder la chasteté que les hommes, n'étant pas emportées par des ardeurs aussi violentes. Elles peuvent aussi mieux pratiquer l'humilité, la modestie , et parvenir à cette sainteté « sans laquelle nul ne verra « jamais Dieu».. (Hébr. XII, 14.) On en, pourrait dire autant du mépris des richesses et de toutes les autres vertus. — « Tâchez de venir avant l'hiver ». Comme il le presse ! Cependant il ne dit rien pour l'affliger. Il ne dit pas Avant que je meure, pour ne pas l'attrister, mais « avant l'hiver », de peur que le mauvais temps ne vous retienne. — « Eubule vous salue, ainsi que Pudens, Lin et Claudie et tous les autres frères». Il ne nomme pas les autres, il accorde cet honneur à ceux-ci en considération de leur vertu.
« Que le Seigneur. Jésus-Christ soit avec votre esprit ». Il ne pouvait faire un meilleur souhait que celui-là. Ne vous affligez pas, dit-il, de ce que je vais bientôt mourir. Le Seigneur est avec vous, et non simplement avec vous, mais avec votre esprit : double secours; la grâce de l'Esprit et l'aide de Dieu. Et Dieu ne peut être avec nous sans que la grâce de son Esprit y soit aussi. Si elle nous quittait, comment serait-il avec nous? — « Que la grâce soit avec nous. Ainsi sait-il ». Saint Paul fait aussi enfin une prière pour lui-même. Il veut dire: Que nous soyons toujours agréables à Dieu, que nous ayons sa faveur et ses dons : avec cela, il n'y aura plus rien de pénible. Celui qui jouit de la vue du prince et qui possède sa faveur, n'a rien à redouter ni à souffrir; de même fussions-nous abandonnés de nos amis, ou tombés dans quelque danger, nous serons insensibles à tout, si cette grâce est avec nous et. nous, entoure de sa protection.
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Homilien über den II. Brief an Timotheus (BKV)
III.
Vieles nämlich hat Gott zugelassen, um die Schwäche der menschlichen Natur zu zeigen. Wenn die stumpfsinnigen Juden trotzdem schon fragten: „Wo ist Moses, der uns aus Ägypten geführt hat?“ was wäre erst passirt, wenn er sie auch noch in’s Land der Verheissung geführt hätte? Würde Gott nicht zugelassen haben, daß die Furcht vor Pharao über ihn Herr wurde, hätten sie ihn nicht für einen Gott gehalten? Solches ist, wie wir wissen, auch den Einwohnern von Lystra mit Paulus und Barnabas passirt; sie hielten dieselben für Götter, bis Beide ihre S. 394 Kleider zerrissen, unter den Volkshaufen sprangen und schrieen: „Ihr Männer, was treibt ihr da? Wir sind sterbliche Menschen wie ihr!“1 Und wiederum, als Petrus den Lahmgeborenen geheilt hatte und Alles über diesen Vorfall staunte, sprach derselbe: „Ihr Männer von Israel, was wundert ihr euch darüber, und was schauet ihr uns an, als ob wir aus eigener Kraft und Frömmigkeit diesen Mann gehend gemacht hätten?“2 Höre weiter, was der heilige Paulus spricht: „Es ist mir gegeben worden der Stachel des Fleisches, damit ich mich nicht überhebe.“3 Ja, das ist bloß die Sprache der Demuth, sagt man. Bewahre, so ist es nicht! Nicht deßhalb ist ihm „der Stachel gegeben worden, damit er demüthig von sich denke, und nicht aus bloßer Demuth macht er diese Äusserung, sondern auch aus anderen Gründen. Schau nur, wie Gott die Sache begründet! Er sagt nicht: „Es genügt dir meine Gnade, damit du dich nicht überhebst,“ sondern wie denn? „Meine Kraft ist mächtig in der Schwachheit.“ Also ein doppelter Zweck war damit erreicht: die Thatsachen wurden einerseits glaubwürdig, andererseits wurde das Ganze Gott zugeschrieben.4 Deßhalb spricht der Apostel auch an einer andern Stelle: „Wir tragen diesen Schatz in zerbrechlichen Gefäßen,“5 d. h. in krankheitsfähigen und schwachen Leibern. Warum? „Damit das Überschwengliche der Kraft von Gott stamme und nicht von uns.“ Waren ihre Leiber nicht krankheitsfähig gewesen, so wäre Alles ihnen zugeschrieben worden.
S. 395 Auch anderwärts sehen wir den Apostel über Krankheit klagen; von Epaphroditus nämlich sagt er: „Er war auf den Tod krank, aber Gott hat sich seiner erbarmt.“6 Und in vielen anderen Dingen nehmen wir dieses Unvermögen bei dem Apostel wahr, und Das war für ihn sowohl wie für seine Jünger zum Heile.
Den Trophimus habe ich krank in Milet zurückgelassen.
Milet liegt nahe bei Ephesus. Also muß diese Erkrankung in die Zeit fallen, als Paulus nach Judäa abfuhr, oder es muß ein anderer Zeitpunkt gemeint sein. Nach seinem (ersten) römischen Aufenthalte nämlich reiste er nach Spanien ab; ob er von da nochmals in jene Gegenden kam, wissen wir nicht.
Also wir sehen den Apostel von allen seinen Gefährten allein gelassen. Demas hat ihn verlassen, Crescens ist nach Galatien, Titus nach Dalmatien gegangen, Erastus weilt in Korinth, den Trophimus hat er krank in Milet zurückgelassen.
21. Beeile dich, noch vor dem Winter zu kommen. Es grüßt dich Eubulus, Pudens,Linus und Claudia.
Von diesem Linus erzählen Einige, er sei der Nachfolger des Petrus im Episkopat der römischen Kirche gewesen.
„Linus und Claudia.“ Siehst du, wie auch die Frauen von warmer Begeisterung für den Glauben erfüllt waren, z. B. die Priscilla, hier die Claudia! Beide waren S. 396 schon gekreuzigt und zum Kampfe gerüstet. Und warum gedenkt der Apostel bei der so großen Anzahl der Gläubigen gerade dieser Frauen? Offenbar deßhalb, weil sie in ihrer Gesinnung bereits von den irdischen Dingen losgeschält waren, weil sie ein besonders leuchtendes Beispiel gaben. Auf diesem Gebiete kann man dem Weibe als solchem keine Schranken setzen. Auch Das war ja ein Werk der göttlichen Gnade, daß dem Weibe nur auf weltlichem Gebiete eine Schranke gesetzt ist, oder vielmehr nicht einmal auf diesem Gebiete. Denn das Weib hat keinen geringen Antheil am sozialen Leben erhalten: die Sorge für das Hauswesen. Ohne dieses aber kann auch das Staatswesen nicht bestehen. Denn wenn Verwirrung und Unordnung im Hause herrschen würde, dann müßte jeder Staatsbürger zu Hause sitzen, und mit dem politischen Leben würde es schlecht bestellt sein. So spielt das Weib weder in weltlichen noch in geistigen Dingen eine unbedeutendere Rolle als der Mann. Das Weib ist im Stande, tausendmal zu sterben, wenn es sein muß. Viele haben auch schon den Martertod erlitten. Sie kann die Keuschheit bewahren und zwar viel besser als der Mann, da die Gluth der Sinnlichkeit sie nicht so sehr belästigt; sie kann Ehrbarkeit, Sittsamkeit und Heiligkeit zur Schau tragen, „ohne welche Niemand den Herrn schauen wird,“7 dann Verachtung des Geldes, wenn sie will, kurz, alle andern Tugenden.
„Beeile dich, daß du noch vor dem Winter kommst!“ Wie sehr drängt der Apostel! Und nirgends spricht er von der betrübenden Zukunft. Er sagt nicht: „Bevor ich sterbe,“ um ihn nicht zu betrüben, sondern: „vor dem Winter,“ damit er sich nicht aufhalten lasse.
„Es grüßt dich Eubulus, Pudens, Linus und Claudia und alle Brüder.“ Die Ersteren S. 397 nennt er ausdrücklich. Siehst du, daß sie den wärmsten Eifer hatten?
22. Der Herr Jesus Christus sei mit deinem Geiste.
Einen besseren Segenswunsch kann es nicht geben. Sei nicht betrübt über meinen Hingang, will der Apostel sagen; der Herr ist mit dir! Oder vielmehr nicht „mit dir“, sondern mit „deinem Geiste“. Zweifach ist die Hilfe: die Gnade des (den Gläubigen mitgetheilten heiligen) Geistes und des sie unterstützenden Gottes.8 Auf andere Weise kann ja Gott nicht mit uns sein ausser auf Grund der Geistes-Gnade; denn wenn wir von ihr verlassen sind, wie könnte dann Gott mit uns sein?
„Die Gnade sei mit uns! Amen. Auch für sich selber hat der Apostel schließlich noch einen Segenswunsch. Er will sagen: Mögen wir immer Gott wohlgefällig sein! Mögen wir immer die Gnade besitzen in unserem heiligen Berufe (μετὰ τοῦ χαρίσματος); denn ist jene vorhanden, so wird uns dieser nicht beschwerlich fallen. Gleichwie Derjenige, der das Angesicht des Königs schaut und im Genusse seiner Gnade lebt, kein Leid empfindet, so werden auch wir keine Bitterkeit empfinden, selbst wenn uns die Freunde verlassen, selbst wenn uns ein Unglück trifft, so lange die göttliche Gnade da ist und eine Mauer um uns baut.
-
Apostelg. 12, 12. ↩
-
Ebend. 3, 12. ↩
-
II. Kor. 12, 7. ↩
-
D. h. die von den Aposteln gepredigten Heilsthatsachen wurden durch deren Wunderzeichen bewiesen, und trotzdem erscheinen sie wegen einzelner Schwächen als bloße Menschen. ↩
-
II. Kor. 4, 7. ↩
-
Phil. 2, 27. ↩
-
Hebr. 12, 14. ↩
-
(Ἡ βοήθεια) τῆς χάριτος τοῦ πνεῦματος καὶ τοῦ θεοῦ βοηθοῦντος αὐτῇ; auch Arnoldi übersetzt: „die Gnade des heiligen Geistes,“ was im Hinblick auf Chrysost. I. Rede auf Pfingsten (Bibl. d. K.-V. III. Bd. S. 217) gewiß als entsprechend erscheint. ↩