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Works John Chrysostom (344-407) In epistulam ii ad Timotheum homiliae 1-10

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Commentaire sur la deuxième épitre à Timothée

4.

Par quel moyen nous concilier cette grâce? En faisant ce qui plaît à Dieu, et en lui obéissant en tout. Dans les grandes maisons, les serviteurs qui ont le plus de part aux bonnes grâces de leur maître, sont toujours ceux qui, s'oubliant eux-mêmes, ne s'occupent que des affaires de leur maître, mais de toute leur âme et avec ardeur, qui mettent tout en bon ordre non par force et parce qu'on le leur commande, mais par bonne volonté et par affection; qui ont toujours les yeux attachés sur ceux de leur maître; qui courent, qui volent au moindre signe, qui n'ont pas d'affaires ni d'intérêts propres, excepté ceux de leur maître. Le serviteur qui fait de tout ce qu'il a, la propriété de son maître. fait de tout ce qu'a son maître sa propriété particulière. Il commande comme lui dans ses domaines, il est maître comme lui. Les autres serviteurs le respectent; ce qu'il dit, son maître le confirme. Quant aux ennemis, ils le redoutent. Si dans, les choses de ce monde, celui qui néglige , ses propres intérêts pour prendre ceux de son maître, ne néglige en réalité point ses affaires, mais les avance, considérablement, combien cela est-il plus vrai dans les choses spirituelles ! Méprisez donc ce qui est à vous, et vous acquerrez ce qui est de Dieu. C'est lui qui vous le commande. Méprisez la terre pour conquérir le ciel. Soyez-y d'esprit et de coeur, et non sur la terre. Faites-vous craindre du côté de l'esprit, non du côté matériel. Si vous vous rendez redoutable du côté du ciel, vous ne le serez pas seulement aux hommes, mais encore aux démons, et (403) leur prince même ne vous verra qu'en tremblant. Si vous voulez vous faire craindre par vos richesses, les démons vous mépriseront et souvent les hommes. Ce que vous pouvez acquérir sur la terre n'est qu'une récompense vile et servile. Méprisez cela et vous serez grand dans le palais de votre Roi.

Tels étaient les apôtres, pour avoir méprisé une maison servile et les biens de ce monde. Et voyez comme ils commandaient dans le domaine de leur Seigneur et Maître. Qu'un tel, disaient-ils, soit délivré de sa maladie, tel autre, du démon. Liez celui-ci, déliez celui-là. Cela se passait sur la terre et était ratifié dans le ciel. « Tout ce que vous aurez lié sur la « terre, sera lié dans le ciel ». (Matth. XVIII, 18.) Jésus-Christ a donné un plus grand pouvoir à ses serviteurs qu'il ne semblait en avoir lui-même, et il a vérifié ce qu'il avait dit : « Celui qui croit en moi fera de plus grandes choses que je .n'en fais ». (Jean, XIV, 12.) Pourquoi, sinon parce que la gloire de ce que font les serviteurs remonte, jusqu'à leur maître, comme parmi les hommes, plus un serviteur est puissant, plus son maître , est considéré. Si telle est la puissance du serviteur, dit-on, quelle ne sera pas celle du maître? Mais si un serviteur, négligeant les intérêts et le service de son maître, ne pensait qu'à lui-même, à sa femme, à son fils, à son serviteur et ne travaillait qu'à s'enrichir, et à voler ou attraper par artifice le bien de son maître, n'est-il pas clair qu'il se perdrait bientôt lui-même avec ses richesses mal acquises? Que ces exemples, mes frères, nous rappellent à nous-mêmes et nous empêchent de chercher nos intérêts particuliers , afin d'y pourvoir avec plus de sûreté et d'avantage par le mépris que nous en ferons. Car si nous les négligeons, Dieu s'en occupera; si, nous nous en occupons, Dieu les négligera.

Travaillons aux affaires de Dieu et non pas aux nôtres, ou plutôt aux nôtres, puisque les siennes sont les nôtres. Je ne parle pas du ciel matériel, ni de la terre, ni de tout ce qui est dans le monde. Ce sont là des biens qui ne sont pas dignes de- lui, et qui appartiennent aux infidèles comme à nous. Quels sont les biens que je dis être les biens de Dieu et les nôtres par lui? C'est la gloire .éternelle et le royaume céleste. Saint Paul nous assure que si nous mourons avec Jésus-Christ, nous vivrons aussi avec lui; si nous souffrons avec lui, nous règnerons aussi avec lui. (II Tim. III, 11.) Nous sommes ses cohéritiers et ses frères. (Rom. VIII, 17.) Pourquoi nous rabaissons-nous vers la terre lorsque Dieu nous relève vers le ciel? Jusques à quand demeurerons-nous volontairement dans notre pauvreté et notre misère? Dieu nous propose le ciel, et nous n'avons des yeux et des désirs que pour la terre. Ou nous offre le royaume du ciel, et nous' aimons mieux la pauvreté sur la terre; on nous offre la vie éternelle, et nous nous consumons à remuer du bois, des pierres et de la terre. Devenez riche , je le veux bien ; gagnez et ravissez , il n'y a pas de mal à cela, Il y a un gain qu'on est coupable de ne pas rechercher; il y a vol dont c'est un péché de s'abstenir. Qu'est-ce à dire? « Le royaume des cieux », dit le Sauveur, « souffre violence, et ce sont les violents qui le ravissent ». (Matth. XI, 12.) Soyez violent en ce sens; soyez un ravisseur; ce que vous ravissez de la sorte ne diminuera pas. La vertu ne se partage pas, non plus que la piété et le royaume du ciel. La vertu s'augmente à la ravir, c'est le contraire pour les biens corporels. Par exemple, je suppose une cité dans laquelle il y a dix mille citoyens. Si tous ravissent la vertu et la justice, il est clair qu'ils la multiplieront, puisqu'elle sera dans les dix mille tous ensemble. Si au contraire ils ne la ravissent point, ils la diminueront évidemment puisqu'elle ne sera plus nulle part.

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Homilien über den II. Brief an Timotheus (BKV)

IV.

Wie ist es denn nun möglich, die göttliche Gnade herabzuziehen? Wenn wir thun, was Gott will, und wenn wir S. 398 ihm in Allem Gehorsam leisten. Auch in großen Hauswesen sehen wir nicht jene Dienstboten im Genuß der Gnade ihres Herrn, welche sich um ihren Dienst nicht kümmern, sondern diejenigen, welche mit ganzer Seele und aller Liebe dem Dienste ihres Herrn obliegen, nicht bloß weil sie müssen, sondern aus Liebe und Neigung; wenn sie immer vor den Augen des Herrn sich befinden, im Hause herumarbeiten, nicht ihren eigenen Kopf haben und um ihr eigenes Interesse sich nicht kümmern, im Gegentheil das Interesse des Herrn für ihr eigenes ansehen. Wer nämlich sein Interesse mit dem des Herrn identifizirt, der hat nicht eigentlich sein Interesse dem des Herrn geopfert, sondern umgekehrt das des Herrn dem seinigen. Ebenso wie der Herr gebietet er in dessen Eigenthum, er schaltet ebenso frei wie jener. Und viele von den Mitdienstboten haben um so mehr Respekt vor ihm; und was er sagt, Das sagt auch der Herr. Alle seine Feinde fürchten ihn für die Folge. Wenn nun schon in weltlichen Verhältnissen Derjenige, welcher seinen persönlichen Vortheil hintansetzt und den des Herrn im Auge hat, auch sein eigenes Interesse nicht schädigt, sondern im Gegentheil desto mehr fördert, so gilt Das in geistigen Dingen in noch viel höherem Maße. Laß das Deinige beiseite, und Gott gibt dir das Seinige! Er will Das selber. Weg mit der Erde, her mit dem Himmel! Dort suche dein Lebensziel, nicht hier! Vom Himmel hole die Waffen gegen deine Feinde, nicht von der Erde! Holst du sie von dort, dann bist du nicht bloß den Menschen, sondern auch den Dämonen und dem Teufel selber furchtbar. Wenn du aber bloß auf irdischen Besitz pochst, dann verachten dich die Dämonen und oft auch die Menschen. Du magst noch so reich sein, es ist Sklavenbesitz; verachtest du aber das Geld, dann wirst du im königlichen Hause des Himmels glänzen. Solche Männer waren die Apostel; sie verachteten diesen Sklavenzwinger und den Besitz dieser Welt. Und nun betrachte, wie sie im Hause des Herrn die Herren spielten! „Der dort,“ sagten sie, „sei erlöst von seiner Krankheit, der Andere dort von den Dämonen. Binde S. 399 Jenen, löse Diesen!“ Das wurde auf Erden befohlen und im Himmel vollzogen. „Was ihr immer auf Erden binden werdet,“ spricht der Heiland, „Das soll auch im Himmel gebunden werden.“1 Ja, er hat ihnen eine noch größere Gewalt verliehen. Und daß ich damit nicht übertreibe, beweisen seine Worte: „Wer an mich glaubt, der wird noch Größeres thun, als ich thue.“2 Warum? Ja weil auch in diesem Falle die Ehre auf den Herrn zurückfällt. Auch in unseren Verhältnissen ist es so, wenn der Diener mit Macht auftritt, dann wird der Herr um so mehr bewundert. Denn wenn schon der Diener so auftreten kann, um wie viel mehr dann sein Herr! Wenn dagegen Jemand den Dienst des Herrn vernachlässigt und für sein Weib, sein Kind und seinen Knecht Sorge trägt, wenn er reich werden und in seinem Hause aufspeichern will, was er dem Herrn abgestohlen und abbetrogen hat, dann ist’s bald vorbei mit ihm selber und mit seinem Gelde.

Angesichts solcher Beispiele also ermahne ich euch dringend: Sorgen wir nicht für unseren Besitz, damit wir für uns selber sorgen! Werfen wir ihn weg, damit wir ihn besitzen! Wenn wir ihn wegwerfen, dann wird Gott ihn aufheben; wenn dagegen wir ihn aufheben wollen, dann wird Gott ihn wegwerfen. Im Dienste Gottes wollen wir uns plagen, nicht in unserem eigenen oder vielmehr doch in unserem eigenen! Denn was ihm gehört, Das gehört auch uns. Ich meine damit nicht den Himmel, die Erde, nicht das Weltall: Das ist nicht sein edelster Besitz, daran haben nicht bloß wir, sondern auch die Ungläubigen Theil, sondern was meine ich damit? Die ewige Herrlichkeit, das Himmelreich. Das gehört ihm ausschließlich und uns durch ihn. Wieso? „Wenn wir mit ihm sterben,“ sagt der Apostel, „werden wir auch mit ihm leben; wenn wir mit ihm leiden, so werden wir auch mit S. 400 ihm herrschen.“3 Wir sind Miterben Christi geworden, wir heissen seine Brüder. Warum streben wir nach unten, wenn er uns nach oben und zu sich hinauf zieht? Wie lange wollen wir arme Tröpfe und Bettler bleiben? Der Himmel liegt vor uns, und wir kriechen auf der Erde herum! Das Himmelreich steht uns offen, und wir greifen nach der Armseligkeit dieser Erde! Das ewige Leben winkt, und wir verzehren uns in der Sorge um Holz, Steine und Ackerkoth! Werde ein reicher Mann, Das verlange auch ich von dir! Geize und greife zu! Hier schadet es nicht. Hier ist es ein Vorwurf, nicht geizig zu sein, ein Tadel, nicht zuzugreifen. Wie ist Das gemeint? „Das Himmelreich,“ sagt der Heiland, „leidet Gewalt, und nur die Gewalt brauchen, reissen es an sich.“4 Werde also gewaltthätig, werde ein Räuber, das geraubte Gut wird dadurch nicht verringert. Die Tugend wird ja durch Theilung nicht kleiner, und auch die Frömmigkeit, auch das Himmelreich nicht. Die Tugend wächst, wenn du sie mit Gewalt an dich reissest; irdische Dinge verringern sich, wenn du davon Etwas wegnimmst. Ein Beispiel! Setze den Fall, es leben in einer Stadt zehntausend Menschen. Wenn diese nun sämmtlich in den Besitz der Tugend und Gerechtigkeit sich setzen, dann haben sie das Reich der Tugend vergrößert, denn die zehntausend sind nun Gerechte; thun sie Das nicht, dann verkleinern sie es; denn die Tugend kommt dann nirgends in der Stadt zur Erscheinung.


  1. Matth. 18, 18. ↩

  2. Joh. 14, 12. ↩

  3. II. Tim. 2, 11. ↩

  4. Matth. 11, 12. ↩

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Homilien über den II. Brief an Timotheus (BKV)

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